Le clan des voyous

Dans un de ses discours George W. Bush avait défini " l'axe du mal " et parlé des " Etats-Voyous ". Mais il y a aussi des chefs d'Etat qui sont des voyous. J'ai vu dans les médias les photos du Président de mon pays, la France, se commettre avec des voyous et des assassins.

Il n'y a qu'un seul mot pour qualifier ces images : elles sont à vomir. Il y a mille façon de torturer des êtres humains et, dans le lot, un très grand nombre qui ne laissent aucune trace visible. Grâce aux "attentats du 11 septembre " et au mythe du terrorisme international des hommes, aux Etats-Unis, se sont arrogés tous les droits, dont celui de pratiquer la torture. Vous entendrez des gens comme Bush et Cheney dire que " ces gens ne méritent pas qu'on respecte les conventions de Genêve" ". Vous avez tous entendu parler de Guanatanamo, cette base américaine située hors du territoire des Etats-Unis, sur l'île de Cuba, devenue un territoire de non-droit, où furent transférés d'abord les hommes faits prisonniers en Afghanistan, mais après tout individu qui, dérangeant les projets du " Nouveau Siècle Américain " avait pu être enlevé, transféré clanestinement puis séquestré là-nas dans ce qui est devenu un immense

Là-bas, on expérimente l'effet de la privation de sommeil, des décharges électriques, et surtoute de la pire des tortures possibles :

Là-bas, pendant des mois, des hommes vivent, à qui on a enlevé la vue, l'ouïe, le toucher. Vous les verrez transférés, avec des cagoules, des sortes de moufles, dans une région tropicale ! Eh oui c'est à cela que ça sert. En privant un homme de repères sensoriels ont l'amène rapidement dans un état qui est proche de la folie. A Guantanamo se sont assemblés les modernes " docteur Mengele " , tous les cinglés qui ont envie de s'amuser avec des êtres humains, sans laisser de traces, des preuves.

Il faudra un jour s'interroger sur ce qui a amené une partie du peuple américain dans un état proche de la folie. Qui fut à l'origine du 11 septembre, le point de départ absolu, sans aucun précédent dans toute l'histoire humaine. Quel groupe d'hommes, quelle organisation ? Une enquête révèle qu'un tiers des Américains est favorable au recours à la torture " dans certains cas ".Vous entendrez Cheney approuver en clair " le supplice de l'eau ". Mais, de toute façon, cette dérive n'est pas une spécialité américaine. Elle gît au fond de l'âme de tous les peuples. Les Assyriens aimaient écorcher leurs ennemis. Ils ménageaient des entailles circulaires au haut des bras, puis arrachaient lal peau de on enlève des gants. Ils étalaient les peaux des hommes écorchés sur les remparts des murailles de villes conquises. Mais un jour l'Empire Assyrien s'est effondré. Tous les empires finissent toujours par s'effondrer un jour ou l'autre. Il n'est même pas sûr que le Nouvel Empoire Américain arrivera à dominer le monde, en dépit de ses orgies technologiques, de ses machines à abrutir, à décerveler dirait le père Ubu, de ses avions espions hypersoniques. L'Empire russe n'a pas dit son dernier mot. Il se relève lentement, grâce à ses ressources naturelles et sous la poigne de fer impitoyable d'un Poutine. La puissance chinoise se développe en silence. Le " néocons " ne pourront pas dominer toutes ces masses humaines, quelle que soit leur avance technologique. Mais la machine infernale s'est mise en marche, depuis le 11 septembre.

Ces empires sont-ils ... historiquement nécessaires ? Est-il indispensable de connaître périodiquement ces " séquences barbarie " ? N'y aurait-il pas une autre voie que ce drawinisme humain imbécile ?

Le problème est que l'intimidation, la torture, ça ne marche pas. Nous avons essayé cette stratégie de la terreur pendant la Guerre d'Algérie. Souvenez-vous de la Bataille d'Alger, des paras pratiquant la torture à la gégène , la génératrice électrice alientant les postes de radio. Pour démanteler des réseaux de poseurs de bombes, qui allaient se reconstituer un peu plus loin.

Torturez un fanatique : il mourra sans parler. Torturez un innocent : vous en ferez un ... fanatique.

La seule solution passe par une gestion globale des problèmes du monde. La solution passe par le partage, des ressources et des responsabilités, par la justice. Des gens comme Bush, Cheney et les autres sont simplement des imbéciles. Ils le portent d'ailleurs sur leur visage. Comme le furent jadis les Nazis. La terreur, ça ne marche pas, ça finit par s'effondrer un jour ou l'autre. Hitler avait cru pouvoir imposer un Nouvel Ordre au monde en se montrant impitoyable. Il disait " que les faibles ne mériraient pas la moindre pitié ". Cet adepte de Darwin finit lamentablement, dans son bunker, accusant ses généraux et le peuple allemand d'avoir trahi son rêve.

Sarkozy ignore-t-il tout cela. Je suis sûr que non et son jeu est clair, maintenant.

J'ai entendu des gens parler de lui en disant " qu'il était dangereusement intelligent ". Il est très fort, médiatiquement parlant, c'est sûr. Il se donne un côté simple, populiste. Mais la masse des travailleurs et des étudiants ne tardera pas à réaliser qu'il souhaite au premier chef modeler la société français à l'image de la société américaine, avecun air patenôtre. Il appelle le manifestants au sens de la responsabilité. Je gagerais que ce voyage aux USA a quelque peu écorné la confiance de certains. La mienne est simplement tombée à zéro. Des lecteurs m'écrivent :

- Sarkozy est peut-être naïf. Il voit peut être l'Amérique de Kennedy et ne perçoit pas celle de Bush.

Chirac avait le sourire un peu lifté, le verbe mécanique, mais n'était pas dangereux. Il maniait la langue de bois à la perfection. Sarkozy parvient à convaincre une part importante de la population française de son bon vouloir. Il y en a qui ont cru qu'en voulant " nettoyer les banlieues au karsher " il avait habilement manoeuvré pour récupérer l'électorat de Le Pen. Dans les fait, c'est ce qui s'est passé. Mais il n'est pas qu'un bon manoeuvrier. Il est réellement comme ça. C'est ... le frère jumeau de george Bush, dont il possède l'ambition, l'absence totale de scrupules et la sottise.

Effectivement, on est tenté de se dire " pourquoi agissent-ils ainsi ? ". J'avais prévu de construire un long dossier en essayant d'explorer cela. Mais cette rencontre m'a donné la nausée. Je vais essayer de me reposer en créant de nouvelles bandes dessinées, par exemple. Et en attendant aussi que mes lecteurs se manifestent, mettent la main à la pâte. J'en parlerai plus loin. Il ne se passe pas de jour sans que je ne reçoivent de mails débordant de reconnaissance :

Je vis un dialogue avec mes 3000 lecteurs, au quotidien. En 2003, quand j'avais été condamné pour diffamation dans le procès que m'avait intenté Antoine Giudicelli, après que j'aie dénoncé la tenue d'essais nucléaires souterrains clandestins en France, j'avais été sous le choc. La justice avait botté en touche en première instance et déclaré un non-lieu. Là, tout s'était joué en correctionnelle, où les intéressés peuvent eux-mêmes parler. Je pense que j'avais su convaincre. Il s'est même passé une chose étonnante. J'étais l'accusé. Le procureur a donc du recquérir contre moi, au nom du ministère public. C'était sa fonction. A la stupéfaction générale il a commencé en ces termes :

- Avant de recquérir contre monsieur Jean-Pierre Petit au nom du Ministère Public, je ferai simplement une courte parenthèse. Je dois dire que je n'ai guère apprécié tout ce qui s'est joué autour du nuage de Tchernobyl, quand celui-ci s'est arrêté à nos frontières. Ma sympathie va plus vers l'intellectuel qui dénonce que vers le militaire qui cache.

Giudicelli a fait appel, au tribunal de Grande Instance cette fois, où seuls les avocats peuvent ouvrir la bouche. Peu de spectateurs, trois amis, c'est tout. La presse : absente, cette fois. Les gens ont pensé que le jugement serait confirmé, mais ça n'a pas été le cas.Dans les attendus, le juge a oublié de mentionner les dossier que j'avais amené : une étude de la Société Américaine de G éologie, décrivant les techniques des essais nucléaires souterrains furtifs ( dans des cavités de 20 m de diamètre, creusées dans des mines ). Un artifice de procédure permit au tribunal d'écarter les deux témoignages que j'avais fournis, émanant de gens qui confirmaient avoir entendu, lors d'un dîner, Giudicelli dire "qu'il y avait eu des essais nucléaires souterrains dans l'hexagone ". Mon dossier était ainsi ... vide, ou plutôt juridiquement vidé de sa substance. J'ai été condamné à 5000 euros de dommages et intérêts. Le journaliste Jean-Yves Casgha ( ( Science-Frontière ), qui avait été à l'origine de toute cette affaire et enquête avait préféré être ... courageusement absent aux deux instances du procès.

J'ai alors lancé un appel à mes lecteurs et ils ont répondu rapidement et massivement. J'ai gardé les frais d'avocat pour moi ( 2000 euros ). Cette collecte a été en quelque sorte une réponse citoyenne à ce jugement. Tous ces gens qui lisaient mes articles se sont ainsi manifestés en disant " cet homme, nous sommes avec lui ". Mon avocat n'avait jamais imaginé une peine aussi lourde. Dans le pire des cas il avait toujours évoqué des sommes bien inférieures. Là, on avait calculé pour sonner ce petit chercheur au Cnrs qui faisait chier le monde. Avec 5000 euros, ça devrait aller. Mais, pas de chance, tous ces anonymes qui me lisaient avaient immédiatement levé le bouclier. Alors la condamnation tombait à plat. Les dons des lecteurs, c'était en quelque sorte le verdict populaire.

Quand j'ai créé http://www.savoir-sans-frontieres.com avec mon vieil ami Gilles d'Agostini j'ai fait encore appel à ces gens, à tous ces gens. Et la réponse a été fantastique de chaleur humaine. En dix-huit mois ils ont envoyé 30.000 euros. Nous avons une avance de trésorerie de 12.500 euros ! Nous avons payé 135 traductions en 24 langues. Il y a près de 200 albums en téléchargeable gratuit. Mes traducteurs m'écrivent :

Et moi je suis heureux que tous ces gens soient réunis par tous ces fils invisibles, ces impulsions électriques, ces ondes radio qui parcourent le monde en déversant savoir et poésie, en traduisant une solidarité humaine, par delà les pays et les langues, les couleurs de peau, les religions.

En parallèle je mène d'autres combats. Il en est pour lesquels j'oeuvre dans la discrétion. J'ai planché, cet été, quatre fois une heure devant des mathématiciens-géomètres, au cours d'un colloque, en leur présentant mes travaux d'astrophysique et de cosmologie. Bombardé de questions, je m'en suis bien sorti. Une sorte d'examen d'entrée dans un club discret, où on prend la science au sérieux, avec coeur et, dirais-je même avec amitié et passion. Tout est maintenant publié. Il ne reste que quelques imbéciles pour sourire de ces travaux, sans avoir le courage de me faire face, en séminaire. Ca n'est même plus la peine de perdre son temps avec cette valetaille qui campe dans Wikipedia-science, devenu son fief. " Banni à vie " (...) de ce site il y a un an, pour avoir dévoilé l'identité de mes adversaires je n'ai plus eu la moindre envie de contribuer à la construction de cet ensemble. C'est et cela reste une belle idée, mais sur le plan science le fruit pue.

Il me faut rencontrer d'autres gens, des physiciens, des mathématiciens, en particulier à l'étranger. Il me faut demander de plancher devant eux, spécialement devant des mathématiciens-géomètres. L'enjeu est important et il y a trente années de travail derrière ces papiers. Les échos que l'on perçoit et qui émanent des forums-science ne sont que de ridicules gesticulations, où s'étalent souvent des petits personnages de la science, des troisièmes couteaux, incompétentes, médiocres, protégés par le masque lamentable de leur pseudonyme.

Des amis me disent : " comment faites-vous, à votre âge, pour conserver votre pugnacité ?". Je crois que j'ai voué ma vie à la recherche de plus de vérité. Je mourrai en me battant pour cette cause-là. C'est comme ça. Et j'ai autour de moi des gens qui m'aiment et me soutiennent.

Il y a enfin cette monstruosité absolue, cette affaire des " attentats du 11 septembre 2001 " que l'équipe au pouvoir aux Etats Unis, et les Faucons Israéliens aimeraient bien voir passer au second plan après qu'un nouvel attentat terroriste ait permis de finaliser le projet, avec instauration de l'état d'urgence. Tout est prêt pour le coup d'Etat, outre-Atlantique. L'habeas corps a été supprimé. les opposants peuvent être traité comme des terroristes. On dispose d'armes de "crowd-control" pour mater toutes les révoltes, et de bien d'autres choses dont nous ignorons l'ampleur et la monstruosité.

Arme anti-manifestation, avec antenne émettrice de micro-ondes, créant une insupportable sensation de brûlure

J'ai été un des premiers à écrire sur ce thème, en France, à la suite de ce précurseur absolu : Thierry Meyssan. Je me rappelle que je l'avais eu au téléphone il y a quelque chose comme trois ans. Il m'avait dit, un peu désabusé par les attaques dont il était l'objet :

- Les chancelleries connaissent la vérité. Mais tous ses taisent. Cela ferait trop de remous.

Il y a eu la guerre en Irak, avec pour prétexte le souhait de déposer un dictateur, Saddam Hussein, le ... tyran. Est-ce que vous vous rappelez le mot de Bush, après sa capture :

Continuons en écoutant les propos d'un vieux routier de la politique étrangère américaine. Zbigniew Brzeziński a une solide carrière politique derrière lui.

Jetez un oeil à ses états de service dans Wikipedia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Zbigniew_Brzezi%C5%84ski

Il est intéressant, dans cette biographie ( traduite de la version anglaise ) de lire :

Zbigniew Brzeziński a notamment écrit Le Grand Échiquier (Hachette, 1997 ). Ce livre n'étant plus vraiment d'actualité suite aux évènements du 11 septembre 2001 , il en édita une version actualisée sous le titre Le Vrai Choix en 2004 (The Choice : global domination or global leadership, paru chez Basic Books). Dans la version de 1997, il affirmait qu'un nouveau Pearl Harbour serait nécessaire pour faire accepter à la population les projets militaires et impérialistes américains.

Sa théorie exposée dans cet ouvrage se base sur l'idée que l'amélioration du monde et sa stabilité dépendent du maintien de l'hégémonie américaine. Toute puissance concurrente est dès lors considérée comme une menace pour la stabilité mondiale. Son unique but est de maintenir et développer l'hégémonie des États Unis d'Amérique dans le monde. Son discours est franc et direct, ce qui n'exclut pas un certain cynisme.

Or, fait étrange, le voilà qui semble inverser ses positions. Vous le verrez en écoutant cette vidéo sous-titrée.

http://video.google.fr/videoplay?docid=-8656314677941975569

dont voici le texte :

19 mars 2007 :

L'ancien conseiller à la sécurité nationale du Président Carter, Brzezinski. qui témoigne, à l'occasion d'un vote imminent au Sénat Américain.

bzerezinski

- Je pense qu'il est clair que l'intérêt supérieur américain appelle un changement significatif de notre politique. Si les Etats-Unis continuent de s'embourber dans un conflit larvé et sanglant en Irak, et j'insiste sur ce que je vais dire, l'issue de cette pente dangereuse sera probablement un conflit avec l'Iran, et avec la majorité du monde musulman. Un scénario possible pour un affrontement militaire avec l'Iran implique que les limites américaines soient atteintes, ceci étant suivi par des accusations rendant l'Iran responsable de cet échec, puis par quelques provocations en Irak ou un attentat terroriste sur le sol américain, imputé à l'Iran. Ceci pourrait culminer avec, entre guillements, " une action militaire défensive contre l'Iran", qui plongerait une Amérique isolée dans un profond bourbier, englobant l'Irak, l'Afganistan et le Pakistan. L'Iran est économiquement faible parce que c'est une économie qui n'a pas prospéré et qu'elle est unidimensionnelle et relativement isolée. Et je pense que notre politique a involontairement ( j'espère involontairement, mais peut être était-elle diaboliquement intelligente ) a involontairement aidé Ahmadinejad à consolider son pouvoir et à exercer un degré d'influence que sa position ne justifie pas, en fait.

Mon scénario le pire n'est pas la répétition de ce qui s'est passé à Saïgon, à la fin de la Guerre du Vietnam, avec les hélicoptères évacuant les gens, sur les toits de l'ambassade et notre fuite de ce pays. Mon scénario du pire est que, n'ayant pas de plan, et je comprends que mes amis aient discuté hier de la possibilité d'un plan secret de l'administration, ma peur est que le plan secret est qu'il n'y ait pas de plan secret

Mon scénario du pire est que nous ne fassions rien, et qu'ensuite la dynamique du conflit produise une situation d'escalade, qu'il y aurait alors des clashes, des conflits, et que la guerre finisse par éclater.

Maintenant, dans la mesure où nous sommes engagés à reconstruire l'Irak et à retirer nos troupes, ce qui représenterait le motif d'une consultation au niveau international, je pense que le noeud de l'affaire dépend non pas de notre engagement à établir une nouvelle nation mais d'une authentique motivation des Irakiens eux-mêmes. Je considère personnellement avec beaucoup de scepticisme toute discussion sur la création d'une armée nationale irakienne, sur l'établissement d'une nouvelle nation, etc.

Le problème est que nous avons détruit l'état irakien, et que nous avons donné une occasion formidable à des passions et des intérêts étroits et sectaires de s'exprimer

Cet homme n'est ni un débutant en matière de politique, ni un enfant de choeur. C'est un pragmatique. Or, dans ce texte, il pèse ses mots. Il a simplement tiré froidement les conclusions de son analyse personnelle de la situation internationale et des incidences du comportement de l'équipe dirigeante des Etats-Unis. Il n'apporte pas de solution. Personne n'en a. Si on voulait traduire ses propos, ils reviennent à dire :

- Une bande d'imbéciles irresponsables est aux commandes de l'armée des Etats-Unis, la plus puissance armée du monde. Ces gens ont fait n'importe quoi et, face à l'impasse où ils se trouvent peuvent faire bien pire encore.

Et c'est le moment que le petit Nicolas choisit pour tomber dans les bras de la famille Bush.

sarkoky_washington

La photographie du dessus a été retouchée. Vous comprendrez aisément comment.
Un président qui laisse ainsi des journalistes retoucher ses photos, voir demande que cela soit fait m'inquiète.

Un nombre croissant de gens commence à se rendre compte de l'extrême gravité de la situation des Etats-Unis au Moyen-Orient. C'est ... bien pire que le Vietnam, de toute évidence. Au Vietnam, les Américains ont perdu 70.000 hommes, dont 61 % avaient moins de 21 ans. Ils ont perdu la face aux yeux du monde, vaincus sur le terrain par une nation minuscule mais tenace. A part la perte en hommes et en prestige, sur la scène internationale, les économies de guerre tourne toujours assez bien. Mais là, les choses semblent évoluer différemment.

dollar

J'avais pensé rédiger un long texte en donnant mon impression sur la façon dont fonctionnaient les chefs d'état, les gens au pouvoir. Dans le cas de l'Amérique d'aujourd'hui, les gens aux commandes sont des voyous, doublés d'imbéciles. Ils mènent le pays et le monde entier à une catastrophe sans précédent.

Notre président fraye avec des voyous. A travers lui la France resserre ses liens avec le grand frère américain, rejoint le clan des voyous et des irresponsables. Les socialistes craignent un retour dans l'OTAN. La solidarité politique, ça va jusqu'où ? Est-ce que si les USA se décidaient à attaquer l'Iran Sarkozy serait assez imbécile pour apporter l'appui de la France, voire à envoyer un corps expéditionnaire ? Ce crois qu'avec cet apprenti-dictateur on peut s'attendre à tout. Pour un début de mandat, ça démarre très mal.

S'il possède en lui une telle sympathie pour le modèle Américain, pourquoi n'avoir pas prudemment attendu le président suivant pour nouer ces contacts ? Pourquoi une telle urgence ?

Qu'est-ce que Sarkozy a dans la tête ? Que sait-il exactement ? Se rend-t-il compte dans quoi il met les pieds ? Je n'en suis pas sûr. Rappelez-vous Tony Blair, pour l'Irak, qui s'était déclaré convaincu par les Américains " par une cassette vidéo qu'on lui avait montré, qui contenait des preuves irréfutables que l'Irak détenait des armes de destruction massive dont on n'a jamais connu le contenu. Sarkozy n'a pas besoin de preuves. Il se voit, en photographie, devant la Maison Blanche, reçu et congratulé par l'homme le plus puissant de la planète. Ca lui monte à la tête, c'est tout. Sa femme n'avait pas voulu rencontrer Bush, prétextant une angine qui s'est avérée inexistante. Peut être a-t-elle lâché un homme dévoré par une ambition lui enlevant toute faculté de réfléchir.

Une tournée d'information sur le 11 septembre 2001 dans différentes villes Européenne

Avec projection du film PressforTruth911

Présence J.P.PETIT à l'occasion de la présentation du film

- à Bruxelles au cinéma Nova, rue d'Arenberg 3, 1000 Bruxelles 19 novembre 20 h 30.

Fax: 32 - 02 511 24 77

- au cinéma Action Christine, 4 rue Christine 75006 PARIS, le 7 décembre 20 h 30

Présentation du film le 6 décembre à 20 h 30 au cinéma le Prado,
avenue du Prado, station de métro Castellane

http://www.cinema-leprado.com/cinema-le-prado

Je reçois chaque jour des dossiers, des documents concernant les risque de cette guerre USA-Iran. Une demande de financement a été formulée au congrès pour équiper les B2 amérucains, bombardiers furtifs, de bombes de six tonnes, anti-bunkers. Nous avons le détail de l'art et la manière d'utiliser l'arme nucléaire.

Alors que l'intimidation n'a jamais marché. J'ai reçu le livre d'un ancien pilote, Francis Ducrest. Editions l'Harmattan. Titre : " l'Aviateur ". Il raconte comment, devenu pilote de chasse par vocation, admirant les (authentiques ) héros de la bataille d'Angleterre il a été affecté à la 6° escadre, au " maintien de l'ordre " en Algérie . Pilotant un " Mistral ", version française des chasseurs anglais " Vampire " il a détruit au quotidien des villages sous un déluge de bombes, de feu et de Napalm, " en obéissant aux ordres" .

- Que pouvaient faire contre cette force quelques pouilleux armés de fusils de chasse ?

Le commandement français avait choisi d'intimider les Fellaghas en pulvérisant tous les villages qui oseraient leur préter main forte, leur servir d'abris, de postes de tir. Qu'un coup de feu soit tiré d'une maison vers un avion d'observation, de l'ALAT ( Aviation légère de l'Armée de Terre ), on appelait les Mistral qui tuaient deux cent hommes, femmes, enfants, vieillards en quelques secondes.

Amer, mal à l'aise dans ses bottes, Ducrest finira par quitter l'armée pour se reconvertir au pilotage d'avions de ligne, au prix d'un recyclage de deux années.

L'intimidation ne marche pas en Irak, où les soldats américains refusent maintenant de sortir de quelques points sécurisés pour aller faire des patrouilles et sauter sur des mines déclenchées à distance par de simples téléphones portables. Ca ne marchera pas en Iran. Les sanction économiques ne marcheront pas non plus. D'autant plus que la Russie et la Chine seront à même de faire discrètement échouer ce projet. La population, seule victime, ne fera que haïr l'Amérique encore plus. Comment Sarkozy peut il être assez idiot pour rejoindre Bush dans cette affaire foireuse au pire moment possible ? Pourquoi ne pas attendre le nouveau président pour manifester son amitié indéfectible pour les Etats-Unis?

Il y a une chose qui ressemble à un gag et qui aura peut être un effet. Les pays arabes : le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Lybie, l'Egypte s'engagent dans la voie du nucléaire. Et tout le monde sait qu'à terme le nucléaire civil peut mener à un nucléaire militaire. Pour comprendre cela, lisez :

La Pakistan a ses bombes. A terme, tous les pays arabes auront leurs bombinettes. Des propres ou simplement des sales, une situation ubuesque. Ubu, c'est les Etats-Unis. Rappelez-vous ce que disait Ubu :

On s'enfonce dans l'absurde. Les Arabes optent pour le tout nucléaire, à terme, alors qu'ils vivent adossés à la pluis fantastique réserve d'énergie de la planète : le soleil. Je ne parle pas de capteurs solaires, à faible rendement. La palette de l'exploitation de l'énergie solaire ( et éolienne, à travers les tours solaires ) est vastissime. On peut exporter cette énergie grâce à des lignes sous-marines à très haute tension, ce que les Allemands envisagent. Mais on peut aussi électrolyser de l'eau de mer et exporter de l'hydrogène. C'est le carburant miracle qui donne comme produit de combustion ... de l'eau.

Le nucléaire est en hausse. La société française Areva a le sourire. Que deviendrons nous quand tous les Arabes auront des réacteurs ? Tchernobyl n'aura-t-il pas suffi ?

Petite parenthèse sur des questions posées par mes lecteurs, à propos du film d'Al Gore, de cette idée obsessionnelle eu réchauffement planétaire dû à l'émission des gaz à effet de serre. J'ai regardé les émissions de la BBC,, qui dénoncent ce discours comme une magnifique arnaque. La question mérite examen. Les études scientifiques confirment-elles une forte corrélation entre les fluctuations du climat et l'activité solaire, même si la relation de cause à effet n'a pas été élucidée ? Les documents de la BBC en font effectivement état. Vérité, aménagement des résultats ? Examen en cours, par des astronomes chevronnés. Ceci étant, quelle que soit la cause : gaz à effets de serre ou fluctuations du soleil, la Terre se réchauffe, rapidement, ce qui ne sera pas sans conséquences.

Je reviendrai là-dessus, plus tard. Pour le moment j'ai besoin d'une aide morale. Il y a un site américain très impressionnant :

Les Français ignorent son existence comme ils connaissent mal les efforts désespérés d'Américains pour éviter que leur pays ne bascule dans le fascisme. Ceux-là ont beaucoup de courage j'ai toujours pensé que si un sursaut essentiel se produisait, il viendrait de chez eux. Nous, nous sommes de vieux pays. Depuis 2001 l'équipe au pouvoir aux Etats Unis a mis en place le patriot act, une série de lois préparées de longue date qui signent la fin des libertés individuelles. A Gantanamo croupissent des hommes qui n'ont jamais été jugés. Des avions spécialement équipés permettent l'enlèvement des indésirables et leur transfert vers des lieux discrets où ils seront torturés, pucés, neutralisés. Vous savez que Bush a autorisé les " interrogatoires poussés ", c'est à dire la torture. L'usage du Taser se généralise. Tenez vous bien : c'est l'instrument du bizutage, de l'initiation chez les Marines Américains. Un bon Marine doit se laisser tazeriser sans deserrer les dents, s'effondrer en silence.

Tout le monde rit aux éclats. Croyez-vous que des hommes qui se seront laissés tazeriser sans broncher hésiteront une seule seconde à utiliser ce gadget contre le premier venu ?

Mais revenons à la question centrale. Ce onze septembre 2001 une conspiration a provoqué la mort de 3000 américains.

Bush, le lendemain du 11 septembre, en conseil de sécurité, évoquant les actes perpétrés par des terroristes dont l'Amérique. " Ces actes....

Le maire de New-York, Giuliani, candidat à l'investiture pour les Républicains a-t-il ignoré tout cela ? Comment se fait-il qu'il ait incité les New-yorkais à regagner leurs doimiciles et lieux de travail, alors de toute la ville était gravement polluée par des agents susceptibles de créer des affections pulmnaires très graves ( en particulier les débris miscroscopiques liés à la desctrution de milliers d'ordinateurs ).

Je suis fatigué de voir rappeler toutes ces choses, fatigué de rappeler cette phrase de Dick Cheney :

- Nous allons devoir maintenant faire face à une menace terroriste où ces gens ne seront plus armés de billets d'avion et de cutters, mais de bombes atomiques

Fatigué de dénoncer l'imbécilité des journalistes français, comme Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, comme Patrice Lecomte, " grand reporter " . Fatigué de rappeler qu'il se passe des choses très inquiétantes aux USA, concernant des transfert de missiles de croisière porteurs de têtes nucléaires, du nord au sud du pays, au mépris des règles très strictes de sécurité. .

Le B-52, armé de six missiles de croisière à tête nucléaire qui a traversé les USA du nord au sud pour une raison non-élucidée
les missiles étant restés sans la moindre surveillance sur la piste, après son atterrissage, pendant plusieurs heures

Il faut traduire les pages du site http://www.patriotsquestion911.com pour que les Français voient l'importance
du mouvement de résistance qui a pris naissance aux Etats Unis, et qui n'est pas le fait de quelques gauchistes excités

19 novembre 2007 : Nous avons lancé un appel au lecteurs. Il a suffi d'un trentaine de volontaires pour que les 111 fiches où les militaires américains de haut rang, les responsables politiques, les membres des services officiels lancent leur appel au peuple américain soient traduites en quelques jours. La page est en place sur mon site. Alix, créateur du site http://www.reopen911.info est ses gars sont en train de mettre cette page sur leur propre site, qui a aussi 3000 connexions par jour. Ca devrait apparaître incessamment.

Je retrouverai Alix ce soir au cinéma Nova de Bruxelles. Nous avons décidé que toutes les pages du site américain doivent être traduites. Il y a :

- 250 ingénieurs et architectes
- 60 pilotes militaires et professionnels
- 160 universitaires
- 190 survivants et membres des famulles de victimes
- 100 représentants du monde du spectacle et des médias

ce qui représente 760 fiches à traduire, à partir de l'anglais vers le français. Nouvel appel à candidats-traducteurs. Mais, cette fois, l'opération prendra une ampleur à échelle internationale. Les gens qui veulent contribuer doivent contacter directement

Lorsque ces fiches sont traduites on constate au premier coup d'oeil que l'impact est important ( y aura-t-il en France un seul journaliste pour commenter cet évènement ? On peut en douter, l'explication figurant en haut de cette page ). Nous avons donc suggéré aux Américains de mettre en ligne ces fiches dans le maximum de langues possibles. Je viens de recevoir des nouvelles extrêmement alarmantes concernant la vulnérabilité de la V° flotte américain, ancrée dans le golfe Persique, disposée à dessin comme un appât, à portée de missiles de croisière hypersoniques Sunburn que l'Iran " pourrait tirer en direction de la flotte des Etats-Unis ". Des missiles qui ne seraient aqlors ni détectables, ni stoppables, parce qu'effectuant leur approche au dessus d'une région montagneuse en bordure de côte, donc à l'abri d'une détection radar. Cela constituerait, au facteur d'échelle ( nucléaire) près, la réédition de l'incident du Golfe du Tonkin, dont on sait aujourd'hui qu'il fut complètement mensonger, inventé de toute pièce,et qui avait permis au Président Johnson de lancer son pays dans la Guerre du Vietnam. Les néoconservateurs américains, responsables du meurtre de 3000 de leurs concitoyens, le dos au mur, ont mis en place un " 11 septembre-bis ", avec au moins 10.000 morts américais à la clé ( il y a 4000 hommes d'équipage sur un simple porte-avion ), où la réponse serait cette fois nucléaire. Si le plan n'a pas pu être jusqu'ici actionné c'est parce des militaires de haut rang on indiqué qu'ils ne répondraient pas à cette " attaque perpétrée par l'Iran " par des frappes nucléaires.

Simple précision : il serait extrêmement facile aux conjurés de faire attaquer leur propre flotte par des missiles de croisière tirés à partir de sous-marins, et décrits comme des missiles iraniens.

Je pense à un ancien militaire français, acien pilote de chasse de 77 ans, foncièrement courageux et intègre, qui m'écrit encore, à propos du 11 septembre :

Réveillez-vous, cher ami ! Jamais les corvettes Américaines navigant dans le golfe du Tonkin n'ont subi la moindre attaque de la part des Nord-Vitenamiens. Si les frappes du 11 septembre n'ont pas été le fait de terroristes armés de cutters, si c'est un missile de croisière et non un avion qui a percuté le Pentagone ( lisez les fiches composées par des militaires américains de haut rang, dont certains sont arrivés sur les lieux quelques minutes après l'impact ! Lisez le témoignage du Lieutenant Colonel Kwiatkowski et celui de Mineta, ministre des transports à l'époque, rapportant les propos du Vice-Présent peu avant l'impact sur le Pentagone ) alors croyez-vous que que cette vaste organisation, à côté de laquelle le SPECTRE des films de James Bond ferait figure de club d'amateurs hésiterait une seule seconde ?

Il faut savoir entrer dans le logique de l'autre, même et surtout quand cette logique est démentielle.

Il est fort possible, et de nombreux historiens le pensent, que Roosvelt ait été au courant des préparatifs de l'attaque contre la base navale américaine de Pearl Harbour, mais qu'il ait laissé faire, celle-ci servant " d'appât " pour que se déclenche l'attaque niponne et que les citoyens américains acceptent enfin l'idée d'une entrée des Etats-Unis dans la " seconde guerre mondiale ". Si les responsables de la base de Pearl Harbour avaient été prévenus, le flotte aurait été mise sur pied de guerre, les navires les plus importants se seraient dispersés, auraient pris la mer, protégés par les porte-avions et les Japonais, immédiatement mis au courant par leurs très nombreux agents présents sir l'île auraient aussitôt annulé l'opération. Roosvelt ... n'avait pas le choix, dans la logique de l'époque, dans la logique du moment.

Les néoconservateurs américains vivent dans une bulle idéologique complètement étanche, celle de leur logique. Il y a un demi-siècle " l'axe du Mal " c'était Moscou. Aujourd'hui c'est l'Iran. Demain ça sera quoi ? La Chine, peut être. Après " les terroristes " on nous resservira " le péril jaune ".

Ce ne sont pas " les Américains " qui attaquent le monde. Personne n'a oublié ces milliers de G.I. américains et de Tommies Anglais qui sont venus se faire tuer sur les plages de Normandie pour libérer notre pays du joug Nazi, alors que nos responsables politiques, le Machécal Pétain en tête, avaient grassement pactisé avec l'envahisseur et que la police française avait elle-même, obéissant aux ordres du gouvermement français, procédé à la rafle des Juifs de Paris, parqués dans le vélodrome du " Vel d'Hiv " puis envoyés dans des camps d'extermination. Nous n'avons pas oublié que Pierre Laval, Premier Ministre de Pétain, à l'époque, avait rajouté à la main sur l'ordre d'arrestation :

Heureusement, nous avions notre Grande Figure, le général de Gaulle. Rappelez-vous la réflexion, dûment enregistrée par les microphones installés par les anglais dans sa résidence de cet imbécile vaniteux, réveillé en pleine nuit par son aide de camp, lequel lui apprenait la nouvelle du débarquement des alliés en Afrique du Nord. Dépité de n'avoir pas été mis au courant, de Gaulle avait lâché :

Eh oui, l'histoire est emplie d'horreurs, qui sont la conséquences de conneries sans nom. Il ne fallait pas ouvrir le feu sur les manifestants Algériens, en faisant des dizaines de milliers de morts, quand ceux-ci, la seconde guerre mondiale achevée, réclamèrent un début d'indépendance, que les Anglais eurent, eux, l'intelligence d'accorder à leur " colonies ".

Chez les hommes politiques, pris dans des logiques ubuesques, il y a des légions d'imbéciles.

Il faut donc que des citoyens, des " citoyens du monde ", se lèvent pour arrêter les conneries, quand il en est encore temps. C'est ce que tentent de faire ces courageux Américains, du site http://www.patriotsquestion911.com, qui, ce faisant, risquent leur vie. Je leur tire mon chapeau. Avons-vous l'équivalent en France ? Non, rien, sinon un général en retraite, "spécialiste des crashes d'avions" qui nous explique dans un bout de vidéo, assis dans le cockpit d'un Airbus " que Thierry Meyssan, dans son livre, "a sélectionné des photos pour conforter la conclusion à laquelle il voulait arriver".

Les hommes au pouvoir, aux Etats-Unis, ont déjà mis en place les lois pour écraser tout sur leur passage ( le " patriot act ", prêt bien avant les évènements du 11 septembre 2001 ). L'habeas corpus a été aboli, les procédures d'instauration de " l'état d'urgence" sont déjà en place, n'attendant que l'occasion, avec octroi des pleins pouvoirs à un imbécile qui se croit directement inspiré par Dieu. Les nouvelles technologies de " contrôle des foules " , vous les avez vues de vos yeux. Et ça n'est que la partie émergée d'un iceberg monstrueux. Le bruit court que des camps de concentration auraient déjà été aménagés, d'une vaste capacité, dont certains en Alasaka. Motif invoqué : interner des immigrants sauvages, franchissant la frontière mexicaine...

J'ai relu ce que j'avais mis sur cette page dès novembre 2007, en l'intitulant l'axe Bush - Sarkozy.

Les choses suivent leur cours et ce ne sont que les aveugles qui ne les voient pas se dérouler sous leurs yeux. Je n'aime pas, décidément, ce petit Sarkozy, ce nain de la politique dont l'opportunisme éclate chaque jour un peu plus. Il surfe sur la psychologie du Français moyen, essaye de se donner des airs d'homme du peuple. Dans les faits l'Etat Français est dépecé, comme l'Etat Américain. Lire le livre de Naomi Klein, " La Stratégie du Choc " aux éditions Actes Sud, qui a le seul défaut d'être un peu long : 640 pages. Mais il y a tant à dire.

Ce qui soulève le coeur c'est ce mélange de braderie des institutions françaises et d'étalage " people ".

Au passage je citerai une image, qui m'a frappé : celle du défilé du 14 Juillet sur les Champs Elysées. En tête j'avais la vieille chanson, datant d'avant la guerre de 14-18 :

A l'époque les militaires français avaient de belles moustaches. Les " lanciers " défilaient à cheval. . Aujourd'hui ces gens défilent dans des véhicules blindés, à l'alignement impeccable. Emergent des hommes aux larges épaules, aux chemises bien nettes, bien repassées, éclatants de force et de santé. Sur leur poitrine un déluge de décorations.

Nous sommes en 2008. Dans quelles guerres ces gens ont-ils gagné ces médailles rutilantes ? Quels actes héroïques leur ont valu ces distinctions ? Ne serait-ce pas pour certains d'entre eux dans ces interventions sordides menées par la France en Afrique ou ailleurs ? J'entends souvent des récits d'action glauques, de récits de livraisons d'hélicoptères français aux numéros de série maquillés, de nuit, au ras des flots.par des gens qui assurent alors aux " clients" une " formation ", moyennant une rétribution énorme payée en liquide par la DGSE, suppléante active des vendeurs d'armes.

J'ai reçu les confidences d'un ingénieur d'essais en vol, membre de la DGA ( Délégation Général à l'Armement ) qui a accompagné des livraisons de Mirages à l'Inde, il y a des années, puis assuré la mise en main de ces " produits ".Le service après vente, en quelque sorte, fourni par des " conseillers ". Plus encore, il a participé à des missions de guerre contre le Chine, dont on n'a guère parlé et ajoute : "nous devions bien cela à nos clients. Et c'étaient des ordres. On ne saurait être militaire à moitié". Je suppose que si nous avions vendu ces mirages à des Chinois il aurait fait de même, participant à des actions de guerre contre l'Inde, en disant :

C'est peut être comme ça qu'on ramasse un placard de décorations et qu'on défile ensuite le quatorze juillet, en bombant le torse.

J'ai attrapé au passage des données sur la position de la France en matière de ventes d'armes. On est plutôt bien placés.

Ces ventes d'armes nous servent à équilibrer notre balance des paiements. On pourrait dire que cette " activité économique " va devenir de plus en plus indispensable, " vitale ", pourrait-on dire, étant données les montées en puissance de la Chine et de l'Inde au plan des exportations. Pour les Etats-Unis comme pour nous, un jour.

Il y a dix ans mon ami Boris m'avait offert pour mon anniversaire une lampe de bureau en inox. Made in China. Ces jours derniers j'ai acheté en grande surface une piscine en kit de 3 m 60 de diamètre. 129 euros avec la pompe. Made in China....

Simple constat. La Chine est une marabunta économique, une armée de fourmis combattantes. L'Inde suivra. Bien sûr, le Chinois moyen vit mieux depuis que son pays se développe. Bien sûr ces gens, longtemps colonisés, relèvent la tête. Ils n'ont pas oublié la Guerre de l'Opium, où les pays occidentaux ont tenté de pousser ce pays immenses vers une dégénérescence complète. Les Chinois se savent économiquement puissants. Leur avoir en dollar est une arme puissamment dissuasive vis à vis de pressions que les USA tentent d'exercer. Ils sont sans illusions sur l'évolution possible de la géopolitique et s'arment discrètement, du mieux qu'ils peuvent. L'Amérique, après avoir été le prédateur économique absolu, fort de sa capacité d'inonder la planète de ses billets verts, monnaie de référence, a du plomb dans l'aile sur le plan économique et ... monétaire. Le colosse a des pieds d'argile et cherche dans de nouvelles guerres un échappatoire à une échéance économique et financière qui semble se profiler. .

Bien sûr, on peut y dénoncer de nombreuses choses dans cet Empire du Milieu. La façon dont les Chinois écorchent les animaux à fourrure, vivants, pour que leur poil soit bien hérissé. On peut dénoncer les ventes d'organes, prélevés sur des condamnés à mort. Il est vrai que lors que la peine de mort est appliquée, avec une balle de revolver dont le prix sera demandé aux membres de la famille (qui sans cela ne pourront récupérer le corps), dans une pièce attendent les chirurgiens qui prélèveront les organes. Il est vrai que ces condamnés en attente d'exécution constituent une banque d'organes et qu'on décide, pragmatiquement, de la date de leur décès en fonction des besoins du moment.

Quelle barbarie ! Nous, nous sommes civilisés. Nous sommes pour l'abolition planétaire de la peine de mort mais nous laissons simplement des millions de gens mourir de faim, au nom du sacro-saint libéralisme économique.

En Chine subsiste un reste de socialisme qui y maintient encore un semblant de système de santé égalitaire, qui n'existe plus guère dans le monde. En Chine l'accès au savoir est possible ( précision apportée par un lecteur résidant : dans les faits il existe une forte incitation à maximiser ses chances en suivant une filière privée), alors qu'on le paye cher aux Etats-Unis et qu'on tente de le privatiser dans de nombreux pays, dont le nôtre. Comme le dit Naomi Klein, le cyclone Katrina a permis au néoconservateurs de pulvériser le système de l'école publique en Nouvelle Orléans, grâce à une situation de " choc et effroi ".

Partout dans le monde s'agitent des mouvements pour la défense du Tibet. Certes, le Dalaï-Lama est fort présentable. Il est sobre, tolérant. Je regrette d'avoir laissé chez une connaissance un grand livre acheté dans la maison de feue Alexandra David Neels, à Digne, qui montre des photos en noir et blanc des familles régnantes tibétaines, de son époque, sinon je les aurais reproduites ( &&& si quelqu'un a des scans de ces photos, je suis preneur). Soie, brocard tissé d'or, automobiles, luxe ostentatoire, intrigues de palais, assassinats. Ceux-là n'avaient rien à envier aux Borgia ou aux Marahadjah. Vous trouverez sur le net des commentaires sur le mode de vie tibétain d'avant l'invasion chinoise. Tout ne devait pas être faux. Le Tibet vivait bel et bien dans une théocratie, avec cette idéologie, car ce n'est rien d'autre, celle du kharma, qui permet de justifier les inégalités les plus criantes en vertu de " quelque faut à expier dans une vie passée ".

J'ai assez fréquenté, à Aix, ces bouddhistes à l'européenne, ces eurobouddhistes. Il y a des gens sincères, généreux. Mais que de théotarfuffes ! J'ai encore en tête les phrases choquantes d'une imbécile d'universitaire qui parlait à une de ses amies, qui venait de subir une seconde opération pour un cancer au sein ( toutes les deux bouddhistes ):

- Maintenant il va te falloir essayer de tirer parti de cette expérience, de ce que " qu'on t'envoie comme épreuve ". Il y a quelque chose que tu dois comprendre.

Une femme qui se pâme au moindre bobo, qui a peur de conduire la nuit, joue dès que nécessaire les faibles femmes, a peur de s'engager dans le moindre combat, peur de tout, mais experte en joutes et intrigues universitaires où on ne se fait pas de cadeaux. Je l'ai entendue se réjouir d'une grave maladie frappant un de ses adversaires dans l'université, considérant " qu'il devait subir un retour de kharma ". Où est la compassion prônée par Bouddha ? Je ne la voyais guère dans ces propos d'une femme dont la morale est décidément à géométrie variable. Je me souviens d'une autre, prompte à évoquer chez les autres, voyant quelque malheur qui les frappe, une possible faute à expier dans une vie antérieure. Un jour elle s'est cassée la gueule dans sa cuisine et s'est brisé le poignet. Un chirurgien l'a opérée et a posé des broches. Re-chute dans cette même cuisine. Cette fois la broche métallique avait endommagé presque complètement sectionné un nerf au point que sa main était devenue inerte. Par chance elle parvint à la récupérer en plusieurs années, à coup de rééducation. Le corps humain possède des facultés de récupération parfois étonnante.

- Peut être as-tu commis quelque faute, dans une cuisine, avec cette main là ?

Son époux, bouddhiste lui aussi, se lève chaque matin à 5 heures pour s'asseoir dans sa " caisse de méditation " ( tradition tibétaine ) et y lire des mantras, pendant des heures. Mais je n'ai jamais vu un homme aussi pingre, matérialiste et attaché aux gadgets de l'époque moderne.

Ce bouddhisme-là m'insupporte. J'imagine qu'il doit fleurir sur la côte ouest des Etats-Unis. Pensez à la phrase imbécile de Sharon Stone, questionnée par un Chinois à propos du récent tremblement de terre ( 100.000 morts ) et disant " que cela devait être sans doute une punition vis à vis des exactions Chinoises au Tibet ".

Il est possible que ce séisme ait été suscité par la charge liée à la mise en eau de barrages, dénoncée au passage, avant l'évènement par des ingénieurs Chinois. On sait que ces mises en eau créent des mini-séismes à chaque fois. Lui disait que c'était " une région à risque ". Dans cette région des promoteurs immobiliers ont construit des écoles avec des matériaux pourris, pour gagner plus d'argent. Les école bien construites ont résisté. Les écoles construites par ces gens se sont effondrées. Les Chinois parlent de " mises en examen " suivies d'éventuelles ... condamnation à mort.

Vous en pensez quoi, vous, de ce gens qui ont tué des centaines d'enfants par cupidité ?

L'armée chinoise, vue par l'Occident comme un vaste instrument de coercition est aussi là-bas la " protection civile ". Beaucoup de ces soldats sont morts en essayant de rejoindre les sinistrés, dans une région accidentée où de nombreuses routes et ponts étaient minés par les secousses et des bâtiments prêts à s'effondre au fil de nombreuses répliques. Ce sont de simples faits.

J'ai trouvé sur le net un nouvel article de Thierry Meyssan. Je vous indique l'adresse où vous pourrez le trouver.

Le verbe est haut, le titre ô combien provocateur. Page 7 on pourra y voir que Lionel Jospin serait " un célèbre agent de la CIA ". Hélas, cette assertions n'est suivie d'aucun justificatif. Erreur journalistique. Par contre pas mal d'autres points sont vérifiables. Meyssan parlent beaucoup d'hommes politiques, champions du non-lieu, véritables émissaires de la pègre Corse. Qui sera étonné que dans le milieu politique français se trouvent d'authentiques bandits ? Bien des années plus tard des faits remontent à la surface, comme des bulles de la vase.

Des assassinats politiques ? Il y en a aussi chez nous. Le septennat de Mitterand ( " Mitterand et les quarante voleurs " ) en fut émaillé. La presse, en la matière, m'a toujours étonné. Vous souvenez vous de ce fonctionnaire qui s'était suicidé de .. deux balles de revolver, tirées dans la tête. On pouvait lire :

- Cela peut arriver. Une balle se coince dans le canon, et c'est la seconde qui la pousse.....

J'ai été officier de tir pendant mon service militaire ( et responsable d'un centre militaire de vol a à voile, à Fribourg, Allemagne, en 1961, ce que je préférais nettement ). Une balle qui se coince et qui est poussée par la suivante ? Mais quel journaliste peut accréditer cette foutaise ?

Je me souviens d'un journaliste que j'avais rencontré à Brighton, en janvier 2001, à partir duquel j'ai construit le personnage de Wludarchik et qui m'avait dit :

- Notre milieu, comme le vôtre, a ses règles. Quand Mitterand avait cette enfant naturelle, Mazarine, il avait fait passer le message dans les rédactions " celui qui parlera de ça sera un homme mort ".

Ne fut-ce pas Jean Edern Hallier, essayiste et journaliste qui mangea le morceau et se tua par la suite d'une chute à vélo, après avoir longtemps crié qu'il se sentait en danger ?

Le monde de la politique est dans une grande proportion un monde de voyous. Sarkozy, lui, s'entoure de potiches, comme la ministre de la justice, qui consomme une bonne part de son budget pour s'acheter des robes.

- Tu achètes et tu les emmerdes, lui avait dit le Petit Nicolas, quand elle avait évoqué ses envies de dévaliser les magasins de haute couture.

Une phrase qui avait de quoi plaire à des magistrats écrasés de dossiers et mal payés, à des gardiens de prison remplies à 134 % ( 65.000 détenus en juillet 2008 ). Dans la prison marseillaise des Baumettes on trouve un surveillant pour 135 détenus.

Revenons au texte de Meyssan. Celui-là ne vit plus en France, se disant menacé. Il échappe ainsi à un solide procès en diffamation et je ne me serais pas risqué à reproduire ses propos, qu'on trouvait dans des blogs à l'époque où les site du réseau voltaire connut quelques difficultés, semble-t-il.

Lisez ces lignes. Faites-vous votre propre opinion. Sortez des graves problèmes de dopage au Tour de France, ou du succès du dernier disque de Carla Sarkozy. Le monde où nous vivons est dérangeant, très. On est obligé de lire des tas de choses, de voir des tas de vidéos et d'essayer vaille que vaille de se faire un bout d'opinion, par soi-même. A moins que vous ne préfériez la machine à décerveler du Père Ubu : la télévision. Personnellement il y a longtemps que je n'ai plus de poste et je pense que je ne perds pas grand chose.

On bave sur Meyssan, on fouille son passé, on traque ses erreurs. Mais avouez que pour sortir ses livres sur les 11 septembre, il fallait des couilles, non ? A ce sujet un architecte américain a créé un nième mouvement : " Architectes et ingénieurs pour la vérité sur le 11 septembre ".

Cette " vieille histoire " continue, eh oui. Des Américains se disent qu'ils ne souhaitent pas élever leurs enfants dans un tel monde et on les comprend.

Pour finir la nouvelle bande dessinée que j'ai commencée. Je le continue par l'aérologie et la météo, grâce à l'aide de mon ami météorologue Michel, le " charpentier des nuages ". La suite sera passionnante et à mourir de rire.

Un lecteur m'a fait suivre ce texte, extrait d'un papier paru dans le Monde Diplomatique :

Bonjour JPP, votre billet du jour m’a rappelé un excellent article du Monde Diplomatique d’Aout 2005 intitulé «

Ces industries florissantes de la peur permanente

Un extrait :

Ainsi se construit, sous prétexte d’un danger protéiforme, une armada mondiale de la sécurité, dont les convergences rapides et fonctionnelles donnent à penser qu’il s’agit du noyau d’un nouveau capitalisme en gestation : un capitalisme de la peur.

Quatre mouvements intriqués structurent cette mutation :

– une accélération des connexions entre innovations dans différents segments du marché de la peur : identification, surveillance, protection, arrestation, détention ;

– une fusion entre reconversion des industries de guerre et des organisations militaires dans la formation et l’équipement de forces répressives, et militarisation concomitante des forces de sécurité civile ;

– une articulation grandissante entre puissances publiques et puissances privées, tant en matière de contrôle des identités que de capacité à contraindre et interdire ;

– une poussée idéologique, conjointement menée dans les domaines juridique, politique, administratif, économique et médiatique, visant à pérenniser l’angoisse « sécurisable » et à faire accepter le contrôle préventif généralisé comme nouvelle normalité de l’existence humaine.

La plupart des grands groupes industriels et technologiques proposent désormais de façon quasi militante des services ou des produits « de sécurité » à partir de leurs orientations classiques. Chaque sigle professionnel dénote un marché en croissance : qu’il s’agisse de l’AFIS (Automatic Finger Imaging System – comparaison d’une empreinte avec celles que contiennent les banques de données informatisées) ou de la classique CCTV (Closed Circuit Television – surveillance vidéo), de l’EM (Electronic Monitoring – contrôle des individus à distance) ou de l’EMHA (Electronic Monitored House Arrest – bracelets-mouchards électroniques), de l’universel GPS (Global Positioning System, adapté au suivi des personnes), de la RFID (Radio Frequency Identification – étiquette électronique mémorisant des informations et les transférant par radiofréquence vers un lecteur), ou de toutes sortes de « X-Ray Systems » adaptés à la radiographie des passagers, sans parler des nombreux logiciels pour traiter le renseignement. Partout, les offres technologiques prolifèrent.

L’article est disponible en ligne ici même : http://www.monde-diplomatique.fr/2005/08/DUCLOS/12433

Je vais me mettre à la rédaction de ma communication de cosmologie pour le colloque international d'Imperial College, Londres, où je donnerai début septembre un exposé de 30 minutes. Puis j'enchaînerai avec la rédaction des trois communications pour le colloque international de MHD de Vilnius, Lithuanie. Là aussi, exposé de 30 minutes et publication des articles.

Réaction du ministère de la Recherche à nos demandes de financement de cette mission : néant. Le ministre doit s'acheter des robes. Je payerai voyage et séjour et ufo-science les frais d'inscription et de publication. Compte rendu en vidéo au retour, sur dailymotion, avec le logo ufo-science

Je ne sais pas si nos manips de MHD en basse densité seront prêtes à temps et si je pourrai adjoindre des résultats expérimentaux. Il ne nous manque plus que la vanne en matériau isolant. Charles s'est chargé du reste. Nous avions trouvé une vieille vanne en rilsan, avec une bonne section de passage et une bonne étanchéité, mais le plastique ayant vieilli, elle s'est brisée net. Cela nous a fait perdre dix jours et nous reprenons l'idée initiale : usiner celle que j'avais dessinée. Pas commode en cette période de l'année. Mais le reste est prêt, y compris l'alim 5 kV, 200 mA, conçue et montée par mon ami Jacques Legalland.

Fin du mois, réunion des vétérans de la MHD française, dans le sud. Age : de 71 à 75 ans, mais tous des " pointures ". Projets :

- Montage d'un bassin de carènes circulaire pour essais en hydraulique ( eau acidulée )

Financement par le livre JPP que nous sommes en train d'imprimer à 1000 exemplaires aux frais de l'association. Vente au profit exclusif d'UFO-science, pour financer ces recherches de MHD, par correspondance et par les membres ( bénévoles ) de l'association. Lancement par un clip vidéo de 13 minutes, prêt à être installé sur dailymotion. Pas plus que nous ne comptons sur le ministère de la recherche, nous ne compterons sur les médias, qui nous ignorent superbement depuis 2 ans.

A Vilnius il sera essentiellement question des Z-machines et des Z-pinches en règle générale, dont les manips Focus ( Lerner, Filipovitch ). Si la construction d'une Z-machine ... privée est hors de nos moyens il n'est pas sûr qu'un manip Focus ne puisse pas être montée par des ... retraités compétents en matière de plasmas.

Article JPP à paraître dans le prochain numéro de la revue du Palais de la Dévouverte. Le frère du prix Nopel CohenTannoudji a ajouté son commentaire à mon article, comparant les Z-machines et les tokamak style ITER aux hélicoptères par rapport aux avions. Les premiers sont apparus plus tôt, la technologie étant " plus mûre ".

Il est vrai que la technologie des machines à vapeur ayant été au début du siècle plus mûre que celle des moteurs à explosion, le premier avion qui prit son envol, l'Eole, de Clément Ader, s'élevant que quelques centimètres sur quelques mètres, était propulsé par un moteur à vapeur ( allez le voir au Conservatoire des Arts et Métiers ). Cohen Tannoudji écrit que les tokamak comme le Jet et le futur ITER " ont atteint le stade de la maturité ".

ITER serait-il l'Eole du nucléaire, a machine à vapeur du III° millénaire ?

Quand j'aurai le temps je ferai une vidéo sur ITER, pour éclairer les gens sur ce " soleil apprivoisé". Sachez que le Jet anglais, à Culham a obtenu la fusion pendant 1,4 seconde. ITER vise six minutes, dans 30 ans. Par la suite DEMO (dans 50 ans...) devrait préfigurer les futurs réacteurs à fusion. Mais personne n'a fait d'essais préalables sur la tenue d'un aimant supraconducteur face à un bombardement de neutrons, danger dénoncé par le prix Nobel Gilles De Gennes avant son décès et par Raoul Dautray, " père de la bombe H française " ( si l'aimant supraconducteur tient plus de six minutes le CEA estimera que le but est atteint. Mais après ? ...).

Personne n'a de solution pour dépolluer le plasma des ions lourds qui, arrachés à la paroi par les ion hydrogène assez rapides pour franchir la barrière magnétique, entraîneront un refroidissement rapide par " rayonnement de freinage " ( Bremmstrahlung ).

Après chaque tir ITER lâchera son tritium dans l'atmosphère. Si c'est par un vent fort qui crée un système d'onde ( ITER est sous le vent d'une colline ) les " rouleaux" rabattront ce poison mortel, d'une demie-vie de 21 ans vers les eaux de la retenue d'eau potable d'Esparon sur Verdon, à quelques kilomètres sous le vent. Cet isotope de l'hydrogène ira s'intégrer à la chaîne alimentaire.

- Quel est le temps caractéristique de la réaction Bore - Hélium ( réaction secondaire d'une fusion aneutronique Bore hydrogène ) ?

Dans un fonctionnement pulsé, si ce temps est assez long, l'expansion du plasma pourrait-elle empêcher cette réaction secondaire, faiblement neutronigène de se produire ? La fusion 100 % aneutronique serait-elle alors possible ? Fantastique deal, qu'il serait possible d'aborder avec une manip " Focus ".

J'ai envoyé à Londres la communication scientifique que je présenterai en septembre au colloque international du PIRT , consacré aux interprétations de la théorie de la Relativité Générale. Je comptais le faire ces jours-ci au colloque du CITV ( Colloque International sur les Technique Variationnelles ) qui se tenait à deux heures de voiture de chez moi, sur la côte belge. Mais vu mon état de santé et les deux colloques que je devrai enchaîner : Londres et Vilnius, Lithuanie, en septembre, j'ai préféré continuer de me reposer ici. Je me suis acheté une seconde canne pour faire face à la confiscation possible de l'une d'elles. Je mettrai l'une des deux dans ma valise, en soute. Etant donné le risque permanent de terrorisme dans lequel nous vivons depuis 2001 il serait exclu de prendre l'avion avec un coupe-ongle dans son sac. L'an passé je m'étais fait confisquer une simple paire de pinces, de petite taille.Une canne télescopique peut abriter de la drogue, un explosif, se transformer en bazooka. Il faut tout prévoir.

- M. Petit, nous ne pouvons pas vous laisser monter dans l'avion avec un instrument aussi potentiellement dangereux, que nos services n'auront pas le temps d'examiner. Laissez-le ici, vous le récupérerez à votre retour. Nous allons assurer votre embarquement à l'aide d'une chaise roulante et une autre vous attendra à votre arrivée.

Londres, ça ne va quand même pas être de la tarte. J'ai envoyé un mail à Joao Magueijo, quarante printemps, qui est professeur titulaire dans cette université, pour lui demander s'ils serait là-bas. C'est "l'homme des constantes variables", qui vole de place forte scientifique en place forte scientifique et publie à tour de bras, depuis la publication de son article de 1999 dans Physical Review. Il faudra bien un jour qu'on s'explique sur ce sujet, lui et moi.

Une section de paras français a été prise dans une embuscade en Afghanistan. Dix morts et une vingtaine de blessés. Une section entière décimée, ratiboisée. On lit que les remplaçants sont prêts à partir là-bas. Ca nous a rappelé que nous étions présents là-bas " pour lutter contre le terrorisme", depuis 2001. Pour l'Irak, Chirac n'a pas marché. Sarkozy, lui, aurait envoyé des troupes. Face à des images, ces nouvelles, on reste un peu sans voix. Celui que les Français ont élu comme président et qui fait la fête avec les Bush et les gens fortunés, notre " président Bling-Bling ", qui évolue dans la jet set envoie des gens se faire tuer. Et une certaine presse s'apitoie sur " la solitude du chef de l'Etat, face à la pesanteur de certaines décisions ".

Peut-on appeler cela des décisions ? C'est une politique, le soutien d'une idéologie impérialiste, ça n'est rien d'autre. Là-bas, ce qui se joue, c'est l'accès aux ressources pétrolières, le contrôle des moyens d'acheminement. Le lien que j'avais mis sur mon site il y a des mois est toujours valable et il explique entre autre les troubles récents en Géorgie, autre " conflit ethnique ".

Les soldats français, en Afghanistan, ne luttent pas contre le terrorisme, ils participent à la guerre menée par les Etats-Unis pour le maîtrise des ressources pétrolières. Il ne s'agit nullement du projet d'instauration d'une démocratie. Hamid Karzaï est, vous le savez très bien, consultant de la firme pétrolière américaine UNOCAL. Son frère est, c'est notoire, un des principaux trafiquants de drogue du pays. On le surnomme " le maire de Kaboul ", ce qui signifie qu'il n'a en fait aucun réel contrôle sur le pays. L'Afghanistan est ... très mal parti. La population a cessé de croire que l'intervention des Occidentaux allait sortir le pays de l'ornière où il s'enfonce. Les contingents des différents pays engagés sont retranchés dans des bases. Dans un reportage auquel on pouvait accéder via le site du Monde on était témoin de la vie au quotidien d'une section de Français en Afghanistan (&&& j'aimerais bien retrouver le lien ). La nuit : pilonnage par des mortiers Talibans. Le jour, patrouilles aériennes des deux hélicoptères Cobra, à 300 km/h, avec deux mitrailleurs à droite et deux à gauche, guettant le moindre signe agressif, sachant que ces appareils peuvent être envoyés au tapis par des missiles guidés par infrarouge, comme l'avaient été les hélicoptères russes par les missiles fournis par les Américains. Images en gros plans de mitrailleurs le doigt sur la détente, prêts à tirer sur tout ce qui bouge.

Le jour, patrouilles en véhicules blindés, vulnérables aux mines disposés sur les voies de communication par les Talibans, télécommandés par radio. Lors du reportage l'explosion d'une mine, mal cadrée, à distance de véhicule blindé, effraie les soldats Afghans qui préfèrent descendre et continuer à pied, "très lentement". Tout cela ne donne vraiment pas une impression de contrôle, de sécurisation, de pacification d'un pays. Les forces occidentales sont assiégées dans leurs bases. Les avions effectuent des frappes, en ne tuant pas ... que des Talibans !

Tout cela me fait penser à un ouvrage publié aux éditions l'Harmattan, sous la plume de Francis Ducrest, intitulé " l'Aviateur ". Un livre comblé de prix littéraires. Un livre autobiographique, bien écrit, certes. Page 75, chapitre IX Ducrest conte son arrivée à Oran, au début de la guerre d'Algérie. Ce cite :

-Les garnisons, dans les villes, la Légion à Sidi-bel-Abbès, l'aviation à Oran, la Marine à Mers el Kébir. Que pouvaient, contre cette force, quelques pouilleux armés de fusils de chasse ?

A 24 ans il rejoint l'escadron " Normandie Niemen", équipé de Mistral, avions dérivés des Vampires anglais.

- Dans le corps central du fuselage, quatre canons de vingt millimètres, alimentés par six cent obus lui conférait une puissance de feu considérable. Sous les courtes ailes on pouvait accrocher des roquettes, des bombes, des bidons de napalm.

- C'était la première mission de maintien de l'ordre de la 6° escadre. Le commandant de l'escadrille indiqua par radio qu'on arrivait sur l'objectif : un gros village niché au fond d'une vallée et donna l'ordre de débrancher la sécurité des bombes. Puis les avions piquèrent l'un derrière l'autre. Je basculais, le dernier, centrait les toits du village dans mon collimateur et, à la bonne altitude, pressais un bouton du le manche. Les deux bombes se détachèrent et filèrent vers leur but. ... Les maisons de l'Ouarsenis était l'objectif, que nous avions atteint dans de bonnes conditions. La 6° escadre, pour sa première mission avait fait du bon travail d'artisan (...). Le commandant d'escadre pouvait être fier de nous, et nous pouvions être fiers du travail bien fait (...).

Ducrest raconte une remarque que lui fit un vieux clochard arabe, assis devant son hôtel :

- Mon lieutenant, les bougnouls vous foutront à la mer ! Vous allez taper de plus en plus fort et ils vous haïront de plus en plus. Vous ne pourrez jamais gagner.

- Agacé par les élucubrations de ce pauvre ivrogne à la tête embrumée je lui répondis sèchement : "Je ne crois pas, voyez-vous. Ici nous nous battons pour le monde libre, nous défendons l'Occident, nous défendons le droit et la morale (...)

- Je ne doutais pas du rétablissement de l'ordre et de la paix française. J'exécutais sans états d'âme ces missions à faible risque. J'obéissais aux ordres de mon mieux (...). J'avais le douteux privilège de survoler de haut le sang et la boue, de tirer et de casser sans voir les morts, ni entendre les cris et les pleurs. Je défendais l'occident.

Toute cette guerre, il la vivra, depuis son affectation jusqu'à son départ d'Algérie depuis son cockpit, en contemplant le monde d'en bas comme on regarde des fourmis.

- J'allais participer à la pacification de la petite Kabylie. Il s'agissait de réduire l'implantation du F.L.N. dans cette région montagneuse et boisée, propice aux embuscades, de la priver du soutien de la population, et pour cela d'user d'une méthode réputée infaillible (...), par quelques coups judicieusement portés.... Le lendemain j'ai mis le cap sur la petit Kabylie. Un avion d'observation faisait des ronds au dessus de la forêt. Je l'ai contacté et il m'a indiqué que depuis le village qu'ils survolait on venait de lui tirer dessus. " Alors, allez-y, me dit-il simplement".

- Dans la salle d'opération, le commandant a entouré le village d'un cercle rouge sur la carte murale.

Un nouveau village rayé de la carte. Une opération " d'intimidation par des frappes judicieusement ciblées ", mentionne-t-il . Il faut savoir qu'effectivement un raid d'avions équipé de bombes au napalm peut supprimer toute trace de vie, humaine ou animale, dans un village entier.

Quelques remarques, à la page suivante : " je n'aimais pas ces missions... ". Mais un peu plus loin une phrase qui détone. Page 86 Ducrest vole en formation, dans les jours suivants avec un équipier, un certain Fobert. Soudain la bombe que celui-ci porte sous l'un de ses ailes explose. L'avion se désintègre sous ses yeux. Il reçoit alors quelques minutes plus tard l'ordre d'interrompre la mission et de rentrer à la base. Et d'écrire, page 86 :

- Il fallait se débarrasser des bombes avant d'atterrir. J'ai emmené mes deux équipiers sur la petite Kabylie, sur un village (...) et nous sommes revenus nous poser.

Je lis, mot après mot. Ducrest et ses deux équipiers ont six bombes sous leurs ailes et ils ne peuvent pas se poser avec. Trop dangereux. Ils vont donc quelque part en petite Kabylie et s'en débarrassent sur le premier village trouvé sur leur route. C'est bien ça, monsieur Ducrest ? J'ai bien lu, ou j'ai mal compris le texte ?

En perdant Fobert, son ailier, Ducrest découvre soudain que la mort fait partie de la guerre, alors qu'en plus de trois années il a peut être tué à lui seul des milliers d'hommes de femmes, de vieillards et d'enfants, mais sans les voir. Il écrit :

Il est alors envoyé à Oran, avertir l'épouse du pilote mort. Face aux cris et aux larmes de la femme de son compagnon d'arme il ne fait que dire :

Quand il quitte cette femme et se retrouve sur le siège arrière de sa voiture de fonction, il enlève sa casquette et sent ... des larmes couler le long de ses joues. Mais, quelques lignes plus loin, page 93 :

- En début d'après midi j'ai décollé, suivi d'un coéquipier, vers Télergma, les missions, vers les patrouilles qu'il faudrait conduire, car il le faudrait. C'était la guerre, c'étaient les ordres (...)

Après ces années de guerre en Algérie, quand celle-ci se termine il est affecté en Allemagne, à Bremgaten. L'angoisse le gagne, soudain. Il décide de quitter l'armée de l'air Il écrit, page 97 :

- Dix ans plus tôt j'avais voué ma vie à l'armée de l'air. Je me souvenais de cette soirée magique à l'école de l'air de Salon de Provence quand, à genoux, j'avais reçu d'un ancien le poignard des officiers. C'était du sacré, le symbole de mon appartenance à la phalange des chevaliers du ciel. Je m'étais juré de devenir un pilote de chasse sans peur et sans reproche. Et quand plus tard on avait épinglé sur ma poitrine les ailes mythiques, mon engagement était devenu irrévocable. Je le sais, dans ma souffrance, je trahis les miens (...)

Il décrit une dernière entrevue avec un général, lequel s'efforce de le faire revenir sur sa décision.

- J'avais plongé sur des cibles, j'avais fait des dégâts (...). Fobert était mort. Le général m'a rappelé tous mes mérites : j'allais être commandant d'escadron, j'avais fait une brillante campagne en Algérie (...) j'avais été un bon commandant d'escadrille. ... " Nous obéissons, m'avait-il dit, c'est notre grandeur et notre servitude, nous sommes au service de la nation"

Il démissionne, donc et concluant " J'avais trente ans. Un bel âge pour tout effacer ".

Il faut essayer de se mettre à la place d'un garçon de trente ans, affecté à 24 au "maintien de l'ordre". Il décide, " pilote de chasse défroqué" (...) de devenir pilote civil et il écrit, page 103 :

- J'imaginais que des milliers de passagers m'attendaient et que les conduire à bon port serait ma rédemption pour des fautes que je n'avais pas vraiment commises, qui n'e n étaient pas moins des crimes que j'avais réellement perpétrés.

Il ne s'agit pas de faire ici le procès de Francis Ducrest, que j'ai personnellement rencontré. Il finit ses jours très à l'aise dans une riche propriété vinicole de la région de Pertuis, fait du tourisme.

Ce qu'il faut découvrir dans son livre c'est la psychologie du guerrier professionnel " au service de la nation ". Les guerriers professionnels obéissent à des ordres transmis par leurs supérieurs. En faut de la hiérarchie, un petit homme politique, Nicolas Sarkozy, notre " chef de guerre ".

On peut voir, dans différents endroits des affichettes montrant un pilote de chasse, avec casque et tenue de vol. Plus le titre :

Cela en fait rêver plus d'un, parmi les jeunes, dont ceux qui s'initient au pilotage. C'est vrai que le pilotage est une chose agréable. Certains envisagent de devenir pilotes militaires. Cela leur apparaît aussi être une solution pour trouver un emploi. Joindre l'utile à l'agréable, en quelque sorte. Mais savent-ils exactement ce que cette démarche fera d'eux ? Je ne le crois pas. Je crois que beaucoup d'engagés français ne devaient sans doute guère imaginer dans quoi ils se retrouveraient.

Si vous faites sur Google n'importe quelle phrase du genre "devenir pilote de chasse", vous tomberez sur des masses de forums où des gamins de 15 ou 17 ans demandent :

Certaines réponses sont fournies par des gens dont le travail consiste à orienter et à conseiller des jeunes, comme celle du rédacteur en chef d'une revue pour très jeunes enfants. Il finit par répondre comme si le métier des armes était aussi banal que de devenir médecin ou plombier.

Il y a un seul forum où un jeune fait une réponse assez longue où il conte quelle a été sa démarche après s'être posé cette question " de façon naïve". Il confie qu'il a compris que derrière questions s'en profilaient d'autres :

- Je veux devenir pilote de chasse, cela signifie devenir militaire de carrière.
- Si j'envisage d'embrasser la fonction ( profession ? ) de militaire de carrière c'est que je devrai, immergé dans une structure hiérarchique, recevoir des ordres des mes supérieurs, puis les répercuter auprès de mes subordonnés. Ces ordres qui me seront donnés, je devrai les exécuter sans les discuter.
- Parmi ces ordres il y aura celui de mener des actions de guerre, de tuer. Car un avion militaire possède des armes destinées à tuer, particulièrement puissantes et efficaces.
- Accepterai-je me mener ces missions provoquant la mort d'être humains, ou créant de nombreux blessés graves, des infirmes à vie sans me poser de questions sur le caractère licite ou illicite de ces actions de guerre, simplement parce que, comme disent les militaires américains " il faut quelqu'un pour faire le job" ?

Le garçon continue d'évoquer les questions qui lui sont venues à l'esprit quand il a envisagé cette orientation. Il s'est dit " à la limite, si on me demande de bombarder une cible, je pourrai toujours me dire que le renseignement a été bien fait et qu'en agissant ainsi je ne tuerai que des militaires (...)". Puis il s'est dit "cet ennemi que je devrai aller combattre, lui aussi est militaire et défend une cause différente de la mienne". Et il réalise chemin faisant que quelle que soit l'action de guerre qui lui sera confiée, il devra l'exécuter sans se poser de questions, il devra accepter de tuer des êtres humains sur ordre, sans discuter ces ordres. Et il répond à l'ado qui formulait cette question " as-tu réfléchi à tout ce qu'elle impliquait ? Si tu prends la décision de t'engager, pèse bien le pour et le contre ".

Quand j'étais étudiant à Supaéro, entre 1958 et 1961 nous avions une préparation militaire obligatoire. A la différence d'élèves d'autres grandes écoles, qui étaient incorporés au terme de leurs trois ans d'étude comme EOR ( Elève Officiers de Réserve ) nous portions directement les galons de sous-lieutenant. Il nous était donné la possibilité de suivre une " formation PN ". Ceux qui optaient pour cette branche de la préparation militaire pouvaient voler sur biplans Stampe alors que les autres élèves volaient ( également gratuitement ) sur des Piper Cub. L'ambition de ce groupe " PN " d''une douzaine d'élèves était de pouvoir, en Algérie, piloter des avions T6 ( avions d'entraînement rachetés aux américains et reconvertis en appareil d'attaque au sol et de largage de napalm ).

Aimant le pilotage j'avais adhéré à cette section, sans trop savoir à quoi cela pouvait me mener.

Nous volions sur le petit aérodrome de Guyancourt, près de Paris. Un jour j'ai vu arriver un garçon maigrichon et triste que son épais blouson de vol kaki faisait doubler de volume. Il avait deux ans de plus que moi et était en Algérie, sur T6.

- Qu'est-ce que vous faites, là-bas ?
- On fait du strafing.
- C'est quoi, le strafing ?
- Sur les T6 on a des mitrailleuses de 12,7 avec lesquels on avoine le fells dans les mechtas ( fermes )
- Comment tu sais que ce sont des fellaghas ?
- Là-bas, c'est tous des fells ....
- Et en dehors de cela ?
- On largue des bidons spéciaux ( napalm ) sur les mechtas. Comme on n'a pas de viseurs de bombardementon se sert du phare d'atterrissage comme repère. C'est primitif mais ça marche encore assez bien.

Après cette rencontre j'ai une une discussions avec ceux du " groupe PN ", dont mon ami Nicolas Gorodiche.

- Dites, vous savez qu'après notre formation, à l'école, on va nous mettre sur Sipa, puis sur T6, en Algérie ?
- Oui, ça on sait. Et alors .
- Là-bas on ne va pas cueillir des marguerites. On va nous envoyer faire des missions de mitraillage. On va tuer des gens. Vous y comprenez quelque chose à cette guerre ?
_ ......

Aucun d'entre nous n'avait la moindre idée des enjeux, des causes de cette guerre, ni même de la façon dont elle se déroulait. Nous ne lisions pas les journaux, ni n'écoutions la radio. Politiquement nous étions tous d'un niveau zéro. C'est à peine si nous savions que l'Algérie était quelque part de l'autre côté de la Méditerranée, c'était tout. Suite de cette conversation :

- Et ça ne vous pose pas des problème d'être appeler à faire tout cela ?
- Tu t'en fous. On va voler ! ....
- Et pour avoir le privilège de voler sur un avion tu est prêt, toi, à appuyer sur la détente de mitrailleuses et à lâcher du napalm dans une guerre à laquelle aucune d'entre nous ne comprend rien ? Moi je préfère après l'école avoir un boulot et me payer des heures de vol sans avoir à tuer des gens.

J'ai finalement été le seul à démissionner de ce groupe PN. Mes camarades ne furent finalement pas été engagés dans des opérations car la guerre était sur le point de se terminer ( Notre incorporation : octobre 1961. accords d'Evian, mars 1962 ). Pendant que nous étions en école, à Caen je me souviens d'une conversation que j'avais eue avec un camarade de ma promotion, Jacques R.

- J'ai discuté avec un des lieutenants de notre encadrement qui a été dans les commandos Georges.
- Qu'est-ce que c'est que ces commandos ?
- C'est un groupe fondé et mené par un para, le colonel Georges Grillot(*), qui traquait des fellaghas au nord ouest de l'Algérie.
- Ah, et alors ?
- Un jour les membres du commano capturent un groupe armé. Le chef du détachement passe en revue les prisonniers et les interroge. Quand il s'adresse à l'un d'eux, l'autre lui a craché au visage. Alors celui-ci a sorti son pistolet et l'a tué. Ca, c'est un homme ! ....

Je me souviens de cette conversation comme si c'était hier. Ma mâchoire s'était littéralement décrochée. Jacques n'étais pas un garçon politiquement engagé. C'était le fils de bons bourgeois français. Très féru de photographie il avait reçu en cadeau un Hasselblad, la Rolls des appareils photo. Peut-être a-t-il oublié cette conversation. Moi pas. Pendant le temps de mes études dans cette école d'ingénieurs ( 1958-1961 ) je peux attester qu'aucun des étudiants des trois promotions n'avait d'engagement politique et si c'était le cas, c'était de manière extrêmement discrète. Il ne s'est jamais tenu de meeting sur quelque sujet que ce soit à l'école pendant ces trois années ( mais 68, faites le calcul : sept ans plus tard ). Activité syndicaliste étudiante : également inexistante. L'UNEF c'était dans les facs.

Jacques n'avait nullement le profil d'un tueur. Une année il avait souhaité descendre avec nous dans les Calanques de Marseille pour faire des photos avec son superbe appareil. Nous étions à l'époque une bande de copains qui aimions partir en cordées dans les voies d'En Vau, de Sormiou ou autres lieux. Nous avions dont emmené Jacques faire la petite aiguille d'En Vau, qui est une des voies pour débutants dans ces Calanques de Marseille. Quand nous sommes arrivés en haut, impossible de le faire redescendre. Il était sujet au vertige. Il fallut des heures pour le redescendre, mort de peur.

- Ecoute, sois raisonnable. La nuit va bientôt tomber. Il faut que tu décides....

Avec le recul... je ne comprends toujours pas.

La guerre transforme la vision et la psychologie des hommes.Une autre fois j'avais discuté avec un ancien para, en vacances à Saint Tropez. Détenteur d'une arme 22 long rifle à silencieux il s'amusait, caché dans des buissons à faire des cartons à distance sur les bouteilles d'Ambre Solaire que les baigneuses gardaient à portée de main. Laissons lui la parole :

- J'ai été dans les commandos de chasse. Un jour nous traquions une bande de fells. Ils se sont esquivés dans un défilé rocheux en laissant l'un des leurs protéger leur retraite. Le type nous a tenu une heure en respect avec un FM (fusil mitrailleur). Il économisait ses cartouches, mais que l'un d'eux faisait mine d'approche, tac-tac, il envoyait une courte rafale. Au bout d'une heure, ayant épuisé les chargeurs que ses camarades lui avaient laissés il s'est levé et est arrivé vers nous, les mains levé. Il devait avoir dix-sept ou dix-huit ans Notre capitaine lui a dit " tu es un bras. Mais tu connais la règle ". Et il l'a tué avec son revolver.

Il m'a raconté cela comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Telles que les choses se présentent en Afghanistan il y a de fortes chances pour que le conflit prenne la même allure que le conflit Algérien. Les frontières du pays, montagneuses, sont rigoureusement incontrôlables. A l'ouest, l'Iran, à l'est, le Pakistan et ses "zones tribales". Au nord, le Turmenistan, l'Usbekistan et le Tadjikistan.

afghanistant_geopolitique

Pour isoler l'Algérie les Français établirent des barrières électrifiées pour éviter les infiltrations, essentiellement en provenance de Tunisie ou le FLN avait ses camps d'entraînement. Solution impossible à mettre en oeuvre en Afghanistan. Le reportage vidéo montre que les infiltrations en provenance du Pakistan et de Tchétchenie sont déjà une réalité. Il ne s'agit plus de " pacification " ou de "maintien de l'ordre " ( voir les extraits du livre de Ducrest ) C'est bel et bien un état de guerre qui s'est institué et fait tache d'huile. Dans cette situation le renseignement est essentiel. Il est clair que les " troupes afghanes " ne participent à cette guerre que du bout des lèvres. La situation est d'ores et déjà bien pire que celle qu'ont connu les Français en Algérie et antérieurement en Indochine où des locaux étaient mêlés au corps expéditionnaire français ( en Algérie les Harkis ). Les civils afghans sont pris entre deux feux, entre les menaces proférées par les Talibans et bientôt celles qui émaneront des troupes occidentales. A quand l'importation de " gégènes ", génératrices électriques mises en oeuvre avec une manivelle pour alimenter les postes de radio, utilisées par les Français pour torturer les suspects et obtenir d'eux des "renseignements".

Prévoyants, les Américains ont déjà effectué des campagnes pour légitimer l'usage de la torture. Le malheur c'est qu'à terme ... ça ne marche pas. Les occupants, et perçus comme tels, finissent par dresser complètement les populations contre eux, quand la torture complète les opérations de bombardement aveugles.

En Afghanistan comme en Irak les corps expéditionnaires semblent bien mal engagés. Et ça n'est que le début.

(*) Le colonel Georges Grillot, un des acteurs de la " bataille d'Alger " fut rappatrié en 1962, sans son unité. Ses supplétifs algériens furent massacrés par le FLN. Promo au grade de général il devint, entre 1980 et 1982 chef du service action du SDECE ( devenu DGSE, ou service secret français ).

De nos jours, plus que jamais émerge la question de la profession de militaire et des actions de guerre. Partout cette profession un peu à part est décrite comme participer activement à la défense de son pays, de le servir. Les guerre ne sont jamais gérées par " un Ministère de l'Attaque ", mais par un " Ministère de la Défense ". Le recul de l'histoire nous amène à réfléchir sur des conflits affreusement meurtriers, comme celui de 14-18, sur ses tenants et aboutissants. Et en fin d'analyse on retombe toujours sur les mêmes leviers : l'argent, les banques, l'industrie de guerre, le pouvoir, les ressources des pays. Les seuls qui ont tiré profit de cette boucherie sont les propriétaires ou actionnaires d'industries de guerre et les banques qui ont consenti des prêts pharamineux aux états, organismes qui se sont trouvés impliqués dans ces actions et qui, après l'arrêt des hostilités passent tout tranquillement à la caisse.

Aujourd'hui, dépassant le stade de simples règlements de compte entre tribus, ou de conquêtes territoriales menées par des héros, comme Alexandre le Grand, toujours à la tête de ses troupes, ou Jules César, même chose, on débouche sur des formes de guerres beaucoup plus subtiles, que quelqu'un résumait en disant :

- Les guerres d'aujourd'hui sont décrétées par des gens qui se connaissent et qui ne se tuent pas, qui envoient des gens qui se faire tuer et qui ne se connaissent pas.

Un film de Michael Moore est particulièrement riche d'enseignements, lorsqu'il interviewe des membres du Congrès en leur demandant s'ils comptent envoyer leurs fils se battre en Irak. Et tous prennent la tangente immédiatement avec un sourire gêné. Si on jette un coup d'oeil à la guerre de 14-18 nous verrons que nombre des avenues de nos cités portent le nom de " militaires illustres " qui ont entièrement géré les guerres auxquelles " ils ont participé " depuis ... leur bureau, à l'aide d'une carte et d'un téléphone, bien à l'abri dans un Etat-Major, comme Foch ou Pétain. Si ce dernier n'avait pas dérapé durant la guerre suivante nos villes et nos villages seraient pleines de " Place du Maréchal Pétain ", " Avenue du général Pétain ".Or ni Pétain ni Foch n'ont jamais tiré ou essuyé un coup de feu. Après s'être engagé dans la carrière militaire ils ont gagné leurs galons sur les bancs de l'Ecole de Guerre et tous deux " sauveurs de la patrie " ont envoyé se faire tuer des millions d'hommes.

Est-ce que Sarkozy envisage que son fils puisse un jour s'engager pour aller en Afghanistan participer activement à la lutte contre le terrorisme ? La question mériterait de lui être posée.

Je vous incite à méditer sur nos guerres précédentes : l'Indochine, l'Algérie. Je crois qu'elles ont surtout profité aux marchands d'armes. Ce n'est finalement que depuis une date relativement récente que l'homme de la rue commence à entrevoir que derrière la guerre il y a l'argent et qu'il n'y a ... que cela.

- On croît mourir pour la patrie, et on meurt pour les industriels ( Anatole France )

Les historiens ouvrent des archives, s'interrogent, analysent de nombreuses guerres passées. Les visions patriotiques s'écaillent, les unes après les autres. On découvre des faits sordides, comme celui qui est rappelé sur cette page. Mais si vous allez sur Wikipedia vous ne trouverez pas trace de cette histoire, pas plus que sur le site http://www.delouvrier.org

Pourtant l'article paru dans le numéro hors de Science et Vie de 2004 ( Algérie, 1954-62 : la dernière guerre des Français ) produit la transcription d'un extrait de 3 minutes, d'une interview enregistrée de 90 minutes. Au passage, étant donné que cette interview de Delouvrier est un fait avéré, basé sur un document de première main dont l'existence est indéniable, qui croirait que cette mesure de paiement du FLN aurait été prise à l'insu du Général de Gaulle, sans son approbation, et même que cette mesure aurait été prise à la seule initiative de Delouvrier ? Ceux qui se sont penchés sur le personnage de de Gaulle en tant qu'homme politique savent qu'il n'avait rien à envier aux autres chefs d'états, s'agissant de trouver inspiration dans la pensée de Machiavel.

Mais la presse a des trous de mémoire. Les historiens aussi. Quant aux hommes politiques ou à leurs descendant, c'est à se demander s'ils en possèdent une.

Au fait, la dernière guerre, diable. Alors que font les soldats Français en Afghanistan ? Et si on s'interrogeait sur les guerres .. présentes ? On gagnerait peut-être du temps, des vies.

Mais pourquoi poser des questions auxquelles personne, pas plus Koutchner qu'un autre, de souhaite avoir de réponse ?

Ci-après un reportage fait par FRANCE 24 sur la présence des militaires français en Afghanistan, qui date d'avant l'embuscade meurtrière.

Bruno, Saint Cyr, puis école d'infanterie, 27 ans, responsable d'une section de parachutistes de 30 hommes ( moyenne d'âge 22 ans )

30 août 2008 : Dans des pays comme l'Irak ou l'Afghanistan, un tué sur deux, parmi les militaires l'est par des mines déclenchées à distance par radio. Comment ? A l'aide de simples téléphones portables bricolés.

Démonstration de l'efficacité du déclenchement à distance sur le passage d'un véhicule

Ces systèmes qui peuvent être couplés à n'importe quel explosif, dont la charge d'un obus sont devenus des " armes de pauvres " extrêmement meurtières. Comme annoncé dans les journaux télévisés ces systèmes de déclenchement à distance sont aussi utilisés pour déclencher des explosions en milieu urbain. Cette situation est totalement cauchemardesque. Dans un avion en partance une charge de faible puissance, de la taille d'un tube dentifrice, collectée à son téléphone portable récepteur-déclencheur peut être placée dans un bagage en soute où elle sera pratiquement impossible à repérer (tout objet voisinant avec un télépjone portable, ne serait-ce qu'un ... talon de chaussure aménagé ! ), puis déclenchée par un kamikaze actionnant son téléphone en cabine. Ira-t-on vers une interdiction d'emport de téléphones portables dans les cabines des appareils ? Mais alors, le déclenchement peut être effectué par une personne terre, quand l'appareil est encore assez proche pour que la réception soit possible. Et boum !

Pour un téléphone fonctionnant comme détonateur, un nombre illimité de téléphone non bricolés peuvent être utilisés comme déclencheurs. Il suffit de composer le numéro ad hoc. Dans cette optique tout porteur d'un téléphone portable est un ... terroriste potentiel !

Peut-on blinder le véhicule contre ces émissions ? Mais dans ce cas pourrait-il communiquer par radio avec l'extérieur ?

Ce qui est extraordinaire c'est de voir des objets qui envahissent complètement la planète devenir les machines à tuer les plus efficaces que l'homme ait jamais inventé.