Tchernobyl mon amour
14 août 2007 - mise à jour du 17 août 2007 - Mis à jour le 9 février 2008
- Mise à jour du 27 août 2007 -
|
- Ils ne sont pas passifs. Ils sont abrutis par leurs soucis, leur vie de tous les jours.
C'est ce que me disait une amie à propos de " la passivité des gens ". Et c'est vrai que ça a des côtés désespérants. Sur Internet, vous pourrez trouver la nième vidéo sur le 11 septembre.
http://video.google.fr/videoplay?docid=-3471566655427096787&hl=fr
Mais il n'y aura eu aucune émission, aucun débat dans les médias pour prendre le contrepied du record de l'infâmie, détenue par une émission d'Arte du 13 avril 2004 " Le 11 septembre n'a pas eu lieu ", dans la série Thema, présentée par le journaliste français Patrice Lecomte. .
Cette vidéo est maintenant accessible sur dailymotion :
http://www.dailymotion.com/video/x217s7_le-11-septembre-na-pas-eu-lieu
Allez regarder cette horreur, qui déshonore la profession journalistique. Vous y trouverez Pierre Lagrange, " sociologue ", l'homme qui dit ce qu'on lui dit de dire, depuis 30 ans. Les " sociologue des ovnis ", aujourd'hui proche collaborateur de Patenet, au Cnes, auteur de multiples interventions télévisées.
Il faudra que je regarde cette vidéo de près, à mon retour d'un colloque. Il semble que son contenu ait été singulièrement épuré (?...)
Il n'y aura personne, aucun journaliste, dans le style " Arrêt sur Image " pour reprendre les phrases quoi ont été pronconcées ce jour-là, et où on clouait Thierry Meyssan au pilori, sans avoir jugé bon de l'inviter sur ce plateau pour qu'il puisse argumenter avec ces " journalistes professionnels " qui ont fait, ce jour-là, l'étalage de leur nullité.
Vox clamat in deserto
Il n'y a pratiquement pas de jour où je ne reçoive de félicitations de lecteurs pour " mon courage ", " mes propos " et que sais-je encore. Il y en a même un qui m'a demandé comment il se faisait que je sois encore vivant après tout ce que j'avais déballé. Je n'ai su que répondre. A titre de réponse, je vais vous en servir une nouvelle. J'ai reçu cet été, pendant une heure d'horloge, les confidences d'un ingénieur qui était intervenu sur le site de Techernobyl. Je ne citerai pas son nom. Il en avait gros sur le coeur, mais a ajouté :
- On m'a fait comprendre que si je parlais.....
Encore des choses qu'il ne faut pas dire ? Décidément. Mais est-ce si grave ? En fait on a réellement l'impression qu'on peut, de nos jours, nier toutes les évidences, dissimuler les indices les plus flagrants, sans que rien ne bouge. C'est simplement ... un petit quelque chose de plus.
Je me rappelle un passage de la série " Taken " de Spielberg. A un moment un groupe de gens enquêtant sur le dossier ovni prend en flagrant délit des membres " du projet " en train de déméanager des archives ovni et même de transporter ( suspendue à un hélicoptère ) une soucoupe volante, qui leur est dérobée sous leurs yeux. Et l'ufologue de dire :
- Comment pourrez-vous dissimuler ces faits aux yeux des gens plus longtemps ?
Et l'autre de rétorquer :
- Mais parlez-en, au contraire ! Plus vous en parlerez et moins vous serez cru.
Ca n'est pas faux. Si vous voulez bénéficier de l'impunité sans limitation de temps, faites dans le monstrueux. Depuis le 11 septelmbre, six longues années se sont écoulées. Et qu'est-ce qui a bougé ? Même si dame Clinton était élue, pourrait-elle ouvrir un tel dossier, mettre l'Amérique face à la plus grande monstruosité de tous les temps ? J'en doute.
Même si c'est vrai, c'est faux !
disait le surréalisme Picabia. Nous vivons une époque de surréalisme historique complet. Mais revenons à cette histoire de Techernobyl. A côté, ça n'est qu'un détail. Disons que juste après que le réacteur ait explosé les Russes ont cherché des gens qui disposaient de robots pour aller approcher le cratère et faire des mesures. On savait que le taux de réadioactivité était très élevé. Mais les Russes n'avaient pas de robots capables de faire ce travail. Les Français en avaient. Ils ont donc envoyé une mission avec le matériel nécessaire. Il fallait récupérer les données, par câble. On a donc relié à un poste de commandement un robot d'une demi-tonne, par un câble constitué par des fibres optiques, gainé de plomb. Des fibres optiques, parce que celles-ci sont indifférentes au rayonnement. Les données passent quand même.
Photo du réacteur de Techernobyl, immédiatement après l'explosion
Le robot s'est donc approché en cahotant du cratère. Car il s'était formé un cratère. Le réacteur avait explosé parce que le système de descente des barres de cadmium, absorbant les neutrons, n'avait pas fonctionné. Et mon interlocuteur d'ajouter :
- Cette catastrophe s'est produite parce que les Russes n'ont pas été fichus d'aligner de quoi remplacer un composant à cinq cent dollars. Mais, de toute façon, en matière de nucléaire, tout peut arriver, partout. C'est une question de coût de maintenance. Partout où on réduira ces budgets on sera en risque de voir se produire une catastrophe similaire.
Mais que s'était-il produit au juste ?
Selon cet ingénieur, l'explosion avait entraîné la fusion du coeur du réacteur. Des barres de combustible avaient fusionné, en montant à très haute température. Il s'était formé une boule d'une dizaine de centimètres de diamètre, qui avait commencé par traverser le fond de la cuve du réacteur, en acier, puis le soubassement en béton de celui-ci.
- Le syndrome chinois ?
- Oui....
Il y aurait eu, selon ses dires, début de syndrôme chinois. Que veut dire ce mot, inventé par des journalistes ? Cela signifie simplement que quand une telle catastrophe se produit, la fusion des barres de combustible crée un véritable creuset, qui monte à des dizaines de milliers de degrés. Il fond alors tout ce qui se trouve sur son passage et descend... descend. Le mot syndrôme chinois évoque le fait que l'objet pourrait traverser la Terre et réemerger aux antipodes. Ca n'est qu'une image destinée à frapper les imaginations. Mais sous le site de Tchernobyl il y a nécessairement une nappe phréatique, de l'eau, à une certain profondeur. Si la boule enfusion arrivait jusque là, une immense région d'Ukraine aurait vu toutes ses eaux contaminées pour des milliers d'années.
- Les Russes voulaient savoir ?
- Oui, ils voulaient avoir des valeurs de radioactivité. C'est pour cela qu'on avait amené notre robot. Pour qu'il aille au bord du cratère, avec une perche tendue, porteuse d'une sonde.
- Et qu'est-ce que ça a donné ?
- Ca a été très simple. Il y a une dose de radiations qui, si un être humain chope cela en un an, entraîne sa mort. La sonde a mesuré une émission de cette quantité de radioactivité... en une seule seconde.
- Un flux trente millions de fois plus fort, donc. C'était cela ?
- Non. On ne connaîtra jamais la valeur exacte. Notre robot n'était pas conçu pour effectuer de telles mesures. Le détecteur est simplement arrivé en buté. C'était seulement " au moins ça ".
- Et qu'est devenu le robot ?
- Il est resté sur place, K.O. Arrivé au bord du cratère il a fonctionné pendant une seconde, puis s'est arrêté.
- Qu'on fait les Russes ?
- A un moment ils ont très sérieusement envisagé de lâcher une bombe à hydrogène sur le réacteur.
- Ca aurait aggravé la situation.
- Pas du tout. La bombe H, explosant à basse altitude, aurait tout volatilisé et la puissante ascendance créée aurait emporté ces débris dans la haute atmosphère.
- Mais ... tout le monde aurait pris cela sur la tête !
- Exact. Mais au moins on sortait de terre cette fichue boule représentant ce coeur du réacteur en fusion. En dispersant tous ces débris on aurait évité le plus grave : la pollution irrémédiable de toute la nappe phréatique ukrainienne.
- Ils n'ont finalement pas envoyé de bombe H.
- Non. Ils ont envoyé mille huit cent mineurs, pour creuser une immense galerie sous le réacteur.
- Ah bon.
- Ces gars-là, on n'en a jamais plus entendu parler. Ils sont tous morts, très rapidement. Mais ça a permis de couler une énorme quantité de béton sous le réacteur.
- Pour stopper l'ernfoncement du coeur en fusion ?
- Oui.
- Et ça a marché ?
- Il semble.
- A quelle profondeur le coeur s'est-il arrêté ?
- Personne n'en sait rien.
- Il est toujours actif ?
- Bien sûr. Il continue à dégager calories et radioactivité.
- On a une idée de sa températuire actuelle ?
- Non. En parallèle les Russes ont installé en surface ce qu'on a appelé le " sarcophage " de béton.
- Ils ont tout recouvert.
- Oui, mais c'était plus pour détourner l'attention vis à vis de ce qui se passait en dessous, du creusement de la galerie.
- C'est effarant.
- On m'a demandé de fermer ma gueule à propos de tout cela, sinon je pourrais avoir de gros ennuis. Alors, je l'ai fermée.
La description de la catastrophe de Techernobyl sur Wikipedia
|
|
Mise à jour du 27 août 2007
Un lecteur m'a signalé que la vidéo " La bataille de Tchernobyl " était visible sur dailymotion. Regardez-là, soyez attentif et méditez.
De nos jours on tente de banaliser l'atome, spécialement en France. Rappelez-vous : notre pays a été le leader européen en matière de mensonge, lorsque la catastrophe est arrivée, en 1986. Simplement parce que la France était engagée à fond dans l'électronucléaire. D'énormes intérêts étaient en jeu. Les pouvoirs publics, bien évidemment à la solde des puissances d'argent, craignant une remise en cause du programme français du " tout nucléaire " et une déstabilisation de l'opinion publique, perdant confiance en ses dirigeants ( notre ancien président de la République, Giscard d'Estaing est très fier du parc nucléaire qu'il a légué à la France, lui conférant ainsi " son indépendance énergétique ) ont menti de façon effarante au public.
De nos jour un autre programme occulte tout projet outsider : ITER ( lisez dans son livre ce que Raoul Dautray, père de la bombe H française, pense des risques inhérents à la manipulation du tritium ). On contrôle la presse et tout spécialement les médias scientifiques. Des " spécialistes " viennent déclarer dans les médias " qu'il n'y a pas d'autre solution que l'atome ", en ajoutant en hochant la tête :
- Vous connaissez d'autres sources d'énergie capable de couvrir les besoins ?
Au train où vont les choses on ne risque pas de trouver. Je pense que des recherches sur une fusion a-neutronique ( Bore11 + Hydrogène H1 donnant 3 Hélium4 ) devraient être entreprises immédiatement, d'autant plus que ces recherches ont un coût 200 fois inférieur à celui du porojet ITER ( qui ne donnera jamais rien d'exploitable ). Le silence des médias science français révèle :
- La complicité avec le lobby du nucléaire ( ou la mise sous tutelle, l'effet est le même )
- L'incompétence des journalistes scientifiques.
J'ai regardé cette vidéo où on découvre des images inédites. Les journalistes ont fait de leur mieux. Ils montrent l'explosion du réacteur numéro quatre :
L'explosion du réacteur de Tchernobyl en 1986
Puis ils ajoutent qu'après une colonne de gaz montait jusqu'à mille mètres d'altitude. Voici l'image en question, d'abord prise la nuit :
Lueur au dessus du réacteur de Tchernobyl, la nuit
Puis une image prise le jour :
Lueur au dessus du réacteur de Tchernobyl, de jour
Ceci ne correspond pas à une colonne de gaz brûlant, montant à la verticale. Regardez l'image du réacteur, prise immédiatement après l'explosion, plus haut. Le bâtiment a été complètement soufflé. Ne subsiste qu'un cratère. S'il s'agissait d'une colonne de gaz brûlant, de quels gaz serait-elle constituée ? D'où viendrait ce gaz ? Ce phénomène étant persistant, il ne peut s'agir d'une émission gazeuse en provenance du réacteur. Si du gaz s'élevait au dessus, cela ne pourrait être que de l'air surchauffé, qui devrait d'abord descendre vers la source de chaleur, par appel d'air, puis donnerait naissance à une colonne ascendante turbulente, pas à cette lueur qui est droite comme un " i " ( et a fortiori sur la photo prise de jour ). Cette lueur c'est celle de l'ionisation de l'air sous l'effet d'un très fort rayonnement nucléaire. Ecoutez ce que dit un technicien au début du film :
- Il y avait des tas de couleurs. De l'orange, du bleu. Un véritable arc-en-ciel. A dire vrai c'était ... très beau.
Une colonne d'air ascendant n'a pas une couleur bleuâtre. Je pense qu'en analysant cette photo, des spécialistes des rayonnement ionisant, nucléaires, pourraient évaluer la puissance émise, qui devait dépasser l'imagination. Cela corrobore les dires de cet ingénieur français qui avait fait partie d'une mission militaire qui avait amené sur place un robot pour effectuer des mesures. Le système de mesure du robot est parti en butée et la machine s'est arrêtée, " tuée net ". Référez vous au film accessible sur dailymotion. Les robots mis en oeuvre par les Russes sur le toît du réacteur, jonchés de débris radioactifs, sont très rapidement tombés en panne, leur électronique de télécommande étant rapidement mise HS. Ces ronots ont dû à leur tour être évacués, constituant des ... débris suppémentaires. La solution trouvée a alors été d'utiliser 500.000 "robots humains", des réservistes rappelés et envoyés sur les lieux. En limitant leur exposition à 45 secondes, ce qui leur permettait, protégés sommairement par un équipement constitué de 25 kilos de feuilles de plomb, de ramasser, en se hâtant, deux pelletées de débris et de les jeter par dessus bord, pour qu'ils soient ensuite récupérés par des équipes travaillant en contrebas, dans le même style ( exposition pendant un temps limité ). Un grand nombre de ces "héros de l'atome" sont morts ou déjà cancéreux. Les statistiques officielles russes minimisent le leur des gens atteints de manière effarante, tout le monde le sait maintenant. C'est un épisode de l'histoire russe que les dirigeants actuels veulent " qu'on oublie ".
Il faut méditer ces images et retenir les chiffres avancés dans ce film. Il reste dans le coeur 100 kilos de plutonium. De quoi tuer, le dit un spécialiste Russe " des centaines de millions de personnes ". La question du risque de la pollution irrémédiable de la nappe phréatique a été évoquée danzs le document. Il rappelle que le plutonium a une "durée de demie-vie de 248.000 ans. C'est à dire que dans 248.000 ans la moitié du plutonium enfoui là se sera décomposé. Ce qui revient à dire qu'à l'échelle de la durée de vie de l'espèce humaine cette menace planera ... éternellement. Gorbatchev le dit : avec Tchernobyl nous avons eu un petit avant-goût de ce que pourraient être les conséquences d'une guerre nucléaire. Si j'ai bien retenu les chiffres, chaque missile à têtes multiples russe, de type SS-18 emportait de quoi effectuer des ravages éqauivalant à 100 fois Techernobyl. Et les Russes avaient, si je ne me trompe, vingt mille engins de ce genre.
Avez vous noté la remarque concernant la dépollution du sol ? Au départ les poussières radioactives se déposent en surface. On peut alors les collecter et les enterrer quelque part, à une profondeur suffisante. Mais si on ne le fait pas immédiatement, d'autre vont se charger du travail, à plus faible profondeur. Ce sont ... les vers de terre. Depuis vingt ans leur travail a emmené les substances radioactives à 20 cm de profondeur. Il s'est passé exactement la même chose dans l'île de Gruinard, en Angleterre, où l'armée avait procédépendant la guerre de 39-45 à l'épandage de souches d'antrax, pour tester l'effet d'armes bactériologiques sur des moutons. Les Anglais avaient envisagé cette arme de défense ultime, qui aurait été employé face à un débarquement des troupes allemandes. L'antrax s'est répandu sur le sol, mais avec les années les vers de terre l'ont emmené à 20-50 cm de profondeur. La dépollution de l'île est donc devenue une tâche simplement ... impossible, étant donné le volume de terre contaminée. A Techernobyl, étant donnée la surface du territoire pollué, il est exclu de pouvoir ramasser de la terre sur 20 cm de profondeur et plus et de l'enterrer à une profondeur supérieure, voire d'aller la jeter au large, en mer. Le coût serait prohibitif. Les habitants de toute l'Ukraine et de pays limitrophes, touchés par cette pollution doivent donc apprendre à vivre sur un sol pollué en profondeur par des déchets radioactifs, que les plantes collectent avec leurs racines. Ils doivent consommer des produits de la terre devenus eux aussi radioactifs, et cela pour des ... milliers d'années. Tout cela parce qu'un unique réacteur a explosé.
Les pouvoir publics français, le CEA nous assènent à longueur de temps que le nucléaire est un mal nécessaire. Les Russes, eux, ont décidé de ne plus construire de réacteurs. Faudra-t-il que nous ayons notre propre Techernobyl pour commencer à comprendre que ces centrales sont des bombes en puissance ?
Les anti-nucléaires, qui manifestent périodiquement, passent aujourd'hui pour des illuminés ( de même que les faucheurs d'OGM ). Il font désormais partie du décor folklorique du paysage politique français. Mais l'homme de la rue ne réalise pas vraiment la gravité de ces problèmes.La France héberge des quantités hallucinantes de matières radioactives dans son usine de retraitement de la Hague. Il y a de quoi tuer des centaines de millions de personne. Dans cette usine ces débris radioactifs sont "conditionnés". Personne n'ose imaginer quel serait l'impact d'un attentat sur de telles installations.
J'ai un ami qui est un chercheur à la retraite ( ancien chercheur dans le domaine du nucléaire ) et qui tenta pendant des années d'attirer l'attention des gens sur ce danger. Il finit par abandonner sa croisade, lassé de parler devant de petits groupes de gens que ses paroles laissaient, finalement, sans réaction.
Je me rappelle avoir entendu dire que la France s'était déclarée partie prenante, après Tchernobyl, pour la construction d'un réacteur, à multiples enceintes de confinement, destiné à étudier " la dynamique des incidents nucléaires ". &&& Aucun pays n'avait accepté d'héberger sur son sol un banc d'essai aussi dangereux. Mais les Français, attirés par l'argent que les autres pays se proposaient immédiatement d'apporter avaient envisagé de construire une telle installation sur le sol français, à Cadarache ( en Provence, à 40 km au nord d'Aix-en-Provence ). Je ne sais ce qu'il est advenu d'un tel projet, contre lequel quelques centaines illuminés anti-nucléaires avaient manifestés à l'époque, face à des rangées de Crs.
Je comprends que la construction d'une telle installation obéisse à une certaine logique. Mais alors, choisissons ... les îles Kergelen, pas le coeur de la Provence. Je rappelle que la catastrophe de Techernobyl fut la conséquence d'une expérimentation visant à modifier le mode de fonctionnement de ce réacteur plutinogène pour ... faire des économies.
J'ai écrit un ouvrage que j'ai intitulé " les Enfants du Diable " qui retrace le basculement qui suivit le projet Manhattan, et l'irruption du nucléaire dans le paysage techno-scientifique planétaire. Il est maintenant en téléchargeable gratuit sur mon site. Lors de sa sortie, en 1995, la presse resta totalement muette. Au passage, j'avais écrit ce livre en 1986, à la demande de Robert Laffont lui-même ( l'éditeur ). Mais, effrayé par son contenu il refusa de le publier. L'ouvrage ne sortit que 9 ans plus tard, chez Albin Michel, où il est maintenant épuisé. Je repense à la préface que j'avais composée, évoquant le mythe de Cassandre, cette troyenne qu'Appolon avait doté du pouvoir de prédire l'avenir, en ajoutant la malédiction de n'être jamais crue. Laocoon, son frère, prêtre au temps, fut le seul à entendre son message. Mais des serpents, envoyés par les dieux, sortirent de la mer et vinrent l'étouffer. Ainsi périt mon ami russe Vladimir Alexandrov, assassiné à Madrid pour avoir voulu, avant l'heure, attirer l'attention du monde sur le phénomène d'hiver nucléaire, qu'il avait découvert avec son collaborateur Stenchikov, tous deux météorologues à Moscou.
Après moi le Déluge
La longévité du sarcophage qui emprisonne les reste du réacteur ne sera jamais à la hauteur de ce qu'on attend de lui :
protéger les alentours d'une radioactivité qui restera active pendant 100.000 ans, au delà de toute histoire humaine.
Les constructions en béton ne sont fiables qu'à hauteur de quelques décennies.
L'oxygène atmosphérique attaque les structures interne et les oxyde de manière irrémédiable.
Le béton lui-même n'est pas chimiquement stable.
Il faut une construction plus durable que les Grandes Pyramides. Gorbatchev a lancé un avertissement et donné ses conclusions :
il faut trouver d'autres solutions que le nucléaire. Tout cela peut se reproduire demain, partout.
Il suffit que les centrales cessent d'être convenablement entretenues, deviennent vétustes.
Seuls de complets imbéciles inconscients peuvent proner les vertus du nucléaire ( pas d'effet de serre ! )
Un caméraman russe, Vladimir Shevchenko, a filmé les premiers jours de la catastrophe de Tchernobyl. On lui donna accès à tout et il se rendit sur les lieux muni d'un simple masque de chirurgien, à titre de protection. Il fut irradié au dernier degré et mourut quelques semaines plus tard d'un cancer généralisé. Tous les hommes qu'on peut voir sur son film sont très probablement tous décédés, en particulier ceux qui travaillaient sur les lieux les plus chauds. La dose de radiation enregistrée était un million de fois supérieure à la normale, mais on la considéra comme "acceptable". Il est vrai que les Russes, confrontés au risque du " syndrôme chinois " n'avaient guère le choix. Comme les robots tombaient en panne, avec des électroniques fusillées par les radiations, ils utilisèrent des hommes " qui tombaient eux aussi en panne, mais " plus tard ".
Vladimir Shevchenko filmant les débris du réacteur en gros plan. Il mourut deux semaines plus tard. On du enterrer aussi sa caméra, devenue radioactive
Les pompiers arrivèrent les premiers sur les lieux. Leurs camions, demeurés sur les lieux; sont toujours trop radioactifs pour être approchés.
A droite les ouvriers constituant une dalle de béton sous le réacteur pour lutter contre la plongée du coeur dans les profondeurs de la Terre. Aucun n'a survécu
Tchernobyl est là pour nous rappeler que le danger inhérent au nucléaire est redoutable et toujours présent. Comme me disait un ingénieur français qui était intervenu sur le site comme spécialiste des robots : " Si n'importe quel pays ne peut plus assurer le coût de maintenance de ses réacteurs, alors là il y aura le risque de voir de nouveaux Tchernobyl ". Ca n'empêche pas par exemple les Français de se déclarer prêts à construire des réacteurs partout où des gens pourront payer, comme dans les pays du Maghreb. On imagine la situation dans des décennies, quand ces gens n'assureront plus l'entretien de ces centrales. Mais c'est " après moi le Déluge ".
Ces images sont un faible évocation de ce qui pourrait suivre une guerre nucléaire où, pour reprendre le mot d'Einstein " les vivant enviraient les morts ". On est là face à une inconscience généralisée, dans de nombreux domaines, dont le moteur est le profit à court terme, par tous les moyens et le désire de se doter " d'armes de défense ".
Le document :
http://leweb2zero.tv/video/hugues2_3047ab5b574fa12
Michèle Alliot-Marie, ex-ministre de la Défense Nationale
Retour vers Nouveautés Retour vers Guide Retour vers Page d'Accueil