11 octobre 2004

mise à jour le 15 octobre 2004


Avril 2005 : Je jette un oeil à cette page : elle a été consultée douze mille fois.

C'était un projet et, je crois, une grande idée. Je pensais, dans la situation trouble que nous vivons actuellement, qu'une des choses urgentes à faire aurait été de doter les hommes d'un moyen de communiquer entre eux, par delà la barrière constituée par leurs langues. Je reste convaincu qu'un équipe de gens motivés aurait pu en peu d'années faire émerger un outil qui aurait pu par exemple se brancher sur un logiciel de communication comme MSN Messenger ( un travail fait par les Israéliens, racheté à prix d'or par l'homme le plus riche du monde : Bill Gates ).

J'avais donné une première orientation, destinée à montrer qu'on pouvait créer une sorte de méta-langage entièrement idéographique, "traductible". L'exemple était celui des messages délivrés dans les aéroports, dans le style :

- Par suite de mauvais conditions météorologiques le vol AF 254 est suspendu. Les passagers sont priés de se présenter au terminal C munis de leur titre de transport et de leur passeport. Une hôtesse les prendra en charge et les dirigera vers vers un hôtel de la ville où ils séjourneront jusqu'à ce que leur acheminement vers la ville de &&& devienne possible.

Un tel message pourrait être entièrement codable en idéogrammes, avec des images fixes et des animations, qui pourrait être affiché sur un grand panneau dans tous les aéroports du monde, ce qui n'empêcherait nullement ce même message d'être affiché en bas dans "les langues usuelles". A la limite ce projet aurait pu être commercialement jûteux. Ceux qui l'auraient développé et à qui j'aurais volontiers abandonné tous droits auraient pu le vendre à des compagnies aériennes, ou à un consortium de compagnie, ou céder une licence d'exploitation à des aéroports. Ces messages sont en nombre limité.

Un seul lecteur prétendit avoir constitué une "équipe", fait quelque chose. Je m'étais engagé personnellement à faire, très vite, les dessins et les gif animés constituant les "briques" de ce langage complètement idéographique. Tout cela traîna six mois. J'ai attendu vaineent, sans rien voir venir. Ca devait être fini fin janvier, puis fin février. Aujourd'hui on n'en parle même plus. Je pense que c'est un projet de plus qui est "mort", définitivement.

J'ai reçu en revanche de nombreux commentaires, conseils ou même questions de lecteurs qui me demandaient :

- Mais comment allez-vous  faire pour développer votre projet. Comme envisagez-vous  de gérer tel ou tel problème ?

Simple constat.

On peut clore ce chapitre ( vous pourrez lire la suite si ça vous chante. Personnellement je me désintéresse de cette question étant donné l'absence d'écho ) sur une note humoristique, mais en montrant qu'un message relativement sophistiqué, une phrase avec un sujet, un verbe et un complément direct, imaginé par un Russe a pu s'avérer directement compréhensibles par des ... centaines de millions de personnes. Voyez vous-même :

Effectivement, quand tout est foutu, quand les efforts se sont avérés vains on peut toujours se dire " mieux vaut en rire ".

Mais, me concernant, c'est un rire un peu triste.


 

L'idée générale

Soyez réalistes, envisagez l'impossible

Il y a dix ans j'avais imaginé le concept ANTIBABEL. C'était bien avant que je n'ouvre ce site. Il y a six ans, quand j'ai créé celui-ci j'ai installé une page décrivant l'idée. Des gens l'ont lue, mais bien peu ont réagi. Certains m'écrivent : Un site Internet est-il conçu pour faire réagir les gens ?

Celui-là, oui.

En le créant j'ai découvert, comme vous, des choses dont je n'imaginais pas l'ampleur. Certes, depuis vingt ans je connaissais la capacité de l'esprit humain pour inventer des armes de destructions, ponctuelles ou massives. J'ai même écrit un ouvrage sur le sujet : " Les Enfants du Diable ". Que vient faire le diable là dedans ? C'est simplement le nom de code de l'armée, dans les milieux scientifiques. Depuis la parution de ce livre, en 1995, aux éditions Albin Michel (il avait été écrit dix ans plus tôt et "vécu" encore dix à vingt ans plus tôt encore) les choses n'ont guère changé. Année après années j'ai installé des dossiers dans mon site en informant mes lecteurs de la sauce à laquelle ils seront peut être un jour accommodés. Voulez-vous êtres neutralisé par un Taser, ou manipulés à distance par des pinceaux de micro-ondes modulés, anesthésiés, endormis, abrutis ? Préférez vous être cuits comme des poulets par des mini-bombes, des "bucky balls", etc....

Lassant.

Vous vous rappelez Martin Luther King, et son célèbre discours :

I had a dream
J'ai fait un rêve

Aujourd'hui j'ai envie de rêver. Pas vous ?

Notre planète est le siège d'un phénomène appelé "Vie". Celle-ci a modelé elle-même son biotope, modifié l'atmosphère initiale, issue des rejets volcaniques. Elle a pu s'installer, s'étendre. Phénoménologiquement parlant, la Vie tend à se complexifier et à étendre son champ relationnel. Elle parfois créé d'étranges véhicules, comme les insectes, apparus en même temps que les plantes à fleurs, pour porter plus loin les semences végétales. D'autres graines sont configurées de manière à résister aux sucs gastriques des oiseaux qui les avalent et peuvent ainsi être transportées encore plus loin. Les message génétique a ainsi essaimé partout où la vie pouvait s'installer. Les animaux disposaient d 'une technologie rudimentaire. Des volatiles, comme nos poules, avalaient des cailloux pour concasser leur nourriture. Certains oiseaux utilisent des brindilles pour aller pécher les insectes dans les trous des arbres, sur lesquelles ils s'accrochent imprudemment. Il existe des crabes qui collent sur leur coquille, avec un mucus qu' ils sécrètent, différents objets qu'ils trouvent en chemin pour se camoufler. La liste est féerique, infinie.

Mais voici que soudain apparaît un animal étrange, un bipède, qui développe ces "attributs technologiques" bien au delà de ce qu'aucun animal n'avait fait jusque là. Cent mille ans plus tard il a forgé des centaines de milliers d'objets étranges, à tout faire. Certains lui permettent de transformer sa nourriture avant de l'avaler. On appelle cela de la cuisine. D'autres le protègent du froid, du soleil. D'autres l'emportent aux quatre coins de la Terre. D'autres lui permettent de communiquer en utilisant des ondes électromagnétiques. Grâce à ceux-ci il peut transporter des impressions sensorielles visuelles, sonores, aux antipodes. La Terre est devenu un jardin minuscule où des gens peuvent communiquer depuis des contrées du globe fort éloignées. J'ai reçu ce matin un message d'une femme qui avait lu le texte où je demandais aux gens que la mort de mon ami Jacques Benveniste avait ému d'envoyer une lettre à l'adresse du laboratoire qu'il avait créé. Elle m'a répondu qu'elle aurait bien souhaité pouvoir le faire mais que, de là où elle habitait, le courrier ne passait pas.

Elle mécrivait d'Oulan Bator, Mongolie.

Elle ne pouvait pas écrire, ni recevoir une radio ou une télévision occidentale, mais Internet, oui.

Oulan Bator ! .......

Eh, oui, voilà où nous en sommes. Les mots, les émotions peuvent franchit des dizaines de milliers de kilomètres, instantanément. Avant que les différents pouvoirs nationaux, qui s'y emploient de leur mieux, ne coupent ces fils immatériels qui nous relient, voilà que nous formons un immense réseau, planétaire.

Mais pourquoi ? Les télécommunications ne sont qu'une des facettes de la technologie, qui n'est qu'une prolongation du vivant, du "naturel". La technologie, que les animaux possédaient déjà des millions d'années avant nous, n'est qu'une nouvelle expression du phénomène de la vie. Accessoirement celle-ci nous a reliés tous les uns aux autres.

Mais pourquoi la technologie ?

Inversons la question : qu'est-ce qu'on peut faire avec la technologie et qu'on ne peut pas faire avec le biologique ? Cherchez......

Gardons en tête cette phénoménologie de la Vie : étendre son champ relationnel, se complexifier. C'est simplement un fait, constatable, indéniable. Pourquoi en est-il ainsi ? Notre propos n'est pas de répondre à cette question. Laissons les philosophes s'en charger. Essayons simplement d'extrapoler l'idée. Aujourd'hui, la Terre, nous en avons fait le tour. En toute logique il nous reste à aller plus loin. Vers le système solaire ? Un peu limité. Je suis de ceux qui croient les voyages interstellaires seront un jour possibles, et pas en enfermant, comme O'Neil, des populations entières dans d'immenses cylindres pour les envoyer, à une allure paisiblement subluminique essaimer aux quatre coins de la galaxie, dans des voyages sans retour, sans même disposer d'une possibilité d'envoyer une carte postale aux amis. Je crois que les voyages interstellaires seront un jour possibles en empruntant un "univers jumeaux" où la vitesse de la lumière est plus élevée, en respectant le principe "on ne peut pas aller plus vite que la lumière dans le feuillet d'univers où on circule".

Si un jour ces voyages deviennent réalité, seule la technologie les aura rendu possibles. Allant plus loin je dirais même que ... c'était là sa fonction. En effet, aucun oiseau, aussi grandes que soient ses ailes, ne saurait franchir les années lumières.

Mais l'attribut technologie présente des risques. Son développement est fulgurant, infiniment plus rapide que celui des structures biologiques. Les micropresseurs se développent plus vite que les connexions neuronales. C'est avec l'empilement de nos cerveaux successifs, structuré comme une poupée russe dans notre boite crânienne que nous gérons nos dangereux attributs technologiques. Il y a du reptilien, du mammifère primitif en chacun de nous.

Dangereux.

Il fallait alors que cet animal appelé "homme" soit doté d'un attribut supplémentaire, régulateur. Quelque chose qui permettent de contrôler ce développement, cette nouvelle forme d'évolution "technologique", sous peine "d'hypertélie" (de téléos, but et hyper, au delà). Un "dépassement de finalité". Il fallait un attribut capable de permettre à l'homme d'envisager les conséquence de ses actes. Celui-ci n'est pas l'intelligence, qui n'est que la capacité de se reprogrammer soi-même, de "créer du code" pour devenir plus performant en vue d'un but qu'on s'est assigné, quel que soit celui-ci.

L'attribut régulateur s'appelle la conscience morale.

A ne pas confondre avec la simple conscience d'exister. Mais en fait il n'y a pas de barrière bien définie. Disons que le niveau de conscience morale de l'homme est, par rapport à celui de l'animal, dans le rapport de leurs développement technologiques. L'homme est équipé pour devenir conscient de ses responsabilités, qui sont aujourd'hui à échelle planétaire. Sakharov exprimait très bien cela dans son discours de réception de prix Nobel, dans le passage où il écrit :

   Il y a des milliers d'années, les tribus humaines souffraient de grandes privations dans leur lutte pour l'existence.

  Il était alors important, non seulement de manier une matraque, mais de posséder la capacité de penser intelligement, de tenir compte du savoir et de l'expérience engrangés par la tribu et de développer des liens qui établiraient les bases d'une coopération avec d'autres tribus.

  Aujourd'hui la race humaine doit affronter une épreuve analogue. Plusieurs civilisations pourraient exister dans l'espace infini, parmi lesquelles des sociétés qui pourraient être plus sages et plus 'performantes' que la nôtre.

  Je soutiens l'hypothése cosmologique selon laquelle le développement de l'univers se répéte un nombre infini de fois sur les pages 'suivantes' ou 'précédentes' du livre de l'univers.'

  Néanmoins nous ne devons pas minimiser nos efforts sacrés en ce monde, où comme de faibles lueurs dans l'obscurité, nous avons surgi pour un instant du néant de l'inconscience obscure à l'existence matérielle. Nous devons respecter les exigences de la raison et créer une vie qui soit digne de nous-mêmes et des buts que nous percevons à peine.

                                                                                                               Andréi Sakharov

La conscience morale est un attribut qui est censé permettre à l'homme de ne pas s'auto-détruire avec le dangereux outil technologique qu'il se trouve avoir en main au terme de son évolution et dont la finalité est de permettre au processus vivant de se poursuivre, toujours avec la même idée fixe : étendre le champ relationnel, l'étape suivante étant d'établir un contact avec les autres systèmes porteurs de vie, situés à des dizaines ou à des centaines d'années lumière de l'astre où il réside. Il est très près de découvrir les techniques liées au voyage interstellaire et cet état entraîne une surveillance discrète de la part de voisins qui ont déjà franchi ce cap et se demandent si ce nouveau venu dans le club sera se tenir convenablement. En toute logique des échanges se produiront, enrichissants. Sous quelle forme ? Nous n'en savons rien. Un jour des véhicules fabriqués sur Terre prendront leur envol vers d'autres systèmes, lointains. A ce moment l'homme sera-t-il le passager de ceux-ci ou ... un simple cocher d'une sorte de fiacre cosmique.

Joli programme. Mais quelque chose foire, chez nous. La technologie s'est bien développée, mais il y a eu un accident de parcours. Une planète du système solaire est entrée en collision avec la Terre alors que celle-ci était déjà bien formée, avec magma bien refroidi, bien calme. Normalement la vie et la technologie auraient pu s'y développer, comme partout ailleurs, sur un continent unique, dénué de relief; habité par une seule ethnie humaine, dialoguant avec un langage unique. L'absence de barrières naturelles aurait fait que cette peuplade, modulo quelques turbulences historiques inévitables, se serait dotée d'un minimum de stabilité politique, sociale, écologique. Bien sûr, cette Terre-là aurait été culturellement, biologiquement et ethniquement moins riche, mais plus stable. Vous connaissez le principe de Sa Forderie, dans le Meilleur de Monde :

Identité égale stabilité

Le bon sens, la maison, l'aptitude à raisonner des effets et des causes se serait installés avec de la chance avant que les outils technologiques lourds n'apparaîssent, ce qui aurait permis de les orienter vers le véritable but et non pour continuer à se faire sottement la guerre. Mais nous n'avons pas eu de chance. Un astre errant nous a frappé, donnant naissance au passage à la Lune en tant qu'éjecta. Toute cette énergie cinétique, il fallait l'éliminer. Ca a réchauffé notre magma. L'unique continent primitif, plat comme la main, s'est fragmenté, donnant naissance à la tectonique des plaques, aux chaînes de montagnes, créant des barrières naturelles, isolant des ethnies les unes des autres. Et nous voilà aujourd'hui, à la veille de construire nos caravelles intersidérales, fort occupés à régler des conflits ethniques vieux de plusieurs siècles, quand ce n'est pas de plusieurs millénaires. Il se trouve que le pouvoir a atterri entre les mains des plus sots d'entre nous, comme des grenades offensives qui se seraient retrouvées entre celles d'enfants de huit ans.

Les hommes présentent aussi un caractère qui les place dans le plus grand danger de disparaître. Dans leur immense majorité ils possèdent une nature démissionnaire, paresseuse. C'est leur histoire qui les a transformés en moutons. Ils ne rêvent que de pouvoir confier leur destin à des leaders, politiques, ou religieux. Pour aggraver les choses : ils ne parlent pas tous la même langue, toujours à cause de cette fichue tectonique des plaques, cause de notre richesse, mais aussi de tous nos maux. Alors, même quand ils sont animés des meilleurs intentions du monde, ils ne se comprennent pas. Les malentendus ravagent notre planète. La peur de l'autre, qu'on ne connaît pas, règne en maître.

Tel que c'est parti, franchement, je ne sais pas si nous pourrons nous en sortir. Que pourrions-nous faire, qui nous laisse une faible chance de ne pas finir aussi mal?

Ce que vous avez peut être découvert, en lisant des pages de ce site, c'est que le mensonge corrodait la planète, plus que jamais. Je le dis, je le répète :

Apprenez à penser par vous-mêmes, sinon d'autres le feront pour vous

Le corollaire est aussi d'échanger avec autrui, d'aller vers les autres, d'apprendre à les connaître, directement, sans intermédiaire, sans hommes politiques, sans élus, sans porte-paroles, sans journalistes allant "récolter l'information", puisqu'aujourd'hui c'est techniquement possible, grâce à Internet, à des logiciels de "chat", de discussion comme "MSN Messenger". Mais pour cela, il faut parler la même langue. C'est cela qui manque. Les logiciels de traduction automatique ont fait des progrès, mais restent indigents vis à vis des besoins. Il est strictement impossible de balancer un texte équivalant à un article de journal dans un logiciel de traduction sans risquer des contresens catastrophiques, dommageables. Pourtant cela fait des dizaines d'années que beaucoup de gens tentent d'améliorer ces outils.

Je dis : il y a une solution, que j'ai simplement ébauchée dans le dossier ANTIBABEL. Ce nom de projet ne nous plaît pas, d'ailleurs. Si celui-ci voyait le jour, cela serait le fruit d'une collaboration à échelle planétaire. Or en Mongolie on ignore ce qu'est la tour de Babel. Nous avons alors cherché un nom de projet qui puisse trouver un écho dans toutes les langues et l'un d'entre nous a suggéré :

Le Langage du Coeur

Il ne faut pas avoir peur des mots. Si nous nous en sortons, sur cette foutue planète, c'est parce que le coeur des hommes aura repris le dessus, se sera exprimé. Ce "coeur" c'est aussi cette conscience planétaire qui nous dicte l'évidence : si nous ne jouons pas l'entre-aide, la solidarité, la fraternité sans réserve nous sommes perdus. N'importe quel homme de la Terre sait très bien de quoi on parle quand on met ces mots bout à bout. Il faut que courant puisse passer. Il faut abattre ce mur qui sépare les hommes, ce mur des langues pour qu'ils puissent se parler de coeur à coeur. Ce qu'ils se diront : c'est leur problème. Nous, nous ne sommes que des techniciens. Pouvons-nous créer, dans l'urgence, ce téléphone humain qui permette à tous les hommes de la Terre de communiquer, directement, sans intermédiaires, de manière fiable. A votre avis ce projet est vital, prioritaire.

Mais comment réussir là où tant d'autres ont échoué ?

En prenant le problème différemment et en utilisant les immenses ressources que nous offrent les techniques d'aujourd'hui.


En matière de traduction automatique, ce qui est problématique c'est la version, pas le thème

Prendre le problème différemment : Quand on parle ou qu'on écrit, on procède en deux temps. On commence par élaborer des idées, des sentiments, des souhaits, des questions, n'importent quoi, puis on les formule, chacun dans sa langue. L'erreur des linguistes a été de penser qu'on pourrait "donner à manger à un ordinateur" en lui fournissant ... des phrases et qu'il pourrait ensuite se débrouiller pour les comprendre, en analyser le sens, puis les transcoder dans un autre langage.

Quand on y réfléchit, les langages sont des outils de communication fabuleusement compliqués, dès qu'on sort des phrases les plus simples. Si j'écris :

Je m'aperçois que .....

c'est simplement absurde. Un système de traduction automatique est une immense machine chargée de traduire des formes absurdes en d'autres formes absurdes. Comment s'étonner qu'il manque toujours quelque chose, que les pensées, les messages émergent distordus, voire inversés. Traduire : mission impossible.

Je pense que quand on ne rit pas un peu de temps en temps on n'arrive pas à faire quelque chose de vraiment sérieux. Je vous propose un instant de détente.

Ceci étant fait, par quel bout commencer ? Je ne sais plus qui disait que quand on entreprend on a immédiatement contre soi :

- Ceux qui font la même chose

- Ceux qui font le contraire

- Ceux qui ne font rien.

Je sais que dès que j'ai voulu attirer une nouvelle fois l'attention des gens sur cette idée ANTIBABEL je me suis attiré aussitôt des remarques comme :

- Mais, comment ferez-vous avec le Chinois, le Coréen ?
- Savez-vous qu'il existe des différences grammaticales très importantes entre différentes langues ?
- Comment allez-vous traduire les nuances poétiques ?
- Et pour le basque ?

Il faut savoir quel but on poursuit. Pour le moment les logiciels de traduction automatique envisagent la traduction de n'importe quel discours, sur n'importe quel thème. Je pense qu'il faudrait aller du simple au complexe, reprendre toute l'histoire des langages depuis le début et s'en inspirer. Le but est de transmettre des messages porteurs de sens, des informations. Pour la poésie, l'élégance du style, on verra plus tard (par ailleurs un logiciel de traduction fiable, même s'il respecte le sens des messages pourrait introduire une certaine connotation ... surréaliste, une poésie propre à l'ordinateur, imprévue, imprévisible). Quand un homme écrit, qu'est-ce qui lui importe le plus ? Quel serait sa réaction si on lui disait "si vous acceptez de jouer le jeu que nous vous proposons, votre discours sera immédiatement traductible en 25 langues".

Dans un tel projet, rien n'empêche de se limiter à un nombre fini de langues issues d'un même troncs, où les formes de pensée se recouvrent suffisamment.

Dialoguer, c'est faire des échanges de signes, sous toutes les formes possibles. Ces signes peuvent être des images fixes, dotées ou non de couleurs, ou des animations, ou des séquences sonores, ou le tout à la fois. Dans la construction des langages on voit que l'homme, bien souvent, est parti d'une représentation qui était un simple dessin. Si vous pensez à la nouvelle que je vous ai donnée à lire vous pouvez retourner aux idéogrammes chinois évoqués. La peau est représentée par "une peau séchant sur des perches". Mais quand on parle on peut évoquer des millions d'objets possibles. Prenez deux dictionnaires, liés à deux langues différentes, par exemple le tchèque et le portugais. Qu'ont-il en commun ?

Les images, les planches qui les illustrent

J'ouvre mon dictionnaire Larousse. Sur l'une des pages je trouve le dessin d'un cétacé qu'on appelle un narval. Tout ce que je peux prétendre c'est qu'il y a de fortes chances que cette image, cette représentation de cet animal soit présente dans des dictionnaires dans pratiquement toutes les langues usuelles du monde. En anglais on appelle cet animal unicorn whale (une baleine dotée d'une corne unique).

Créer une machine à traduire consisterait à construire une très grande base de donnée avec le maximum d'objets possibles, figurés par des images fixes. Ce qu'il faut se visser dans la tête c'est la capacité devenue immense des ordinateurs contemporains. Et ce qu'il faut garder en tête c'est que cette capacité ne fera que croître. Mémoire centrale, vitesse de calcul, finesse de l'affichage, capacité de mémoires externes.

J'ai connu la micro-informatique à ses tous débuts, quand un disque dur de 2 mégas (équivalant à 20 disquettes 5 pouces ! ) était gros comme une valise. J'ai travaillé sur des micros cadencés en 2 mégahertz, affichant des images en "haute résolution" composées sur une matrice de 180 par 140 points, je crois. Avec trois couleurs différentes ! Des images plus fines, créées au prix d'heures de calcul, coûteuses, représentaient 2 mégas (les "pages écran" d'un Apple II représentaient 8 kilos octets). Ces images, qui nous paraissaient très sophistiquées pouvaient être affichées sur des écrans qui n'étaient pas à la portée du premier venu et ces systèmes d'affichage étaient pilotés par des mémoires spéciales, de forte capacités ou "rasters". Je me souviens des premières images de synthèses montrées à la télévision, où l'on voyait des images "fil de fer" (sans parties cachées éliminées) montrant un lave-vaisselle virevoltant sur l'écran. Je me souviens de la première image d'une main, "mobile", où on voyait les doigts se plier, séquence qui faisait se pâmer d'admiration les spectateurs. Je me souviens de ces images hors de prix où on pouvait discerner un quadrillage à travers un verre pied. Je me souviens de ma première imprimante "à étincelage", qui brûlait une feuille de papier métallisé issue d'un rouleau de 10 cm de large, en créant point par point des caractères selon une matrice de 6 par 8 ou quelque chose comme cela. Pour les jeunes d'aujourd'hui ces outils sont inconcevables, comparables à des bouliers.

Nous sommes quand même à une époque où la réalité est entrée dans la machine. L'oeil humain n'a pas un pouvoir de résolution infini. Je crois que si on présente sur un écran une image en 2000 par 3000 points, c'est à dire composée de six mégapixels l'oeil humain n'est plus capable de les discerner. La moindre imprimante laser sort du 600 points par pouce. Un pouce, c'est 25 millimètres. Donc chaque point représente un demi dixième de millimètre. Quel oeil humain est capable de voir un truc pareil ? Les "marches d'escalier" ont disparu.

Ainsi tous les objets "usuels" peuvent allègrement entrer dans la machine et ces images se trouvent alors être communes pour toutes les langues.

Une langue n'est pas composée que d'objets. Elle comporte aussi des verbes. Beaucoup, dans un ensemble de langues donné, peuvent trouver une traduction gestuelle, ou imagière. Dites-vous que pour vous exprimer, vous avez droit à tout ce que vous pouvez imaginer, en tant qu'image, animations, sons. Ca en fait des choses. Un sacré "Meccano".

En fait, essayez de vous mettre dans la peau d'un sourd-muet analphabète. Essayez de penser comme Harpo, le personnage des Marx Brothers. Il existe des gestuelles sinon universelles, du moins communes à un grand nombre de cultures, pour dire moi, lui, nous, ensemble, aller, vers, ici, oui, non , ....

Au delà, on peut faire jouer le concept signifiant-signifié, cher à Jacques Lacan. Dans la phrase :

Un homme est un homme

Le mot homme se réfère d'abord à l'être adulte, de sexe masculin appartenant à l'espèce humaine et le second se réfère à ses attributs "traditionnels".

Comment passer du signifiant au signifié ? Avec un idéogramme "déterminatif". Aux hommes de se mettre d'accord. On a bien fini par créer des panneaux de signalisation routière qui ont fini par être adopté dans un nombre quand même respectable de pays. Il suffit d'imaginer une façon de présenter un objet linguistique dans un cadre d'une couleur particulière, d'une façon telle que le lecteur soit incité à envisager non l'objet lui-même mais ce qu'il signifie, à condition que ce signifiant soit le même dans les N langues ou cultures considérées.

Prenons par exemple le panneau sens interdit. D'une part il s'agit d'un disque rouge barré comportant une barre blanche disposée horizontalement. Mais d'autre part ceci signifie "direction interdite". On peut convenir, par extension, de dire que cette image signifie par extension "interdit".

Ceci étant, que faire avec les peuples qui n'ont ni routes, ni signalisation routières ? Reprenez l'image du sourd-muet analphabète. Il y aura toujours une image, une gestuelle, une animation qui fait que vous serez compris.

Est-ce à dire que vous allez devoir vous exprimer par gestes ? Ca serait d'une lourdeur hallucinante. Ca n'est pas ce que je veux dire. L'important c'est que l'ordinateur "comprenne" ce que vous avez voulu dire.

Ce que je veux évoquer dans ce texte c'est qu'on est loin d'avoir commencé à exploiter les immenses "ressources linguistiques" offertes par l'ordinateur sous son aspect multimédia. Je n'ai pas de solution-miracle à présenter. C'est un immense chantier qui nécessiterait le concours de linguistes, d'informaticiens, de gens maniant plusieurs langues

Je voudrais souligner un autre aspect. Nos jeunes naissent aujourd'hui avec "un écran sous les yeux et un clavier ou une souris sous les doigts". Spontanément on a vu les utilisateurs d'ordinateurs créer et utiliser des "émoticons" statiques, encore bien primitifs. Le langage htm permet non pas d'imposer à un utilisateur la présence de ces signes visuels ou auditifs, mais de les faire apparaître à volonté, simplement en amenant le repère de la souris sur un mot, une phrase, dans une zone donnée de la page. Des traduction iconographiques ou des animations peuvent alors apparaître à volonté. Ce qu'on peut conjecturer c'est qu'un grand nombre de "propositions", au sens logique du terme, de messages peuvent être codées de manière "non langagière". L'essentiel est d'éliminer toute ambiguité. L'idée est que la fiabilité prime devant l'élégance, l'essentiel étant de produire des messages traductibles en N langues données.

Introduisons le concept de traductibilité

Un linguiste pourrait objecter que les phrases ne sont pas indépendantes entre elles, que le tout est plus que l'ensemble des parties, que le contexte joue un grand rôle. Certes. Tout ceci reste très primitif mais je suis convaincu que des individus pourraient se familiariser avec de tels systèmes. Il ne s'agit pas de créer une nouvelle langue, comme l'esperanto. Il s'agit d'introduire, à l'intérieur de l'ordinateur, un système de codage multimédia qui permette de valider l'entrée d'un message. En utilisant ce méta-langage, l'ordinateur signifie à l'utilisateur qu'il a compris, par exemple le sens d'un mot. Le grand problème des langues est qu'un même mot peut correspondre à de nombreuses significations différentes. En français le mot pas peut avoir les significations suivantes. Citons le Larousse.

pas : [nom]
Mouvement que fait l'homme, l'animal, en portant un pied devant l'autre.
Trace d'un pied sur le sol.
Manière de marcher.
Mouvement que le danseur exécute avec ses pieds.
Fragment d'un ballet exécuté par un ou plusieurs danseurs.
L'allure la plus lente d'un cheval.
Longueur d'une enjambée.
Passage étroit et difficile.
Détroit.
Seuil.
Distance qui sépare deux spires consécutives d'une hélice ou de deux filets consécutifs d'une vis.

Associé à un autre mot :
A grands pas : rapidement
A pas comptés : lentement.
A pas de loup : Sans bruit.
Faire les cent pas : aller et venir
Faire un faux pas : glisser en marchent. Au sens figuré : faire une erreur.
Faire les premiers pas : faire des avances
Sauter le pas : se décider enfin.
Marcher à pas de géant : faire des progrès rapides
Mauvais pas : endroit dangereux. Au figuré : situation difficile
Mettre quelqu'un au pas : amener quelqu'un à la raison
Pas accéléré... Pas d'arme....Pas cadencé...Pas de charge... Pas de course.... Pas d'un écrou, d'un engrenage.. Pas redoublé... Pas de route... Pas de tir (...) ... Pas perdus...
De ce pas : à l'instant même
Pas à pas : lentement
En tant qu'adverbe : s'emploie pour exprimer une négation.

Tout cela pour trois misérables petites lettres d'un alphabet.

Dans le dossier ANTIBABEL on avait suggéré que dès qu'un utilisateur se mettrait à entrer une phrase, il devrait l'assembler en précisant sa structure grammaticale. Puis des déroulants lui proposeraient pour chaque mot une signification précise, à valider (cela reviendrait, dans l'exemple cité précédemment que l'ordinateur saisisse pas1 ou pas2, pas3 et...) . On peut aussi bien imaginer qu'avec un "clic à droite" l'ordinateur, pour chaque mot, présente une juxtaposition de vignettes, éventuellement animées ou sonorisées (quand on met le curseur de la souris dessus). De même qu'on peut composer un "sémion" un élément sémantique avec plusieurs mots, on pourrait composer des vignettes dans un même "cartouche". L'ordinateur pourrait, à son tour, produire une vignette "résultante", combinaison des deux. Démarche inverse, pour "quelqu'un qui ne comprend pas", une vignette pourrait être décomposée en plusieurs vignettes présentées dans un cartouche. Tout cela nous amène à une capacité de décomposition sémantique extraordinaire.

On voit très bien ce qui se profile derrière tout cela :

Permettre à des analphabètes de s'exprimer

Une chose est certaine : il y a le même pourcentage de génies et d'imbéciles chez les gens qui savent lire et écrire et chez ceux qui n'ont pas cette capacité. Ils pourraient alors composer leur message de manière idéogrammatique, à l'aide de vignettes et d'un système de cartouches, liés entre eux par des "verbes", de "conjonction", représentés également sous forme d'idéogrammes ou d'animations. Une fois la phrase formée, l'analphabète pourrait vérifier que le message a bien été entré correctement en l'écoutant, synthétisé sous forme sonore.

En fait, cela consiste à faire effectuer par l'homme, dès l'entrée de son message, tout le travail qu'on tente sans succès de confier à un ordinateur en lui soumettant une phrase déjà formée. Celui-ci doit l'analyser, en découvrir la structure grammaticale, appliquer un grand nombre de règles propres à chaque lange ( en français un type pauvre n'est pas un pauvre type ). Il doit associer des mots, découvrir des structures conceptuelles.

Tout cela me paraît jouable. Cela semble être un champ d'investigation qui mériterait attention. Nous ne nous rendons sans doute pas compte de la quantités d'icônes que nous manipulons déjà, dans nos traitements de texte, dans nos logiciels. Dans les semaines passées j'étais chez un ami. J'avoue que je lis peu les manuels d'utilisation, en particulier celui de mon téléphone portable. J'avais vaguement entendu une amie me parler il y a un an d'une sorte de "frappe instinctive", concept auquel, sur le moment, je n'avais rien compris et, je l'avoue, guère prêté attention. Il a fallu que mon ami Jacques, informaticien, m'explique.

- Tu vois, sur ton portable, tu n'as que douze touches. Certaines portent une suite de lettres : ABC  DEF  GHI  JKL  MNO   PQRS   TUV   WXY
- Oui, et pour faire un R, je presse deux fois sur la touche PQRS
- Imagine que tu veuilles composer le mot IMAGE, qui est composé de cinq lettres. Tu n'as qu'à presser sur les cinq touches qui contiennent ces lettres et ton portable affichera le mot le plus probable qui colle avec ces lettres.
- Ah bon ?
- Essaye.....

Je frappe sur les touches, successivement et j'obtiens :

   I
   IN
   HOC
   IMAG
   IMAGE

Tout cela ferait sourire un gamin de dix ans, qui jongle déjà avec tout cela. Mais imaginez qu'il y a trente ans vous présentiez à une dactylo une machine à écrire dotée de 12 touches en lui tenant le même langage, en lui expliquant au passage que quand elle tape un mot court et que la signification ne lui convient pas, elle peut en faire apparaître d'autres en "pompant" sur une autre touche, prévue à cet effet. .

Nous pouvons imaginer qu'une entrée mettant en jeu des icônes, des vignettes, des animations, des sons puisse conduire à des jongleries encore plus sophistiquées. Tout cela rappelle l'histoire du gorille Koko à qui on avait appris le langage des sourds-muets. Connaissant les signes signifiant "collier" et "doigt" il vit arrive la femme-chercheur qui s'occupait de lui. En la voyant avec une bague il forma "collier" et "doigt". Eh oui, une bague est un "collier de doigt".

Dans la recherche iconographique on peut imaginer des arborescence dans lesquelles les gens (les analphabètes) pourraient se promener à grande vitesse. Dans les logiciels de dessin ou de traitement d'images, la loupe signifie "grossir". Mais elle peut aussi signifier "détail". La "lasso" permet de sélectionner un sous-ensemble dans une image. Dans la représentation d'un corps humain un analphabète pourra faire apparaître un corps humain, puis se centrer sur un détail, une main. Une représentation iconographique, éventuellement animée, voire une simple couleur illustrera le concept de "défini" ou "d'indéfini". La démarche pourra ainsi déboucher sur :

L'index
Un doigt
Les doigts
etc....

Intuitivement, je dirais qu'un logiciel de création de messages, fonctionnant de cette façon, pourrait ne pas être plus compliqué qu'un utilitaire comme Photoshop. Tout est une question de motivation. Il est évident qu'un graphiste jongle avec Photoshop, qui est son outil de travail. Le simple amateur ne fait qu'utiliser une infime partie des possibilités de cette véritable usine à gaz.

S'il s'avérait qu'un logiciel de création de messages permette réellement de communiquer de manière efficace et riche avec des gens parlant d'autres langues que celle du locuteur, la motivation pourrait suivre. Il serait indispensable que cette structure soit ouverte et que le logiciel puisse se trouver sans cesse enrichi par de nouveaux apports. Ces techniques de création de discours multilingues pourrait faire l'objet d'enseignements. Fait essentiel : cette technique n'imposerait aucune langue comme "dominante" (comme tend par exemple à le devenir l'anglais).

Nous croyons qu'il peut sortir quelque chose de tout cela. On peut envisager deux buts. Une traduction instantanée dans un "chat", ce qui équivaudrait à doter un logiciel comme MSN Messenger d'un système de traduction automatique qui permettrait à plusieurs personnes de dialoguer, chacune parlant une langue différente. L'autre idée est la possibilité de concevoir des documents, des articles et même des livres, qui "existeraient" immédiatement, de par la façon dont ils ont été conçus, en N langues.

Il y a certainement beaucoup d'argent à gagner. Disons que ce logiciel ou cet ensemble de logiciels pourraient être comparé, pour les langues, à ce que sont devenus les logiciels de dessin, de création d'images de synthèse.

Que va-t-il se passer, maintenant ? Je n'en sais rien. Il est possible que tes gens talentueux et imaginatifs soient tentés par l'aventure. C'est "un projet sans maître", sans nationalité. MSN Messenger est né entre les mains de quatre étudiants de Tel-Aviv. A l'entendre, ces quatre garçons n'auraient plus de problèmes d'avenir. Ce que j'espère c'est qu'au delà de ce projet, des hommes issus de pays différents, du cultures, de confessions différentes, puissent se parler sans intermédiaires. Cette page est une graine que je sème. Je suis, je reste un inguérissable utopiste, car je sais que c'est dans l'utopie que se cache la réalité. Le reste n'est qu'une illusion dangereuse.

Cela prendra ou cela ne prendra pas.

Le monde va de plus en plus mal. Je pense qu'un tel projet pourrait avoir une importance majeure dans un monde qui devient celui de tous les dangers, de toutes les confusions. Je ne sais pas si nous serons entendus. Les gens, me disait mon ami Ledoux, ont tous leurs petits problèmes. Beaucoup ont des ennuis suffisamment sérieux pour ne pas pouvoir être capables de sortir la tête du sillon où ils gisent. Rafarin "délocalise" à tour de bras. Délocalisation, ça sonne membre que démantèlement, dépeçage. Je ne sais pas qui a inventé ce mot. Segala, ce "fils de pub", peut-être ?

J'avoue que je n'avais pas pensé à cela. J'imaginais qu'un jour des ingénieurs et de techniciens polonais viendraient vivre en France en acceptant des salaires bien inférieurs aux nôtres. Je ne pensais pas qu'on exporterait carrément les entreprises, en bloc, en laissant nos salariés sur le carreau, carrément. Il y a vingt ans des imbéciles ou des menteurs parlaient d'une civilisation des loisirs qui devient une cvilisation du chômage. Certains disaient "en France, il restera les services". D'autres conjecturaient que les travailleurs, pratiquant le "télé-travail" pourraient tranquillement rester chez eux au lieu de s'abrutir dans les transports en commun. Mais aujourd'hui les services eux-mêmes sont aussi délocalisés à tour de bras. Quand on appelle un service quelconque, on est étonné de tomber sur une personne qui parle le français avec un léger accent. L'explication est simple : elle est en Roumanie et travaille pour le quart d'un salaire français, pour un travail équivalent. L'Europe était sans doute inévitable, mais voilà ce qu'elle est en train de devenir, à une vitesse folle. Un ami m'a dit avoir entendu un patron français dire "nous continuerons les délocalisations jusqu'à ce que les ouvriers français acceptent de travailler avec les mêmes salaires que les Polonais". Comme entreprises, en France, il ne restera que les imbéciles, les irréalistes, qui auront voulu construire dans leur propre pays et connaîtront une faillite rapide, faute d'avoir conçu l'outil de travail avec des ouvriers turcs, des secrétaires roumaines et des transporteurs polonais. Ceux-là seront écrasés par ces contributions sociales qui feront vivre des millions de gens orientés vers une civilisation de loisirs, c'est à dire vers le chômage.

Parfois des jeunes me demandent vers quel métier ils pourraient s'orienter. J'aurais tendance à leur répondre : choisissez quelque chose qui ne se délocalise pas. La plomberie, par exemple. Ca serait à refaire, je pense que j'aurais été plombier.

Ce qui me choque le plus c'est la dérive rapide de nos médias, qui ne sont plus que des machines à anesthésier, à mentir, à cacher, dans un monde ubuesque où Alfred Jarry avait prévu l'émergence de machines à décerveler.

Vous savez comment il faut procéder pour assassiner une marguerite ? Simple : vous arrachez ses pétales un à un. A chaque fois, les autres pétales ne s'en aperçoivent pas. Vous savez comment on fait pour faire bouillir une grenouille ? Simple. On la met dans une casserole emplie d'eau et on augmente la température d'un degré chaque jour, si lentement que la grenouille ne s'en aperçoit pas. Quand on approche de la température d'ébullition, la grenouille n'est déjà plus en état de réagir. Elle est inerte, à demi-morte. Notre monde est plein de marguerites qu'on déshabille et de grenouilles qu'on fait cuire. Dans une maison de la presse j'ai vu une revue intitulée "Yachts". Il faut croire qu'il existe des gens pour l'acheter. Sur la couverture, un beau navire, d'une blancheur immaculée, de vingt mètre de long. Il faut croire qu'il existe une classe de gens pour acheter ce genre de jouet. Un jouet pour milliardaire délocalisé, sans doute. Il y a longtemps que l'argent n'a plus de frontière. S'opposer aux délocalisations ? Impossible. Si on tente d'empêcher le travail de s'évader, ce sont les capitaux qui ficheront le camp. Simple comme deux et deux fois quatre.

La violence aussi s'exporte. Bientôt, elle sera partout. Cela non plus, les gens ne s'en rendent pas compte. Ses germes sont en place dans tous les coins de la planète. Cette violence, c'est le Grand Exutoire. Périodiquement, les hommes s'en offrent une bonne tranche. Ca s'appelle des guerres. Ca défoule, ça fait marcher le commerce et avancer les sciences. Le problème est que cette fois le plafond risque de nous tomber sur la tête un grand coup. Le ciel sera roulé comme un livre et les étoiles dégringoleront. Les fleuves charieront du sang, les eaux seront empoisonnées.

Je dramatise ? Réfléchissez. Comparez la guerre de 14-18 à cele de 39-45. En 1917 on pouvait tranquillement prendre le thé à cinq kilomètres "des lignes". Après, c'est devenu plus problématique. Aujourd'hui les jet streams transportent les pollens empoisonnés dans tous les recoins de la planète, les microparticules issues de la combustion des têtes des obus à "uranium appauvri". Les scientifiques jouent avec le feu mais j'ai lu que 74 % des Français étaient pour le développement des techniques OGM dans la nature "à condition que ceci s'effectue sous le contrôle du gouvernement, dans de bonnes conditions de sécurité". Le feu vert de monsieur Bidochon est donné. Bientôt on tirera au pistolet électromagnétique sur ces hystériques qui viennent arracher les plants.

Vous lisez ces lignes ? Mais peut être que ce site n'en aplus pour longtemps à exister. La loi LEN, passée dans l'indifférence populaire et le silence médiatique général rendra possible sa disparition, du jour au lendemain. Et vous vous direz "tiens, c'est curieux, quand j'appelle ce site, ça ne marche plus". J'ai demandé il y a un mois à mes lecteurs de m'envoyer une envelope timbrée portant leur nom et leur adresse pour que je puisse les recontacter par voie postale, quand ce moment sera venu. J'ai mis les envelopes reçues dans une caisse. Alors que mon site est consulté quotidiennement par mille huit cent personnes, j'en ai compté hier quarante deux.

Vous savez qu'il existe des "web journaux"; comme celui du réseau Voltaire. Ces gens font ce qu'ils peuvent pour alerter l'opnion publique. Il serait bon qu'il existe plus de ces web journaux et qu'ils soient eu aussi traductibles en de nombreuses langues, constituant un antidote au poison qu'est devenue ce "quatrième pouvoir". Mais d'après les nouvelles qui me parvienne le pouvoir fait de son mieux pour étouffer cette liberté naissante. L'attirail juridique le lui permet. On prive ces organes de presse de tous les avantages classiques de la profession. Celle-ci bénéficie d'une TVA à 2,5 %. Eux, récoltent 19 %. Et tout est à l'avenant. Ces journaux tournent avec des charges onze fois supérieures à celles des presses classiques. Les gens qu'ils emploient ne bénéficient pas du statut de journalistes. Le saviez-vous, petites grenouilles tièdes ? Non.

Les gens attendent que Superman vienne les sauver. Depuis des années Superman, alias Christopher Reeves, vivait dans une petite voiture, paralysé à la suite d'une chute de cheval. J'ai appris hier qu'il était mort, comme ça. Eh oui, si vous attendez Superman, c'est foutu, c'est trop tard. Il est parti dans l'au-delà avec son fauteuil roulant.

Que faire, dans ce panorama de tous les désespoirs ? On ne sait plus. Faire que les hommes se parlent, peut être, grâce à ce projet de logiciel. Cela pourrait déserrer ce filet de mensonges qui, lentement, inexorablement, nous étouffe en nous conduisant vers l'avenir le plus stupide, le plus absurde qui soit. Nous vivons sur une planète magnifique, riche. Nous sommes un peuple terrestre imaginatif. Nos scientifiques ont la tête bourrée de solutions astucieuses. Nous baignons dans des océans d'énergies renouvelables. Si on pouvait déjà reconvertir tout ce qui se disperse comme forces vives en armements en pain et en médicaments ont aurait de quoi nourrir et guérir dix fois les hommes de cette planète. Mais la paranoïa s'étend et les pères Ubu de la Terre brandissent leurs crocs à merdre et leur bâton à phynance.

L'utopie ou la mort, disait Dumont

L'utopie, c'est le coeur. C'est la seule force de vie qui nous reste, contre les forces de mort qui montent. Parlez-vous, vite, sinon vous êtes perdus. L'échéance est inférieure à dix années, sachez-le.

Revenons à ce projet totalement, merveilleusement, fondamentalement utopique bien qu'il soit totalement réaliste et ne nécessite aucune autre mise de fond que de la matière grise. Peut-être des jeunes entendront-ils tout cela, à une époque où leurs parents ont déjà de la télé-cire dans les oreilles. Soyons d'emblée clairs. Il s'agit de travailler, d'apporter sa brique à l'édifice, pas de palabrer à perte de vue. Bandar-logs en tous genre s'abstenir. Comme disait Patrick, les forums sont plein de gens qui ont du temps à tuer et encombrent ce lieu de leurs bavardages. Nous en parlions hier. Il n'est pas nécessaire d'être un linguiste pointu ou un informaticien de premier ordre pour apporter quelque chose de valable. Prenez par exemple cette histoire de clavier de portable à douze touches. C'est une idée très simple, géniale, mais du côté de la programmation ça n'est pas très compliqué. Partant de l'idée brute il ne faudrait pas plus qu'une journée de travail pour construire un prototype de démonstration. Au stade où nous en sommes c'est ce qu'il faut construire : bricoler des prototypes, centrés sur des sujets restreints, des domaines ciblés. Je ne sais pas comment fonctionne MSN, mais ça ne doit pas être bien compliqué. Astucieux, oui. Compliqué, non. J'imagine qu'on pourrait très bien coupler un utilitaire comme MSN avec un mini-outil de traduction simultanée, qui n'irait peut être pas bien loin, mais qui permettrait de jeter un pont fantastique par delà des terres arides et des océans. Un "space bridge" comme disait il y a vingt cinq ans mon ami le visionnaire Russe Goldwin.

Avant tout, il faut que les gens comprennent ce qu'ils peuvent retirer d'un tel projet. Pouvez-vous vous imaginer soudain disposer un outil comme MSN Messenger, couplé à un système automatique de traduction, modulo des contraintes sur la façon d'entrer les messages ? On va commencer par simuler cela. Je vais demander à Patrick de nous bricoler ça. Il faut constituer une "club de supporters" du projet, un club multilingue. On demandera aux gens de fournir les nom et prénom, âge, ville de résidence, pays, profession. Puis on leur demandera de fournir en pièce attachée une photo d'eux (ou d'un groupe de gens) dans tel format, avec un poids maximal. S'ajoutant à la photo : la ou les signatures manuscrites, plus une ligne de texte, montrant "à quoi ça ressemble quand on écrit dans cette langue-là". Un échantillon de voix, une simple phrase. Plus, si possible, un échantillon musical.

Quand on consultera cette "banque de donnée" on verra s'afficher sur l'écran des visages ou des groupes d'individus. En cliquant dessus et en spécifiant la "langue de sortie" (en cliquant sur un drapeau) on verra s'afficher par exemple :

My name is Sacha Rublin
I live in Petrograd, Russia
I am 31
I work in a shoes factory
This is a short sentence, following, written by me.
This is my voice
I join a sample of music of my country.

Si vous aviez choisi le français, vous auriez vu apparaître :

Mon nom est Sacha Rublin
J'habite dans la localité de Pétrograd, Russie
J'ai 31 ans
Je travaille dans une usine de chaussures.
Je joins une courte phrase, écrite de ma main.
Ceci est ma voix.
Je joins un échantillon de la musique de mon pays.

Un exercice amusant : faire en sorte que ces messages puisse s'afficher en un maximum de langues différentes. Par la suite, s'il y a beaucoup de monde, l'affichage des visages ou des groupes pourra être aléatoire.

Ca, c'est pour les supporters. J'espère que Patrick pourra disposer d'assez de mémoire pour que beaucoup puisse figurer sur ce fichier multimedia. Au-delà il faudra recruter des gens capables d'intervenir de manière constructive dans ce projet, soit parce qu'ils sont programmeurs, ou linguistes, ou bilingue ou simplement parce qu'ils ont des idées, de l'imagination. Pour éviter que les "chronophages" ne se précipitent, Patrick demandera aux gens désireux de s'inscrire de donner leurs noms et adresses, âge, profession. Pas de pseudonymes. Un tel travail n'a rien de condamnable.

Quand les gens enverront des "posts", si leur adresse ne figurera pas sur ceux-ci, ils devront indiquer

Nom, prénom
âge
Profession
Formation, compétences
Nationalité
Ville
Langues pratiquées : .....

Si un jour un tel logiciel voit le jour, les gens pourront y dire ce que bon leur semblera. Mais en l'état il s'agira d'un forum exclusivement axé sur la conception de l'outil, hors confessions, croyances, appartenances politiques, idéologies.

Je voudrais, pour finir, raconter une anecdote assez amusante. A la fin des années soixante dix j'étais enseignant en sculpture à l'Ecole des Beaux-Arts d'Aix en Provence, du temps où mon ami Jacques Boullier, alias Vasselin, la dirigeait. Dans mon atelier les étudiants construisaient avec du "fil de fer cuivré" des surfaces mathématiques fort complexes. C'est là que naquit "la représentation de la surface de Boy à l'aide de méridiens elliptiques". En dehors de cela j'avais créé une unité de micro-informatique à la faculté des lettres, qui tournait comme l'enfer. Avec des étudiants de philosophie nous fabriquions un logiciel de jeu d'échec. Très vite, j'avais voulu créer mon propre logiciel de conception assistée par ordinateur, de CAO et c'est ainsi que naquit "Pangraphe", dont les "vieilles tiges de la micro" se souviennent peut être, suivi de "Screen". Autour d'un Apple IIe (48 K de mémoire centrale. Disquettes 5 pouces de 120 K) j'avais réuni une "tablette de saisie" et une table traçante. On s'amusait comme des fous. A l'aide de la tablette on saisissait la méridienne d'un objet de révolution, puis la machine composait le "vase" correspondant (je n'oubliais pas que j'avais été potier). On pouvait assembler des objets, créer par "translation-rotation-fusion" des escaliers en colimaçon, fabriquer des villes imaginaires, des temples avec leurs colonnes, des stations spatiales. J'avais vite maîtrisé tous les problèmes basiques de la CAO, inventé dans mon coin le système des "arêtes virtuelles", la décomposition en polyèdres convexes, la gestion des "sphères d'encombrement", et toutes les astuces de l'élimination de parties cachées.

Un jour j'ai amené tout ce matériel à l'école des Beaux Arts d'Aix, dans le grand amphi. je fis une démonstration. Boullier, toujours très "avant-gardiste", était ravi. A la fin il y eut un certain silence. Puis, du fond de la salle s'éleva la voix d'un des professeurs.

- Vous n'allez pas nous dire que l'ordinateur va remplacer l'artiste !? ......

J'ai imméditement commencé à tout remballer. Boullier était catastrophé.

- Jean-Pierre....
- Jacques, je crois que j'arrive trop tôt, une fois de plus. Dans dix ans, ou plus, ça sera bon.....


13 octobre 2004 :

En voyant les réactions de certains lecteurs, y compris celles de linguistes j'ai l'impression que je ne me suis pas bien fait comprendre. Un lecteur me parle de métalangue. C'est effectivement un concept-clé. Mais ne théorisons pas trop d'emblée. Soyons pragmatiques. Ce truc est fait pour fonctionner, pas pour faire des publications en linguistique. Ce sont les informaticiens qui ont créé les logiciels de traitement de texte. Si on avait demandé aux universitaires de se pencher sur la question, on y serait encore. Disons qu'on essaye de ... se passer de métalangue, ou d'utiliser une métalnague qui soit gestuelle, symbolique. Les images qui figurent dans un dictionnaire ne sont pas des étalanges de métalangue. Un patin à roulettes est ... un patin à roulettes, point. Parrout où on le peut on fait appel au REEL.

Un lecteur propose le concept d'atome de sens. C'est dans le droit fil du projet. On pourrait proposer le terme " sémion ". Ces sémions se réfèrent à des objets, à des verbes, à des adjectifs, à tous les éléments d'une langue. Nous en sommes pratiquement à essayer d'imaginerune "table de Mendéléiev" sinon de toutes les langues, du moins d'un paquet de langues en nous disant que les phrases sont structurées et se comportent comme des molécules.

Je joins des extraits d'un mail d'un autre lecteur, qui est un jeune Français, Romain, qui vit au Japon. Il écrit ceci (en bleu), et mes commentaires sont en rouge.


Les outils de traduction classique fonctionne de la maniere suivante :
- Analyse lexicale : decoupage des mots, analyse de leur structure (pluriel, singulier, genre, conjugaison pour les verbes).

C'est l'utilisateur qui fait ce job, au niveau de l'entrée même du message
Une fois que la phrase est coupee en mot clef analysée, on procede a la création dun arbre grammatical.

Même commentaire
On obtient donc la phrase decoupee et liee via des operateur grammaticaux du genre : adjectif, action, complement dobjet direct etc...

Ensuite pour passer d'une grammaire a une autre, on recombine l'arbre grammatical :
C a d que par ex.
C'est une voiture verte.
-> This is a green car.

C'est là effectivement que la machine prend le relai. Mais si l'analyse grammaticale et sémantique a été bien négociée à l'entrée, à à partir de la langue-source, avec un jeu de questions-réponses de la machine, alors la retranscription dans la langue cible devrait être envisageable.

En fait on a simplement applique les regles grammaticales anglaises qui disent que une couleur vient avant le mot alors que en francais elle est apres. Une fois l'arbre grammatical transforme, il suffit de retraduire dans l'autre sens...

Je conjecture que c'est faisable.

Probleme : les langues humaines sont ambigues a l'inverse des languages informatique. Solution : lever l'ambiguitee (ah.. ca parait con dit comme ca). Votre solution consiste a lever les ambiguitee via l'utilisateur qui decideras la semantique appliquer a tel ou tel mot... Effectivement on devrait pouvoir augmenter le taux de succes au niveau de la traduction par rapport au systeme purement informatique.

C'est exactement ça. Tel mot aura n sens : mot1, mot2, mot3, etc.... tous non-ambigus. Un être humain ne peut pas gérer cela. Il se sert du contexte :

Un type pauvre ........ un pauvre type

L'ordinateur gèrera : { type3 , pauvre2 }

 

Cependant il faut voir une chose :rentrer les dictionnaires complet et coder dune maniere informatique (c a d relation avec les autres mot, entitee de la base de donnee) est un travail titanesque. (pas impossible mais bon...)

Ce logiciel devra mobiliser un nombre important de personnes. L'enrichissement se fera "en marchant".

Je ne sais pas pourquoi mais je sens que y a des endroits ou ca va pas marcher. (c juste un feeling, il faudrait plancher sur les structure de donnee et simuler les algorithmes avant de programmer reellement quoi que ce soit)

L'idée est : le moins d'algorithmes possibles et peut être, à l'entrée, pas d'algorithmes du tout.

Par contre tout les commentaire du genre : et le chinois, le basque ? On voit que c'est des gens qui n'ont pas pense aux problemes.

Tout à fait.....


De toute facon il est clair que :
- il faut un module d'analyse lexicale (capable de reconnaitre un mot
malgré les diverse transformatiosn qui lui on été appliquées )

Non, c'est l'utilisateur qui fait ce travail, à la saisie !!!
- un module d'analyse grammaticale.

C'est aussi le job de l'utilisateur, à l'entrée !!! Toute la différence est là.


Lorsque lanalyse grammaticale est faite, alors on pose les questions a l'utilisateur en disant que on propose tel sens par defaut pour tel mot ambigu : est ce correct oui/non.

Non. L'utilisateur apprend à entrer sa phrase grammaticalement, en la structurant autour de son noyau verbal, comme une molécule. Il faut quitter complètement la vision linéaire d'une phrase.


On pourrait aussi faire de l'analyse lexicale a la volée et proposer des sens divers...

Avec des "menus déroulants", des "images mentales" sous forme d'images, d'animations, de sons.


15 octobre 2004 :

Je ne sais pas si ce projet réussira à se développer, mais les chiffres des consultations sont importants. Des discussion entre les différents membres du groupe se dégagent quelques idées. Si on arrive à faire en sorte que ce projet "Langage du Coeur" voie la jour il y aura plusieurs retombées. La première est que les analphabètes de la planète pourraient, théoriquement du moins, y trouver un moyen d'expression. Certains disent "mais les gens pauvres n'ont pas d'ordinateur". C'est vrai et c'est c'est faux. L'ordinateur est un objet sophistiqué, mais dans le concret incroyablement bon marché (très peu de matière première et d'énergie). Je me rappelle le rapport entre le prix de vente d'un Apple II en 1977 : 25.000 F et son prix "sorti d'usine" : 800 F. Un rapport trente ! Il est donc théoriquement possible d'envisager une diffusion très vaste de matériels à travers le tiers et même le quart monde. Dans les pays pauvres les gens savent que le confort est hors de leur portée, mais pas la connaissance. Il n'est pas nécessaire d'implanter un ordinateur par personne. Une unique machine par village, fonctionnant avec des capteurs solaires (peu consommatrice en énergie) pourrait être une chose envisageable. Il y aurait aussi la possibilité de céder aux habitants du tiers monde les machines dont nous ne nous servons plus.

Second point : un ordinateur équipé du logigiel que nous envisageons permettrait aux analphabètes de communiquer, le lire et ... d'écrire, à leur façon. Chemin faisant, ils apprendraient à lire et à écrire "par méthode globale", malgré eux. Ce système devient ainsi un fantastique système d'acculturation et de transmission de connaissances scientifiques et techniques, de connaissances au plan santé, etc. Arrivera-t-on à mobiliser un dinosaure comme l'UNESCO dans un tel projet ? Il nous faudrait des ambassadeurs itinérants capables d'aller plaider cette cause dans de telles instances. Il y a du travail pour tout le monde.

Troisième point. Les jeunes s'empareront de cet outil d'enseignements qui ... ressemblera à un jeu vidéo. Quand on y réfléchit, pour assurer la traductibilité des messages le fait d'imposer à l'utilisateur de donner d'emblée à la machine la structure grammaticale lexicale, sémantique revient à enseigner la grammaire et l'orthographe aux jeunes malgré eux. Sinon "ça ne rentre pas". " Le Langage du Coeur " devient "une fantastique machine à apprendre", tous azimuts. J'ai déjà pratiqué ce système du métalangage pour créer mes bandes dessinées scientifiques des aventures d'Anselme Lanturlu, qui ont été éditées pendant 25 ans et ont fait l'objet de traductions en huit langues. L'image et la géométrie sont un langage international. Cela m'a permis de faire passer énormément de choses ( 19 sujets abordés ). Dans " Le Langage du Coeur "la bande dessinée et ses fantastiques possibilités sera largement mise à contribution, en dépit de l'abandon de la collection, il y a quelques mois, par les éditions Belin.

En règle général, vis à vis de ce projet " Le Langage du Coeur ", conservez en tête la ligne directrice :

Soyez réaliste, envisagez l'impossible


19 Octobre 2004 : Techno-dépendance ?

Les discussions vont bon train à propos de ce projet. Nous recevons des messages de personnes ayant vécu des expériences de communication à l'étranger en étant confrontées à des individus ne parlant pas un mot de leur langue, et vice-versa ( par exemple le ... kirghiz ). J'ai retrouvé un parallèle avec des expériences que j'avais moi-même vécu quand j'étais guide de safaris au Kenya-Tanzanie et que nous rencontrions des Maasai dans une région un peu reculée (cela remonte à près de 30 ans en arrière. Les choses ont évidemment une peu changé aujourd'hui). Ces Massai-là ne parlaient que la "langue Maa", qui n'a rien à voir avec la langue véhiculaire, le Swahili. A l'époque le dessin m'a été d'un grand secours. Mais tout le monde n'a pas ce talent.

Un lecteur imaginait qu'on puisse faire émerger une sorte de langue idéogrammatique universelle. Je pense qu'il s'agit alors d'un rêve impossible. Les représentations idéogrammatiques ont leurs limites. Il y en a plein les ... aéroports, mais elles traduisent des phrases comme "interdit aux chiens", "les WC sont ici", "le restaurant est par là" et "la récupération des valises c'est là-bas". Imaginons un message comme :

- En raison de mauvaises conditions météorologiques le vol pour Balrutz est annulé. Les passagers seront logés à l'hôtel Blamschwiz. Une navette viendra les récupérer au satellite C, porte 12. Ils devront présenter à l'entrée de la navette leurs titres de transports et leur passeport.

Tout cela, sous forme d'idéogrammes ? Hmmm....


Suite à une remarque du 20 octobre 2004 les choses changent totalement si on imagine que les "pictogrammes" pourraient être déployés dans le temps sous forme d'animations, affichées sur des écrans, en boucles. Il y a là une voie à explorer qui est tout à fait passionnante. Je dois dire qu'il m'est arrivé de faire passer à des Maasai des messages parfois assez complexes, et j'ai alors utilisé la bande dessinée. Un chef de village, qui m'avait invité à dîner dans sa case me proposa d'échanger son arc, son carquois de cuir et ses flèches contre ma ... lampe de poche. J'ai été extrêmement gêné, d'autant plus que nous risquions, en refusant, un incident diplomatique. Les choses s'agravaient par le fait qu'il n'existait pas au Kenya de piles plates, mais seulement des piles de forme cylindrique. Le chef devait savoir qu'à des kilomètres de là un Indien échangeait différents objets contre leur production locale. Il savait également, comme il l'a montré par la suite que la pile était un accessoire indispensable au fonctionnement et que celui-ci pourrait être remplacé. Nous avons discuté par gestes. J'ai ouvert le boitier, enlevé la pile. La lampe s'est alors éteinte. Il m'a montré, après avoir quelque peu tâtonné, qu'il pourrait se débrouiller pour mettre une pile neuve, obtenue au comptoir. Mais comment lui expliquer qu'il ne pourrait alors pas trouver de pile ayant la forme adéquate ? Je réussis à lui exliquer tout cela avec une suite de dessins. On y voyait le chef, se servant de sa lampe. Puis celle-ci faiblissait et il partait alors à pied chez l'Indien du coin pour échanger quelque chose, une peau, de la viande, un collier en perme contre une pile neuve. Alors l'Indien lui sortait la pile cylindrique et le chef Maasai s'apercevait qu'il lui était impossible de mettre cette pile dans le boitier. Il repartait au village fort mécontent, pensant que le blanc qui avait échangé cette "mauvaise lampe" contre son arc et ses flèche l'avait roulé et il jetait la lampe au loin d'un geste rageur, sous le regard moqueur de quelques lions. Les dessins sortaient de mains, étaient gravement commentés par les gens présents dans la case puis, transmis de case en case, faisaient ensuite le tour du village. Les lions se moquant du chef créèrent une hilarité extraordinaire. Je connus là un grand moment d'échanges linguistique. Ajoutons que le rire est un extraordinaire moyen de communication, bien entendu.

Pour les Maasai, le fait que je sache, avec un curieux bâton (mon stylo), qu'ils examinaient à chaque fois, créer des portrait ressemblants sur une feuille leur paraîssait tenir de la haute magie. D'autant plus que les portraits étaient très ressemblants. C'est un peuple qui ignore les représentations anthropomorphes ou zoomorphes et dont l'art se situe exclusivement au niveau de la fabrication de bijoux (qui, du moins à l'époque où j'allais dans le pays, étaient en fait des significations codées très complexes de leurs situation de famille et appartenance clanique). J'ai été dans pas mal de coins où les autochtones n'avaient jamais vu quelqu'un dessiner. Le succès était garanti.

Je pense qu'une équipe du programme "Le Langage du Coeur", regroupant informaticiens et infographistes devrait explorer les possibilités d'expression sous forme de séquences animées (gif animés). Avec un peu d'informatique il devrait être possible de créer un "éditeur de séquences animées", axé par exemple sur un thème donné, à titre d'exercice. Je pense que les différents messages qu'on peut voir s'afficher dans un aéroport, qui sont en nombre limité, pourrait servir de base à cet exercice. Je dirais même que tout cela pourrait constituer un logiciel commercialisable, s'il est efficace. Il faudrait qu'un employé puisse composer des phrases avec des éléments comme :

- les passagers
- à destination de
- doivent se présenter en urgence à l'embarquement
- devant la porte affichant la lettre C
- munis de leur titre d'embarquement
- nous rappelons qu'il est interdit de
- fumer dans les toilettes
- d'allumer du feu dans l'appareil ( histoire que j'ai vécue vécue il y a .. pas mal d'années dans une compagnie du style Inch Allah Airlines, qui acheminait dans deux secteurs de vieux DC3 des passagers et du Fret. A l'avant, les passagers, à l'arrière une place laissée libre pour le fret, ce jour-là, vide. A un moment l'hôtesse a dû intervenir. Deux bédoins, qui voyageaient sans doute pour la première fois en avion de leur vie, avait déroulé sur cette "plage arrière" un tapis et s'étaient tout simplement mis à préparer du thé sur un réchaud !)
- d'amener des animaux à bord ( je dis cela parce qu'une fois une Martiniquaise avait déclenché un début de panique à bord d'un 747 sur lequel je faisais un voyage de retour vers la France en ayant indûment amené à bord de l'avion une caisse en carton contenant des crabes vivants. Ceux-ci, rongeant le carton, s'étaient échappés. Bonjour la panique dans l'avion, les gens ne sachaant pas à quoi ils avaient affaire).

L'usage des téléphones portables se généralise, du moins dans les pays technologiquement développés. Ces appareils, de plus en plus performants deviennent de véritables petits ordinateurs portables. Cela ne poserait aucun problème de leur adjoindre un logiciel de traduction. Le seul problème à résoudre c'est l'entrée des messages en "sema-langage", à travers un filtre qui permet à l'ordinateur d'enregistrer le message sous sa "forme sémantique", traductible dans "une volée de langues". C'est le problème auquel nous nous attaquons. Supposons que ce problème puisse être négocié à l'aide d'un système mixte, avec éléments de langue et idéogrammes. Discuter avec une personne pourrait alors se faire en connectant deux portables, soit avec un fil, soit avec une liaison infrarouge. La sortie pourrait s'effectuer soit sur écran, soit par synthèse sonore, avec une oreillette.

Remarquons au passage que ce message, affiché dans un aéroport sous forme de "message déroulant", avec un affichage à diode, dans la langue du coin, pourrait être également émis sous forme de "sema-langage" par infrarouge. Un passager voit ce message défiler. Il sort son portable, dirige son récepteur infrarouge vers la source. Le message est enregistré sous sa forme semio-linguistique et traduit dans sa langue à la fois sur l'écran et par synthèse vocale (surtout si ce passager est analphabète).

Deviendrions-nous alors "techno-dépendants" ? Mais nous le sommes devenus dès que la technologie est apparue. La film "Soleil Vert" nous rappelle que cette technologie pourrait un jour régresser considérablement. Dans ce classique de la SF on voit évoluer des gens pour qui le simple fait de détenir une montre (mécanique) devient un luxe. La détention d'un véhicule individuel devient une excption que seule une minorité au pouvoir peut s'offrir. Plus encore : dans un monde devenu terriblement coercitif tout le monde ne peut pas se déplacer. En poussant les choses plus loin, je suis "techno-dépendant" de la paire de lunettes que j'ai sur le nez. Si, tout d'un coup, les lunettes disparaîssaient, je serais incapable de lire un texte quelconque, vue ma presbytie.

Il y a deux sortes de technologies :

- Celles qui sont grandes consommatrices en matières premières et en énergie
- Celles qui ne le sont pas.

Tout ce qui est à base d'informatique entre dans la seconde catégorie et, au delà, tout ce qui relèvera dans l'avenir de nano-technologies. Ceci étant posé il n'y a aucune limite à la sophistication de l'objet, ni au parc d'objets mis à disposition. Il n'y a qu'à regarder l'explosion du marché des téléphones portables. Intrinsèquement, ceux-ci ne valent que ... quelques euros. Il y a des touches, une pile et un écran. Plus un émetteur-récepteur. La valeur intrinsèque est .. inexistante. On peut imaginer que des systèmes de ce genre puissent un jour exister à des milliards d'exemplaires sur la planète. Rappelons que ces objets sont fabriqués par des ... robots, comme beaucoup d'autres objets que nous utilisons. Cette communication entre individus n'impliquera pas, un jour, l'accès à Internet ou la possession d'un ordinateur. Elle sera carrément intégrée à la technologie des portables (de même que le GPS, version moderne de la boussole).

Nous avons vu que les portables était maintenant équipés d'appareils photographiques numériques intégrés, qui sont aussi des scanners. Il n'y a aucune difficulté a priori pour qu'à terme ces scanners voient leur définition augmenter. Cela sera intéressant pour transmettre des images offrant une bonne définition, à distance, vers des utilisateurs disposant d'écrans plus grands. Mais il existe une autre utilisation. J'ai eu un voisin qui était devenu aveugle assez tardivement. Cela arrive à pas mal de gens. Apprendre le Braille devient alors problématique. Mais cet homme disposait d'un ordinateur (sans écran...) connecté à un scanner. J'ai pu me rendre compte que la reconnaissance de caractères avait fait de sérieux progrès, ce qui permettait à notre homme de lire n'importe quel livre, roman ou magazine, le texte étant synthétisé vocalement, avec plusieurs choix possibles de voix. Il est d'ores et déjà possible d'intégrer ces systèmes dans un portable, doté d'un "oeil électronique", de l'objectif d'un appareil numérique avec lequel un aveugle pourra lire n'importe quoi, dans sa langue, un menu de restautant, une pancarte, un nom de rue. Aujourd'hui les aveugles deviennent "techno-dépendants". Le Braille est un outil terriblement lourd à manier. Les documents transcrits en Braille sont encombrants. Aujourd'hui l'essor de l'informatique a brisé l'isolement des aveugles, en les rendant très techno-dépendants. Mon ami savait lire et écrire en Braille, mais.. tout juste. Il n'utilisait plus ce codage que pour marquer ou lire les étiquettes des objets qu'il manipulait (comme des cassettes audio ou vidéo). Prolongement de l'évolution biologique, la technologie fait partie du développement humain, dans la mesure où, en ne consommant pas des masses d'énergie, en limitant la pollution grâce à la maniaturisation elle, offre des aspects à fortes retombées positives et à faibles retombées négatives. Des systèmes permettant des échanges entre individus qui sont séparés par la barrière de leurs langues auraient des aspects a priori très positifs. Le tout est de résoudre ce problème d'entrée de messages pour qu'une machine, comme le faisait remarquer un lecteur, ne traduise pas " I give up " par " Je donne haut ".


28 octobre 2004 : Il existe une version flouzo-militaire du projet "Langage du Coeur", c'est le logiciel Taiga.

  Taiga : Taiga signifie Traitement Automatisé de l’Information Géopolitique d’Actualité. Taiga a été mis au point par Christian Krumeich, un linguiste/informaticien de la société Thomson pour les besoins de la DGSE ((Direction Général de la Sécurité Extérieure. En clair, les services secrets français) qui voulait tirer des informations des bases de données de l’ex-URSS. Taiga a été adapté pour servir à la veille technologique et est aujourd’hui vendu 200.000 F pièce. Ce logiciel est aujourd’hui la propriété de l’entreprise Madicia, détenue par la société Questel, elle-même filiale de France Telecom. Madicia devrait bientôt quitter France Telecom pour rejoindre Intelco, département spécialisé dans le renseignement économique du groupe Défense Conseil International, lui-même département du Ministère de la Défense. En 1995, IBM s’est vu interdire d’acheter l’entreprise Madicia. Le Centre d’Etudes Supérieures de Défense de Marne-la-Vallée, dirigé par l’Amiral Lacoste, ancien directeur de la DGSE, a participé au projet de développement de Taiga. Taiga fonctionne dans n’importe quelle langue, et est expert en sémantique et en linguistique. Le logiciel a été transformé par Pascal Andréi pour pouvoir couvrir aussi bien le domaine géopolitique que celui du renseignement technique. Taiga transforme les textes depuis n’importe quelle langue dans un langage pivot qui regroupe les terminologies autour de champs sémantiques. Taiga, bien que très complexe d’utilisation, est très rapide puisqu’il traite un milliard de caractère par seconde. La Direction du Renseignement Militaire a acquis début 1995 plusieurs dizaines de stations Taiga.

J'ai jeté un oeil. Ca n'a rien à voir avec ce que nous visons, ni dans les buts, ni dans la technique utilisée. Le projet Langage du Coeur pourrait se développer si un nombre suffisant de gens de talent s'attelaient à cette tâche. Je ne sais pas si nous trouverons ces gens. L'idée serait peut-être d'arriver à intéresser un type comme Bill Gates à un projet qui serait couplé à un utilitaire comme MSN Messenger. Ca améliorerait son image. Si je le rencontrais, je lui dirais "M. Bill Gates, voudriez-vous être le patron d'une société dont on dirait : Microsoft, la société qui a permis aux hommes de communiquer ? Le bénévolat, l'humanisme, par les temps qui courent, ça se fait rare. Il serait peut être plus sûr de tabler sur autre chose.

Il ne fallait pas s'étonner de retrouver "le diable" ( l'armé, dans le langage codé des chercheurs ) au centre de cette nouvelle tehnologie de pointe : la traduction automatique. Tout cela me soulève. Je suis devenu allergique à la soldatesque, aux bruits de bottes. Ceux qui connaissent mon parcours scientifique savent, en ce qui concerne la MHD, que je suis un véritable secret militaire ambulant. Dans "OVNIS et armes secrètes américaines" j'ai "fait sentir l'odeur du rôti en évoquant à grands traits les techniques mises en oeuvres dans les hypersoniques MHD américains utilisant la MHD. Mais comme il manque un certain nombre de clés essentielles les militaires Européens, habilement désinformés par les Américains, et qui ont délaissé ce domaine pendant trente ans, s'y casseront les dents. Je sais sur quoi et comment. Ca les occupera. Avec ces techniques on pourrait développer des transports hypersoniques, des lanceurs infiniment plus rentables que les fusées. Mais en général on ne commence pas par les applications civiles. Alors qu'ils aillent se faire foutre.

Cela me rappelle des souvenirs nauséeux. Je dînais ces jours derniers avec une généticienne qui avait connu Benveniste. Une carrière sans trop de problèmes, dans le privé. Elle s'étonnait des ennuis que pouvaient avoir connu certains chercheurs. Je lui ai dit

- Voulez-vous une idée à emmerdements garantis ?
- Comment cela ?
- Les molécules d'ADN sont longues. Elles devraient donc réagir à priori à des sollicitations en très basse fréquence. Par exemple, si on les soumet à des micro-ondes pulsées en très basses fréquences, de l'ordre de quelques hertz, elles s'avèrent vis à vis de cet "effecteur "400 fois plus réceptives que les molécules d'eau, qui ont pourtant une structure dipolaire. Ca fait trente ans qu'on le sait. Même Science et Vie en a parlé à cette époque.
- Je l'ignorais
- Avec de très hautes fréquences, par exemple du 3 gigahertz, vous pouvez pénétrer aisément les tissus vivants, y compris les lymphocytes qui servent d'abri au virus du Sida. Si on trouvait une fréquence de résonance dans ce virus, très ciblée, il serait peut être possible de le détruire dans le lymphocyte, en agissant en très basse énergie. On peut envisager des actions similaires vis à vis de cellules cancéreuses. Toutes les structures ont des points faibles. Il suffirait de les trouver.
- Ca ressemble à la machine de Prioré, ce truc-là.
- En un sens, oui. Mais Prioré est parti avec tous ses secrets, après avoir démonté sa fameuse machine.
- Quand vous êtes-vous intéressé à ce genre de chose ?
- Il y a quinze-vingt ans. J'avais un ami cancérologue qui s'appelait Spitalier, un type épatant qui est malhereusement mort assez vite après, d'un arrêt cardiaque. Ca l'intéressait. A sa demande j'ai planché devant des collègues à lui. Les médecins, dès qu'on leur parle ondes électromagnétiques, pensent à quelque chose qui ressemblerait à de la magie. L'un d'eux m'a dit "il y a un suédois qui a essayé dans le temps d'attaquer des cellules cancéreuses avec de la HF. Ca n'a pas été très concluant". Effectivement, les cellules cancéreuses sont plus vascularisées. Si on met un type atteint d'un cancer dans un four à micro-onde (et c'est exactement ce que ce Suédois faisait, avec des sujets en phase terminale) les premières cellules qui dégagent sont les cellules cancéreuses. Le tout est de ressortir le type juste avant qu'il ne soit cuit. Ca s'est avéré difficule à négocier. J'ai essayé d'expliquer aux médecins que ça n'était pas de que j'envisageais, mais ils n'ont rien compris, ou rien voulu comprendre. Les gens n'aiment pas que "quelqu'un de l'extérieur" vienne folâtrer sur leurs plates-bandes.
- Pourquoi parliez-vous d'emmerdements garantis ?
- Si vous visez des thérapie, vous mettez en danger la grande industrie pharmaceutique. Si on pouvait guérir les gens du Sida en les mettant vingt minutes dans un truc qui ressemblerait à une cabine téléphonique, vous imaginez. C'est parce qu'il envisageait des thérapies avec des effecteurs de type électromagnétique en fondant son concept de "biologie numérique" que Benveniste a été "tué". Je repense à cette phrase de Rémy Chauvin, évoquant les moeurs recherche-université : "Il ne faut rien exagérer. Cela ne va jamais plus loin que l'assassinat". Dans le cas de Jacques je dirais que c'est exactement ce qui s'est passé. On l'a contraint à travailler dans des conditions moralement et physiquement insoutenable et ça a fini par le tuer.
- Personne ne travaille dans ce domaine des micro-ondes pulsées en basse fréquence ?
- Si.
- Qui ?
- Le militaires. Avec ces techniques ils obtiennent des virus mutants pour la guerre bactériologique. Lorsque je cherchais à intéresser des gens à cette gamme d'idées un type m'a dit : "Tu devrais contacter Gilbert P. C'est un homme qui est très lié aux militaires. En ce moment deux-ci planchent pas mal sur le sujet des armes cancérigènes. Il m'a remis un papier émanant d'un service de recherche de l'armée qu'on lui avait passé et qui était intitulé " évocation des cancers ".

 


3 décembre 2004 : Un constat d'échec total.

Les actions que j'ai tenté de mener à travers mon site sont, globalement, un échec complet. Ce projet sur le Langage du Coeur, qui était une bonne idée, parfaitement pratiquable, a été lu par plus de dix mille personnes. L'écho est pratiquement NUL.

Pour essayer de tirer ce projet de l'ornière où il s'enfonçait j'ai aussitôt fourni une idée concrète, qui pouvait même déboucher sur des applications commerciales. Dans un aéroport il faut délivrer occasionnellement des messages à l'attention des voyageurs, comme :

- Nous informons notre aimable clientèle qu'en raison de mauvaises condition météorologiques le vol 5123 à destination de Belgrade est suspendu. Les passagers sont priés de se présenter au terminal B, porte 9, munis de leur titre d'embarquement et de leurs papiers d'identité. Il seront alors conduits par un autobus dans un hôtel situé en ville, où ils pourront bénéficier d'une liaison téléphonique gratuite. Nous leur demandons, dans la mesure du possible, de n'emporter avec eux que le minimum de bagages à main et de ne pas tenter de récupérer ceux qui ont déjà été placés en soute. S'il leur manque des effets personnels ou affaires de toilettes ils pourront demander au personnel de l'hôtel de pourvoir à ce besoin.

Il existe un nombre de messages limité qu'un aéroport peut émettre à l'attention des voyageurs. J'ai donc suggéré de les recenser, puis de coder ces différentes séquences sous la forme de séquences animées, que j'aurais réalisé moi-même en assurant la partie dessin et le montage en "gif animés". Le reste est un intéressant problème de programmation, relativement facile à négocier.

On aurait pu s'attendre à ce que de nombreuses personnes se manifestent pour participer à ce projet. Il n'en a rien été, hélas.

Force est de constater le peu de "retour" de ces appels lancés sur mon site. Dix mille personnes se connectent et le nombre des "actifs" ou des "réactifs" n'atteint pas celui des doigts d'une main.

Si vous voulez passer à autre chose, allez jeter un oeil aux efforts que déploient les partisans de l'espéranto :

http://arrasesperanto.free.fr/prononc.htm

Ce projet Langage du Coeur constituera un projet de plus qui sera enterré. Ca n'est pas le seul. Aucun modéliste n'a entrepris de construire des maquettes de bateaux égyptien et péruvien, (7000 lecteurs), télécommandés dont j'avais donné les plans. J'ai eu la visite d'un jeune homme, que j'ai invité à mon domicile avec femme et enfant. J'avais commencé à construire avec du balsa une maquette de bateau péruvien. Assez au fait de l'architecture navale et possédant lui-même un bateau et une télécommande multivoies il a offert de finir le travaux et a emporté ce que nous avions déjà fait. Depuis, je n'en ai plus entendu parler et mes relances par e-mail sont restées sans écho. Dès que j'aurai du temps, j'achèterai une télécommande et du balsa et je reprendrai cela, en envsageant d'essayer ces maquettes sur un étang situé non loin de chez moi. Je pense que je ferai des films vidéos de ces essais.

Le projet de calcul partagé en astrophysique a vite viré au pillage scientifique organisé des plus choquant, au point que j'ai du enlever de mon site les éléments d'enseignement de l'astrophysique que j'avais installés et qui m'avaient demandé un mois de travail à temps complet.

Il y a d'autres projets qui rament. C'en est au point que je n'ai plus envie d'en proposer d'autres. Pour qui sait voir, ce site est bourré d'idées qu'il faudrait développer. J'ai été étonné de voir que si peu de gens s'étaient aventurés à construire ce modèle de pyramide que j'ai inventé, à part un ingénieur Canadien, Bérubé, et un informaticien, Patrick Darbon, qui a réalisé d'intéressantes animations. Ne parlons pas du lamentable échec de cette tentative de publier ces travaux au BIFAO, au bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale.

En règle générale de "retour" est extrêmement faible, de l'ordre de un pour cent, ou dans le cas du "Langage du Coeur", inférieur à un pour mille, bien que cette réponse ait par deux fois permis de sortir deux personnes d'une situation matérielle difficile : en l'occurence moi, en 2003, après une lourde condamnation en diffamation et l'ufologue Robert Alessandri, également condamné. Une réaction émanant du un pour cent de gens de coeur, mais combien bienfaisante.

Cette faiblesse de la réaction des lecteurs se lit à tous les niveaux. J'avais demandé aux gens d'envoyer, symboliquement, une lettre, ou une simple envleope prtant ces mots "Adieu, Jacques" au laboratoire du courageux Benveniste, qui venait de décéder, tué "sur le front de la recherche". Un pour cent des gens ayant consulté la page ont réagi.

Des gens me disent "c'est le retour normal des mailings". J'entends aussi que "les gens sont écrasés de problèmes". Cela peut être l'explication. Mais, dans les faits, cela donne une certaine impression d'inutilité. Il y a la "politique spectable". Là, j'ai l'impression que l'information devient elle-même un spectacle. J'ai lu ces jours dernier la dernière imbécilité trouvée par des scientifiques anglais : "l'univers pourrait être totalement virtuel". La presse a repris cette "information". Cela montre l'indigence des idées actuelles en matière de science fondamentale. Au passage j'ai installé nombre de travaux scientifiques personnels sur mon site et j'aurais espéré que des scientifques auraient réagi. Mais on retrouve dans ce domaine la même passivité teintée d'indifférence.

Paraphrasant ces deux pignoufs anglais j'aurais tendance à dire :

- On a découvert que l'univers pourrait n'être qu'un vaste salle de spectacle, la plupart des êtres humains se comportant en spectateurs passifs d'une sorte de pièce, qui a quelque chose d'un drame, et qu'aucun ne semble avoir la moindre vélléité d'en modifier le déroulement. Les tenants et aboutissants de ce spectacle ne semble d'ailleurs pas le fait d'un ou de plusieurs auteurs particuliers mais plutôt la résultante de différents improvisations manquant, de l'avis uninime des critiques, totalement de cohérence.

Nous vivons le temps de tous les dangers. Mais cette idée est probablement si angoissante que la plupart des lecteurs l'occultent. C'est peut être un comportement assez standard. Je me rappelle d'une scène dans le film "Le Jour d'après", qui tentait d'évoquer l'émergence d'un confit nucléaire. Un fermier habitant à proximité de sites de missiles du Minnesota voyait soudain ceux-ci partir de leurs silos. Un peu au fait des ces choses il en déduisait que la guerre était déclarée et que ces tirs correspondaient à ce qu'on appelle "une réponse sur attaque". Il est en effet indispensable à un belligérant qui a détecté le départ d'une masse de fusées pointées dans sa direction de tirer sa propre salve de missiles avant que les tirs ennemis ne frappent ses silos, ce qui le placerait dans l'incapacité de réagir. Le fermier sait qu'il n'a que quelques minutes devant lui. Il se hâte de récupérer les membres de sa famille et de les entraîner dans un abri souterrain qu'il a installé, avec d'importantes réserves d'eau potable et de nourriture et une possibilité de l'alimenter en air responsable à travers un système de filtration. Lorsqu'il tente de convaincre sa femme de le suivre, elle est dans la chambre des enfants et ... fait leurs lits. Il insiste.

- Dépèche toi, bon sang. Nous n'avons plus que quelques minutes devant nous !
- Laisse moi, répond sa femme, tu vois bien que je suis occupée .....

C'est une image très forte. Notre monde s'apprête à vivre des heures terribles, des années de braise et l'immense majorité des hommes et des femmes tente de s'abstraire de ses problème. C'est finalement peut être un réflexe normal. Face à l'imminence de sa mort, nombres d'êtres humains préfère nier l'évènement. Ma mère est morte en deux mois d'un cancer du foie. Alors que son corps se délabrait à garnde vitesse elle a préféré, jusqu'au dernier moment, entendre la version des faits servies par les médecins et infirmières qui l'entouraient. Elle a pris ses placebos avec conscience et fait des plans concernant une convalescence qui n'était plus qu'un rêve absurde. Dans son cas il n'y avait pas d'autre alternative qu'un décès rapide. Les médecins ne sont pas responsables de ces mensonges. Ils servent très souvent la version que les personnes sont simplement capables de recevoir. Combien sont capable de s'entendre dire "Vous êtes atteint d'une maladie incurable. Dans le cas d'un cancer au foie il n'y a strictement rien à faire et votre espérance de vie ne dépasse pas deux à trois mois. Vous allez mourir d'épuisement comme quelqu'un qui a une jaunisse qui n'en finit plus de se développer. Des métastases apparaîtront de manière assez incontrôlable. Vers la fin vous ne pourrez plus vous alimenter et votre corps se décomposera, exhalant même une odeur désagréable, liée aux toxines que votre corps ne sera plus capable d'éliminer. Nous tenterons de vous aider de notre mieux pendant des semaines à venir. Si vous avez des problèmes à régler, nous vous conseillons de le faire sans attendre que vos capacités mentales ne soient atteintes, au cas où une métastase se développerait dans votre cerveau. Nous ne pourrons rien faire d'autre que de limiter au maximum les souffrances que vous allez endurer. Vers la fin nous accroîtrons les doses de morphine, ce qui vous aidera à décéder, mais la loi nous interdit de faire quoi que ce soit d'autre. Bon, si vous avez besoin de quoi que ce soit qui soit dans le domaine de nos possibilités, dites-le nous".

Notre société terrestre va-t-elle disparaître ? On peut espérer que non, mais la montée de la sottise humaine semble telle qu'il devient de plus en plus diffciles d'échapper à l'idée que nous pourrions converger, dans moins de dix années, vers une situation où les désordres planétaires que nous connaissons pourraient faire tache d'huile, se conclure comme en 1939 en un véritable embrasement. De tous côtés les réactions des leaders politiques ou religieux son très inquiétantes et semblent plus relever de la paranoïa qu'autre chose. Les projets de développement européens font sourire. Les leaders politiques qui émergent sont d'une remarquable médiocrité. Les programmes politiques sont absents. La mondialisation révèle son véritable visage qui évoque une braderie, pudiquement rebaptisée "délocalisations". L'internationale capitaliste va engranger des profits de plus en plus grands, la production s'apprétait à se déplacer vers les ethnies les moins grevées par les charges sociales, donc vers les travailleurs les plus mal lotis. Nous allons assiter à deux phénomènes. Un puissant nivellement par le bas pour les travailleurs et une envolée d'un infime minorité (des nouveaux ou des anciens riches) vers des profits qui sont à peine imaginable car ils s'appuieront sur l'engrangement de bénéfices correspondant à des marchés non pas nationaux mais planétaires. Face à cette évidence, le public reste aussi dans réaction, thème que j'ai développé dans "En effeuillant la Marguerite".

J'ai vu un reportage sur une société française qui produit des gants et tanne des peaux. Elle montrait les efforts louables qui avait faits pour réduire la pollution (importante) liée à ses activités. En arrière-plan, on mentionnait le danger que pourrait constituer pour de telles entreprises la concurrence chinoise. Ma foi, la partie est sans doute déjà jouée. Comment concurrencer des systèmes de production où la main d'oeuvre est cinq à dix fois moins chère et où la pollution est le cadet des soucis des systèmes politiques en place ?

Pourtant, des solutions, il y en aurait. Il suffirait que les terriens se mettent tout bêtement à gérer leurs différentes ressources, y compris leurs "ressources humaines" de manière intelligente. Mais ça n'en prend pas le chemin. Aux USA un président aux capacités intellectuelles très limitées se croît inspirée par un Dieu. A l'Est un nouveau Tsar rêve de redonner à la Russie une puissance un instant disloquée. je ne pense pas qu'on puisse raisonnablement le qualifier d'humaniste.

La Chine rêve d'une grandeur retrouvée. Elle a une fantastique revanche à prendre. Je voudrais simplement inclure un texte d'Erneste Renan, repris dans un numéro de la web Revue "Réseau Voltaire" :

Renan écrivait en 1871 dans "La Nécessaire réforme de la France" :

- Une nation qui ne colonise pas est irrémédiablement vouée au socialisme, à la guerre du riche au pauvre. La conquête d'une pays de race inférieure, par une race supérieure qui s'y établit pour le gouverner n'a rien de choquant ... Autant les conquêtes entre races égales doit être blamée, autant la régénération des races inférieures par des races supérieures est dans l'ordre providentiel de l'humanité. L'homme du peuple est presque toujours chez nous un noble déclassé ; sa lourde main est mieux faite pour manier l'épée que l'outil servile... versez cette dévorante activité sur des pays comme la Chine, appellant la conquête étrangère (...).... Chacun sera dans son rôle. La nature a fait une race d'ouvriers. C'est la race chinoise, d'une dextérité merveilleuse, sans presque un sentiment de l'honneur.... Gouvernez la avec justice.. elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c'est le nègre, soyez bon pour lui et humain et tout sera dans l'ordre. Une race de maîtres et de soldats, c'est la race européenne.

Ce qui est inquiétant chez l'homme, ça n'est pas la méchanceté, c'est la connerie. Je crois que ceux qui me lisent doivent pouvoir envisager que pas mal des leaders de notre planète abritent dans leur encéphale des idées aussi simplistes, le pire est qu'ils puissent être convaincus ... d'avoir raison, chacun dans sa logique. Mais il est vrai que la logique d'un homme est bien souvent celle qui, avant tout, sert ses propres intérêts.

J'avais pensé qu'il pourrait être utile que les hommes communiquent, de toute urgence. D'où cette idée de Langage du Coeur, qui n'était qu'une reprise du projet "Antibabel", déjà vieux de dix ans. Arriverai-je à allumer ce feu ? Pour qu'il prenne il faut que des puissants y trouvent leur intérêt et sans malice aucune nous avons très vite envisagé que le seul artisan possible d'une telle tâche puisse être quelqu'un comme un Bill Gates qui pourrait voir dans ce projet une façon de développer un utilitaire comme MSN Messenger et de redorer l'image de Microsoft "l'entreprise qui aurait permis aux hommes de communiquer entre eux". Quand on est face à un tel océan d'indifférence, que reste-t-il sinon de tenter de surfer sur la mégalomanie d'un dangereux visionnaire ? Si vous attendez que des universitaires et des intellectuelks réagissent, autant espérer voir des fleurs émerger spontanément d'un tas de cailloux.

J'ai entendu hier, dans la bouche de mon ami Souriau, une phrase très jolie :

- Le bon sens, que d'autres appellent utopie.....

Si nous voulons rechercher des solutions de bon sens, nous devons nous dire que celles-ci ont pour le moment des parfums d'utopie. René Dumont s'écriait " C'est l'utopie ou la mort !". On doit à des soixante-huitards anonymes la formule " Soyez réalistes, envisagez l'impossible...". Je commence de plus en plus à penser que cela pourrait être vrai et que cela puisse constituer notre unique planche de salut, s'il est encore possible de sauver quoi que ce soit. Par choix personnel c'est de ce côté que je vais désormais me tourner. Ce site restera en place, comme une jolie vitrine de Noël. Je continuerai à l'alimenter du mieux que je pourrai. Les scientifiques ne tarderont pas à y trouver des nouveaux dossiers, sur les retournement de la sphère. J'ai aussi en préparation un gros dossier sur la Guerre d'Algérie. Mais je n'en attendrai plus grand chose.

Il se trouve qu'il existe des gens qui agissent, à leur échelle minuscule. Ce sont des rêveurs actifs, généreux, sobres. On pourrait les qualifier d'anarchistes au sens où ils ont cessé de croire que des systèmes trop organisés, ceux " de l'Absurdistan" puissent apporter du bien aux hommes et que les nôtresont atteint de tels niveau d'incompétence, d'abusrdité et de surdité qu'il ne reste plus que le recours aux initialitives individuelles. Rappelez vous ces définitions :

La dictature c'est "tais-toi !"

La démocratie c'est "cause toujours ..."

 

Je vais me rapprocher de ces gens, minuscule flamme perdue dans un océan d'obscurité et d'indifférence ce qui nous conduira à nous joindre à leur recontre anuelle

les 4 et 5 juin prochain, dans le village Provençal de Mérindol, pour ce qu'ils ont appelé un

Salon sur les économies d'énergie,
les énergies renouvelables et l'éco-construction".

Dans cette bande il y a des gens qui font, qui agissent, qui réfléchissent et qui innovent. cela existe encore.

Une exception au milieu de l'immense passivité du troupeau ambiant. Ma foi, ceux qui voudront me rencontrer me trouveront là-bas.

 

Utopistes de tous pays, unissez-vous

 

 

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