Tsunami

6 janvier 2005 -
Mise à jour du 21 janvier 2005

Mise à jour du 26 janvier 2005

Condolessa Rice au Sénat Américain le 18 janvier 2005 ( cité par le journal " le Monde " ) :

" Ce tsunami est une aubaine car il nous permet de nous implanter dans des pays menacés pour y rétablir la démocratie et la liberté "

Des milliers de kilomètres de côté ont été ravagés le 26 décembre 2004 par un raz de marée. La presse a suffisamment fait état des dégâts humains et matériels pour qu'il ne soit pas nécessaire d'épiloguer là-dessus. Hier on parlait d'un bilan dépassant les 150.000 morts. Voici d'abord une simulation du phénomène, sous la forme d'une animation :

Simulation du raz de marée survenus au sud est asiatique le 26 décembre 2004

Voici une seconde animation ( patience: elle fait 5,8 Mo, mais elle en vaut la peine )

Vous pourrez la lire avec Quicktime. Ce qui est alors intéressant c'est que vous pourrez détailler cette évolution vous-même en utilisant le curseur et voir comme s'effectue par exemple la diffraction des ondes au sud du Ski Lanka (Ceylan) et comment l'onde remonte dans le goulet qui sépare cette île de l'Inde. Autre remarque : la façon dont l'onde se réfléchit sur la côte nord du Ski Lanka et parvient ainsi à toucher l'extrême nord du golfe du Bengale. Vous noterez également l'intensité surprenante de l'onde au moment où celle-ci frappe la côte Somalienne, à six mille kilomètres de l'épicentre. Le différents chapelets d'îles rencontrés, associées à des reliefs sous-marins non visibles sur cette animation induisent également un phénomène dissipatif, affaiblissent le phénomène. Certaines parties de côtes ont ainsi été relativement épargnées, se situant "à l'ombre d'îles placées sur le chemin du tsunami".


Ajout en date du 12_1_05 :

Regardez bien cette animation. Si vous l'avez déjà vue, repassez vous ce film. Vous verrez que lorsque le tsunami passe au sud ouest de Ceylan, du Sri Lanka sa puissance est encore considérable. La preuve : les dégâts très importants et le nombre des vies humaines dans cette île. Or que trouve ce tsunami sur sa route dans cette région, située au sud des îles Maldives ? Regardez les cartes, un peu plus loin dans la page. Vous trouverez les îles des Chagos, possessions anglaises, qui hébergent la célèbre bas Américaine de Diego Garcia, qui fut censée être le point de ravitaillement des B2 lors de leur raid sur Kaboul (?...). C'est un simple atoll, sans relief, sans hauteurs, sans la moindre protection contre un tsunami. Les bombardiers stratégiques, quels que soient leur type, nécessitent des pistes de longueur maximale, de plusieurs kilomètres. Il est assez peu vraisemblable, si cet atoll comporte quelque hauteur (ne serait qu'à dix, vingt ou trente mètres au dessus du niveau de la mer) que la piste ait été aménagée à cet endroit. Elle doit vraisemblablement se situer dans ses parries basses. Et de toute façon, en ce point du globe, le tsunami aurait eu assez de force pour escalader une faible pente, exempte de tout relief. Les B2 coûtent deux milliards de dollars pièce. Les américains disent avoir construit à Diego Garcia des hangars susceptibles de les y abriter. Quelqu'un a-t-il pu avoir des informations sur les destructions opérées par le tsunami sur cet atoll ? D'après ce que j'ai vu, c'est le silence radio total à propos de ce lieu. Les appareils, si précieux, étaient-ils en vol lors du passage du tsunami, ou tout simplement ... en mission. Mais qui pourra fournir des informations sur cette partie obscure de l'histoire ?


13 janvier 2005 : Quand Dieu est du côté des Américains.

Les réactions des lecteurs à propos de la question que j'avaixs posée, concernant la base de Diedo Garcia, où sont stockés les B2 américains ont été nombreuses et leurs enquêtes assez complètes. D'après les photos prises par satellite les îles Chagos et la base de Diego Garcia situées à 3200 km à l'ouest de l'épicentre et dontg l'altitude ne dépasse pas huit mètres ne semblent ne pas avoir souffert le moins du monde du tsunami.

Envoyées par Eric Munier, ces images de la bas de Diego Garcia :

La base aérienne de Diego Garcia, louée par les Américains aux Anglais dans les îles Chagos
au sud ouest de Ceylan et au sud de Maldives. On peut difficilement faire plus plat.

Base US de Diego Garcia

Base US de Diego Garcia. Vue par satellite.

Je ne sais pas de quand datent ces photos. Sur la vue de satellite on disting, à droite du tarmac deux hangars matériau léger qui censés abriter les B2 contre "les rigueurs des intempéries". Leur revêtement antiradar serait "assez fragile". Bizarre pour des appareils qui, volant à haute altitude ramassent des UV à tout va. On imagine aussi mal des bombardiers susceptibles d'opérer à tout moment qui craindraient ... les intempéries. Ces hangars ne sont pas visibles sur les autres photos. Peut être servent-ils à cacher les B2 des regards. Mais pourquoi cela si ces appareils ont déjà été photographiés cent fois sous toutes les coutures ? A moins que les "vrais B2" diffèrent quelque peu deceux qu'on montre ? Dernière hypothèse : que ces hangars n'aient jamais abrité de bombardiers stratégiques, ceux-ci n'ayant nul besoin de faire escale à Diego Garcia pour effectuer, à vitesse hypersonique, des missions circumterrestres en opérant à partir des Etats-Unis. Voir mon dossier sur les mystères du B2.

Hangars des B2. A côté, des B-52

Un B2 dans son hangar léger

   

D'autres vues de ces hangars légers

 

Bombardier B2 au décollage à Diego Garcia (en principe...).
Au premier plan des B-52 et derrière des KC-135 de ravitaillement en vol.

Un B2 sur le runway, à Diego Garcia (en principe...)

Que ces îles, d'ont l'altitude par rapport à la mer ne dépasse pas huit mètre peut sembler paradoxal. Mais, comme précisé dans un site officiel :

http://www.dg.navy.mil/2005/html/news_flash.htm

il semble que ces îles soient situées à l'ouest d'une fosse océanique très prononcée, longue de 600 kilomètres et orientée nord-sud dont les fonds atteignent 5000 mètres. C'est un des endroits le splus profonds de l'océan Idien. Voilà ce que j'ai pu trouver en matière de carte des fonds de la région.

Océan Indien. Carte des fonds. Point rouge : l'épicentre mesuré

Seule une carte des fonds plus précise, au niveau de Diego Garcia, permettrait de se faire une idée.Effectivement, si une remontée de fond renforce de le pouvoir destructeur des tsunamis, un accroissement du fond minimise la hauteur de vagues ! Les îles Chagos sont très basses sur l'eau. Mais selon les communiqués la présence de la fosse océanique faisant "barrage" aurait limité la montée de la vague à quelques mètres. Précisons qu'un tsunami ne s'accompagne d'aucun mouvement d'air, de vent.

Soyons précis. Un tsunami véhicule une certaine quantité d'énergie. On peut considérer que celle-ci est la même sur tout le front d'onde, à une distance donnée de l'épicentre. Appelons P le périmètre de cette vague ou de ce train de vagues, un périmètre exprimé en kilomètres. Soit E l'énergie produite par le séisme sous-marin. C'est l'énergie développée pour créer la variation de niveau sur une surface gigantesque, atteignant par exemple 100.000 km carrés. Sur cette aire A l'eau a varié d'un niveau h, qui se chiffre en mètres. Ceci représente une masse d'eau M. L'énergie, en joules est de l'ordre de M g h, où g = 9,81 m/s2. Cette énergie va être dissippée par l'onde qui s'étend, de manière approximativement isotrope (de la même façon dans toutes les directions). Si P(t) est le périmètre de l'onde, s'accroissant au fil du temps t chaque fraction de la vague véhicule une énergie E/P en joules par kilomètre de front d'onde. Schématiquement, cette densité d'énergie décroit en gros comme la distance à l'épicentre, c'est à dire relativement lentement (d'où les dégâts à grande distance).

Quand les insulaires ou les gens des côtes sont frappés par le tsunami, la vague, ou le train de vagues, se transforment en fonction de l'évolution du fond. La longueur d'onde de la vague ou des vagues se réduit et corrélativement la hauteur de ces mêmes vagues s'accroît. Certaines configurations de fond peuvent donner naissance à des vagues hallucinantes. Au Japon les séismes provoquant les tsunami se situent à des distances relativement courtes, ce qui donne des temps d'alerte de seulement 10 minutes. La configuration du fond a fait qu'on a pu assister au 19° siècles à l'arrivée de vagues de ... trente mètres de haut, détruisant totalement des villages côtiers. 100 % de morts.Les pêcheurs qui étaent au large n'ont que peu ressenti le phénomène, leurs embarcations étant soulevées simplement de lusieurs mètres par une vague de longueur d'onde importante. Mais quand ils ont regagné la terre il n'y avait plus ... rien. !

La côte la mieux protégée d'un tsunami est en fait une côte abrupte, où le fond remonte très rapidement, à partir de profondeurs importantes. La vague n'a alors pas "le temps de se transformer". La longueur d'onde reste importante et l'amplitude faible. Si ce que nous lisons sur ce qui est arrivé à Diego Garcia est vrai, et il y a de fortes chances pour que cela soit le cas, alors les habitants de l'île et de la base (très vraisemblablement prévenus en temps) on assité simplement à des variations de niveau d'eau de seulement quelques mètres, qui ont perduré pendant un long moment, mais sans cause de dommages aux installations. Comme nous le disons dans ce dossier, un tsunami peut être comparéà une crue marine. Prenez l'image des polders de Hollande et imaginez qu'un tsunami les frappe. Tant que la vague ne dépassera pas la hauteur des digues les dommages resteront nuls. Mais s'il y a dépassement, alors c'est autre chose.

Il reste à conclure que Dieu, de toute évidence, est du côté des Américains.

Bush l'a toujours prétendu et nous en avons ici une preuve incontestable.


En transposant ce phénomène à plus petite échelle ceci nous montre comment des obstacles peuvent absorber de l'énergie, soit en réfléchissant les ondes, s'ils sont assez solides, soit en s'effondrant. Si les gens qui se trouvaient à proximité immédiate de la côte avaient pu être prévenus, des dizaines de milliers de vies auraient pu être épargnées si ces gens avaient pu trouver un abri loin des plages, ou plus simplement encore trouvert refuge dans les étages supérieurs des hôtels construits en dur. L'eau est mille fois plus dense que l'air. La puissance d'un flot liquide est considérable. Face à un tel phénomène, nager ne sert à rien. Hommes, femmes et enfants sont emportés comme des fétus, noyés ou projetés contre les objets rencontrés en chemin. Parallèlement tout objet emporté par le flot peut les écraser, leur infliger des blessures léthales.

Il serait intéressant de situer l'épicentre avec précision. La thèse officielle est celle d'un séisme sous-marin lié à un phénomène de subduction. Dans cette région, effectivement, deux plaques tectoniques glissent l'une sous l'autre. C'est le mouvement du magma qui entraîne ces plaques superficielles qui ont quelques dizaines de kilomètres d'épaisseur. La surface entière de notre planète est constituée de plaque tectoniques. Les plaques continentales sont plus épaisses. Le plancher océanique est fait de plaques plus minces. Je crois me souvenir que les plaques continentales doivent avoir des épaisseurs atteignant quatre vingt kilomètres, alors que les plaques des planchers océaniques seraient quatre fois plus minces (de l'ordre de 20 à 30 km ). Les courants convectifs de magma entraînent les plaques. Le dessin ci-après est schématique et montre l'effet des courants convectifs sur celles-ci.

Tectonique des plaques

La région F est située au dessus d'un mouvement ascendant du magma. Ici in suppose que cette région s'étend le long d'une faille. Les flèches noires indiquent le sens des forces de traction qui s'exercent sur la croûte. Celle-ci se fend et le magma apparaît en surface et se solidifie rapidement. Une région type est la dorsale médio-océanique qui s'étend sur des milliers de kilomètres en plein milieu de l'Atlantique.

Dorsale médio-océanique ( hors d'eau : un "rift" )

La vaste plaine sous-marine qui s'étent sous l'Atlantique résulte de la solidification du magma après séparation initiale des continents, idée lancée pour la première fois par le météorologie Wegener. La mise en évidence de la dorsale courant dans toute la partie médiane a confirmé brillamment cette idée audacieuse. L'Islande n'est qu'une partie émergée de cette"épine dorsale" et cette île se trouve d'ailleurs barrée su sud au nord par ce même système de faille. Celle-ci s'élargit sans cesse, tandis que du magma monte en surface et se solidifie. On peut assimiler cette région de la croûte terrestre à une cicatrice sur laquelle on tire et qui n'en finirait plus de re-cicatriser. Quand cette partie de la dorsale est visible on assiste alors un un certain type de volcanisme, comme en Islande. Au fond des océans l'épanchement de la lave donne des champs de "pillow lava" des formations évoquant des oreillers ou des traversins solidifiés. On a filmé à plusieurs reprises ce type de volcanisme sous-marin, très spectaculaire où la lave se refroidit très vite à cause de la forte conductivité thermique de l'eau de mer.

Les continents formaient une croûte initiale nommé "Gondwana". Il n'y a pas de différence de nature entre la magma fluide subcrustal et la couche solidifiée, si on excepte une pellicile correspondant aux terrains sédimentaires. On peut comparer les plaques superficielles à de la glace flottant sur de l'eau. Il vous est peut être arrivé de voir des plaques de glace dériver lentement sur un cours d'eau paresseux. Si le froid est très vif la glace peut se reformer entre ces "banquises", ce qui est l'équivalent de la solification du magma terrestre. On peut voir aussi des plaques se chevaucher. S'il neige, la plaque supérieure peut tasser la neige et faire apparaître une sorte de bourrelet. C'est ainsi que se forment les Alpes ou la chaîne Hymalayenne, ou la cordilière des Andes, au fil du glissement de deux plaques tectoniques l'une sur l'autre. Sagissant des mouvement affectant la croûte terrestre dans une zone de subduction la plaque inférieure s'enfonce dans le magma selon un angle assez prononcé. Comme la température des couches profondes est plus importante celle-ci fond et se mêle au magma lui-même ( ragion indiquée par la lettre A ).

Ce glissement ne peut s'effectuer en continu à cause du frottement, mais par à-coups. Ceux-ci s'accompagnent de secousses sismiques et de phénomènes d'effondrements. L'intensité des phénomènes dépend des régions considérées. Il en est de même pour le volcanisme. La violence des éruptions volcaniques est liée à la viscosité du magma sous-jacent. Le volcanisme de la région de Hawaï est lié à la présence d'un "point chaud", d'une colonne ascendante de magma qui se conporte comme un chalumeau. Périodiquement la croûte terrestre s'ouvre et le magman se répand. Mais celui-ci est alors très fluide et le phénomène se déroule sans violence. Quand le magma est au contraire très visqueux le surgissement de magma est alors plus brutal. cela peut aller jusqu'à l'explosion de la partie sommitale du volcan ( exemple célèbre: l'éruption du Krakatoa, dans les îles de la Sonde, à côté de Sumatra ). Les vulcanologue ont ainsi classé les différentes régions du globe en leur attribuant tel ou tel type de volcanisme. Mais il leur arrive de se tromper. L'Elgafel, situé dans l'île d'Hemaye, au sud-ouest de l'Islande, dont j'ai arpenté les pentes avec mon jeune fils peu de temps après l'éruption était décrit la veille du jour où il se réveilla comme le prototype du volcan éteint par le tenant de la chaire de vulcanologie, à Reijkyavik.

Les choses sont un peu semblables pour la subduction. En Provence, par exemple, nous vivons assis sur une région de ce type. Règne alors une faible sismicité à l'état chronique. C'est le "bruit" que font les plaques en glissant l'une sur l'autre. L'avancée de la plaque sud a donné naissance au "plissement Hercynien", c'est à dire aux Alpes. Si ce mouvement s'arrêtait, l'érosion mettrait les Alpes à plat en quelques millions d'années, à cause de l'érosion liée aux glaciers, à l'eau qui s'infiltre dans les fissures et qui regèle en faisant éclater les roches, à l'érosion due à l'action destorrents et des fleuves à plus basse altitude. Comme l'Hymalaya, qui ne doit son existence qu'à la montée vers le nord de la plaque indienne, le relief des Aples est entrenu en continu par la tectonique des plaques.

Il arrive que les plaques "coincent" et que des tensions s'accumulent en certains endroits. On peut alors voir se produire un séisme plus violent, comme celui qui détruisit le vaillage de Lambesc, près de chez moi, au début du siècle. Certaines régions sont plus sujettes à séismes que d'autres. L'Afrique du Nord a parfois payé des tributs importants ( destruction d'Orléansville en &&& ).


Le phénomène du Tsunami.

Le mouvement brusque d'une plaque par rapport à une autre s'accompagne du départ d'ondes sismiques, horizontales, qui peuvent endommager des bâtiments et créer des pertes en vies humaines. La glissement s'accompagne aussi de mouvements verticaux qui n'ont guère d'importance lorsque ceux-ci intéressent des régions émergées. C'est totalement différent si ces phénomènes se situent au fond d'océans. Ces mouvements sont brusques. L'eau, par opposition à l'air est un milieu incompressible. Toute variation de niveau, quelle que soit la profondeur va immédiatement se répercuter en surface, même si celle-ci se situe à des milliers de mètres de distance du fond. Ce mouvement vertical d'une masse liquide M sur une hauteur h représente une énergie M g h . Celle-ci devra se dissiper d'une manière ou d'une autre. Envisageons une situation où l'avancée d'une plaque sur une autre entraîne une descente du fond sous-marin, comme ceci :

Avancée d'une plaque dans le phénomène de subduction

La plaque de gauche est descendue par rapport à sa position initiale indiquée par une ligne tiretée. En parallèle une dépression se produit à la surface de la mer, juste au dessus. Il est facile d'imaginer l'énergie qui est liée à cette dépression. Pour ce faire il suffit d'enfoncer une cuvette à la surface de l'eau, puis de la relever vivement. L'énergie à dissiper sera égale à celle qu'il vous aura fallu développer pour enfoncer la cuvette en luttant contre la force d'Archimède.

Sa surface de l'eau va alors osciller, ceci se traduisant par le départ d'une onde de surface. Si le phénomène était ponctuel l'onde émise serait circulaire ou quasi-circulaire. L'animation présentée ci-dessus indique que la perturbation initiale s'étendait sur une vaste surperficie, au voisinage du chapelet d'îles situées au nord de Sumatra. Le creusement de la surface liquide présenté ci-dessus, de même que, sur l'image précédente celui de l'effondrement du plancher océanique ne correspond qu'à une description très schématisée. Lorsque la plaque supérieure ripe sur la plaque inférieure, le phénomène s'effectue avec des à-coups. Corrélativement, comme la modification de la profondeur océanique s'effectue au même rythme et que ceci se répercute à la vitesse du son dans l'eau, qui est de l'ordre de plusieurs milliers de mètres par seconde, à la surface libre de l'océan le creusement n'est pas régulier, comme représenté ci-dessus. Il s'en suivra un départ d'un train d'ondes. Mais pour simplifier nous imaginerons qu'il s'agisse d'une onde unique, comme indiqué ci-dessus, ici en l'ocrrence une "onde de raréfaction".

Il existe un certain nombre de points du globe qui sont "sous tension". L'histoire de ces régions s'écrit, au plan géologique, à travers une succession de relâchements de tensions, de glissements de plaques les unes sur les autres , le tout accompagné de secousses sismiques plus ou moins violentes et d'effondrements. Dans le cas de l'évènement du 26 décembre 2004 le mouvement des plaques a été si important (plusieurs dizaines de mètres) que ceci implique une redéfinition des cartes géographiques ( l'extrêmité nord de l'île de Sumatra se serait déplacée de 35 mètres). Pourquoi ?

Pourquoi un ras-de-marée, un "Tsunami" ? ( la traduction du mot en Japonais ). Une vaste zone est sous tension. Si vous regardez l'animation ci-dessus vous verrez que cette zone est proche du chapelet d'îles qui prolonge la partie nord de l'ïle de Sumatra. A vue de nez cette zone représente un bon millier de kilomètres de long. Lorsque le phénomène sismique se déclenche le glissement ne se produit pas sur toute la longueur de la zone de subduction. Il existe un point où le phénomène se délenche. Puis le glissement se propage alors à grande vitesse dans toute la zone de subduction qui se trouvait sous tension.

Situation initiale. En rouge la zone "sous tension"

Situation finale : évacuation des tensions par glissement de la plaque.

Reprenons. Un effondrement viens donc de se produire à une certaine profondeur. Dans le cas de ce dernier tsunami la profondeur du lieu de l'épicentre ( ou plutôt pour être précis celle du point du plancher océanique surplombant l'épicentre, situé à quelques 20 km de profondeur ) aurait été de 1500 mètres. La surface de l'océan va alors osciller et ceci se traduira par le départ d'un train d'ondes qu'on voit schématiquement sur les animations présentées. On a utilisé deux couleurs, jaune et bleu, pour figurer les parties de l'océan qui correspondent aux parties sommitales des vagues et aux creux. Je ne sais pas à quoi correspondent les couleurs indiquées et si un lecteur a des informations &&& sur ce sujet je lui saurais gré de de me les communiquer.

La vitesse de propagation des ondes de surface dépend de la profondeur de l'eau, selon la loi :

Au milieu du golfe du Bengale et dans l'étendue océane qui sépare l'épicentre de l'Afrique, dont l'Océan Indien, la profondeur moyenne est de l'ordre de 6000 mètres. Les ondes vont donc se propager à une vitesse qui peut paraître stupéfiante : 800 km/h.

Au passage, jetez un coup d'oeil à un rappel historique des tsunamis de ces cent dernières années ainsi qu'aux risques que court la côte sud de la France, zone de subduction, qui est loin d'être négligeable.


L'épicentre.

Les enregistrements sismographiques permettent, en comparant les temps de propagation de déterminer la localisation de l'épicentre, et même sa profondeur. L'importance du signal permet aussitôt d'évaluer l'ampleur du phénomène sur l'échelle de Richter ( logatithmique, où la puissance est huit fois plus importante à chaque fois que cet indice s'accroît d'une unité. L'évaluation, finalement, approchera la magnitude 9, après plusieurs retouches successives, importantes, ce qui en fait l'un des cinq séismes les plus importants depuis le début du siècle). Selon les communiqués diffusés celui-ci se situerait à proximité de la côté nord ouest de l'île de Sumatra. L'heure du déclenchement du phénomène est 0 h 58, le 26 décembre 2004. Mais en fait, voir ligne pointillée sur la carte ci-après, le phénomène sismique se serait rapidement propagé à toute une ligne de glissement de plaque s'étendant sur un millier de kilomètres en face des îles Nicobar et Adaman. La vague balaye ces îles puis, s'infiltrant entre elles fonce vers la côte ouest de la Malaisie, en particulier vers l'île de Phukhet, où se trouvent de nombreuses stations touristiques gérées par des compagnies françaises. Cette région est constellée d'îles où de nombreuses stations touristiques ont trouvé place. Sur la première animation on distingue nettement la différence des vitesses de propagation des perturbations à l'Est ou à l'Ouest du chapelet des îles Nicobat et Adaman. Le tsunami se propage plus rapidement vers l'ouest, à travers le golfe du Bengale où la mer est plus profonde que vers l'Est, vers la Malaisie, à travers la mer d'Adaman. Aini l'archipel côtier bordan la Malaisie sera-t-il touché 90 minutes après le déclenchement du phénomène, contre 30 minutes pour la côte ouest de Sumatra, avec les mêmes considérations concernant la profondeur : sur un fond ee 1500 mètres la vitesse de propagation n'est plus que de 140 km/h. Elle varie comme la racine carrée de la profondeur.

Carte de la région. Epicentre au nord ouest de Sumatra, qui a créé 100.000 morts au sein d'une population comptant
un maximum de séparatistes intégristes musulmans. Notez l'arc en ligne tiretée montrant l'xtension de la ligne épicentrique.
Au sud ouest de Ceylan, la base aérienne de Diego Garcia, possession anglaise, atoll qui est un point clé du système stratégique américain.

L'atoll des "Iles Chagos", comportant la base de Diego Garcia.

Ce qui est fantastique, à l'heure de la mondialisation de l'information et de l'internet :

c'est que personne n'ait été prévenu, nulle part


Ajout en date du 12 janvier 2005 : Cette carte complète le dossier installé le 6 janvier 2005. On y voit les "ïles Chagos", possession anglaise, abritant la célèbre base de Diego Garcia, hénergeant les bombardiers stratégiques américains ( dont en principe les BE, qui sont censés s'y être ravitaillés lors du raid sur Kaboul, opéré à partir de la base de Witheman, Missouri, selon le propre témoignage des Américains. Ces îles sont sur le passage du tsunami, et si vous avez bien observé la seconde animation vous aurez vu comment le ras de marée "s'y est attardé", a interagi avec ce point trouvé sur sa route. Quid des dégâts qu'aurait pu occassionner ce passage du raz de marée dans cette base, hébergeant en principe des unités dont le prix attent deux milliards de dollars. Ces avions étaient-ils sur le Tarmac ce jour-là, ou dans leurs frèles abris de nylon, essentiellement destinés à les protéger de la morsure du soleil et des intempéries, dont les Américains prétendent qu'elles altèrent le revêtement anti-radar de ces stealth (?...). Ou étaient-ils en vol, pour quelques heures, ou en mission. Gageons qu'il sera bien difficile de trouver des informations sur cette partie de l'histoire.


Vous noterez également l'extraordinaire mutisme des médias, à l'échelle planétaire, concernant ce point, comme si nos journalistes n'avaient pour mission que de rendre compte du résultat des catastrophes et en aucun cas d'avertir les populations menacées. Il ne s'agit pas de "mettre en place un dispositif permettant de réagir à un tel phénomène", au plan local. Ce dispositif existe déjà. Il aurait que les gens soient prévenus. Une heure, deux heures, trois heures, ou même trente minutes, voilà qui laisse largement à des gens le temps d'évacuer les zones les plus menacées et de se mettre à l'abri, dans l'arrière pays, sur des hauteurs, dans les étages de bâtiments solides ou simplement en grimpant à des .. arbres. Je me souviens d'une scène particulièrement choquante que j'avais vu à la télévision il y a plus de dix ans. Une dune d'une dizaine de mètres de haut s'était avérée particulièrement dangereuse sur le chemin de compétiteurs à moto, lors d'un rallye Paris-Dakar. Certains motocyclistes, supris, effectuaient des vols planés en se ... brisant la colonne vertébrale en retombas en bas de la dune, sous les yeux impassibles des caméramen. Ceux-ci, au lieu de se poster en haut de la dune pour avertir ces gens du danger s'étaient tout simplement installés en contre-bas pour capter "des images saisissantes". Dans l'activité médiatique il y a énormément de voyeurisme malsain. Il y a aussi une indifférence vis à vis des images présentées. Nos gens de média ne sont que des comédiens. Ils mettent en scène les drames du monde au quotidien en adoptant des tons de circonstance. Au moment des évènements le fantaisiste marocain Djamel avait été interviewé à propos du one-man-show qu'il donnait à ce moment là à Paris. Fin observateur des comportements humains il avait fait alors à la journaliste qui le recevait la remarque suivante :

- Je suis impressionné par la façon dont vous venez de passer "sans transition" de l'évocation du drame lié au raz de marée à ma présentation à l'Olympia. Vous êtes passée d'un sujet à l'autre en une fraction de seconde.

Il n'a pas ajouté "sans faire montre de la moindre émotion" mais de toute évidence c'est ce qu'il l'avait frappé. Eh oui. Non seulement nos gens de médias ne disent que ce qu'on veut bien leur laisser dire mais ils se sont totalement habitués au spectacle quotidien de la misère humaine, peut être par un phénomène de saturation. Pas un n'a songé une seule seconde à la responsabilité que pouvaient avoir les gens de leur profession dans le fait que des dizaines de milliers de personnes n'aient pas été prévenues. Supposons qu'un contact ait été établi entre des journalistes situés à proximité des premiers effets du raz de marée et qu'ils contactent leur collègues d'une même agence. Que croyez vous qu'ils leur diraient ? Serait-ce :

- Un raz de marée arrive vers vous. Il sera sur vos côtes dans 30 minutes, ou une, deux, trois heures. Prevenez les pouvoirs publics locaux, émettez un message radio, demandez au plus vite aux gens de se retirer des plages et de se mettre en hauteur.

Je pense que les échanges téléphoniques ont plutôt été du genre :

- Dis-donc, coco, j'ai un scoop pour toi. Un raz-de-marée se dirige vers votre côte. Vous avez largement le temps d'installer votre matériel en un point d'où vous puissiez filmer une zone où le maximum de dégâts pourront se produire. Je pense que si vous vous mettez sur le toit d'un hôtel près de la plage, à la verticale d'une artère bien dégagée ça devrait être bon. Je suis sûr, vu ce que nous avons encaissé ici que vous pourrez avoir de sacrée images. Pensez à mettre en place la transmission pour le journal de ce soir. On devrait faire un tabac pour l'audimat de la chaîne.

Avez-vous une autre hypothèse ?

Il semble qu'il y ait eu des tentatives faites par différentes personnes d'avertir des régions menacées. Mais par exemple en Thaïlande le pays a connu l'équivalent du phénomène évoqué par Spielberg dans les Dents de la Mer. Le pays, où 5300 personnes ont trouvé la mort était en pleine saison touristique. L'annonce d'un cataclysme imminent aurait vidé les plages et les hôtels. Burin Vejbanterg, le seul expert du Département de météorologie présent au moment de la catastrophe, a affirmé "qu'avec le niveau actuel d'équipement et des connaissances il aurait été impossible de prévoir le tsunami" ceci ayant été rapporté le quotidien thaïlandais La Nation. Et il a ajouté : "L'idée d'un tsunami ne m'a même pas traversé l'esprit à ce moment-là parce qu'il n'y en avait jamais eu dans l'océan Indien, par ailleurs le Centre d'alerte aux tsunamis situé à Hawaï avait donné un risque zéro à la Thaïlande". Le journal la Nation précise que ce Centre de Hawaï, collectant systématiquement les données sismologiques émanant du monde entier avait été averti immédiatement de l'importance du séisme et qu'il avait vainement tenté de convaincre la Thaïlande, une heure avant que le pays ne soit frappé, que sa côte risquait d'être ravagée par un raz-de-marée, l'épicentre étant situé à 500 km de l'île de Phuket. Burin avoue qu'assailli de coups de téléphone, il a vainement tenté d'obtenir des autorités, qui ont la haute main sur les médias et en particulier la radio, de faire une annonce. "Quand les gens ont commencé à réaliser que le problème était sérieux, dit-iln c'était trop tard. Les vagues s'abattaient déjà sur la côte". Le journal thaïlandais la Nation porte les accusations les plus graves en disant que quelques minutes après le séisme en Indonésie une réunion s'était tenue au département de météorologie sous la conduite de son directeur général , monsieur Supharerk Tansrirat-Tanawong. La quotidien ajoute que "de source non identifiée" la décision de ne pas lancer d'alerte aurait été prise étant donné que la saison touristique battait son plein dans le pays et que les conséquences économiques pouvaient s'avérer importantes. Le directeur du département de météorologie a été suspendu de ses fonctions en attendant le résultat de l'enquête.

Les Dents de la Mer bis.....

Au voisinage du site de l'épicentre, à l'est, dans la mer d'Adaman, si cette profondeur est de l'ordre de 1500 mètres, cette vitesse de propagation tombe à 140 km/h. La longueur d'onde des vagues des tsunami varie entre 100 et 400 km et c'est là que se tapit leur force considérable, nous verrons plus loin pourquoi. Si on compare les ordre de grandeur des longueurs d'onde et les vitesse de propagation on voit que les laps de temps qui séparent des vagues principales reste très important, bien que lorsque celles-ci frappent les rivages elles sont en fait composées de multiples oscillations. Quoi qu'il en soit on sait que l'arrivée d'un train de déferlantes fut précédé d'un retrait des eaux, à grande distance de la plage. Une fillette ayant reçu précédemment un cours de la part d'un de ses professeurs, signalant ce phénomène précurseur, avertit sa famille et les gens qui se situaient sur la plage, que ceux-ci évacuèrent. Elle sauva ainsi des centaines de personnes. Celles-ci eurent tout le temps d'évacuer étant donné que le temps qui s'écoula entre ce phénomène de retrait préalable et l'arrivée des déferlantes destructrices fut relativement important, supérieur à 15 ou même 30 minutes ( &&& un lecteur apportera cette précision ). C'est la méconnaissance totale du phénomène qui laissa les milliers de touristes stationnant sur les plages sans réaction, alors que le simple fait d'avoir regagné leur chambre d'hôtel, si celle-ci était située dans un étage, aurait pu leur sauver la vie.

Si vous regardez la première animation présentée vous verrez que se trouve indiqué le temps écoulé. Vous constaterez par exemple que la côté de l'Inde et le fond du golfe du Bengale sont frappés deux heures après le déclenchement du phénomène. Les îles situées à l'ouest de la Thaïlande sont frappées plus d'une heure après que se soient opérées les premières destructions.

Pourquoi les tsunamis sont-ils si destructeurs ?

Reprenons la description schématique du phénomène. Nous sommes partis de l'hypothèse de la création d'une dépression. La surface liquide va alors osciller et des ondes concentriques vont se propager, plus ou moins rapidement. Vers l'ouest, dans l'océan Indien, plus profond, le tsunamli a accéléré jusqu'à 800 km/h. La suite des dessins ci-après donne une idée de la propagation de l'onde.

Propagation de l'onde de surface

Initialement, un tsunami est une onde de surface dont l'amplitude ne dépasse pas la dizaine de centimètres, moins, le cas échéant. Ce qui est important, ça n'est pas l'importance du soulèvement vertical de l'eau mais l'aire sur laquelle ce soulèvement s'opère. Dans le cas des évènements du 26 décembre elle est considérable. L'animation donne une idée de l'ampleur géographique de cette variation : plusieurs centaines de kilomètres de large et plus de mille kilomètres de longueur : des centaines de milliers de kilomètres carrés. Ainsi ce tsunami véhicule énormément d'énergie. Vous n'avez qu'à calculer l'énergie nécessaire pour soulever ou abiasser une telle masse d'eau de plusieurs dizaines de centimètres ( formule M g z ).

Ces vagues de surface à très grande longueur d'onde n'ont rien à voir avec celles qui sont produites par le vent. Prenez un plan d'eau bien calme. Faites souffler le vent. Une houle va se former. Mais cela perndra un certain temps. Le mécanisme responsable est alors "l'instabilité de Ralegh-Taylor", celle qui se manifeste à la frontière de deux fluides qui ne s'écoulent pas à la même vitesse et n'ont de plus pas les mêmes caractéristiques physiques. En l'occurence l'un des des deux fluides, la mer, est immobile. Les vagues de la mer relèvent d'un phénomène de turbulence. Selon les conditions la houle peut revêtir des aspects variés. Cela dépend de la proximité du fond, des reliefs sous-marins, de la géométrie et de l'étendue du plan d'eau. Il faut de vastes étendues d'eau, plus un vent constant, soufllant pendant plusieurs jours pour voir se former une houle du large à très grande longueur d'onde. J'ai pu voir en octobre 1961 lors d'une traversée de l'Atlantique Nord dans le sens New York le Hâvre à bord du Liberté, dont c'était le dernier voyage ( les Japonais l'avaient acheté pour le transformer en hôtel flottant ) une houle avec une distance de crête à crête de 300 mètres et une amplitude de trente mètres. Le bateau avait le vent plein arrière et, selon sa route, escaladait lentement ces immenses montagnes liquides. A un moment le navire entra en résonance. La direction de propagation de la houle devait faire 30° par rapport à la route que nous suivions. Les choses se passèrent très rapidement, en quelques minutes seulement. Au bout de quelques oscillations le capitaine ordonna un changement de cap et, alors que nous étions en plein milieu de l'Atlantique nous nous retrouvâmes en route vers ... Terre Neuve ( ce qui porta la durée du voyage à 7 jours au lieu de quatre ). Détail : l'amplitude maximale atteignit 38°. J'étais à ce moment là un des très rares passagers présents sur le pont supérieur ( les autres étaient malade comme des bêtes après quatre jours de tempête ). Il y eut deux morts. Une femme tomba de sa couchette et s'assoma sur son lavabo et un stewart trop consciencieux, oubliant de lâcher son plateau alla se fracasser le crâne, au bout de sa course, sur une cloison. Si la gîté avait atteint 45° ce bateau de trois cent mètres de long se serait simplement retourné comme dans le film "Poséidon". En effet ces navires jouissent essentiellement d'une stabilité de forme. Il ont un tirant d'eau limité et un fond plat. Simple anecdote. On voit que dans nos océans la "longueur d'onde" des vagues dépassent difficilement les trois cent mètres.

Longueur d'onde, de crête à crête

Quand des vagues arrivent à proximité d'une côte elle viennent se briser, si celle-ci est acore, ou "déferlent" si le remontée du fond est progressive. La transformation des vagues en "brisants" sort du cadre de notre exposé. La transformation de la vague en déferlante est dans le vif du sujet. On connaît bien ce mécanisme, lié à la propagation d'ondes de surface. Lorsque l'onde chemine au dessus d'un fond qui devient de plus en plus faible elle se ralentit. La surface liquide se tasse alors "comme un acordéon" pour que l'énergie de la perturbation soit conservée. On a vu que la vitesse de propagation des vagues variait comme la racine carrée de la profondeur du plan d'eau. La hauteur des vagues obéir à la loi de Green :

C'est ce qui fait qu'un tsunami, dont l'amplitude peut, au moment où il se forme en pleine mer n'atteindre que quelques centimètres ou dizaines de centimètres se transforme en escaladant une plage ou un fond en pente douce en une déferlante de trois à trente mètres de haut, voire beaucoup plus. Les vagues qu'on observe sur la plages bretonnes aux "grandes marées" sont des tsunami en réduction. Quelle est la différence ? Dans ce cas précis on peut observer des vagues déferlantes atteignant couramment deux à trois mètres. Je me rappelle d'un coup de Mistral qui avait envoyé dans le golfe de Porto, en Corse, des belles déferlantes de trois mètres de haut. C'était au début des années soixante. Un jeune Danois imprudent avait été emmené au large et s'était noyé. Quand il nageait encore au delà de la lignes des vagues j'avais vainement tenté de me porter à son secours en faisant la seule chose qu'il était possiblede faire : franchir d'une traite cette barre en plongée, en nageant en apnée sur une cinquantaine de mètres. Mais, même en faisant cela je me rappelle que j'avais été secoué comme dans une baratte au dessus du fond de sable. Comme les vagues étaient moins hautes à deux cent mètres de là, c'est à cet endroit que j'avais franchi les brisants en plongée libre. Malheureusement, quand, porteur d'une corde et d'une bouée dégonflée que j'avais enroulé autour de ma taille, je suis arrivé vers ce Danois celui-ci venait de couler presque sous mes yeux.et je n'ai pas pu le retrouver. Sale souvenir. Je l'ai récupéré le soir, quand la mer s'était un peu calmé et qu'elle avait rejeté le corps près de la plage. Ce type d'un mètre quatre vingt dix était raide comme un bout de bois et nous l'avions transporté, le gérant du restaurant voisin et moi en le tenant, l'un par la tête, l'autre par les chevilles. Ce que j'avais pu constater à l'époque et qui m'avait frappé c'était la totale passivité des gens, des vacanciers qui s'étaient simplement rassemblés sur la plage pour jouir du spectacle, quand le type était en train de se noyer, puis étaient tranquillement retournés finir leur déjeuner quand il n'y avait plus rien à voir. Seul un couple de touriste allemands et moi-mêmes avions songé à nous préoccuper de la veuve de ce jeune homme, qui restait seule, hébétée sur la place.

Les films pris lors de la catastrophe du 26 décembre montrent des vagues qui ne sont pas gigantesques. Disons, trois mètres. Pourquoi, alors, autant de morts et de destructions ? Première série de dessins montrant une "jolie tempête" frappant une plage. En retrait, les hôtels, les habitations. Lorsque les vagues "viennent mourir" sur la plage, l'eau subit un mouvement de flux et de reflux.

Les vagues d'une "très forte tempête", due à un vent violent viennent déferler sur une côte peu protégée.

- En 1 la mer est sur la place à son état de retrait maximal ( point A )

- En 2 une vague arrive et comment à déferler

- En 3 la vague "éclate"

- En 4 elle se mue en flux liquide turbulent

- En 5 l'eau atteint son extension maximale ( point B ), envahit la plage, mais n'atteint pas les habitations

- En 6 ( C ) le front liquide amorce son mouvement de retrait.

Pour un mécanicien des fluides un train de vague est une suite d'ondes de compression et d'ondes de raréfaction. Si on plaçait un manomètre à membrane au fond de la mer, juste sous les vagues, celui-ci enregistrerait une série d'accroissements et de diminutions de la pression par rapport à celle qui règnerait à même profondeur quand la mer est plate comme la main. Ainsi, quand une déferlante, onde de "compression" frappe le rivage, elle est aussitôt suivie d'une onde de raréfaction qui vient l'atténuer, l'annihiler.

On a un phénomène analogue avec un tsunami qui représenterait la même hauteur d'eau. Mais la très grande longueur d'onde des vagues va produire un scénatio sensiblement différent.

Pourquoi un tsunami est si destructeur

- En 1 la mer plate, avant l'arrivée de la perturbation.

- En 2 la mer descend de plusieurs mètres sur une grande distance du rivage. C'est le signe annonciateur du tsunami.

- En 2 le front d'onde arrive. Mais, à la différence des vagues créées par le vent (séquences précédentes) ce front liquide est suivi par une masse d'eau considérable.

- En 4 le front d'onde atteint la plage et déferle.

- En 5 - 6 la mer pénètre loin à l'intérieur des terres ( si la côte est plate et qu'il n'y a aucun relief particulier pour stopper cette avance ). La différence, pour une même hauteur de vague, entre les déferlantes créées par un vent violent et un tsunami c'est .... la quantité d'eau qui suit derrière ! En 6 on a bien figuré l'onde de raréfaction, le creux de vague qui suit, mais il est très loin derrière, et la partie antérieure de l'onde possède alors assez de masse et d'énergie cinétique pour tout ravager sur des kilomètres à l'intérieur des terres. Ci-après, une des photos prises du tsunami du 26 décembre, depuis un escapement surplombant une baie. Cette image est très explicite. Ce front liquide fait environ quatre mètres d'épaisseur. On peut comparer ce phénomène à "la mer en crue", ou à une "inondation marine".

Cette image m'a été envoyée par un lecteur comme étant cesnsée avoir été prise depuis la terrasse d'un restaurant, lors du passage du tsunami.

Or, si elle peut effectivement donner une assez idée de ce à quoi peut ressemble un raz de marée, vu de profil, cette image provient en fait du site chinois :

http://www.geocities.co.jp/SilkRoad-Ocean/4668/gallery/gallery.html

Elle représente un phénomène de "mascaret" de la rivière Qian Tang Jiang, à Hangshou, Zeigiang, Chine. C'est un exemple intéressant de la façon dont les "informations" circulent d'une bout à l'autre du monde, via internet. Cette image a peut être été citée par quelqu'un "comme susceptible de donner une bonne idée du phénomène du raz de marée". Puis quelqu'un a transmis en disant "que ça avait été pris quelque part en Indonésie". Dans le cas présent ça n'est pas grave. Cela montre aussi comment les hoaxbusters, les "détecteurs de faux" agissent, en restant vigilants et je leur sais gré de leur travail. Cela permet de se dire que lorsque quelqu'un tente de diffuser de fausses informations sur la toile, d'autres s'empressent de remonter aux sources. C'est un travail que je ne peux évidemment pas toujours faire par moi-même, étant donnée la masse d'informations que j'ai quotidiennement à gérer, seul. Mais internet n'est pas un journal imprimé et les choses peuvent alors se rattrapper. Merci à "Ray" qui m'a signalé cela.

On voit donc que le pouvoir destructeur d'un tsunami est surtout lié à la longueur d'ondes des vagues qui déferlent et non à leur hauteur. Paradoxalement, une vague de dix mètres de haut, mais de courte longueur d'onde pourrait créer moins de dégâts qu'un tsunami de quelques mètres, mais d'une longueur d'onde très importante. On voit d'alleurs très bien que les destructions ressemblent plus à un phénomène d'inondation du type Vaison la Romaine. Les voitures sont emportées, les construction légères balayées. Le cinéma a tenté de nous présenter des images suggestives, conformes à l'idée que nous nous faisions d'un raz-de-marée, où on porte surtout l'accent sur la hauteur démesurée de la vague.


Un phénomène naturel, ou ......

C'est une question qui m'a immédiatement été posée par de nom:breux lecteurs. L'immense majorité des gens et des scientifiques s'empresserait de répondre immédiatement qu'il est impossible de déplacer la pointe nord de Sumatra de 35 mètres en mettant en jeu des énergies d'origine humaine. Je suis parfaitement d'accord. L'énergie d'un séisme est sans commune mesure avec cette que les hommes peuvent déployer. Si on chiffrait cela en équivalent TNT le chiffre défierait l'imagination. Mais rappelons nous que nous pouvons très bien utiliser des phénomènes naturels comme des armes en les déclenchant. J'ai consacré plusieurs dossiers à cette palette de sujets.

Je pose la question suivante : seriez vous capable de détruire un village entier, de tuer des centaines d'individus, d'éventrer des maisons, de culbuter des véhicules, de tordre des réverbères comme des brins de paille en utilisant un simple pétard de bonne taille ?

La réponse est oui, si l'énergie est fournie par une .... avalanche dont on sait qu'elle peut être déclenchée par une impulsions sonore. Une avalanche n'est qu'un glissement de terrain particulier, celui d'une plaque de neige qui ne tient que par miracle. Il existe alors une énergie disponible que l'on peut utiliser pour se venger d'un voisin qui vous a par exemple pîqué une place de parking.

Autre devinette : est-il possible de projeter une tonne d'eau à trente mètres de haut en utilisant une verre d'un produit qui n'est même pas un explosif ?

Même réponse positive. Quand nous étions en Islande avec les vulcanologues Maurice et Katia Kratf, ceux-ci se régalaient à ranimer des geysers "éteints" en utilisant simplement un produit pour laver la vaisselle.Un geyser se déclenche parce que, soudain, au fond, l'eau entre en ébulltion. Une bulle de grande taille se forme et remonte dans le conduit. En remontant elle entraîne à sa suite de l'eau chaude à l'état liquide qui, gagnant des régions où la pression est plus faible se transforme à son tour en vapeur. Quand cette bulle atteint la surface, où se situe souvent une vasque d'eau, elle soulève la surface liquide. Puis son extrêmité crève et cette poche de vapeur se dégonfle alors en expulsant son contenu à une belle hauteur. Si vous voyez un jour une émission sur les geyers, notez ce détail. Bien que l'ensemble ne se déroule qu'en une seconde tout au plus, c'est parfaitement visible.

Le fonctionnement du geyser est périodique. Cette brutale montée d'une bulle de vapeur laisse en lieu et place de l'eau plus froide. Il faut attendre que la chaleur apportée à cette eau par l'environnement solide crée de nouveau les conditions du passage à l'état de vapeur, sous une pression de 3, 5 ou 10 bars. Tout dépend de la longueur de la cheminée. Si l'apport en chaleur, pour une raison ou pour une autre devient insuffisant le geyser "ne marche plus". Il est alors possible de relancer le processus en utilisant du produit vaisselle pour abaisser le point d'ébulltion de l'eau. On verse alors ce liqide à l'entrée du geyser et on attend quelques minutes qu'il atteigne une profondeur suffisante. Alors c'est magique. Le géant se réveille et crache de millions de bulles de savon géantes. J'avais une vieille photo où l'ont voyait mon fils de dix ans jouant avec cet essaim de bulles brillant au soleil, mais je ne la retrouve plus.

Il est donc a priori possible de déclencher certains phénomènes naturels avec des causes minimes au plan énergétique.

Sur le plan de la tectonique des plaques il existe sur Terre une foultitude de régions qui sont le siège de tensions latentes absolument fantastiques. Il est logique de penser que le phénomène de glissement de plaque puisse être déclenché de la même manière qu'on déclenche une avalanche : à l'aide d'une onde sismique. A priori on aurait tendance à penser que les énergies devraient être très importantes. Mais tout dépend de la "distance" qui sépare le système de son "point catastrophique" (au sens mathématique du terme). Ainsi l'énergie à fournir est ... inévaluable. On peut très bien trouver sur Terre des régions où une simple explosion nucléaire souterraine puisse s'avérer suffisante pour déclencher un séisme qui, de toute façon, se serait produit dans les mois ou années à venir, voire... le lendemain. Inversement si ça n'est pas le moment, même la bombe la plus puissante pourrait être sans effet. Notons qu'il y a dans ce genre d'activité un certain côté apprenti-sorcier. Quitte à faire ce genre d'expérience, si c'est faisable, autant aller opérer loin de chez soi.

L'épicentre du phénomène Indonésien se situe à quelque distance de l'extrêmité nord de l'île de Sumatra où sévissent des extrêmistes qui ne rêvent que d'une chose : faire sécession et instaurer là-bas une république islamiste. Leur coller une bonne secousse pourrait représenter une sorte de réponse à l'attentat de Bali. Que cela marche ou non, cela permettrait de tester l'efficacité de la méthode et la "réponse" d'une zone se subduction à une telle sollicitation. Au pire on n'enregistrerait que le signal sismique lié à la charge utilisée.

Méthode : utiliser un engin sous-marin, vraisemblablement entièrement conçu pour ce type d'opération. Les sous-marins actuels, dotés de doubles coques en titane de 4 cm d'épaisseur peuvent plonger jusqu'à mille mètres de profondeur. Un fond de 1500 mètres est alors à portée de main. En croisant à cette profondeur une telle machine est pratiquement indétectable, puisqu'elle navigue au double de la profondeur couramment atteinte par les unités classique.

Reste à créer l'ébranlement sismique. Pour ce faire il faut opérer comme dans une mine : creuser au prélable un conduit, forer. Ca n'est pas inenvisageable. A une telle profondeur la chose peut rester discrète. On peut envisager alors de balancer dans le puits ainsi ménagé une charge de cent mégatonnes ( les engins thermonucléaires les plus puissants, mis en oeuvre par les Russe, atteignaient 60 mégatonnes et furent même largés ... par des avions. On peut très bien envisager cent mégatonnes ou plus. Si le puits est assez profond les débris de l'explosion resteront prisonniers du manteau terrestre. Ca n'est rien d'autre qu'une explosion nucléaire souterraine, analogue à celles que nous, Français, avons pratiquées dans l'atoll de Mururoa. On sait que pour une bombe d'une kilotonne, cent et quelques mètres de bonne terre suffisent pour éviter que les rejets débouchent à l'air libre. Les essais nombreux réalisés dans tous les pays ont permis de construire la loi

Profondeur requise = Fonction de la charge utilisée

Une loi très probablement extrapolable pour des très fortes charges. A ce stade on peut faire une remarque. Les sismographes ont déterminé la profondeur de l'épicentre, c'est à dire le premier point de glissement des deux plaques l'une sur l'autre. Cela donne de 20 à 30 km. Serait-ce à dire que les gentils expérimentateurs auraient du creuser jusqu'à une telle profondeur ? Pas du tout. C'est simplement le point qui aura répondu le premier à la sollicitation sismique. De la même façon, quand une avalanche est déclenchée, le point où la neige cède en premier n'a rien à voir avec l'endroit où la charge a été mise à feu, créant l'ébranlement

On peut aussi imaginer, comme je l'ai fait dans un livre qu'une grande puissence se soit rendue maîtresse de la synthèse d'antimatière par compression et puisse alors synthétiser in situ ( le transport serait passablement dangereux ) des quantités illimitées d'antimatière. Rappelons qu'un kilo d'antimatière développe une puissance qui peut être comparée à celle de tous les engins nucléaires actuellement présents dans nos arsenaux terrestres. Alors tout des possible : dix mille, cent mille mégatonnes, plus encore. Le conduit pourrait de même être créé en utilisant un jet d'antimatière. A une telle profondeur de tels travaux passeraient totalement inaperçus. Si ce que je dis a un fondement, alors l'arme à antimatière, alias arme au plasma, ne connaît aucune limite en puissance. Si on ne peut l'utiliser en plein air, il est alors possible d'effectuer des tirs sur différentes planètes, inhabitées. Mais se pose alors le problème de l'acheminement de modules-bombes à des distances considérables. Et en plus, quand même, ça se voit, ça fait désordre, même si on parvient à camoufler de tels essais en impacts de débris de comêtes. En visant des essais à la fois souterrains et sous-marins on peut monter en puissance et continuer de s'amuser. Pas de retombées. La couche de sédiments amortit l'explosion, mais à cette chape terreuse s'ajoutent les cent cinquante bars de pression liés au poids de l'eau. On gagne en confinement. Si on opère dans une région où règne une certaine sismicité, chronique ou potentielle, on accroît le fait de pouvoir attribuer l'effet, quel que soit celui-ci, à une cause naturelle.

Délire technologique comme l'avait dit un journaliste scientifique français en 2002 ? Actuellement; où finit la "raison" et où commence le "délire" ? Bien malin qui saurait le dire.

Nous avons donc deux scénarios possibles : le phénomène naturel, surgissant sans crier gare dans une région qui n'est pas a priori sujette aux tsunamis ou l'intervention humaine, dans une région où les états "non-voyoux" ne risquent guère de subir les contre-coups de l'opération ( si on excepte les quelques couillons de touristes qui se trouveront par hasard par là, à classer au rayon des "dommages collatéraux" ). Si tel était le cas, ces gens auraient-ils prévu que la chose puisse prendre de telles proportions, que la secousse prenant naissance à l'épicentre puisse gagner une zone de tension s'étendant cers le nord sur plus de mille kilomètres, au voisinage des îles Adamau et Nicobar ? Autre hypothèse : quelqu'un, parmi cette bande de joyeux artificiers aurait-il simplement prévu que cela puisse déclencher un séisme ?

Il reste un fait : les populations les plus touchées se situent dans la partie nord ouest de Sumatra, fief des intégristes séparatistes islamistes indonésiens où on compterait à ce jour (12 janvier 2005) plus de cent mille morts. La ville de Banda Ache a simplement été rayée de la carte, ainsi que bien d'autres localités de cette partie de l'île. C'est Sumatra qui a de toute façon payé le plus lourd tribut à la catastrophe. Le drame a entraîné un mouvement humanitaire sans précédent. Mais les sauveteurs, dépêchés sur place ont pu constater un fait sans précédents. Ils n'ont trouvé que de rares survivants. Peu de blessés, seulement des morts innombrables, broyés, défigurés. Si ce tsunami avait une origine artificielle, quel genre d'hommes pourraient ordonner et mettre en place ce type "d'opération spéciale" ? Si c'était le cas, on trouverait là un "réponse des plus musclées" à l'attentat de Bali (île située un peu plus à l'Est, pratiquement sur le bord droit de la carte reproduite, pour fixer les idées). Les destructions ont été telles que les équipes de secours n'avaient ... plus rien à faire qu'à extraire et à ramasser les corps. Il n'y avait que peu de gens à soigner. Le tsunami a été "du tout ou rien".

Une remarque en passant : si ce drame a fait naître de puissants courants de solidarité de par le monde, y compris en Indonésie, où les Malais se sont en priorité souciés des nombreux touristes qui devaient être rappatriés plutôt que de leur propre sort, l'ampleur de ce drame n'a en aucune manière altéré le système des castes en vigueur aux Indes, lesquelles ont été le seul pays à refuser toute aide humanitaire en précisant "que les indiens avaient suffisamment d'hommes pour s'occuper des conséquences du désastre et suffisamment d'argent pour y faire face". Ces hommes appartiennent à la caste des "intouchables", la caste la plus basse, qu'on ne saurait même toucher sans être souillé. Ce sont les seuls, au Indes, qui touchent les cadavres.

Je laisse au lecteur le soin de se forger sa propre conclusion. Je pense simplement que nous devrons, dans l'avenir, préter plus attention aux phénomènes "naturels", comme par exemple ces étranges ouragans qui par deux fois ont ravagé des régions de France, dont deux qui se suivirent de près. L'arme "naturelle" est l'arme idéale. On utilise les forces de la Nature, qui n'est pas avare de ses joules. Pour l'arme météorologique c'est ce bon vieux Soleil qui fournit l'énergie ( 1,5 kW par mètre carré de surface terrestre ). Une épidémie délibérément créée peut toujours être imputée à une mutation d'un virus " comme cela s'est déjà produit dans le passé ". Attaquant un cheptel elle peut mettre à mal une éconmie. Ce qu'il y a de merveilleux c'est qu'on peut même de débrouiller pour que la victime ne puisse pas fixer son choix quant à l'agresseur. C'est un point commun avec le terrorisme, qui peut se muer en auto-terrorisme, si les nécessités politiques l'imposent.

Dans le domaine de la connerie humaine, que peut-on envisager ? Au lieu de dévier un astéroïde, pourquoi ne pas s'en choisir un, en le dirigeant vers "l'ennemi". On a tous les choix de grosseur et si on dispose de propulseurs à antimatière, tout devient possible. Dans le cas du onze septembre, les victimes se comptaient pas milliers. Là on a sauté un ordre de grandeur, presque deux. Avec une chûte d'astéroïde sur une région bien peuplée, ou près d'une côte à forte densité de population, ça donnerait quoi ? Cent millions de morts, probablement, sans "déranger les voisins". On peut même imaginer un scénario ou l'auteur de ce "détournement d'astéroïde" pourrait fragmenter celui-ci en plusieurs morceaux, les plus petits s'abattant sur son propre territoire (dans une ragion pas trop peuplée quand même), histoire de le mettre hors de cause, les gens se disant "jamais un agresseur n'irait jusqu'à créer autant de victimes parmi sa propre population civile pour détourner de lui le moindre soupçon".

Est-ce de la paranoïa ? L'avenir le dira. Suivez simplement la montée des "phénomènes naturels" très coûteux en vies humaines ou en pertes économiques qui pourraient éventuellement survenir dans les années à venir et qu'on imputera le cas échéant au réchauffement climatique lié à l'effet de serre et au rejet de CO2.

Pour finir, imaginons qu'à la suite d'une fuite quelqu'un soit averti qu'une opération de cette nature soit projetée. Il a alors deux choix possibles :

- Soit il lâche cette information. Mais si celle-ci correspond à une manipulation il risque de se discréditer (comme jadis ce pauvre Paco Rabanne qui avait annoncé la fin du monde pour 2000).

- Soit il en fait état après l'évènement et on l'accusera alors de tenter de récupérer celui-ci pour se rendre intéressant


13 janvier 2005 : Une possibilité de détecter depuis l'espace une situiation pré-sismique ?

Au cours des dernières décennies, des mesures effectuées par des satellites observant l’ionosphère terrestre ont mis en évidence des phénomènes étranges, semblant liés à une activité sismique intervenant dans des régions survolées. Ainsi, en 1982 les deux antennes magnétiques du satellite franco-russe Aureol 3 ont détecté un signal à 800 Hz avant et pendant un séisme de magnitude 5,4 survenu au large des îles Fidji, alors même que le satellite survolait la région. Ces observations ont toutefois été trop peu nombreuses pour que des conclusions définitives puissent être tirées. Le Cnes, avec le concours des Russes vient de lancer un satellite dont le but serait de vérifier s'il existe bien une corrélation entre le comportement de l'ionosphère terrestre et l'activité sismique de la planète. Le lien peut paraître peu évident. Cependant les remaniements de la croûte terrestre mettent en jeu par exemple des phénomènes piézo-électriques qui peuvent céer des champs électromagnétiques susceptible d'affecter l'ionosphère terrestre. Pour plus de détail se référer au lien :

http://www.futura-sciences.com/sinformer/n/news3930.php


13 janvier 2005 : Le site http://earthquake.usgs.gov indique les séismes récents aux USA :

On distingue les zones sensibles. Cet autre site : http://earthquake.usgs.gov/recenteqsww/index.html indique les zones sensibles dans le globe.

Menace d'un tsunami qui trouverait sa source lors de l'écroulement d'une partie d'une île des Canaries, consécutive à la proche éruption d'un volcan. Celui-ci affecterait toutes les côtes de l'Atlantique.

Vous pouvez télécharger l'article (scientifique) en pdf évoquant la possibilité qu'un effondrement puisse se produire à Las Palmas, aux Canaries, qui entraînerait le départ d'un tsunami d'une importance inimaginable, capable de créer des dégâts dufficiles à évaluer.

Un bref aperçu de cet article de

Steven N. Ward, de l'institut de Géophysique et de Physique de la Planète, Université de Californie et de
Simon Day Département de Géologie, University College, London.

Titre " Cumbre Vieja Volcano - Potential collapse and tsunami, La Palma, Canary Islands. Le papier est daté de juin 2001

On voit tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un article à sensation, composé après l'évènement du 26 décembre 2004. C'est un travail solidement argumenté scientifiquement, publié dans "une revue à comité de lecture". Dans l'abstract on lit :

Abstract. La situation géologique du volcan Cumbre Vieja dans l'île de La Palma, aux îles Canaries montre que lors de la future éruption le flanc ouest pourrait s'effondrer, précipitant dans la mer une masse correspondant à un volume de 150 à 500 kilomètres cubes. Un tsunami pourrait alors être créé, qui traverserait l'ensemble de l'océan Atlantique à cent mètres à la seconde. Lorsque le phénomène atteindrait la côte américaine, si la masse imergée est de 150 kilomètres cubes la vague atteindrait de trois à huit mètres. Mais si on retient l'hypothèse haute, celle d'une masse de 150 à 500 kilomètres cubes cette hauteur atteindrait dix à vingt cinq mètres de haut.

Voici la carte générale des îles Canaries, situées sur la côte ouest de l'Afrique.

Les îles Canaries montrant la localisation du volcan Cumbre Vieja.

En se basant sur l'analyse des dépôts sédimentaires marins on a pu montrer que ces îles volcaniques avaient été le siège d'une douzaines d'effondrements de grande ampleur au cours des derniers millions d'années, le dernier datant de 560.000 ans. .

Les phénomènes qui sont engendrés par les effondrements dans la mer le flancs de volcan sont parmi les plus spectaculaires que l'on puisse trouver au monde. Il faut dire que les cônes volcaniques peuvent se constituer de différentes façons. Certains sont formés par des écoulements successifs de lave très fluide, qui se solidifie. Les pentes sont alors assez douces et il n'y a pas a priori de risque d'effondrement. Il n'en est pas de même lorsque ces cônes de déjection se forment par rejet de cendres, qui retombent en pluie. Qu'appelle-t-on "cendre volcanique" ? C'est en général un matériau dont la granulosité est différente de ce que nous appelons communément "cendre" : celle que nous trouvons dans l'âtre de nos cheminées. La cendre volcanique est constituée par des grains relativement rugueux, qui ont de la difficulté à rouler les uns sur les autres. Ils peuvent ainsi constituer des flancs très accusés, instables, dont la pente peut atteindre 40° sur les rejets sont récents. Lors des voyages que j'ai effectués en Islande avec Maurive et Katia Kraft, dans les années soixante-dix j'ai pu me promener sur des flancs aussi accusés et instables. Cela donne d'ailleurs lieu à une sorte de jeu. On peut se jeter sans risque dans certaines pentes bien régulières en faisant "des pas de géant",, en chaussant "les bottes de sept lieues". En effet, imaginez que vous courriez, bille en avant, dans une pente à 40°. Ce ne sont plus des pas que vous faites, mais une succession de sauts que vous enchaînez, de plus en plus longs, de plusieurs mètres. Le problème est de bien se réceptionner sur le talon. Il est difficile, étant donnée l'accélération d'enchaîner plus de cinq ou six pas de ce genre. Dès qu'on ne se réceptionne pas en étant parfaitement droit on passe de cette ample foulée au roulé boulé sans gravité. Amusements de vulcanologues.

Les "bottes de sept lieues"

Au passage, en rapportant cette anecdote je ne voudrais pas que les premiers touristes venus s'amusent à cela, sans qu'un volcanologue averti leur indique si la chose est ou non sans danger. Dans notre cas, nous étions solidement encadrés et si les Kraft nous avaient suggéré de nous livrer à ce petit jeu c'est qu'ils avaient estimé qu'il n'y avait pas de risque de se retrouver pris dans une véritable avalanche de cendre/

L'existence de pentes aussi fortes montre que lorsqu'un volcan .rejette de la "cendre" il existe un risque pour que se crée un cône volcanique susceptible de s'effondrer par plaques. Les masses de matière pulvérulentes peuvent alors atteindre des dimensions ... géologiques. On peut difficilement imaginer des volumes de 500 kilomètres cubes, comme évoqués dans l'article.

En 1964 Moore a identifié des traces d'effondrements passés sur des flancs des îles de Hawaï. L'importance de ces phénomènes défie l'imagination. Les masses mises en oeuvre peuvent atteindre ... 5000 kilomètres cube tandis que les vitesses de tsunami engendrés peuvent atteindre 140 mètres par seconde ( 500 km/h ). Les risques sont particulièrement importants dans l'océan Atlantique, étant donné le nombre de volcans en activité qui s'y trouvent. Aux Canarie le volcan Cumbre Viejo est une structure typique de flanc de volcan instable. Ce volcan culmine à 2000 mètres au dessus du niveau de la mer avec une pente de 15 à 20° en moyenne. Au cours des derniers milliers d'année la distribution des bouches du volcan a créé une structure composée de rifts successifs ( rift en anglais signigie crevasse, plan d'effiondrement ). La dernière éruption de ce volcan date de 1949.

Lorsque les géologues examinèrent cette structure récemment formée il constatèrent la présence d'un début de glissement de terrain, avec un retrait atteignant 4 mètres, et ce sur une longueur de 4 kilomètres au voisinage de la partie sommitale du volcan, ce qui n'était pas de très bon augure. L'examen détaillé de cette structure a permis de mettre en évidence une configuration typique de détachement d'une masse très importante, le long d'un plan de glissement déjà constitué.

Bref, ça ne demande qu'à lâcher...

Le suivi de ce volcan de 1994 à 1998 n'a pas permis de mettre en évidence une quelconque activité de cette structure. Maix cela ne veut pas dire qu'il n'y ait pas risque. En effet, entre deux éruptions ou secousses sismiques on a pu constater (Day and al. 1995) des réarrangements internes et des modifications du réseau de fissuration liés à l'action de nappes d'eau souterraines sous pression, emprisonnées dans les flancs du volcan. Ainsi ça n'est pas parce que le volcan n'est pas soumis à des secousses sismique qu'il ne travaille pas, n'évolue pas. Ces réarrangement des sols sont connus des volcanologues et se produisent entre deux éruptions. Ce raisonnement amène les auteurs à conclure que la prochaine éruption du volcan pourrait servir de déclencheur à un glissement très important, débouchant sur une catastrophe. Tout est en place pour cela.

La question est alors d'évaluer la masse qui pourrait être impliquée dans un tels glissement. La largeur de portion émergée de la plaque atteint 15 kilomètres (...). Des relevés effectués au sonar, sur les parties immergées ont permis de mettre en évidence des traces de glissements de plaques antérieurs. L'étude du terrain montre que le glissement pourrait se produire sur une longueur de 10 à 12 km dans la partie du volcan qui est immergée. Il est difficile de situer la profondeur du plan de glissement, ce qui aurait été possible si on avait effectué des enregistrements sismographiques lors de l'éruption de 1949. Les évaluations des masses qui pourraient être impliquées dans un glissement sont indiquées dans la figure ci-après :

A gauche l'évaluation de la zone qui serait susceptible de s'effondrer.
A droite une simulation montrant comment cette masse se répandrait sur le fond marin

Le dernier effondrement qui s'est produit dans ce chapelet d'iles se réfère à la formation Cumbre Nueva et remonte à 566.000 ans. Ses traces sont parfaitement visibles. L'étude de la structure du volcan Cumbre Vieja indique que les masses impliquées dansun futur glissement représenteraient un volume de 150 à 500 kilomètres cubes. Dans cette hypothèse maximale la plaque ferait 25 km de long, 15 de large et 1400 mètres d'épaisseur. Cette masse mettrait dix minutes à s'étaler en produisant un cône de déjection s'étendant jusqu'à 60 kilomètres en mer en constituant un dépôt sur 3500 kilomètres carrés (...). . La profondeur de l'océan est alors de 4000 mètres. Il faut imaginer ce glissement de terrain comme ce qui se produit lors des nuées ardentes ou des avalanches. Le mouvement serait relativement rapide car la masse glisserait sur un lit de boue, réduisant la friction.

Les auteurs ont ensuite calculé le développement du tsunami qui en résulterait. Deux minutes après la rupture se formerait un dome liquide dont la hauteur atteindrait 900 mètres ( le volcan culmine à 2000 mètres au dessus du niveau de la mer ). Au bout de 50 kilomètres de course la hauteur de la vague atteindrait encore 500 mètres. A 250 km de distance du point zéro sa hauteur serait encore de plusieurs centaines de mètres. Bien évidemment, de telles vagues auraient créé des dégâts considérables sur les îles voisines. Quand la vague atteindrait la côte africaine sa hauteur se situerait entre 50 et 100 m (...). Le phénomène (voir cartes) est non isotrope et se developperait plus activement vers l'ouest.

Le développement du tsunami. Sur chaque image, le temps écoulé. Au bout d'une heure la côté africaine serait atteinte.

Au bout de trois heures le tsunami atteint les côtes américaines et s'étend alors sur 180°. Au nord est l'espace et l'Angleterre doivent quand même faire face à des vagues atteignant " seulement" 5 à 7 mètres (...). Il faut compter 10 mètres pour les vagues atteignant l'Amérique du Nord.

La Floride serait touchée au bout de 9 heures par un train d'une douzaine de vagues de 15-20 mètres de hauteur. .

La côté nord de l'Amérique du Sud serait frappée par des vagues de 50 mètres de haut. Voici à quoi ressemblerait l'arrivée du front liquide, tout sensationnalisme mis à part :

Arrivéed'une vague de 50 m de haut ( image de synthèse )

Voir aussi :

http://www.benfieldhrc.org/SiteRoot/activities/journal_papers/gdm_la_palma.pdf

A titre de conclusion, Simon Day, universitaire britannique, co-auteur de l'article a affirmé au London Daily Express : " Toute la côte est américaine serait submergée par une vague haute de 200 pieds, balayant tout sur son passage sur plus de 20 km à l'intérieur des terres. La ville de Boston serait frappée la première, suivie par New York puis par Miami, les Caraïbes et le Brésil. Des millions de personnes pourraient être tuées. Il ne s'agit pas de savoir si le volcan va s'écrouler, mais quand il va s'écrouler ».

Tout cela défie l'imagination et nous montre à quel point nous restons minuscules par rapport aux moindres soubresauts de la Nature. Etant donné le délai de propagation ( 9 heures ) et le fait que le phénomène serait alors immédiatement signalé de très nombreuses personnes pourraient être évacuées. Encore faudrait-il qu'elles puissent trouver refuge sur des reliefs dépassant les vingt cinq mètre de haut. Je crois qu'on imagine mal quels pourraient être les dégats sur les régions côtières, si par chance on arrivait à minimiser les pertes en vies humaines. Les reliefs de la Floride étant peu accusés on peut dire qu'après le passage d'un tel tsunami le pays présenterait un aspect semblable au sud de Sumatra, le lendemain du 26 décembre.

On a une certaine idée de la puissance mis en jeu lors des éruptions de volcans du type Cumbre Vieja. Une bombe thermonucléaire de cent à mille mégatonnes, enfouie au fond d'une galerie, facile à creuser, dans le flanc ouest, et explosant à proximité de la faille pourrait déclencher l'effondrement et le tsunami décrits plus haut, provoquant à elle seule la mort de dizaines de millions de personnes.


26 janvier 2005 : Dieu est (toujours) avec les Américains !

Nous avons vu plus haut que l'île de Diego Garcia, base militaire américaine hébergeant les célèbres bombardiers stratégiques B2, littéralement hors de prix (deux milliards de dollars l'unité, sans les pièces de rechange), avait été miraculeusement protégée du tsunami par la présence immédiate, à l'est, d'une fosse odcéanique dont l'effet a été de limiter la hauteur de la vague à ... deux mètres (l'altitude maximale de l'île étant de huit mètres). Ceci démontrait à l'évidence que Dieu était, visiblement, comme l'a toujours prétendu Georges Bush, avec les Etats-Unis.

Nous venons d'avoir une nouvelle confirmation de cette symbiose entre Dieu et les USA, qu'on pourrait maintenant difficilement contester. Les deux satellites Jason-1 et TOPEX-POSEIDON balayent la surface de la Terre en effectuant 13 révolutions toutes les vingt quatre heures, sur une orbite assez inclinée. Vous avez sans doute déjà vu la suite des trajectoires d'un satellite sur l'écran mural d'une salle de suivi de vol, à la Nasa ou au Cnes. On distingue alors parfaitement une suite de courbes parallèles, inclinées. La période de l'orbite fait que le satellite, au fil des heures et des jours ne survole pas les mêmes régions. Ce décalage permanent des orbites lui permet ainsi de survoler pratiquement toutes les régions du globe. Ceci étant, si on considère un satellite pris au hasard il y a peu de chance pour que la suite de ses trajectoires (qui se décalent ici de 3000 kilomètres à chaque fois, donc sortent totalement de la région intéressée) s'inscrive de manière à tomber pile sur le lieu où le tsunami a inscrit sa course.

Plusieurs satellites ont été mis en orbite qui sont spécialisés dans la mesure de l'altitude des océans, avec une précision de 3 centimètres. Ces mesures se réfèrent bien entendu à une altitude moyennée sur une zone donnée mais elles permettent d'enregistrer tout gonflement ou creusement de la masse liquide en un point du globe, pour une raison ou pour une autre.

Le satellite européen ENVISAT n'est ainsi passé au dessus de la région intéressante que 4 heures après le début du tsunami et n'a pu ainsi collecter d'informations exploitables. Mais Dieu n'est pas avec les Européens, c'est tout.

Par contre Dieu a fait passer les deux satellites américains absolument pile-poil au bon endroit, en pein milieu de l'océan Indien, au moment où le tsunami était parfaitement développé et passait juste en dessous. C'était tellement joli qu'on aurait pu croire que c'était fait exprès.

La trajectoire des deux satellites américain, pile-poil à l'heure au milieu de l'océan Indien
( en bleu, au milieu de l'image) a permis de collecter de très intéressantes données.

Ci-après, la carte reproduite dans le numéro du 24 janvier 2005 du journal le Monde.

Trajectoire des satellites américains avec, en dessous, l'état du développement du tsunami.

Le satellite Jason1 a effectué son survol environ deux heures après le déclenchement du tsunami. Comme noté dans toutes les presses, ce conjonction, absolument remarquable et inespérée, a permis à ce satellite d'effectuer non seulement des mesures très précises sur les niveaux marins mais aussi d'obtenir des images des régions déjà ravagées par le tsunami.

Quand les mauvaises langues se mêlent de la partie.

Il y a d'abord une citation du secrétaire d'Etat à la Défense, William Cohen, en date d'avril 1997 :

- Others are engaged even in an eco type of terrorism , whereby they can alter the climate, set off earthquakes or volcano remotely, through the use of electromegnetic waves.

Traduction :

- D'autres sont engagés sur la voie d'un autre type de terrorisme, de nature écologique.Il peuvent altérer le climat, susciter à distance des tremblement de Terre ou des éruptions volcaniques.


Présence d'un second satellite américain, de la NASA ( Terra )
le 26 décembre 2004 peu de temps après le déclenchement du Tsunami.

Les vagues ont mis environ deux heures à atteindre le Shri Lanka. Cette image montre les vagues distantes de 30-40 kilomètres de la côte sud-ouest ( réfraction de l'onde avec remontée vers le nord. Voir l'animation en début de page). Il s'agit d'une image optique, les vagues étant simplement révélées par la réflexion de la lumière du soleil à la surface de l'eau. La caméra a un angle de pointage de 46° vers l'avant. L'image couvre 208 par 207 kilomètres carrés.

Photo de l'arrivée du Tsunami sur la côte ouest du Shri Lanka
prise par un satellite de la Nasa le 26 décembre 2004

A ce moment là la Nasa était donc parfaitement informé de l'amplitude et de la gravité de la catastrophe qui était en train de déferler vers cette région ouest de l'Océan Indien.

Sur le site de la NOAA ( National Oceanic and Atmospheric Administration ) les Américains précisent qu'ils se sont empressés de transmettre l'observatoire à l'observatoire chargé de surveiller l'activité des tsunami, situé à Hawaï. ( The NOAA Pacific Tsunami Warning Center ).

Photos successives de l'arrivée du tsunami sur la côte est de l'Inde prises par le satellite de la Nasa Terra.

Très impressionant, ce gif animé montrant le déferlement de ces vagues sur la côte.

Pour voir cette l'animation


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