L'Arme Climatique

12 septembre 2002

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Le monde, stupéfait, commence à peine à découvrir les "nouvelles armes". Il faut savoir s'étonner. Depuis les bombardements sur Kaboul on sait que la précision des "bombes intelligentes" larguées de B-52 peut être de quelques mètres seulement (sans doute aujourd'hui de l'ordre du mètre), modulo quelques bavures de temps en temps, liées à "une erreur de programmation". Des bombes plus primitives avaient déjà été testées au moment de la guerre du Golfe. Comment cela marche-t-il ? Le bombardier recale sa cartographie à l'aide d'un radar à synthèse d'ouverture. Il communique alors à la bombe (typiquement des bombes de 900 kilos montées sur un distributeur en barillet. Voir le dossier sur le B2) les données. Celle-ci est alors guidée par GPS. Ces GPS avaient été la grande innovation de la Guerre du Golfe (du moins à une telle échelle). Saddam Hussein avait dit "les Américains se perdront dans le désert". Quel imbécile. Avec ce gadget les blindés américains connaissaient à cette époque leur position à dix mètres près. Aujourd'hui c'est au mètre près. On trouve des GPS à vendre... dans les granges surfaces.

Bon sang, mais qui s'étonnera d'un tel bond en avant technologique !? Si le GPS est en vente libre dans des grandes surfaces, alors que nous cache-t-on ? Comme disait Rémy Chauvin :

le sceptique, c'est celui qui ne se doute de rien.

J'ai un peu exploré les données disponibles sur le net. J'ai réfléchi, soupesé, calculé. Vous avez vu les résultats de ces réflexions dans différents dossiers : Haarp, les armes à micro-ondes, les "armes non-léthales" (et je suis loin d'en avoir fait l'inventaire !). Aujourd'hui il faut aborder une autre question, encore plus ou toute aussi vertigineuse : l'homme peut-il agit sur le climat, de manière significative, voire "créer des catastrophes naturelles" ?

De tous les côtés, on a l'impression de voir débouler de la Science-Fiction. Ici on crée un miroir de gaz ionisé de dix kilomètres de diamètre qui permet de focaliser à des milliers de kilomètres de distance des micro-ondes capables de tuer, d'abrutir, de faire muter le vivant. Regardez le dossier sur les Crop Circles. On a retrouvé dans ces formation des animaux morts, désèchés. Les épis de blés sont déshydratés. La signature semble évidente : essais d'armes à micro-ondes. Où : en plein milieu de l'Angleterre, pionner en la matière depuis la guerre de 39-45. Et les jolis dessins, de même que les actions de désinformation lancées tendent à nous faire croire que des extraterrestres seraient derrière tout cela. Il y a même un gourou qui a dit qu'il avait imaginé un "mandala" qu'il disait avoir retrouvé dans un champ voisin, en tant que "réponse de Gaïa à sa vision". Mais qui le paye, celui-là ? Pour qui roule-t-il ?

La désinformation est une arme à double tranchant. C'est effectivement une arme extraordinaire, qui permet de maintenir des gens dans l'ignorance pendant des décennies. Mais gare au manipulateur si le manipulé commence soudain à subodorer quelque chose ! Je donne un exmple qui remonte à plus d'une dizaine d'années. Dans un dossier de FR3 on vit soudain apparaître (c'était au moment de l'affaire de F-16) une magnifique "trace d'ovni". Dix huit mètres de diamètre, un mètre quatre vingt de profondeur. Tout cela dans un champ de maïs. Les plants, au voisinage de la trace étaient restés droits comme des " i " . Sur le petit écran, sur fond de musique ovniesque, un paysan disait avec un air entendu : " hmmm... à mon avis, c'est un ovni ..."

C'était à Caorches-Saint-Nicolas, près de Paris (selon Marc Leroux cette localité se situerait près de Bernay, dans l'Eure, et l'affaire remonterait au 6 juillet 1990). Pas d'observation d'un quelconque ovni mais, la nuit, un bruit sourd. Mon téléphone n'arrêtait pas de sonner :

- Monsieur Petit, montez, c'est une affaire extraordinaire !

Perrin de Brichambaut et moi-même avons choisi la prudence. Le responsable de l'enquête "filmé dans la trace en train de recueillir des échantillons pour analyse" n'avait visiblement pas l'air à ce qu'il faisait. Il semblait poser pour les caméras. J'ai trouvé cela bizarre pour une histoire aussi énorme. Nous avons pensé que ce cratère d'effondrement typique, parfaitement circulaire, pouvait faire penser à des simulations d'explosions nucléaires souterraines (800 cratères de ce genre dans le site du Nevada). Mais, pour ce faire, il fallait que la charge ait été enterrée à une profondeur au moins égale au diamètre du cratère. On sait que le CESTA de Bordeaux (Centre Scientifique et Technique d'Aquitaine) s'est livré de longue date à ce type d'expériences.

Le "piège", car c'en était un, gros, stupide, peut être destiné à "dégonfler la vague belge ou l'affaire des F-16" ne fonctionna pas. Après quelques jours de flottement le responsable du Cnes déclara "que c'était une bombe de la seconde guerre mondiale". Mais à cela il y avait deux objections immédiates. Primo un cratère de bombe n'a pas du tout cette allure-là. Il y a rejet de matériaux en périphérie et formation d'un "rempart". Là, ça n'était pas le cas. En bordure de trace les maïs étaient intacts. De plus quelle bombe pourrait s'enfoncer à plus de vingt mètres de profondeur, dans la terre ? Perrin avait un ami, historien de la seconde guerre mondiale, qui contacta le Cnes en disant :

- On sait que les alliés ont cherché à tester des bombes à haut pouvoir de perforation, pour essayer d'atteindre les sites souterrains où les Allemands fabriquaient les V2. En principe ce devaient être des bombes très effilées, à vitesse de chute supersonique. Si vous avez récupéré des débris cela m'intéresserait grandement.

L'homme fut séance tenante assailli par la DST, questionné, cuisiné. A Caorches ceci déclencha une panique complète. Alors que le site avait été jusqu'ici largement ouvert aux journalistes, ufologues et curieux, celui-ci fut totalement bouclé par la gendarmerie. On vit arriver des pelleteuses qui firent au plus vite disparaître les traces de cette explosion (souterraine). En effet "si c'était une bombe de la seconde guerre mondiale" alors la terre aurait emprisonné non seulement les débris de l'engin, mais aussi les produits de l'explosion, ce qui aurait permis de les analyser, ne serait-ce que par un simple carottage. Et si cela n'avait été des débris bouffés par la rouille et un explosif ancien, alors qui aurait créé un tel cratère ? Les martiens ?

Les maïs ? On le retrouva sous la terre. C'est typique d'une explosion souterraine. On fait détonner la charge. Une onde de choc monte vers la surface. Si la charge est assez proche la terre est retournée et ... les maïs enfouis. C'est ce qu'on a trouvé. Non, ça n'était pas une bombe de la seconde guerre mondiale. C'était une subtile manoeuvre des services secrets français pour essayer de dégonfler l'intérêt des gens pour le sujet ovni. Mais là, on est passé à un cheveu de la catastrophe. Quant aux responsables du Cnes, inutile, messieurs les journalistes (si vous avez, faite exceptionnel, ce courage) de les questionner.

- Caorches-Saint-Nicolas ? Non, ça ne me dit rien......

Désinformation

Maître-mot de notre époque contemporaine, dont les gens commence à peine à entrevoir l'existence et la portée. Mais ça ne fait que commencer. Qui se souvient de la première page de Science et Vie dévoilant pour la première fois la photo du F-117 A, l'avion furtif, avec la manchette "l'OVNI, c'est lui !". Un avion furtif fantastique, capable de faire du sur-place, de la marche arrière, d'évoluer sans le moindre bruit, en dépit des 17 tonnes de poussée de ses deux réacteurs, lesquels, selon Aviation Week and Space Technology, grâce à une tuyère en "bec de canard" à haut pouvoir de dilution "ne faisaient pas plus de bruit qu'un petit biréacteur d'affaire". Mais vous avez déjà vu le bruit que fait un Lear Jet quand il vous passe au dessus de la tête ? On ne peut pas dire que ça soit le silence total. On cherche simplement à prendre les gens pour des imbéciles, à les leurrer. Les journalistes se font les complices, les relais de telles actions, soit parce qu'il soit merveilleusement stupides (ce qui reste possible) soit parce qu'ils suivent à la lettre les consignes de leurs rédactions. Ce sont des professions où tous les sièges sont des sièges éjectables. La revue Science et Vie s'est faite pendant des décennies un des principaux vecteurs de cette désinformation pour des motifs qu'il conviendra un jour d'élucider.

Un autre exemple d'une tentative de désinformation qui falllit aussi très mal tourner. Dès 1990 les Américains avaient des drones furtifs très simples : des dirigeables emplis d'un mélange d'hélium et d'azote emportant des charges miniaturisées. Moteurs électriques gros comme le pouce, hélices en balsa. Indétectable sur un radar. Vitesse : 70 km/h. Petite caméra vidéo embarquée. De quoi survoler, de nuit, une tranchée emplie de Talibans et les compter un par un, voir compter leurs cartouches sans qu'aucun n'entende rien. Les drones, maintenant, sont dans tous les esprits. On ne sera pas surpris d'apprendre qu'on en conçoit qui ont la taille d'un oiseau, sont recouverts... de plumes et battent des ailes ! Le stockage d'énergie dans un des accus est devenu maintenant assez performant pour permettre une discrète motorisation électrique. On a l'impression de lire du Jules Vernes ou de voir des dessins de Robida, non ?

Pour s'en prendre à la vague belge les Américains auraient pris des risques en déployant un ou des drones militaires de ce type. On manipula alors un "spécialiste des effets spéciaux pour concerts de rock", un belge, en lui suggérant de construire de tels "dirigeables". Pour créer des animations dans des concerts de rock, bien sûr... Il y eut des essais. Ses "sponsors" tinrent à fixer sous ces appareils des perches avec des projecteurs halogènes.

Trois "pour que cela ressemble à l'ovni belge". Succès total. Vous voyez d'ici la manip. Une télé française avec un bon journaliste "anti-ovni" aurait été sollicité. On aurait "créé l'évènement", dans la fièvre. Les témoins, sur place, auraient pu voir s'approche "l'objet" avec ses trois feux triangulaires. Les coeurs se seraient mis à battre. Les télespectateurs, devant leurs écrans, auraient retenu leur respiration.

- Chers téléspectateurs, j'en ai le souffle coupé. L'objet se raproche de nous de plus en plus. Nous lui faisons des signes avec une lampe et, voyez, il répond. Nous allons peut être vers un évènement extraordinaire : un contact avec peut être des êtres venus d'ailleurs....

Et puis, soudain, un homme serait apparu dans le champ avec une démarche nonchalante, un "farceur", portant une télécommande à la main. Le ballon de trois mètres de long se serait rapproché de plus en plus et aurait fini par se poser en douceur sur la place du village, bien éclairé par les réverbères. Et le journaliste de dire :

- Je vous présente monsieur Peznek, créateur de ces machines. Eh oui, ces ovnis sont sa création. Et tout le monde a marché....

Les ballons porteurs de lampes auraient pris la suite des pépés farceurs anglais faiseurs de ronds dans les blés. Mais l'homme aux ballons tint à prendre contact avec moi, à Bruxelles. Il me lâcha le morceau. Pourquoi ? Parce qu'il avait peur... d'avoir un accident après cette affaire, ou une "crise cardiaque". Simplement parce qu'il aurait pu parler de ces mystérieux "sponsors" qui avaient été à l'origine de toute l'opération. Mais imaginez que l'on ait tenté cette opération et qu'elle ait tourné tout autrement. Au moment ou un Gillot-Pétré (à l'époque il était encore vivant) aurait mis en scène cette "approche d'ovni" imaginez qu'un trouble fête (un ufologue prévenu du coup) soit apparu dans le champ en disant :

- Ceci n'est pas un ovni. C'est une grossière opération de désinformation montée par les services secrets avec la complicité active de cette chaîne de télévision. Je vais vous le démontrer.

Et le gars sort un fusil de chasse, tire sur "l'ovni" qui dégringole lamentablement sous les yeux des spectateurs et téléspecateurs. Vous imaginez l'impact (pas celui du ballon sur le sol, l'impact psycho-sociologique).

Un jour des "chercheurs indépendants" dotés d'un peu de matériel arriveront à reconstituer en laboratoire les effets constatés dans les campagnes anglaise. On trouvera ce qui fait plier les blés. On arrivera à tuer des oiseaux, des hérissons. Et alors les Anglais se demanderont comment on a pu, pendant plus de vingt ans, essayer des armes, la nuit, dans leurs campagnes, capable de tuer des êtres humains.

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