La Nef des Fous
Chronique de la Folie Ordinaire
6 janvier 2008
- page1 -
J'aimerais bien avoir de bonnes nouvelles à annoncer.
Je pense tout d'un coup à une phrase d'un poème de Jacques Prévert :
- Ceux qui fabriquent dans des caves des stylos avec lesquels d'autres écriront que tout va pour le mieux
Mes lecteurs m'envoient sans cesse des adresse internet de vidéos. Je n'ai que l'embarras du choix pour évoquer des horreurs. J'ai envie de dire " par quoi allons nous commencer ? Par un dossier sur les méfaits du tazer ? Par les confidences faites par Russo sixmois avant sa mort ? J'ai envie de fuir cette page blanche, cet écran vide que je vais remplir. Je voudrais être insouciant. J'y parviens quand même, que mes lecteurs se rassurent. J'ai trouvé la canne qu'il me fallait, sur laquele je peux me poser. Un vieil ami a même tenu à me l'offrir. On s'habitue. Mais je rêve de refaire un jour de l'aile volante, de courir sur l'herbe et de senir mes pieds quitter le sol et d'orienter mon vol en le calquant sur celui des éperviers.
Mon ami Daniel se remet de l'incroyable histoire qu'il a vécue il y a quelques mois, quand des gangsters l'ont contraint à décoller, direction la cour d'une prison, pour une évasion. Ca ressemble à un gag.
- On va décoller. Tu vas nous emmener, mon copain et moi, vers la prison. On t'indiquera la route et on ira récupérer un copain à nous.
- Vous êtes fous ! C'est un biplace....
- Comment ? La notice disait : 700 kilos...
- 700 kilos de poids total, pas de capacité d'emport.
Les deux malfrats encagoulés étaient perplexes. Quand on récupère une notice sur une machine volante, il faut tout lire ! Finalement la tentative d'évasion a quand même eu lieu. Daniel a fait le voyage avec un mec encagoulé qui lui collait sa Kalashnikov sur la tempe. Comme l'éclairage de bord était en cours de modification, il ne fonctionnait pas. Il a du voler avec une lampe de poche entre les dents. Mais au moment de décoller deux détenus ont voulu jouer les Belmondo et se sont accrochés à l'avant du patin gauche. La machine, en translation au ras du sol a fait aussitôt la culbute. Un des malfrats a eu la jambe sectionnée. Daniel est passé au travers du rotor. Il a eu de la chance de ne pas être touché par les pales et est tombé dans les pommes. L'un des détenus a réussi à s'évader en prenant des gardiens en otages. L'homme est dangereux, a déjà condamné à perpétuité. Si les policiers tombent sur lui il n'y aura pas de sommations. De toute façon a a déjà blessé grièvement l'un d'eux.
Epaule complètement amochée, Daniel est resté, gisant dans la cour de la prison. Il n'a été emmené vers un centre hospitalier qu'au bout de trois heures et ce sont les détenus qui lui ont apporté du café. A l'hôpital les médecins de garde belges n'ont rien vu sur les radios.
- Allez, tout va se remettre avec un peu de rééducation.
Erreur, il avait deux tendons sectionnés et un arrachement osseux. Il est allé se faire opérer à Paris, au Val de Grâce, chez un gars qui a l'habitude des traumatisme des coureurs automobiles. Quand il aura récupéré on revolera peut être. En attendant j'ai commencé une nouvelle bande dessinées, sur la navigation dans l'antiquité.
Je suis tombé sur un bouquin en solde. Ca s'appelle Liners , Köneman editor. J'y ai retrouvé des tas de photos du Mauretania, sur lequel j'avais fait la traversée de l'Atlantique, à l'aller. On va se distraire un peu avant d'aborder les emmerdes du monde.
Le Mauretania
Dans ces croisière transatlantiques, qui duraient un peu moins d'une semaine il n'y avait pas grand chose à faire qu'à essayer de courir le jupon. Je me rappelle que parmi les passagers français il y avait un type qui ressemblait à François Périer. Je lui ai demandé pourquoi il se rendait aux States :
- Tu as vu ma tête. En France, avec les nanas, je ne touche pas ma bille. Mais aux USA, si une femme apprend que tu es Français, elle te tombe dans les bras immédiatement, simplement en pensant à Louis Jourdan.
Lors de cette traversée aller on ne voyait guère de jupon attirant. Le bateau, parti du Hâvre, devait faire escale à Cork, en Irlande. A cette époque des grands liners de ce genre pouvaient embarquer un lot supplémentaire de passagers sans s'arrêter dans un port. La photo cia-près montre un bateau-navette en approche du Mauretania, ce qui permet immédiatement de se rendre compte de ses dimensions. C'était un des plus grands navires de l'époque.
Un bateau-navette, quittant un port anglais, en approche du Mauretania
On était censés embarquer deux cent passagers supplémentaires. Tous les jeunes gredins du bord scrutaient le bateau en approche. On ne voyait, sur son pont, qu'une grande tache noire. En fait c'était un groupe de clergymen et de nonnes qui se rendraient à New York pour un congrès.
Le Mauretania, lors de son lancement :
Le Mauretania lors de son lancement
On voit bien qu'au moment du lancement le navire glisse sur un support plat. En fait les très grand navire ont une stabilité de forme. Ils flottent à plat sur la mer comme des boites de chaussures. On voit très bien ce fond complètement plat, au moment de la construction :
Ainsi ces bateaux ne sont pas lestés, ou très peu, par les machines, le carburant. Le corollaire est que s'ils gitent de plus de 45° ils se retournent. J'ai fait le voyage de retour sur un bateau de la French Line, de même dimension, dont c'était le dernier voyage.
Un fantôme de la French Line
Cette unité de 300 mètres de long allait être vendue aux Japonais pour être transformé en hôtel. C'était son dernier voyage et cela faillit aussi être le mien. On était en octobre 1961. C'est la saison des tempêtes, en Atlantique. Et là on en a chopé une belle, avec des vagues de trente mètres de haut. Il y a avait 500 passagers, ce qui veut dire que le bateau était à moitié vide. Les premières classes étaient désertes. Les gens nantis préféraient voyager en avion, sur les quadrimoteurs " Constellation ". La plupart des gens étaient malades. A l'heure des repas il n'y avait pas vingt personnes assises dans la salle à manger. Les serveur penchaient. Beaucoup de gens penchaient. Je me rappelle d'un violoniste qui penchait alternativement à droite et à gauche. Le salon des "classes touristes" était à l'avant, ce qui fait qu'à chaque franchissement de lame l'étrave montait et descendait de trentre mètres.A la montée, l'accélération empêchait les buveurs de porter leur verre à leurs lèvres. Mais à la resdescente celui qui n'y prenait pas garde s'arrosait le dessus de la tête.
Je trouvais le spectacle de cette tempête fascinant. La mer était complètement blanche d'écume. Une nuit j'ai voulu voir la mer en furie de plus près. Sur la photo ci-dessus on voit bien qu'à l'arrière se trouvent une succession de ponts. Le plus près de l'eau est le pont de manoeuvre, avec des winches plus hauts qu'un homme. J'ai emprunté l'escalier. Arrivé devant la porte conduisant à ce pont de manoeuvre j'ai vu une inscription " accès interdit aux passagers ". Ma foi, avais 22 ans, j'ai passé outre. Le spectacle était fascinant. On voyait caracoler de véritables montagnes d'eau noire. Soudain j'ai réalisé que l'une d'elles allait envahir le pont sur lequel je me trouvais. Coup de chance j'ai réagi immédiatement, me ruant vers la porte de métal riveté, en la refermant derrière moi. J'entendis le choc de la lame. Si j'étais resté de l'autre côté, l'eau m'aurait gentiment soulevé du point et quelques secondes plus tard j'aurais vu le liner s'éloigner. Je dois avoir un sacré ange gardien, embauché à plein temps avec un zigoto dans mon genre.
Mais ça ne devait pas être l'épisode le plus fou de cette traversée du retour. Le vent nous prenait par le travers arrière, sous un angle d'environ trente degrés. La longueur d'onde des lames, de crète à crète était du même ordre de grandeur que la longueur du bateau. Celui-ci escaladait donc des montages liquides de trois cent mètres de long et de trente mètres de creux. Puis il redescendait en surfant sur celles-ci. Tous les gens qui ont navigué connaissent cela. Je passais le plus clair des journées sur le pont pratiquement désert, à humer les embruns et à regarder la mer, blanchie jusqu'à l'infini. Soudain quelque chose d'étonnant se produisit. Le bateau entra en résonnance. Tous les bateaux ont une fréquence propre d'oscillation en roulis. Un bateau comme celui sur lequel je naviguais avait une période propre d'oscillation se chiffrant en dizaines de secondes. Le hasard a fait que la sollicitation en roulis correspondant au franchissement des lames est tombé soudain très près de cette valeur. Faites le calcul. Ces liners navigaient à 45 km/h, c'est à dire à douze mètres à la seconde. Il leur fallait donc 25 secondes pour escalader, sous un angle de 30 degrés, des lame de 30 mètres, qui se succédaient.
Le bateau se mit à osciller, lentement. Le mouvement s'emplifia. Il y eut six ou sept oscillations. Selon le livre de bord l'angle de gite lors de la dernière oscillation atteignit 38°. A 45° le bateau se retournait. Nous étions deux, sur l'immense plage arrière, au plancher de bois. Je m'accrochais au bastingage. A des dizaines de mètres de moi un passager était sur un transatlantique, lequel était fixé par une corde à cette rambarde. La corde se rompit et il traversa le pont sous mes yeux, comme une fusée. Heureusement sur ces liners les bastingages sont assez hauts et il ne passa pas par dessus bord, en étant quitte pour la peur. La capitaine décida de virer complètement et en plein milieu de l'océan nous remîmes le cap vers Terre Neuve ... vers les Etats-Unis pour prendre cette fois les lame de face, avec une sollicitation en roulis plus sèche, cette fois éloignée de la période critique. Je crois me rappeler que notre traversée en zig zag dura onze jours. Un record. Au cours de ces oscillations il y a eut deux morts. Une femme tomba de sa couchette et fut tuée net en se fracturant le crâne sur son lavabo. Un stewart, portant un plateau et des bouteilles dans une coursive transverse, partit en courant et se fracassa le crâne sur la cloison, en bout de couloir. Je me rappelle que nous eûmes toutes les peines du monde, avec un membre de l'équipage à dégager une vielle dame qui avait glissé entre le siège des WC et le mur et qui était incapable de s'extraire de cette situation inconfortable. Attirés par ses cris, nous avions du démonter la porte.
Il y a eut un autre incident, assez cocasse, celui-là. Quand il y a des tempêtes aussi violentes on plaque des couvre-hublots en acier sur les hublots de verre. Mais en général ceci ne concerne que les bas-hublots. Lors de ce fantastique coup de gîte la mer fit éclater le hublot d'une cabine et l'eau l'envahit immédiatement, la transformant en piscine où un pauvre passager se mit à barboter comme il pouvait.
Les souvenirs ressemblent à des greniers qu'on explore, avec une lampe. C'est la découverte de ce livre qui a fait remonter ceux-là à la surface. En règle générale je préfère le présent. L'aventure n'est ni une question de lieu, ni d'âge. Sur ce plan, ce que je suis en train de monter avec quelques gamins en âge d'être mes fils est assez grâtiné. C'est dans le style " soyez réaliste, envisagez l'impossible ". Allez jeter un oeil sur cette page, c'est assez étonnant. En principe nous allons monter un laboratoire de magnétohydrodynamique dans un garage de Fontenay, à la périphérie parisienne, à 1500 mètres du terminus d'une ligne de métro. Ma foi les soixante adhérents de l'association et les donateurs nous ont mis 4800 euros en caisse. La cotisation est libre, avec un minimum de 10 euros. Il y en a peut être deux mille autres qui traînent dans les caisses du GESTO. On a déjà une pompe à vide Edwards, achetée neuve 1300 euros en 2007. Julien Geffray, 29 ans, a trouvé les différents matériels dont nous avons besoin. Une cloche à vide épaisse en pyrex, une jauge de pression , une alimentation électrique. Nous allons nous retrouver dans ce garage comme il y a plus de trente ans, mon complice Maurice et moi, dans les caves du laboratoire d'Astronomie Spatiale de Marseille.
Mais il y a plus fou encore. On montera également un " bassin de carènes " circulaire en réutilisant un piscine en kit, comme celles qu'on achète dans les supermarchés, avec un simple mur circulaire en plastique ondulé et un " liner ". On remplira tout cela d'eau acidulée. Au milieu on mettra un pylône, lesté par des parpaings, portant un bras rotatif au bout duquel on pourra fixer des maquettes d'hydrodynes MHD, ailmentés en basse tension par des batteries de voiture, solidaires de l'équipage tournant. .
Voir http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/mur_silence.htm (1983 ). Plus précisément, page 45.
Ce lien va d'abord vous emmener en bas de la page précitée, qui représente une annonce ( ci-après ) passée par la DCNS, l'organisme représentant 13.000 salariés fabriquant des navires et des systèmes d'armes centrés sur la mer, ainsi que la recherche militaire française en matière d'engins navigants et sous marins. Treize mille salariés qui gèrent une foule de sous-traitants. C'est toute l'industrie navale militaire française, y compris ses systèmes d'armes.
Le terme " analyse des indiscrétions liées à la propulsions magnétohydrodynamique (MHD " me met déjà les sourcils en accent circonflexe. La formulation a quelque chose d'absurde et suggère que le rédacteur de l'annonce de connait rien au sujet et va ... à la pêche ( c'est peut-être normal, pour des marins ? ). Mais vous n'êtes pas au bout de vos suprises. Un autre lecteur, explorant le site de la DCNS a trouvé cette annonce étonnante :
Tout commence par une analyse bibliographique. Celui qui rédige cette annonce ne connait visiblement rien au sujet, part " à la pêche ". Notez le salaire mensuel proposé à cet ingénieur en mécanique des fluides : de 800 à 1100 euros par mois. Mais celui qui inscrit cette annonce dans le site de la DCNS pour le compte de son département de propulsion n'exclut pas qu'à l'issue de ce contrat de six mois tout cela puisse se conclure par une publication dans un congrès ou dans une revue scientifique.
Un texte rédigé par un charlot, qui monte l'état de délabrement, de nullité de la MHD française.
Je viens d'avoir au téléphone un ami qui a travaillé dans ces sphères haute technologie - Marine Nationale et qui pense, lui aussi, que la propulsion marine par MHD est en France au nouveau quasi-zéro. C'est donc ce qu'il faudrait " lire " dans ces annonces qui ressemblent à des pantalonnades. Je vais rappeler une anecdote. Il y a plus d'une dizaine d'années, je crois, j'avais participé à Cadarache à un congrès international de MHD. Coup de chance, c'était à vingt minute en voiture de chez moi. Ce colloque était organisé par Marbach, ingénieur, fondateur du groupe PAMIR ( pôle des applications de la MHD à l'Industrie et à la Recherche ).
Sur place j'ai pu entendre des élèves de Moreau ( MHD en milieu liquide, Grenoble ) évoquer leurs premièrs travaux dans un " boucle d'eau de mer " . Comprendre : un canal en circuit fermé, mise en mouvement par un accélérateur de Faraday, linéaires. A la fin de l'intervention je me suis levé et j'ai dit :
- Avez vous pensé à mettre l'accélérateur MHD à l'extérieur du sous-marin ?
Le gars est resté ébahi. C'était au milieu des années quatre vingt dix, je crois. Je suis allé au tableau et j'ai expliqué le principe de l'accélérateur pariétal. L'autre, ignorant visiblement ce concept m'a dit :
- Où pouvons nous ... trouver des éléments sur tout cela ?
- Mais dans ma BD, le Mur du Silence, page 36( 1983).
Il ne connaissait pas. Je ne sais pas où ils en sont maintenant. On a l'impression de pédaler ( avec des marins on devrait plutôt dire de naviguer ) dans le surréalisme le plus complet. Il est possible que 25 ans après la publication du Mur du Silence les militaires français n'ai pas encore compris l'intérêt de la propulsion MHD. D'autres pays la maîtrisent de longue date. Son corollaire est le silence. C'est ce qui était évoqué dans le film Octobre Rouge. On vient d'apprendre que des sous-marins Chinois se seraient baladés sous des unités américaines, naviguant dans le détroit d'Ormuz, sans avoir été détéctées. Il n'est pas à exclure que ces sous-marins chinois aient à cette phase de leur mission eut recours à un mode de propulsion MHD. Les Chinois sont nécessairement dans le coup en MHD, si je me fonde sur l'énorme suprise qui avait été celle des occidentaux eu début des années quatre vingt quand, participant pour la première fois à un colloque international, aux Etats-Unis, ils avaient dévoilé l'étendue de leurs activités de recherche dans ce domaine. La Chine est le pays du secret par excellence. Bien malin qui pourrait dire où ils en sont dans ce domaine.
Pour l'olibrius qui est en quête de l'indiscrétion de cette propulsion MHD je rappellerai qu'elle est silencieuse ( écoulements laminaires ) et que la signature électromagnétique est inexistante, pour que ce sont des champs constants, intenses mais de très courte portée. A une distance équivalant à la distance entre les électrodes le champ magnétique créé par un accélérateur pariétal est insignifiant.
Sachez donc une chose : ce qui se fera dans et autour de ce garage de Fontenay, avec les quelques milliers d'euros envoyés par des sympathisants sera la seule et unique activité de MHD en France. Je ne pense pas que la situation soit meilleure dans la MHD-gaz. Ce serait comique si ça n'était pas si triste et si lamentable au dernier degré.
Il n'y aura pas de collaboration. Nous ne poursuivons pas les mêmes buts. Les militaires rêvent de torpilles hypervéloces, de sous-marins à propulsion MHD, de missile de croisière hypersonique. Je me fous éperdument du retard français en matière d'armments. Nous, nous voulons montrer que les ovnis sont des machines volantes. Je crois qu'on ne parle pas la même langue, même si les ingénieurs de la DCNS disent, dans leur vidéo " travailler avec passion ".
Ce dessin n'est pas que de l'humour. L'armée a foutu en l'air systématiquement mes recherches de MHD pendant 25 ans, en particulier grâce aux interventions successives de son go-between, le polytechnicien Gilbert Payan. Je pense que si un jour j'étais en train de travailler dans ce local et qu'un bonhomme se présente en me disant :
- Je m'appelle Machin, je représente la DGA ou la DCNS.....
Je le flanquerais à la porte séance tenante avec mon pied au derrière. A moins que je ne le plonge dans le bassin d'eau aciculée, pour qu'il puisse examiner de plus près nos maquettes.
Jean-Stéphane, 24 ans, un des membres de l'équipe, propose de mettre sur la porte :
FAITES LA SCIENCE , PAS LA GUERRE
Un de mes lecteurs vient de m'envoyer un poême que je trouve pas mal. Vous y accéderez par ce lien : Raison d'Etat . Il n'y a pas de recherche militaire propre, dans aucun pays du monde, pas plus en France qu'ailleurs. Il n'y a que des inconscients, partout, des sales gosses qui jouent avec les allumettes. C'est de l'inconscience de consacrer une part aussi importante des budgets des états à des armes de tous genres. Pour comprendre quand s'est produit ce grand basculement, quand recherche ( appliquée comme fondamentale ) et élaboration d'armes se sont fondues en une seule et même activité, allez lire mon livre Les Enfants du Diable. Pourquoi ce titre ? Parce que, dans le code du monde de la recherche, le diable, c'est ... l'armée.
Dans ce qui va suivre, nous aborderons les horreurs du monde. C'est tellement nauséeux et abondant que j'ai choisi de vous livrer ces choses " par petites bouchées ", en intercalant des moments de distraction, ou de rêve. Car sans cela, le monde dans lequel nous évoluons nous conduirait au désespoir.
Regardez cette vidéo présentée sur le site de Karl Zéro. Le Taser : source d'arrêts cardiaque, provoquant à retardement des infactus, pouvant créer des lésions grave des tissus nerveux par manque d'oxygénation liée à la rapalysie des muscles cardiaques lors de la tétanisation. Le Taser dans les prisons, intruments de torture et de mort par tazérisations répétées.
A voir absolument : http://leweb2zero.tv/video/impetuoso_684747529835837
En France, 5000 pistolets tasers équipent déjà les policiers.
En cliquant sur ce lien vous pourrez voir une vidéo illustrant un nouveau produit créé par la société Tazer. Le texte qui l'accompagne est :
Vous allez voir le projectile le plus avancé technologiquement jamais délivré par un fusil de calibre 12
Désormais, quand vous verrez un homme équipé d'une telle arme, vous ne le regarderez plus de la même façon
http://www.taser.com/pages/VideoDetails.aspx?videoid=56
J'arrête là, parce que ces images me donnent la nausée. C'est le " Karsher électrique ", pour nettoyer les mauvais lieux, là où vivent les mauvaises gens. Cette arme non-léthale envahit le monde en dépit des protestations des ligues des droits de l'homme. Elle a déjà tué 70 personnes aux Etats-Unis et elle en tuera bien plus encore, partout. Je n'ai plus le lien vers une vidéo qui montrait une " Taser party " où des hommes, probablement masochistes, se font tazériser par leur compagne. Il y en a une autre où on voit que le Tazer devient un instrument d'initiation chez les Marines. Sartkozy a déjà fait équiper nombre de policiers avec cette arme. Des milliers d'autres viendront équiper nos ... policiers municipaux. Il y a déjà eu des bavures. A Lyon, une étudiante de 17 ans, militante écologiste, appréhendée lors d'une manifestation, plaquée au sol par deux policiers en civil les traite de " petites quéquettes ". Ils la tazent aussitôt. La tazérization est en passe de devenir un épisode banal de la moindre interpellation. On taze le conducteur ou la coductrice interpellés pour lemoindre excès de vitesse et qui s'est sagement rangé sur le bord de la route. On taze l'étudiant qui interpelle un homme politique américain ( John Kerry ) au cours d'une réunion publique, alors qu'il est déjà maitrisé et jeté au sol par des policiers musclés. Mais le tazer est un instrument de punition. Il est d'ailleurs froidement utilisé dans cette séquence par une femme-policier qui tire sur le jeune homme, déjà plaqué à terre. C'est " tais-toi ou je te taze !"
Une autre vidéo, qui évoque les méfaits du tazer aux USA, montre comment cet instrument a pu être utilisé pour torturer à mort des prisonniers, dans une prison ( le corps du mort portait la trace de nombreux impacts ). Si les lecteurs me donnent les liens, je les rajouterais. Disons que cette page constitue une sorte " d'actualité sur le Tazer ".
Le Tazer devient un moyen d'expression pour les êtres faibles, complexés, qui ont trouvé au sein de la police un moyen de compenser leur sentiment d'infériorité.
- Avec mon tazer, maintenant, on me respecte !
Les psychologiques qualifieraient cet instrument de substitut phallique et il n'est guère étonnant de voir des femmes les utiliser. Mais lisez ceci :
Dans le lien suivant, le Tazer pour dame, vendu avec Holster.
http://www.taser.com/PRODUCTS/CONSUMERS/Pages/C2.aspx
Pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais :
JE VEUX ETRE MAITRESSE DE MA PROPRE DESTINEE
Dans le monde d'aujourd'hui la confiance en soi implique la nécessité de se protéger.
Pour la femme indépendante, autonome le Taser C2 est un élément effectif de protection qui covient à tous les modes de vie.
Une autre variante :
Traduction :
LA MODE AVEC UNE MORSURE
Laissez ce design innovant, aux performances inégalées, d' un style révolutionnaire, vous donner de l'allure
Qu'est-ce que vous pariez que la société étudie un combiné téléphone portable Tazer ?
Nous entrons " dans la civilisation du Tazer ". Ce phénomène Tazer n'est qu'un des multiples symptômes de la décomposition de notre civilisation planétaire, qui affecte des proportions dont on peut difficilement avoir idée et que je tenterai d'évoquer dans la page suivante. Vous verrez qu'on peut se demander pourquoi des gens immensément riches et puissants semblent ne plus pouvoir s'arrêter. Un homme de pouvoir devrait être capable de garder la tête froide en toutes circonstances. J'émet de sérieux doutes quand à notre actuel président, capable de réagir à l'interpellation d'un manifestant en lui faisant ... un bras d'honneur. C'est un geste de voyou. Ce " président people " serait-il un " président-voyou " ? Je me pose la question.
Qui est Nicolas Sarkozy ? Quelle est la nature exacte des liens qu'il a tissés avec le clan Bush, lors de ses séjours aux Etats-Unis ? Est-il capable de disjoindre ses propres désordres intérieurs de la conduite des affaires de l'Etat ? Est-il à la hauteur de la tâche qu'il est censé assumer ? J'ai peur que, comme tant d'autres avant lui, ou qui briguent sa place, il manque terriblement d'imagination.
Suite de cette série de pages " la Nef des Fous "
Sommaire de cette série de pages