Un Journalisme de Bas Etage

2 mars 2005 - mis à jour le 5 mars 2005 en fin de page


J'ai été récemment mis en cause ( texte en rouge ) par un journaliste du journal Charlie Hebdo, Antonio Fischetti, dans le numéro du 16 février 2005 du journal. Celui-ci m'avait longuement téléphoné avant de composer son texte. Voici d'abord celui-ci, dans son intégralité.


Le protocole des plages de Sion

Contrairement à ce que vous pensiez, le tsunami n’est pas dû à un tremblement de terre, mais à une explosion nucléaire créée par les américano-sionistes pour mettre la main sur la plus grande région musulmane du monde. L’idée, qui fleurit sur Internet, séduit une population variée : ufologues, islamistes, ésotériques ou nazis. Petit tour du monde des traqueurs de complots.

Comme personne n'est venu en faire la pub chez Ardisson, les théories du tsunami artificiel ne sont pas encore répandues aux comptoirs de bistrots. Pour l'instant, c'est sur Internet, le grand zinc planétaire, qu'elles s'épanouissent. En effet, plusieurs sites et forums véhiculent l’idée que le séisme est dû à toutes sortes de choses, sauf à une cause naturelle. Au départ, toujours le même constat: il se passe des choses bizarres. Tenez, saviez-vous qu'il existe une base américaine dans l'océan Indien, la base de Diego Garcia? Bien que son altitude ne dépasse pas 8 mètres, cette base est sortie intacte du raz de marée. Étrange, non? (En vérité, la présence d'une fosse sousmarine de 5000 m de profondeur au large de l'île a réduit la vague à deux mètres.) Et puis, comment expliquer que les autorités n’aient pas alerté la population? Le site indien Indian Daily lève le voile: “Les militaires indiens ont eu l'information deux heures avant que le tsunami ne frappe ,les côtes. [...] Le gouvernement savait que des expériences étaient menées par certains pays, agences ou entités. On leur a clairement dit de ne pas réagir.” Il suffit de surfer au gré de Google pour découvrir toujours plus “bizarre”. Par exemple, un satellite américain survolait le tsunami au bon moment... alors que la probabilité qu'il se trouve là était dérisoire. Ce n'est pas un hasard, tout de même! On apprend aussi que dix jours avant la catastrophe les Américains avaient rassemblé une troupe de 10000 hommes prêts à débarquer. Ou encore que, deux jours avant le tsunami, des centaines de mammifères marins se sont échoués sur les côtes. C'est bien la preuve que quelque chose se tramait, non ? Mais l'argument le plus convaincant reste la date du tsunami. 26 décembre. Souvenez-vous. Un an jour pour jour avant cette date, un tremblement de terre en Iran faisait 40000 morts. Et qu'est-ce qu'on obtient, en ajoutant les chiffres du jour et du mois (26/12) ? 2 + 6 + 1+ 2 = ... 11! ça, ne vous rappelle rien? Evidemment, un certain II/9. Dont les chiffres additionnés (1 + 1+ 9) donnent aussi... 11. Avouez,qu'ilfaudrait être aveugle pour ne pas trouver ça suspect.
Pas de parano sans bouc émissaire

Après les indices, l'arme du crime. Sur le sujet, plusieurs hypothèses circulent. La première, c'est qu' “on” a voulu tester de nouvelles armes. Tous les yeux des internautes se tournent alors vers une base américaine située en Alaska, qui, avec ses 180 antennes, serait - d'après eux - capable de focaliser une onde électromagnétique pour réchauffer l'atmosphère et créer un raz de marée. Mais la théorie la plus répandue, c'est l'essai nucléaire qui a mal tourné. Théorie relayée notamment par l'hebdomadaire égyptien AL-Osboa: “Le tsunami a été probablement causé par une expérience nucléaire indienne à laquelle les Israéliens et les Américains ont participé”. Et si les Américains avaient déclenché la catastrophe intentionnellement ? Par exemple pour donner une leçon aux islamistes radicaux, ou pour accéder à des réserves pétrolières sans être trop gênés par les autochtones. Accessoirement, les secours post-tsunami serviraient à tester de nouveaux vaccins. Bref, les mobiles ne manquent pas...

Contre le complot, ET, Hitler et Allah

Les aficionados du complot se scindent en plusieurs, catégories. Il y a d'abord les passionnés de bizarreries. C'est le cas de Jean-Pierre Petit, seul Français à relayer la théorie du complot. Ancien directeur de recherche du CNRS en astrophysique, il a suivi une carrière tout ce qu'il y a de plus standard... avant de commencer à s'intéresser aux ovnis. Désormais, son site, en plus du tsunami, traite des “prophéties de Jean de Jérusalem” et des “voyages interstellaires”. L'avis de Jean-Pierre Petit sur le tsunami, c'est qu' “on" développe des armes qui utilisent les forces de la nature. Il suffit de déposer une bombe au fond de l'eau avec un sous-marin. L'effet de l'explosion aura certainement dépassé les prévisions ” Autre catégorie, les ufologues, c'est-à-dire les passionnés d'ovnis. Sur leurs sites Internet, ils affirment que les apparitions de soucoupes volantes “avant le tremblement de terre et le tsunami furent très inhabituelles dans cette région du monde”. Après, il y a deux courants. Ceux qui se demandent si les ET “n'étaient pas en train de nous avertir”... et ceux qui, sont persuadés qu'ils ont déclenché volontairement le tremblement de terre “pour corriger la rotation branlante de la Terre”. On savait que la Terre ne tournait pas rond, mais pas à ce point. Plus politiques sont les islamistes. Ainsi, le cheikh Ibrahim Mudeiris, dont le sermon diffusé sur la télé palestinienne expliquait qu'Allah a lancé le raz de marée pour punir les “paradis touristiques”, où “l'oppression et la corruption causée par l'Amérique et les Juifs om augmenté” (sur les photos satellitaires, certains ont même vu. le nom d'Allah écrit dans les vagues}.
Mais la catégorie la plus répandue (catégorie non incompatible avec les précédentes) est formée par les antisémites pur jus. Le leader en la matière est un Australien nommé Joe Vialls. Le titre de son article résume tout. “New York a-t-il orchestré le tsunami en Asie ? ” D'après Vialls, “les banquiers de Wall Street cherchaient tous désespérément d'autres moyens de contrôler notre monde”. Pour preuve, suivent quelques noms à consonance “juive”. Car, de l'accident du Concorde à la mort de Diana, Joe Vialls attribue tous les drames du monde à un complot du “lobby sioniste” (même la vidéo de la décapitation de Nicholas Berg aurait été filmée dans la prison américaine d'Abou Ghraib).
Pas étonnant, dès lors, que les textes de Joe Vialls soient repris par les néo-nazis allemands, lesquels organisent même des conférences pour populariser ses idées. Finalement, la théorie du complot n'est que le dernier avatar du “Protocole des sages de Sion”, ce faux document présenté par les antisémites comme une preuve de la volonté juive de domination du monde.

Mais que fait Thierry Meyssan ?

D'où qu'ils viennent, ceux qui fantasment sur la théorie du complot ont tous un point en commun. Tous, ils font de l'“investigation” sur Internet sans décoller de leur écran d'ordinateur. Drôle d'“investigation”, qui consiste à grapiller des “infos” que l'on répercute sans la moindre vérification. Au départ, pourtant, toute interrogation est légitime. Il suffit d'étudier l'histoire contemporaine pour voir que désinformation, coups , montés et mensonges d'État ne sont pas qu'affaire de paranos. Rejeter a priori l'idée d'un accident nucléaire est aussi absurde que la gober a priori. Réfléchir, il n'y a que ça de vrai. Seulement, la plupart des théoriciens du complot ne font que s'agripper à une fausse argumentation, dont ils ne veulent pas voir qu'elle s'effrite à la moindre investigation sérieuse. Ce fantasme du complot, quand il n'est pas motivé par l'antisémitisme, actionne les mêmes ressorts que la religion, à savoir l'envie de croire que des mécanismes secrets nous régissent à notre insu.
Pour l'instant, le complot du tsunami obtient moins de succès que celui du 11 septembre. Thierry Meyssan est muet. En somme, le créneau est libre. C'est le bon moment pour se faire du blé en écrivant un best-seller.

ANTONIO FISCHETTI

1. www.jp-petit.com/Presse/tsunami.htm
2. www.vialls.com/subliminalsuggestion/tsunami.html


Mon commentaire :

Je crois que la phrase la plus importante de ce texte est celle-ci :

"Seulement, la plupart des théoriciens du complot ne font que s'agripper à une fausse argumentation, dont ils ne veulent pas voir qu'elle s'effrite à la moindre investigation sérieuse. Ce fantasme du complot, quand il n'est pas motivé par l'antisémitisme, actionne les mêmes ressorts que la religion, à savoir l'envie de croire que des mécanismes secrets nous régissent à notre insu".

On retrouvait le même fragment : " ... à la moindre investigation sérieuse " dans le film diffusé sur Arte, clouant Thierry Meyssan au pilori, sans la moindre possibilité de droit de réponse. Où sont les éléments de cette investigation sérieuse évoquée par ce journaliste ? On n'en trouve pas trace. Il se comporte en simple propagateur d'opinion, manie l'amalgamme. Il parle d'ailleurs des gens sans les connaître, sans avoir lu leurs écrits ou même pris la peine de se renseigner sérieusement. Je suppose que quelques coups de fil passés à un réseau personnel constituent pour lui "une investigation sérieuse". Je me contente de reprendre cette phrase me concernant :

    Ancien directeur de recherche du CNRS en astrophysique, il a suivi une carrière tout ce qu'il y a de plus standard... avant de commencer à s'intéresser aux ovnis.

  Une carrière standard ? Qu'est-ce que ce mot signifie ? Rien. Je signale au passage que j'ai commencé à manifester mon intérêt pour le sujet ovni en 1975, qu'il s'agit pour moi d'un problème scientifique tout à fait valable, mais que cet intérêt m'a fait tomber sous le coup d'une chasse aux sorcières en bonne et due forme, en dépit d'états de services scientifiques que personne ne se hasarderait à contester. Cet homme est décidément bien superficiel, ne réfléchit guère ni ne s'informe. Mais n'est-ce pas, sauf quelques exceptions de temps en temps, le lot de bien des journalistes de la presse française ?

Dans son numéro du 1° mars 2005 le journaliste Thierry Meyssan poursuit inlassablement sa démarche de journaliste d'investigation. Lorsque se produisirent les évènements du 11 septembre ( sur lesquels monsieur Antonio Fischetti n'a probablement jamais fait d'enquête, une "rapide vérification" ayant tenu lieu pour lui " d'investigation sérieuse" ) il y avait nécessairement à Washington nombre de journalistes prêts à intervenir très rapidement. Dans les minutes qui suivirent l'évènement du Pentagone un journaliste de la chaîne américaine CNN, Jamie Mac Intyre, bien connu des téléspectateurs américains, se trouvait sur les lieux. Il se trouve que son bureau est dans les locaux mêmes du Pentagone ! Thierry Meyssan est allé dénicher la séquence où celui-ci témoigne en direct ( mention "live", sur l'écran ) :

Voilà la copie d'écran de la partie de page du journal du réseau Voltaire. Il est précisé que le journaliste de CNN produit son témoignage à l'attention des télespectateurs après avoir opéré "une inspection visuelle méticuleuse du point d'impact" ( je cite le journal " Réseau Voltaire " ).

Pour visualiser la vidéo, cliquer sur :

http://www.reseauvoltaire.net/article16387.html

Antonio Fischetti aborde de nombreux thèmes dans son article, sur le mode de la dérision. Je lui pose les questions suivantes :

1 - Cette mention par le journal du Réseau Voltaire du reportage effectué sur les lieux par le journaliste Jamie Macintyre, de CNN, en poste dans son bureau du Pentagone le matin même du 11 septembre relève-t-elle d'une démarche de journalisme d'investigation, d'un souhait téel d'éclaircir les choses ou cela correspond-t-il à la phrase de votre article : "D'où qu'ils viennent, ceux qui fantasment sur la théorie du complot ont tous un point en commun. Tous, ils font de l'“investigation” sur Internet sans décoller de leur écran d'ordinateur. Drôle d'“investigation”, qui consiste à grapiller des “infos” que l'on répercute sans la moindre vérification. Au départ, pourtant, toute interrogation est légitime. Il suffit d'étudier l'histoire contemporaine pour voir que désinformation, coups , montés et mensonges d'État ne sont pas qu'affaire de paranos. Rejeter a priori l'idée d'un accident nucléaire est aussi absurde que la gober a priori. Réfléchir, il n'y a que ça de vrai". Aller collecter ce reportage qui a de grandes chances d'être authentique, est-ce "aller grapiller des infos sur le net" ? Mais tout doit être envisagé. Cette vidéo est peut-être un faux. Monsieur Fischetti, vous êtes un professionnel qui disposez de moyens et de contacts que nous n'avons pasn auriez-vous la possibilité de contacter directement le journaliste américain pour "vérifier l'info" ?

2 - Supposons que cette vidéo soit authentique, non truquée. Son contenu vous poserait-il alors problème ou penseriez-vous que ce document ne vous apprend rien qui puisse être de nature à remettre en question la thèse du crash d'un avion, dont le fuselage se serait glissé par un orifice de la taille d'une fenêtre, dont le fuselage se serait volatilisé. Trouvez-vous normal que les débris de cet impacts ait été enlevés 48 heures après l'évènement sans que quiconque ait pu avoir accès aux lieux, sans qu'on ait retrouvé aucun reste de l'équipage, des passagers, ou du contenu de l'avion ? Trouvez-vous plausible que le kérosène de l'appareil ne se soit pas enflammé à l'impact, mais beaucoup plus tard ?

3 - En résumé, y aurait-il matière à contre-enquête, à débat ou s'agit-il dans votre esprit d'une affaire classée, totalement éclaircie ?

Venons-en maintenant à cette affaire de tsunami, pour laquelle Fischetti m'avait appelé, et qui a donné l'article paru le 16 janvier dans Charlie Hebdo, signé par lui. Il écrit " Rejeter a priori l'hypothèse d'un accident nucléaire est aussi absurde que la gober a priori. Réfléchir, il n'y a que ça de vrai ". Il me semble que nous ne faisons qu'envisager différentes hypothèses possibles, et non une seule. Nous réfléchissons, nous alignons des données techniques, nous signalons des coincidences. Peut-on au passage rappeler que les Américains n'ont pas hésité à lancer une guerre, sans l'aval du Conseil de Sécurité de l'Onu, sur la base d'un Mensonge d'Etat. La chaîne Arte a passé il y a quelques semaines un reportages où on voit deux documents, authentiques. Dans l'un Georges Bush déclare qu'il dispose de preuves irréfutables comme quoi les Irakiens développent des armes de destruction massive ( rappelez-vous cette fameuse cassette vidéo, confidentielle, que les Américains avaient fait circuler entre les mains de différents chefs d'états, au fin de les en convaincre, et que personne n'a jamais vue par la suite ). Immédiatement après ce même Georges Bush confesse, avec un air contrit : " Nous n'avons pas trouvé d'armes de destruction massive ".

Nous vivons à une époque où le mensonge fleurit sur la planète, plus que jamais. Revoyez le document de Michel Carré "Un sous-marin en eau trouble", contre-enquête sur le naufrage du Koursk, ainsi que l'enquête que j'avais moi-même menée deux ans plus tôt. Je me suis récemment procuré le rapport final complet rédigé par le procureur russe, qui fait bondir tous les spécialistes sous-mariniers. Dès que j'aurai un moment je le commenterai. C'est ... quelque chose.

Quels sont ceux qui doivent être désignés du doigt ? Les " conspirationnistes ", qui voient des mensonges partout ou les journalistes qui se contentent de fonder leurs articles sur des communiqués de presse, appellent " vérifications " le résultat de rapides coups de fil passés ici et là ou s'appuient sur " des avis d'experts " sans penser une seule seconde que ceux-ci pourraient être à la fois juges et partie ?

Ce tsunami qui vient de dévaster l'Indonésie est fort étrange. Nous nous sommes contentés de signaler que l'essai d'une bombe de très forte puissance, tirée en eau profonde au ras du fond pourrait, telle celle des "dambusters" anglais ( briseurs de barrages ), déclencher un glissement de faille avec des conséquences a priori totalement imprévisibl:es. Voir le dossier sur mon site. Voir également le dossier sur l'éventalité d'un méga-tsunami qui pourrait prendre naissance aux Canaries en entraînant des dizaines de millions de morts sur tout le pourtour de la côté Atlantique, fondé sur des publications faites par des vulcanologues professionnels et reconnus. Qui se hasarderait à dire qu'un équilibre aussi instable, à propos duquel ceux-ci s'accordent à penser qu'un glissement de 100 à 500 kilomètres cubes de cendre agglomérée suivrait immanquablement la prochaine éruption d'un des volcans dont les parties sommitales sont les îles des Açores, ne pourrait pas être rompu par un moyen artificiel ? Qui se hasarderait à faire exploser une bombe H de forte puissance, de 60 à 100 mégatonnes, enfouie dans cette partie prête à se détacher, pour le vérifier cette hypothèse ?

Quelle foi peut-on accorder à tout ce qui circule sur le net ? Rien n'est a priori fiable. Il y a même des gens qui s'amusent à faire circuler de fausses informations ( traqués fort heureusement par les hoax busters ). N'importe quelle personne rompue à l'usage d'un outil comme Photoshop peut truquer des photographies. Nous savons tout cela. Que faire de photographies qui nous parviennent, montrant des poissons abyssaux que des témoins auraient recueillis sur les côtes d'Indonésie ? Il est aussi aburde de les prendre pour argent comptant que de les récuser a priori.

Une question nous agite, tous. Que se passe-t-il actuellement sur notre planète ? Les Etats-Unis vont-ils attaquer l'Iran ? Des vagues d'attentats intégristes vont-elles un jour déferler dans les pays européens ? Le but des dirigeants américains est-il, comme ils l'affirment haut et fort, de propager la démocratie à travers le monde ? Quelles seront les conséquences, assez rapides, de la fulgurante expansion économique chinoise ? Comment les alliances se tisseront-elles ? Si des conflits se développent, jusqu'où cela ira-t-il ? Est-ce une attitude intelligente de nier tout alarmisme, de dénoncer toute suspiçion en critant au conspirationnisme ?

L'histoire ne s'éclaircit qu'avec beaucoup de temps. On sait aujourd'hui que lorsque le président Johnson annonça qu'il lançait son pays dans une guerre à outrance contre le Vietnàm du Nord, " en réponse à de nouvelles agressions, insupportables " il ne s'agissait que d'un mensonge complet. On sait que dans les mois précédents des agents de la CIA, infiltrés dans le Viet-Nàm du Nord avec des Sud-Vietnamiens avaient perpétré dix mille assassinats pour créer une tension favorable à l'éclatement de cette guerre ( le chiffre a été fourni par le directeur de le CIA de l'époque, lors d'une enquête sénatoriale ). .

Staline se comporta comme un boucher. Mais l'Oncle Sam a aussi les mains tachées de sang, de même que nous, les Français, qui avoins payé le FLN pendant la Guerre d'Algérie pour éviter qu'il ne sabote les pipe-lines et les gazoducs, ce qui aurait été pourtant chose facile. Ceci fera l'objet d'un futur dossier, étayé. Je ne suis pas d'ailleurs le premier à révéler ces faits, aujourd'hui avérés, tenus sous silence pendant quatre décennies. Pour cause de pétrole les soldats français sont morts en Algérie avec des balles achetées avec l'argent des impôts acquittés par leurs parents.

Les Américains ont procédé, après la guerre de 39-45, avec l'aval d'Oppenheimer, à des injections de plutonium sur leurs jeunes revues, "pour voir". Quand on est capable de faire de telles choses, aussi aberrantes, jusqu'où peut-on aller ?

Dans une époque aussi grave je trouve que rien n'est plus choquant que la dérision, maniée par un journaliste qui écrit comme un lycéen.

L'e-mail d'Antonio Fischetti

tonio.fischettivoila.fr


4 mars 2005. Un lecteur me dit avoir interrogé le journaliste américain et me communique la réponse de celui-ci.

Avant d'examiner cette réponse et d'aller plus avant en consultant les archives de CNN, transcriptes, revoyons la vidéo. Il est important d'essayer de situer celle-ci dans le temps. C'est l'arrière plan qui nous renseigne. Le caméraman semble cadrer un peu à gauche du point d'impact, ce qui donne au départ l'impression que le bâtiment est encore intact. Mais lorsque l'opérateur effectue un zoom arrière on voit apparaître la section effondrée du pentagone. Donc cette vidéo n'a pas été prise immédiatement après l'impact, mais au moins 45 minutes plus tard, puisqu'on sait que c'est le temps qui s'est écoulé entre l'impact et l'effondrement de cette partie du bâtiment. On voit que des hélicoptères des services de santé de l'armée sont posés sur la pelouse et, en effectuant son zoom arrière le caméraman découvre à la fois un bus d'où émergent des hommes portant à bout de bras des sacs assez chargés ainsi que Jamie MacIntyre lui-même.

Le timing de cette vidéo à t > 45 minutes est compatible avec la mise en place de ce dialogue entre une permanente de CNN , Judy Woodruff et Jamy McIntyre, correspondant de la chaîne ainsi qu'avec l'évocation d'échanges téléphoniques antérieurs. Le plus simples est de reproduire la transcription, avec sa traduction ( si je fais des erreurs en traduisant, que des lecteurs plus à l'aise en Anglais me les signalent ).

Voici d'abord le message du lecteur :

Bonjour,

J 'ai pose la question a jamie mcintyre sur le crash. Il dit que la video est sortie de son contexte et qu'en fait il repondait a la question de savoir si l'avion avait peu touche le batiment, et il répond que tout le crash s'est produit sur le batiment

Voici sa réponse:

This video is taken completely out of context. I saw the plane wreckage. There WAS a plane. I was answering a question about whether a plane hit SHORT of the Pentagon as one report suggested.

Here's the full transcript.
Jamie McIntyre

 

Cette vidéo est complètement sortie de son contexte. J'ai vu le débris de l'avion. Il y AVAIT un avion. Je répondais à une question concernant la façon dont l'avion avait frappé le Pentagone comme le rapport d'un témoin le suggérait.

Joint : la transcription complète
Jamie McIntyre

 

For full transcript, click on url:

http://transcripts.cnn.com/TRANSCRIPTS/0109/11/bn.35.html

video text:
WOODRUFF: Jamie, Aaron was talking earlier -- or one of our correspondence was talking earlier -- I think -- actually, it was Bob Franken -- with an eyewitness who said it appeared that that Boeing 757, the American jet, American Airline jet, landed short of the Pentagon.

Can you give us any better idea of how much of the plane actually impacted the building?

MCINTYRE: You know, it might have appeared that way, but from my close-up inspection, there's no evidence of a plane having crashed anywhere near the Pentagon. The only site is the actual site of the building that's crashed in, and as I said, the only pieces left that you can see are small enough that you can pick up in your hand. There are no large tail sections, wing sections, fuselage, nothing like that anywhere around, which would indicate that the entire plane crashed into the side of the Pentagon and then caused the side to collapse.

Now, even though if you look at the pictures of the Pentagon you see that the floors have all collapsed; that didn't happen immediately. It wasn't until almost about 45 minutes later that the structure was weakened enough that all of the floors collapsed.

WOODRUFF: And Jamie, this happened -- we are now able to reconstruct -- about 9:38 this morning. At that time, Jamie, what are we talking about, dozens, hundreds of people at work in the building?

 

 

 

 

Pour une transcription complète, cliquer sur l'URL :

http://transcripts.cnn.com/TRANSCRIPTS/0109/11/bn.35.html

Texte de la vidéo :

WOODRUF : Jamie, Aaron le disait précédemment - ou cela était évoqué dans une de nos précédentes correspondances - je pense que c'était avec Bob Franken - dans laquelle un témoin oculaire disait qu'il semblait que le Boeing 757, un avion américain de la compagnie American Airline s'était écrasé devant le Pentagone.

Pourriez vous nous donner une meilleure idée de la façon dont l'action a frappé le bâtiment ?

MCINTYRE : Vous savez, il est possible que les choses se soient passées de cette façon. Mais, en me basant sur mon inspection rapprochée, rien n'indique qu'un avion se soit crashé nulle part près du Pentagone. La seule trace est ce qu'on peut voir : la partie effondrée du bâtiment et, comme je l'ai dit, les seuls débris que l'on peut voir sont assez petits pour qu'on puisse les tenir dans la main. Il n'y a pas de fragments de l'empennage, des ailes, du fuselage, rien de ce genre tout autour de cette trace, qui puisse indiquer qu'un appareil entier se soit écrasé sur cette façade du Pentagone en provoqué ensuite son effondrement.

Maintenant, même si vous regardez les photos du Pentagone vous voyez que les planchers se sont effondrés. Ceci ne s'est pas produit immédiatement mais quelques 45 minites après, au moment où les structures se trouvèrent suffisamment affaiblies pour que l'effondrement se produise.

(Judy) WOODRUFF : Et, Jamie, nous sommes maintenant à même de reconstituer l'évènement, ceci se serait produit aux alentours de 9 h 38. A cette heure dont nous parlons, Jamie, des douzaines et même des centaines de personnes sont au travail dans le bâtiment ?

En suivant les indications données par Jamie Mc Intyre ceci nous renvoie vers le site de CNN et vers ses archives, sous forme d'une transcription des enregistrement effectués. Voici le document en question accompagné de ma traduction.

 

CNN BREAKING NEWS


America Under Attack: Bush Holds Press Briefing
Aired September 11, 2001 - 14:20 ET

THIS IS A RUSH TRANSCRIPT. THIS COPY MAY NOT BE IN ITS FINAL FORM AND MAY BE UPDATED.


THIS IS A RUSH TRANSCRIPT. THIS COPY MAY NOT BE IN ITS FINAL FORM AND MAY BE UPDATED.
(CONTINUING BREAKING NEWS)

JUDY WOODRUFF, CNN ANCHOR: And, Erin, just picking up on your conversation with Miles O'Brien a moment ago, and perhaps you all refer to this, and I apologize if I repeat the Associated Press reporting on a passenger on United flight 93. Now this is the plane that crashed in Pennsylvania. About 20 minutes before the plane crashed, a passenger with a cell phone locked in a bathroom actually called an emergency dispatcher and shouted into the cell phone. We are being hijacked. We're being hijacked.

They apparently stayed on the phone with this passenger up until the moment when the passenger heard some sort of a loud noise and then they lost contact. That's just one more piece of the stories, the many, many, many stories that we are pulling together as we watch these developments in Pennsylvania, here in Washington, and, of course, in New York City.

And you just heard Aaron talking about incomplete information about casualties, what hospitals are dealing with. now, these numbers I'm going to read you right now are only incomplete. We are just beginning to get this kind of information. We are told that Washington area hospitals right now, 53 injured, at least three more casualties on the way. Although we have to believe that with the commercial jetliner that crashed at the Pentagon, or just in front of the Pentagon, and that was Boeing 757, and these are the pictures of the Pentagon, just outside the Pentagon, 58 passenger onboard, four crew members and two pilots, it is impossible to believe that they did not all perish. And we don't know about others who work at the Pentagon who were in the part of that building that was most effected when that commercial plane went down.

We've are -- we've been talking with a number of people involved in rescue, and right now we want to go to the president's statement. This took place just about an hour and 15 minutes ago. The president was on his way back to Washington from Florida. His plane touched down at an air force base in Louisiana, Barksdale Air Force Base near Shreveport. We can now report that information because he's since left Barksdale.

But here is what President George W. Bush had to say in this statement.

(BEGIN VIDEO CLIP) GEORGE W. BUSH, PRESIDENT OF THE UNITED STATES:

Freedom itself was attacked this morning by a faceless coward. And freedom will be defended.

I want to reassure the American people that the full resources of the federal government are working to assist local authorities to save lives and to help the victims of these attacks. Make no mistake, the United States will hunt down and punish those responsible for these cowardly acts.

I've been in regular contact with the vice president, secretary of defense, the national security team, and my cabinet. We have taken all appropriate security precautions to protect the American people. Our military at home and around the world is on high-alert status. And we have taken the necessary security precautions to continue the functions of your government.

We have been in touch with the leaders of Congress and with world leaders to assure them that we will do whatever is necessary to protect America and Americans.

I ask the American people to join me in saying a thanks for all the folks who have been fighting hard to rescue our fellow citizens and to join me in saying a prayer for the victims and their families.

The resolve of our great nation is being tested, but make no mistake, we will show the world that we will pass this test.

God bless.

(END VIDEOTAPE)

WOODRUFF: President Bush made that statement just about an hour and 20 minutes ago at Barksdale Air Force Base near Shreveport, Louisiana. That was an unplanned stop that the president made at that place in order to talk with reporters, meet with others. Since then Air Force One has taken off, President Bush being flown to an undisclosed location. We're told also that Secretary of State Colin Powell, who had been on his back to the United States from Peru, being taken to an undisclosed location.

Outside the Pentagon, CNN's military affairs correspondent Jamie McIntyre.

And, Jamie, you got very close to where that plane went down.

JAMIE MCINTYRE, CNN CORRESPONDENT: That's right, Judy.

A short -- a while ago I walked right up next to the building, firefighters were still trying to put the blaze. The fire, by the way, is still burning in some parts of the Pentagon. And I took a look at the huge gaping hole that's in the side of the Pentagon in an area of the Pentagon that has been recently renovated, part of a multibillion dollar renovation program here at the Pentagon. I could see parts of the airplane that crashed into the building, very small pieces of the plane on the heliport outside the building. The biggest piece I saw was about three feet long, it was silver and had been painted green and red, but I could not see any identifying markings on the plane. I also saw a large piece of shattered glass. It appeared to be a cockpit windshield or other window from the plane.

When this plane hit the Pentagon this morning, according to the Pentagon spokesman, Craig Quigley, the defense secretary, Donald Rumsfeld, incredibly is described as having run out of his office and down to actually help some of the victims onto stretchers until he was ushered into the National Military Command Center, the secure Nerve Center or War Room deep inside the Pentagon, where he remains at this time.

Pentagon officials say he will stay for the time being. That is a place where all of U.S. intelligence comes in and he has complete command with his commanders around the world.

At the same time, the Pentagon has dispatched several warships out of port Norfolk, including the U.S. -- the carriers, USS George Washington and USS Kennedy. The sensible reason for that, the movement of those ships and their escort ships, is to move them from more vulnerable positions. But the Navy says they'll also head some of the aircraft carriers up toward New York with the idea that they may be able to render some kind of assistance there, given the magnitude of the tragedy there.

Back here, the fight goes on to put out the fire inside the Pentagon. The heat from that blaze was described as absolutely intense, and the number of casualties here has still not been released. Dozens of people were taken away in ambulances, and the Pentagon is still not releasing any figures on deaths. But clearly, people who had offices in that, what is now a huge gaping hole in the side of the Pentagon, clearly, there was some people killed in this tragedy -- Judy.

WOODRUFF: Jamie, Aaron was talking earlier -- or one of our correspondence was talking earlier -- I think -- actually, it was Bob Franken -- with an eyewitness who said it appeared that that Boeing 757, the American jet, American Airline jet, landed short of the Pentagon.

Can you give us any better idea of how much of the plane actually impacted the building?

MCINTYRE: You know, it might have appeared that way, but from my close-up inspection, there's no evidence of a plane having crashed anywhere near the Pentagon. The only site is the actual site of the building that's crashed in, and as I said, the only pieces left that you can see are small enough that you can pick up in your hand. There are no large tail sections, wing sections, fuselage, nothing like that anywhere around, which would indicate that the entire plane crashed into the side of the Pentagon and then caused the side to collapse.

Now, even though if you look at the pictures of the Pentagon you see that the floors have all collapsed; that didn't happen immediately. It wasn't until almost about 45 minutes later that the structure was weakened enough that all of the floors collapsed.

WOODRUFF: And Jamie, this happened -- we are now able to reconstruct -- about 9:38 this morning. At that time, Jamie, what are we talking about, dozens, hundreds of people at work in the building?

MCINTYRE: There are 24 thousand people who work in this building and most of them are at work at that hour of the morning. They were all evacuated from the build.

In my office, which is sort of halfway between where this took place and other side of the building, which is where the defense secretary's office is, eventually, even the corridor I was in began to fill up with smoke just as I began to leave the building.

But there are -- this was the prime time for an attack. However, it's not the prime location. Every time we've thought about what might happen if the Pentagon were subject of attack we assumed that the attack would come on the other side, the river entrance, where the brass are.

But this attack came on the side facing Arlington Cemetery.

WOODRUFF: All right, Jamie McIntyre, military affairs correspondence.

And just to underline what we're seeing at the Pentagon, nothing on the scale of the devastation in New York City, where you have two entire towers of the World Trade Center collapsing, but still, this is -- has to be the, supposedly, the most secure of secure buildings in Washington D.C., and an airplane, commercial airplane, flew right into it.

(CONTINUING BREAKING NEWS)

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FLASH D'INFO CNN

L'Amérique est sous le coup d'une attaque. Bush tient une conférence de presse. Enregistrement en extérieur, le 11 septembre 2001 à 14 h 20.

CECI EST UNE TRANSCRIPTION EFFECTUEE A LA HATE? UN DOCUMENT QUI POURRAIT NE PAS SE TROUVER PRESENTER DANS SA FORME FINALE ET POURRAIT ETRE MIEUX MIS EN FORME PAR LA SUITE.

JUDY WOODRUFF, Membre permanent de CNN :

Erin, je vous ai juste pris au vol quand vous conversiez avec Miles O'Brien un moment plus tôt. Peut être faisiez vous référence à cela et je m'excuse si je fais mention du rapport présenté par Associated Press concernant un passager du vol United 93. Il s'agit de l'appareil qui s'est écrasé en Pensylvanie. Environ vingt minutes avant que l'appareil ne s'écrase un passager, muni d'un téléphone portable, enfermé dans les toilettes de l'appareil lança un appel sur un numéro d'urgence en répétant "Des pirates sont en train de s'emparer de l'appareil, des pirates sont en train de s'emparer de l'appareil".

Ils restèrent apparemment en ligne avec le passager jusqu'au moment où celui-ci entendit un bruit violent. Alors le contact fut perdu. C'est juste une pièce de plus de l'histoire. Plusieurs histoires sont en train de converger en provenance de Pensylvanie, d'ici, à Washington, ou de New York City.

Nous venons juste d'entendre Aaron donner des informations incomplètes concernant les victimes, vers quels centres hospitaliers elles ont été dirigées. Je sais que les chiffres que je vais vous lire maintenant sont seulement incomplets. Nous commençons seulement à recevoir des informations. On nous dit par exemple que dans la région de Washington on a 53 blessés et que trois autres seraient en route vers l'hôpital.

A propos de l'appareil civil qui s'est écrasé sur le Pentagone, ou juste devant, et nous savons qu'il s'agissait d'un Boeing 757, celui-ci avait 58 passagers à bord, quatre membres de l'équipage ainsi que deux pilotes. Il est impossible d'imaginer qu'aucun ait pu survivre à la catastrophe. Nous ne savons rien du sort qui a été celui des gens travaillant dans le Pentagone, qui se trouvaient dans la partie la plus touchée par l'impact de l'appareil.

Nous avons parlé avec différentes personnes impliquées dans les opérations de sauvetage et dans l'instant présent nous voudrions revenir à l'intervention qu'a faite le Président, une heure quinze plus tôt, alors qu'il était en vol pour revenir de Floride vers Washington. Son appareil a fait escale dans une base de l'Air Force située en Louisiane, la base de Barksdale, près de Shreveport. Nous pouvons mentionner cette information puisqu'en ce moment il a quitté Barksdale.

Mais passons à ce qu'a dit le président georges W. Bush.

(DEBUT DU CLIP VIDEO). GEORGES W. BUSH, PRESIDENT DES ETATS-UNIS :

C'est la liberté elle-même qui a été attaquée ce matin par un lâche sans visage. Et la liberté doit être défendue.

Je veux assurer le peuple américain que le gouvernement fédéral met tout en oeuvre pour aider les autorités locales à sauver des vies et à se porter au secours des victimes de ces attaques. Ne vous leurrez pas. Les Etats Unis mettront la main sur les responsables de ces lâches attaques et les puniront.

J'ai été en contact permanent avec le vice président, le secrétaire à la défense, le groupe chargé de la sécurité nationale, et avec les membres de mon cabinet. Nous avons pris les mesures appropriées pour assurer la protection du peuple américain. Toutes nos forces armées, sur le territoire des Etats Unis et à l'étranger sont en état d'alter maximale. Nous avons pris les mesures nécessaires pour que nos institutions gouvernementales puissent continuer à fonctionner. Nous nous sommes mis en contact avec les leaders du Congrès ainsi qu'avec les chefs d'états étrangers pour les assurer que nous allions faire tout ce qui s'avérerait nécessaire pour protéger l'Amérique et les Américains.

Je demande au peuple américain de se joindre à moi pour dire un grand merci à tous ceux qui se sont battus durement pour se porter au secours de leurs concitoyens et pour vous associer à moi dans la prière que je formule à l'adresse des victimes et de leur famille.

On a voulu tester la détermination de notre peuple, mais croyez bien que nous montrerons au monde que nous passerons ce test avec succès.

Dieu nous bénisse

(FIN DE LA BANDE VIDEO).

WOODRUFF:

Le Président Bush a donc fait cette déclaration il y a une heure vingt sur la base aérienne de Barksdale, près de Shreveport, en Lousiane. Le Président décida de faire cette escale impromptue de manière à pouvoir s'adresser aux journalistes et à rencontrer d'autres personnes. Depuis le Air Force One a repris l'air. Le Président Bush vole actuellement vers une destination inconnue. Nous savons également que le secrétaire d'état Colin Powell, qui était de retour aux Etats Unis après un séjour au Pérou a été lui aussi emmené vers une destination non-précisée.

Nous sommes à l'extérieur du Pentagone avec Jamie McIntyre, correspondant de CNN pour les affaires militaires.

Donc, Jamie, vous étiez très proche du lieu du crash lorsque celui-ci s'est produit.

JAMIE MCINTYRE, CORRESPONDANT DE CNN

C'est exact, Judy. Peu de temps après j'ai marché à proximité du bâtiment. Les pompiers tentaient de maîtriser les flammes. Le feu brûlait toujours par endroits. J'ai jeté un oeil à ce grand trou béant qui se trouvais dans une partie du Pentagone qui avait fait récemment l'objet de travaux de rénovation, dans le cadre d'un programme de plusieurs milliards de dollars.

Je pouvais voir des fragments de l'appareil qui s'était fracassé sur le Pentagone : des morceaux de petite taille, dispersés sur l'héliport, juste à côté de l'immeuble. Le plus gros morceau que j'ai pu voir ne dépassait pas trois pieds de long. Il était de couleur argentée et portait des peintures rouge et verte, mais je n'ai pas pu identifier quelque chose qui puisse me permettre d'identifier de quel type d'appareil il pouvait s'agir. J'ai vu aussi des éclats de verre qui pouvaient appartenir au cockpit ou à une autre fenêtre de l'appareil.

Quand cet avion a heurté le bâtiment ce matin le porte parole du Pentagone Craig Quigley a dit que le Secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, on a du mal à le croire, est sorti en courant de son bureau et est descendu pour porter secours à des victimes étendue sur sur des civières jusqu'à ce qu'il soit conduit dans le centre national militaire de commande, un centre nerveux sécurisé, ou Salle de Guerre située profondément a l'intérieur du Pentagone. Rumsfeld s'y trouve toujours en ce moment. Les officiels du Pentagone disent qu'il va y rester pour l'instant. C'est un lieu où tout le renseignement
américain converge et d'où on peut donner les ordres à tous les chefs militaires à travers le monde entier.

Au même instant, le Pentagone a déplacé plusieurs navires de guerre hors du port de Norfolk, y compris les porte-avions USS George Wadshington et l'USS Kennedy. La raison invoquée pour expliquer le mouvement de ces bateaux et de leurs bateaux d'escorte, est de les éloigner des positions plus vulnérables. Mais la NAVY dit qu'ils vont aussi envoyer des porte-avions vers New York dans l'idée qu'ils pourraient apporter une assistance étant donnée l'ampleur de la tragédie là-bas.
En revenant à ce qui se passe ici, le combat continue pour éteindre
l'incendie a l'intérieur du Pentagone. La chaleur était décrite comme extrêmement intense et le nombre de victimes, ici, n'a toujours pas été rendu public. Des douzaines de personnes ont été emmenées dans des ambulances, et le Pentagone n'a toujours pas donné de
chiffres sur le nombre de morts. Mais il est évident que parmi les gens qui avaient leur bureau dans cette partie du Pentagone qui n'est plus maintenant qu'un trou béant il a du y avoir des morts.-- Judy. "

WOODRUF : Jamie, Aaron le disait précédemment - ou cela était évoqué dans une de nos précédentes correspondances - je pense que c'était avec Bob Franken - dans laquelle un témoin oculaire disait qu'il semblait que le Boeing 757, un avion américain de la compagnie American Airline s'était écrasé devant le Pentagone.

Pourriez vous nous donner une meilleure idée de la façon dont l'action a frappé le bâtiment ?

MCINTYRE : Vous savez, il est possible que les choses se soient passées de cette façon. Mais, en me basant sur mon inspection rapprochée, rien n'indique qu'un avion se soit crashé nulle part près du Pentagone. La seule trace est ce qu'on peut voir : la partie effondrée du bâtiment et, comme je l'ai dit, les seuls débris que l'on peut voir sont assez petits pour qu'on puisse les tenir dans la main. Il n'y a pas de fragments de l'empennage, des ailes, du fuselage, rien de ce genre tout autour de cette trace, qui puisse indiquer qu'un appareil entier se soit écrasé sur cette façade du Pentagone en provoqué ensuite son effondrement.

Maintenant, même si vous regardez les photos du Pentagone vous voyez que les planchers se sont effondrés. Ceci ne s'est pas produit immédiatement mais quelques 45 minites après, au moment où les structures se trouvèrent suffisamment affaiblies pour que l'effondrement se produise.

(Judy) WOODRUFF : Et, Jamie, nous sommes maintenant à même de reconstituer l'évènement, ceci se serait produit aux alentours de 9 h 38. A cette heure dont nous parlons, Jamie, des douzaines et même des centaines de personnes sont au travail dans le bâtiment ?

MCINTYRE: Il y a vingt quatre mille personnes qui travaillent dans ce bâtiment. et la plupart sont déjà à leurs postes de travail à cette heure de la mâtinée. Elles ont été évacuées.

Dans mon bureau qui est en quelque sorte à mi-distance entre le lieu du crash et l'autre partie du bâtiment, là où se situe le bureau du secrétaire à la défense j'étais en train d'en griller une dans le couloir juste au moment où j'ai quitté le bâtiment.

A chaque fois que nous avons essayé d'envisager comment le Pentagone pourrait être attaqué nous avons supposé que l'attaque viendrait de l'autre côté, du côté de la rivière, là où se trouvebt les panneaux en cuivre.

Mais cette attaque s'est produite sur la partie de façade située en face du cimetière d'Arlington

WOODRUFF: OK. C'était Jamie McIntyre, correspondant de CNN pour les affaires militaires.

Juste pour souligner ce que nous voyons en ce moment au Pentagone : les destructions, ici, sont sans commune mesure avec ce qui s'est passé à New York, où les deux tours du World Trade Center se sont entièrement effondrées. Cependant le Pentagone est censé être le bâtiment le plus sécurisé de Washington D.C. et pourtant un appareil commercial lui est arrivé droit dessus.

(SUITE DES FLASH D'INFO)

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Mon commentaire :

Nous avons ici la retranscription de l'intégralité de l'interview, c'est à dire l'extrait, plus le contexte. Au lecteur de juger. Il ne nous semble pas que la prise en compte de l'intégralité du document modifie sensiblement l'impression qui se dégageait de la lecture de l'extrait diffusé par l'intermédiaire du journal du Réseau Voltaire. Jamie McIntyre, correspondant de CNN était dans le Pentagone au moment où le bâtiment a été frappé. Il s'est alors rendu près du point d'impact et a procédé aux premières constatations.

Il est alors interviewé par Judy Woodruff, membre permanent de la chaîne, quelques heures plus tard. MacIntyre rapporte qu'il n'a trouvé que peu de débris sur le lieu du supposé crash, le plus grand d'entre eux ne dépassant pas trois pieds de long ( un mètre ).

Il n'a aperçu aucun débris qui puisse provenir de l'empannage, du fuselage ou des ailes d'un avion, comme si celui-ci s'était soit volatilisé, soit engouffré totalement par l'étroit orifice visible sur les photos avant que cette partie du Pentagone ne s'effondre. Il ne parle pas d'un pneu visible sur une photo :

Il ne parle pas de l'effet d'une combustion ou d'une dispersion de kérosène sur la pelouse. Voir le photos ci-après qui montre le gazon intact, après l'effondrement de la partie touchée. :

On rappelle que les décombres furent évacués 48 heures après les évènements et que tout ce gazon fut en même temps recouvert de gravier "pour permettre aux engins de chantier participant au déblaiement et à la reconstruction de pouvoir manoeuvrer". Personne n'a donc pu faire la moindre analyse de ce gazon pour mettre en évidence une imprégnation par le carburant de "l'avion". La photo ci-dessus se situe postérieurement à l'inflammation du kérosène qui est censé avoir pénétré à l'intérieur du bâtiment :

Jusqu'à présent nous n'avions que des photographies, toujours sujettes à caution. Le journal du Réseau Voltaire pointe vers un témoigane de première main, émanant d'un témoin dont les propos pourraient difficilement être mis en doute.

La thèse officielle reste extrêmement déconcertante. Un avion d'une compagnie aérienne américaine heurte la façade du Pentagone avec des réservoirs bourrés de kérosène. Curieusement, celui-ci ne s'enflamme pas à l'impact. Comme il est principalement situé dans les ailes on doit supposer, pour amener cette masse importante de carburant à l'intérieur du bâtiment, en laissant la pelouse intacte, que l'avion a, sous le choc, replié ses ailes et son empennage pour pouvoir se glisser par un orifice rectangulaire dont la plus grande dimension n'excède pas quelques mètres. Ce faisant il n'a laissé à l'entrée que des débris fort modestes, dont le plus important se trouve montré plus haut sur une photographie. L'inflammation de ce carburant, toujours selon la thèse officielle, sera responsable de la lueur visible sur le cliché ci-dessus. Autre phénomène étonnant : ce kérosène a le bon ton de ne pas éclabousser la pelouse au passage, qu'il aurait sa doute quelque peu roussie dans le cas contraire, au moment où il se serait enflammé. Pour que cela puisse se produire il faut que les ailes de l'appareil se soient docilement repliées en emportant avec elles leur contenue liquide, sinon ce kérosène aurait rejailli sur la pelouse en rebondissant sur la façade.

Tout ceci pose des problèmes de mécanique des solides et des solides extrêmement nouveaux et originaux, qui déconcertent passablement l'ancien ingénieur de Supaéro que je suis.

Au lecteur de tirer ses propres conclusions.


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