L'huile de colza, un nouveau "produit pétrolier"

15 septembre 2005

Il y a à peu près un an j'ai été confronté à la question du "moteur à eau" par mon ami Christophe Tardy. J'ai alors produit le dossier suivant. En quelques mots, l'idée nous vient des Etats-Unis, d'un certain Paul Pentone. Celui-ci a breveté son invention en excluant qu'elle puisse faire, en dehors de lui, l'objet d'une exploitation commerciale, mais autorisait les particuliers à s'équiper, individuellement.

De quoi s'agit-il ?

Au départ d'une idée assez simple. Des hydrocarbures constituent le carburant, essence ou diesel, qui brûle dans les cylindres des automobiles, les tracteurs ou de diverses machines thermiques. Cette combustion n'est pas parfaite, ce qui se traduit entre autre par une pollution. Or il existe des moyens de piloter des réactions chimiques, d'accroître leur redement et l'un de ceux-ci s'appelle la catalyse. "Lyse" en Grec veut dire "couper". Prenez l'exemple d'un poêle fonctionnant avec du butane ou du propane. Si vous faites fonctionner celui-ci dans un logement clos, l'atmosphère deviendra vite irrespirable. Mais si vous utilisez un "poêle à catalyse", où la combustion s'effectue dans une sorte de plaque ressemblant à du feutre, et qui rougit, chose surprenante : l'odeur disparaît et vous pouvez vivre et vous chauffer avec ce genre de poêle, fenêtres fermées sans vous asphyxier ( mais aérer de temps en temps ou laisser la nuit une fenêtre entre-ouverte n'est pas une mauvaise chose ). Je l'ai fait pendant dix ans. Avec la catalyse la combustion de l'hydrocarbure gazeux ( ou du mélange de différents hydrocarbures ) est pratiquement totale. N'émergent de ce poêle que du gaz carbonique CO2 ( qui n'est pas toxique en soi, à la différence de l'oxyde de carbone CO ) , et de la vapeur d'eau H20.

Une combustion catalytique est envisageable dans le cylindre d'un moteur et ce catalyseur peut alors être constitué par des molécules d'eau électrisées. Nous avons une vision assez fausse de l'eau, en tant que conducteur électrique. L'eau est dangereuse. Claude François est mort en s'électrocutant dans sa salle de bains. Il n'est conseillé à personne d'effectuer des bricolages électriques quelque part avec les pieds dans l'eau. Nous percevons donc l'eau avant tout comme une susbtance conductrice de l'électricité. Mais les molécules d'eau, la vapeur d'eau, peut aussi se charger d'électricité. Un exemple : les nuages d'orage et le phénomène afférent : la foudre.

Comment s'opère cette électrisation du nuage ? Par frottement. Dans le nuage deux flux cheminent verticalement à contre-courant. Il y a des gouttelettes d'eau et des particules de glace. Ces éléments se chargent électriquement et le phénomène transforme le nuage d'orage en un gigantesque condensateur. La foudre sévit dans deux espaces : du nuage vers la terre et à l'intérieur même du nuage. Dans le premier cas c'est une "mise à la terre". Dans le second cas c'est assimilable à un "claquage de condensateur", à la différence que dans la vie courante ceci rend le condensateur définitivement inutilisable, alors que le nuage d'orage peut se recharger et resservir plusieurs fois.

Il est donc possible d'électriser de fines gouttelettes d'eau, produite par un brumisateur que les gens qui construisent des moteurs Pentone appelle des "bulleurs". On injecte alors dans les cylindres un mélange de carburant, d'air frais et de ces fines gouttelettes porteuses de charges électriques. Le résultat, indéniable, est que le rendement de combustion se trouve amélioré et que, pour un même service, qu'ils s'agisse d'essence ou de diesel, la consommation est facilement réduite de ... 40 à 50 % . Voici le schéma, pour un moteur à essence.


Schéma du système Pentone

J'ai pu voir ces systèmes fonctionner à Mérindol, à côté de chez moi, sur différentes véhicules. Ci-après le célèbre tracteur de mon ami Jean-Louis Millet, qui assure une consommation réduite de moitié.

Tracteur de Jean-Louis Millet, de Mérindol, équipé du système Pentone

Quand j'avais été en contact avec ces sympathiques bricoleurs, j'avais suggéré de renommer ce système avec le nom (pompeux ) de "catalyse électro-dynamique "

Les mois ont passé et le monde subit soudain un nouveau "choc pétrolier". Les particuliers voient leur porte-monnaie se vider en même temps que leur réservoir se remplit. Des professionnels, comme les agriculteurs, voient leurs coûts de production s'accroître et leur bénéfice s'amenuiser un peu plus. Pendant ce temps les grandes sociétés pétrolières, comme Total, répercutent les hausses et enregistrent de fabuleux bénéfice. Même chose pour l'Etat qui engrange ses 80 % de taxes sur les produits pétroliers.

A l'autre bout du monde les émirs, qui ne savent plus quoi faire pour dépenser leur argent nous annoncent qu'ils vont mettre en chantier "un Disneyland comme on n'en a jamais vu". Les anciens Bédoins, devenus multimilliardaires ne savent plus quoi inventer pour se distraire, se donner l'illusion qu'ils construisent quelque chose. En l'occurrence un tourisme pour nantis, pour friqués de tous pays.

Dans certains endroits de la Terre, comme aux Emirats, on tente tant bien que mal de dépenser ou de placer l'argent correspondant à un "taux de croissance" de 58 %. Ailleurs on tire la langue et on s'interroge. C'est alors que les bricoleurs économiseurs de carburant apparaissent sur le devant de la scène, comme tout récemment à FR3. Dans le film on voit des agriculteurs qui rendent visite à un voisin original qui a doté son puissant tracteur de ce système bizarre, grâce auquel il fait de substantielles économies. Il réduit sa consommation de gaz-oil de moitié. En dépit du black-out, basé sur la dérision, qui tenait ces efforts ( méritoires ) loin du petit écran, la vox populi a contraint nos courageux journalistes à passer un dossier sur le sujet.

Mais, fait étrange, nos inventeurs ne donnent que leur ... prénom. En effet leur activité est potentiellement doublement illicite. Primo ils sont susceptibles d'apporter des modifications à des moteurs sans avoir obtenu l'accord du service des Mines. Secundo ils emplissent leurs réservoirs avec des carburants "non-reconnus" et surtout ... non taxés, comme de l'huile de colza ou de tournesol. Que dire de cette eau, de cette aqua simplex qui, de facto, fait figure de "carburant" ? Devra-t-elle aussi faire l'objet d'une taxe ?

Des essais ont été faits avec succès avec des véhicules susceptible d'emprunter les axes routiers. Il y a un an j'avais vu un véhicule de tourisme Mercédès diesel équipé de ce système d'injection de vapeur d'eau électrisée et j'avais été stupéfait de pouvoir ... respirer en mettant pratiquement mon nez dans le pot d'échappement. Mais ces essais ont été suspendus. En effet, toutes les voitures sont susceptible d'avoir des accidents. Que se passerait-il si un véhicule ainsi modifié était impliqué dans un accident de la route ? On pourrait très bien imputer celui-ci ai fait que le moteur "ait été trafiqué". Sagement, nos bricoleurs se centrent sur des tracteurs et des groupes électyrogènes.

De toute évidence des économies phénoménales pourraient être réalisées si les constructeurs d'automobiles et de tracteurs, de camions, de bus, incluaient ce système de catalyse électrodynamique dans leurs groupes de motorisation. Mais, comment gagner de l'argent avec cela ? Comment s'assurer la main-mise, l'exclusivité sur un tel système, toucher des royalties juteuses avec un système qui est d'une simplicité absolument scandaleuse ? Et, pour l'état, comment taxer .. l'huile et .. l'eau ?

Le chat est hors du sac. Le "moteur à eau" ne risque pas de replonger dans les abysses de l'oubli, tel Nessie, le serpent de mer, à cause de la croissance de la facture de carburant qui ne fera que croître. On peut envisager une montée du prix du baril à 100 dollars pour la fin de l'année.

L'Etat, quant à lui, a déjà réagi. Les automobilistes qui envisageraient de rouler avec des "produits pétroliers non reconnus", comme l'huile de colza et de tournesol seront verbalisés. Il devront acquitter la TPP, la "taxe sur les produits pétroliers", pour des carburants issus d'activités agricoles !

Ubuesque....

Le 30 septembre 2005 je participerai à l'école des Beaux Arts d'Aix en Provence, rue Emile Tavan ( j'y ai enseigné la sculpture il y a 25 ans ) à une émission d'une radio locale : " Radio Grenouille ". J'espère que mon ami Millet pourra venir. On parlera de ces choses-là, entre autre. Je pense que n'importe qui pourra être présent. L'accès est évidemment gratuit. J'ose espérer qu'on enregistrera dans le grand amphi et non dans un simple bureau ( mais peut-être est-ce du direct ? Je ne sais pas ) . Je suis convoqué là-bas à partir de 20 heures. Ont été sollicités également des ingénieurs du CEA pour pouvoir discuter, en parallèle, de cette fantastique gabegie nommée " ITER ". J'aurai des tas de questions bien techniques à poser à ces braves gens, s'ils viennent, car pour le moment leur présence n'était pas garantie à 100 %

Les médias commencent à réagir, faiblement.

- Tiens, ces écolos, au fait ......

On découvre que des pays comme l'Allemagne on des projets très avancés en la matière, que Fribourg ( où j'ai dirigé jadis la section militaire de Vol à voile ) fait figure de ville-pilote en matière d'économie d'eau, de retraitement des déchets. Tous les bâtiments à toit plat doivent être recouvert de ... gazon. L'été, c'est frais. Ca recycle les eaux usées et ça produit de l'oxygène. En plus, c'est pas vilain.

En France, aucun "responsable" ne réalise ce qui se met en place. On navigue à vue. Le futur, "ce sont les prochaines élections". Des petits barons rêvent d'être "aux commandes de la France". Face à la grogne, Sarkozy envisage de doter ses policiers d'un knout électrique, de tasers, que les Américains commencent à utiliser systématiquement lors de simples interpellations ou face à des manifestants. De toute façon, dans aucun pays d'envergure, capable de peser sur l'histoire il n'existe de chef d'état qui comprenne que le destin des peuples est maintenant devenu planétaire. Il serait urgent de tenir "les Etats généraux de la planète" avant que celle-ci ne parte en live complètement. Quel chef d'Etat aurait le front de brandir ces idées, au risque de passer pour un rêveur ?

La qualité de nos chefs d'Etats se dégrade d'année en année. Je sais que c'est du consommable, mais quand même. Quant à Benoit XVI il est ... pire que Jean-Paul II. Quand je pense que des Chrétiens espéraient que les cardinaux nommeraient pape un Sud-Américain, voir un noir, carrément. Ils ont été déçus.

Dans une planète mieux gérée il ne pourrait pas y avoir d'émirs qui s'amusent à jeter leurs pétrodollars par les fenêtres. Il n'y aurait pas, comme aux USA, d'hôtels de luxe pour animaux domestiques ou de luxueux confortables où les morts sont conservés en étant cryogénisés, alors que les vivants crèvent de faim.

Le monde découvre que l'Empire Américain est construit sur des inégalités criantes, des misères qui étaient jusqu'ici cachées. Nous sommes en train de prendre le même chemin. "En nous alignant sur la concurrence" nous allons jeter aux orties tous nos acquis sociaux, créer une fracture béante entre riches et pauvres, chaque catégorie s'enrichissant seulement de nouveaux riches et de nouveaux pauvres. Qui songe une seule seconde que les RFID seront un jour intégrés aux produits de grande consommation, qui seront ainsi "tagués électroniquement". On rassurera le consommateur en lui montrant qu'en sortie de sas, la puce est désactivée, morte, grillée. Mais, au passage le métier de vendeur et de vendeuse disparaîtra, complètement. La nuit, des robots rangeront les produits dans les supermarchés, enlèveront ceux qui sont périmés, en placeront des nouveaux. Les emplois vont fondre comme neige au soleil. Ca sera dans un an, deux ...

Quant aux emplois haut-de-gamme, la Chine les consommera les un après les autres. Croyez vous qu'une nation qui ait été capable de se doter d'une industrie spatiale assez performante pour mettre un "taïkonaute" sur orbite ne soit pas capable de faire des Airbus et des TGV ? Rêvez, mes amis.....

En France, tout ce qu'on trouve à faire avec l'argent des contribuables ce sont de fantastiques conneries comme Mégajoule, à Bordeaux et ITER, à Cadarache, alors qu'il y aurait mille projets plus intelligents, plus urgents à développer.

Les Français commencent à réagir. On sent un frémissement.

Dame, le super à un euro et demi, ça fait mal. Qui est encore assez naïf pour croire que cette course s'arrêtera ?


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