Ce travail date de 1994. Il n'a été rendu possible que parce Frédéric Landsheat, qui était alors étudiant au centre allemand de physique des particles allemand DAISY avait accès à un gros système. Il fut effectué entièrement de manière clandestine. Quand, ayant soutenu sa thèse sur les systèmes d'acquisition de données, celui-ci gagna un autre centre, cette activité fut interrompue. Aucun travail complémentaire n'a été effectué depuis cette date et nous n'avons pas réussi à intéresser les chercheurs français, disposant des moyens de calcul ad hoc, à ce thème de recherche.
Si un équipe, en France ou à l'atranger, voulait reprendre ces études exploratrices, nous en serions fort heureux. Ce travail fut soumis à de nombreuses revues de publication à comité de lecture, en étant à chaque fois accompagné du film montrant la naissance de la galaxie barrée, pourtant fort suggestif. Mais aucune ne le soumit à un referee, se contentant de réponses stéréotypes du genre :
- Sorry, we don't publish speculative works.
Cet essai n'est qu'une ébauche très grossière. Une galaxie
n'est pas, loin s'en faut, un système réductible à une
seule population de points-masses. Par ailleurs le phénomène
de la structure spirale n'affecte pas l'ensemble dela galaxie, mais principalement
le gaz interstellaire, la population I étant beaucoup moins sensible
au phénomène. Il faudrait donc envisager des simulations avec
deux populations, décrivant la galaxie elle-même. Il serait aussi
nécessaire de représenter la galaxie telle que son confinement
par la ghost matter, si ce modèle est valable, se présente,
c'est à dire environnée de matière répulsive et
relativement chaude.
Les paramètres modulant les conditions initiales sont nombreux. Rapport des densités moyennes, vitesse d'agitation dans les deux milieux, profil des densités dans la galaxie, profil des vitesses. Le passage au 3d pose le problème de la puissance des systèmes actuels, insuffisante.
Que faut-il retenir d'une telle étude ?
- Un scénario de formation des galaxies spirales, le phénomène étant alors permanent et non "transient", comme dans la théorie de la français Françoise Combe. Structure qui se constituerait assez rapidement, probablement dès la naissance même de la galaxie.
- La persistance d'une telle structure pendant un nombre de tours important. On sait que les autres modèles se heurtent à la difficulté de maintenir cette structure spirale. Il s'agit d'un phénomène dissiptaif, qu'il s'agisse de la phase initiale, qui évoque une friction dynamique ou de la phase suivante, dominée par les effets de marée.Lors du freinage apparaissant dans la première phase, le moment cinétique perdu par la galaxie est transféré à la ghots matter environnante. Après, ce transfert reste minime.
- La présence de la ghost matter constitue une barrière de potentiel, à la périphérie, là où son pouvoir répulsif est le plus intense (comme dans le confinement de la galaxie, autorisant des survitesses péripéhériques, voir article Repulsive dark matter, Geometrical Physics A, 3). Ceci pourrait expliquer la non évasion des points masses accélérés par le processus dissipatif.
- Il est intéressant de noter qu'en variant quelque peu les conditions initiales (en particulierle rapport des masses impliquées) on voit la structure spirale évoluer vers une sorte de volant barré, typique dans les observations de galaxies.
- Dans des travaux ultérieurs nous étudierons les effets de fluctuations conjointes des métriques, ayant pour effet de modifier le rapport des masses apparentes des deux espèces. Lorsque la masse apparente de la ghost matter diminue, le confinement s'en trouve affecté et la galaxie se désarticule. Nous avons simulé ce phénomène, en 1994 et obtenu des images de galaxies irrégulières (mais on ne peut pas dire qu'il y ait de "galaxie irrégulière-type"). Un accroissement de la masse apparente de la ghost matter, s'il nous semble pouvoir être rendu responsable des phénomènes QSO et galaxies de Syfert, du fait de son action sur le gaz interstellaire, pourrait aussi, s'il se maintient pendant suffisamment longtemps, transformer les "volants barrés" en galaxies spirales, les bras, en quelque sorte, se "dépliant".
Il est dommage que des recherches aussi passionnantes, qui pourraient faire
l'objet de nombreux sujets de thèse, soit ainsi laissées à
l'abandon.