Matter ghost-matter astrophysics. 3 : The radiative era : The problem of the "origin" of the universe. The problem of the homogeneity of the early universe.
(p1)
...Ce
travail représente une soudure entre les deux approches, celle du papier
paru dans Astrophysics and Space Science (l'article 2 du sous-site Geometrical
Physics) et celle développée dans le papier 3 (Repulsive ghost
matter). Dans cet article le système des deux équations de champ
:
(3)
(4)
représentait une sorte de
bricolage dont l'effet était recoller avec le modèle standard,
dans la phase radiation, les équations devenant alors :
(3')
(4')
c'est à dire... deux fois le modèle standard. Ceci permettait de récupérer une expansion suffisamment brutale dans cette phase pour geler la nucléosynthèse produisant l'hélium. Avec un système :
S = c ( Tr - T*r)
S* = c ( T*r - Tr)
à "constantes fixes" l'expansion
(R »
R* »
t) serait alors trop lente. Tout
l'hydrogène de l'univers serait transformé en hélium.
...Revenant au système (3) + (4), celui-ci présentait une difficulté, problème soulevé avec beaucoup de pertinence par le referee d'A & A. Lorsque des photons se transformaient en matière et vice versa (comme précisé dans l'article) leur contribution au champ changeait de signe, ce qu'on ne voyait pas alors comment justifier.
...Le recours au modèle à constantes variables, pour la phase radiative, fournissait alors une solution globalement cohérente. De toute façon, que ce modèle tienne la route ou non, il subsistera une bien étrange propriété : que toutes les équations connues de notre physique soient invariantes par la transformation généralisée de jauge proposée. Il faut entrendre l'équation de champ (même si on se limite à celle d'Einstein), les équations de Maxwell complètes et l'équations de Schrödinger.
...On a pu lire souvent que les constantes de la physique ne sauraient varier, parce que toute variation, même minime, d'une d'entre elles conduisait aussitôt à des impossibilités physiques. Certes. Mais il ne s'agit point là de ne toucher qu'à une seule ou à quelques constantes, mais à toutes à la fois.
...Les instruments de mesure sont construits avec les équations de la physique et avec leurs "constantes". Si on envisage un tel phénomène de jauge, avec ces variations conjointes de toutes les constantes, il devient impossible de mettre ce phénomèn en évidence en laboratoire, puisque les instruments de mesure dérivent en même temps que le phénomène qu'ils sont censés mettre en évidence. C'est équivalent à chercher à mettre en évidence une variation de température en mesurant l'allongement d'une table en fer avec une règle de même métal. je sais que c'est un point que les gens ont souvent beaucoup de mal à comprendre et encore plus à admettre.
...Bien sûr, cette description de la phase radiative est, elle aussi, une ébauche. Elle ne gère ni l'interaction faible, ni l'interaction forte. Pour effectuer un tel prolongement il faudrait imaginer d'autres lois de variation des constantes liées à ces domaines. On remarquera au passage que dans ce modèle étrange le temps de Planck varie comme t et la longueur de Planck comme R, ce qui repousse la "barrière quantique" au fur et à mesure qu'on se rapproche de "l'instant initial t = 0 ". Etrange phénomène auquel il faudrait apporter une interprétation.
...Mais ces travaux sont loin d'être terminés. Considérons peut être tout ceci comme une sorte de simple manifeste. Je pense, personnellement, que toutes nos idées concernant la genèse cosmique devraient fortement changer dans les prochaines années, ou décennies et qu'en voulant à tout prix remonter vers ce passé torride avec nos outils théoriques encore primitif on finit dans une sorte de schizophrénie organisée. Je songe par exemple à la théorie de Linde : l'inflation, qui n'a d'autres justification observationnelle que de justifier l'homogénéité de l'univers primitif, et à laquelel tout le monde semble adhérer.
...Certains pensent que notre vision du monde, à travers le modèle standard, est en cours d'achèvement et qu'il suffira de quelques retouches par-ci par-là pour achever l'édifice. Je n'en suis pas si sûr. Je pense que les décennies à venir pourraient nous révéler bien des surprises, en nous fournissant une description totalement différente de cette genèse cosmique (et je n'affirme pas, ce faisant, que mon approche représente un progrès en ce sens). De tous temps, les hommes ont toujours été convaincus que leur connaissance de l'univers était en voie d'achèvement. Avant l'explosion du début du siècles de tas de gens éminents écrivaient "maintenant, il ne nous suffit plus qu'ajouter des décimales à nos calculs".
J'ai lu une fois dans un ouvrage consacré à la mécanique quantique la préface de son auteur, qui écrivait :
- Des étudiants me disent : "en mécanique quantique, toutes les choses essentielles ont déjà étét trouvées", et je leur réponds : "non, il reste des choses intéressantes à faire émerger de cette théorie".
...Il y a une autre possibilité, que notre homme néglige : que toutes nos connaissances subissent le sorte de celles de notre fin de dix-neuvième siècle, qu'elle se transforment en chrysalide, donnant naissance .... à un autre papillon.