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Remarque en date du 30 janvier 2008.

J'avais écrit cette phrase le 17 septembre 2001 :

On a vu récemment (septembre 2001) l'extrême vulnérabilité des immenses gratte-ciels, comme les twin towers, orgueil de Manhatan, assemblages de fer et de béton. Lorsque les terroristes ont écrasé leurs deux avions sur ces tours, ils avaient choisi à dessein des appareils bourrés de carburant, qui venaient de décoller, sachant que l'inflammation de celui-ci créerait un affaiblissement drastique de la structure et, à terme, son effondrement comme un château de cartes. Sans cette utilisation de la chaleur, les tours auraient subi des dommages importants, mais seraient restées debout. Ce phénomène de l'effondrement des planchers successifs, comme des dominos, est imparable. Si un tel évènement venait à se reproduire il importerait que les occupants du bâtiment puissent l'évacuer en un temps record, avant que l'effet de la chaleur puisse faire son oeuvre.

Ceci montre comment nous avons tous cru à la thèse officielle, sans nous poser de questions, immédiatement après l'évènement


...Après l'incendie de San Francisco les Américains, traumatisés par les effets du feu dans cette ville, avaient généralisé l'apport d'escaliers extérieurs. Mais cette solution ne saurait être mise en oeuvre pour des immeubles importants. Nous proposons ici une solution, à étudier.

...Ci-après, le plan d'évacuation général de la tour, qui s'effectue à l'extérieur, le long de câbles. Ces câbles sont fixés sur des tambours-dérouleurs qui débutent à différents étages, selon les populations à évacuer. Ainsi le câble central A serait affecté au sauvetage des résidents des étages situés dans la tranche a, pour cette face de l'immeuble qui, s'il est isolé, peut en présenter quatre. En haut et à gauche le système dérouleur. Lorsque l'ordre de déclenchement est donné, à l'intérieur du bâtiment, à proximité du poste d'évacuation correspondant, le taboiur est déverrouillé. Tiré par un lest profilé (pour ne pas s'accrocher à un éventuel relief de la facade) le cable se déroule à une vitesse importante, mais limitée par un système de freinage aérodynamique (à l'aide de palettes mises en rotation, couplées par un renvoi d'engrennage).

 

...Comme le soulignait Alexandre Berube, ingénieur Canadien, il faudrait un nombre de câbles plus important pour les étages supérieurs. N'en déplaise à mon ami Canadien Norman, l'usage de descendeurs classiques et de cordes d'escalade ne pourrait fonctionner. En effet, pour installer un tel descendeur il est indispensable de faire effectuer à la corde un zig-zag. Impossible, si cette corde est déjà mise sous tension par plusieurs personnes en train de l'utiliser, en contre-bas.

...Le système d'évacuation par "chaussette" a également été mensionné. Il est très astucieux. De longs tubes nylon sont déployés en facade. Les gens n'ont qu'à y pénétrer pat leur orifice supérieur. Leur perméabilité fait qu'il est impossible d'y mourir asphyxié. On ne peut pas non plus s'opposer à la descente, une fois que celle-ci est amorcée : il n'y a aucun relief intérieur, ce qui rend aussi iimpossible le coincement de corpsde gens inanimés. La vitesse est limitée par le frottement des vêtements sur la paroi du tube. Elle est à peu près constante pour tous les individus, quelles que soient leur corpulence et taille. En effet, rappelle Norman, une personne plus grosse aura une surface de contact plus importante avec le tissu du tube. Les vitesses tournent autour de 2m/s. Dans la mesure où les tubes ne touchent pas le sol, l'évacuation des personnes s'effectue automatiquement. Evidemment, on ne peut accéder à ces tubes que par un seul point d'accès. Mais en les multipliant, ce problème pourrait être contourné. Ce sont de plus des dispositifs relativement bon marché, qu'on peut produire massivement. Seul inconvénient : si les gens qui empruntent ces tubes sont en chemisettes à manches courtes, ou en short, et si les bâtiments sont élevés, la friction sur la peau pourra occassionner quelques brûlures. Mais des brûlures élgères ne sont-elles pas préférables à l'ensevlissement dans un enchevêtrement de fer et de béton, après l'effondrement de l'édifice ?

...Une remarque : les bâtiments situés dans des zones à fort risque sismique sont-ils équipés de systèmes d'évacuation de ce genre ? Il faut se rappeler plusieurs choses. En cas de séisme, si les bâtiments ne s'effondrent pas, leur déformation coince systématiquement toutes les portes, dans leur chambranle, il est absolument impossible de les ouvrir. Il faut les enfoncer, si on est en mesure de le faire. De plus, comme dans les incendies, les premières structures qui sont touchées sont les cages d'escaliers. Il faut se rappeller aussi que les séismes procèdent parfois par secousses successives, et non à travers un unique train d'onde. Combien de personnes auraient-elles pu être sauvées, même de bâtiment d'un faible nombre d'étages, si elles avaient pu évacuer dès les premiers signes avant-coureurs ?

...Dans la planche suivante, un poste d'évacuation vu de l'intérieur. Seules ces fenêtres peuvent s'ouvrir à cent pour cent et débouchent sur une petite plateforme permettant à plusieurs personnes de se tenir debout sans risque de glisser. Les autres fenêtres comportent une possibilité d'ouverture en tant que système d'aération et non d'évasion. Un escalier permet d'accéder rapidement à la plateforme d'évacuation. Visible : le câble déroulé (diamètre : environ 5 mm ). Image du bas : le déroulement d'un câble de sauvetage en cours, avec vue du frein aérodynamique en rotation.

 

...Sur l'image ci-après, un groupe de personnes (un couple avec enfant) en position d'évacuation.Les équipements de chacun seront précisés par la suite.

 

...Ci-après, le mécanisme de base. Il s'agit d'un relentisseur de descente, qui fonctionne par friction. En A, dans son carter, le système à palettes flexibles dérivé des embrayages centrifuges (de 2 CV Citroën). Le système à palettes est extrait de son carter en D. Les lamelles d'acier souple sont reliées à des patins qui frottent sur la partie intérieure de la cuvette E. En B on voit le câble frottant sur un des galets, solidaire d'un engrennage, qui démultiplie la rotation. En C une vue schématique. A droite l'ensemble galet-engrennage. A gauche les palettes de freinages tournant dans leur cuvette. En G une armoire de stockage pour deux équipements (différents) de couplage au ralentisseur de descente. A gauche, un harnais simplifié (analogue aux harnais pour hélitreuillages à partir d'hélicoptères.

...Dessins suivants : le ralentisseur de descente, complet. Les palettes fonctionnant par friction ne sont plus visibles. Elles sont enfermées dans leur carter. Image A : le "couvre-câble" est en position levée, déverrouillé. C'est également dans cette configuration que le système est stocké, dans un placard, accroché par le crochet de suspension visible en haut. En bas une platine soldaire des deux carters (dans le second tourne l'engrennage multiplicateur, solidaire du galet de caoutchouc, fonctionnant par friction, dont on aperçoit une petite partie, en noir). La platine est munie d'un mousqueton pour accrochage Le système présente une gorge dans laquelle on engage le câble, lequel est fortement tendu par le lourd poids qui l'a amené au contact avec le sol, auquel il est relé par un ressort de tension (ceci pour éviter que les câbles ne soient déplacés par le vent).. Il reste à emprisonner le câble dans cette gorge, en effectuant une rotation de 180° de l'ensemble "couvre-câble" plus poignée de freinage manuel. Dessin B, le système prêt pour la descente. La plaque couvre-câble, de forme triangulaire, a caché la gorge dans laquelle le cable a été engagé. Ce geste a plaqué le câble contre le premier galet de caoutchouc, visible ici en transparence. La poignée de commande du freinage manuel est en bas. En C une vue de profil du dispositif.

...Dessin suivant : les éléments au stockage. A : le ralentisseur de descente fixé, frein manuel en haut, configuration déverouillée. Visible : la gorge où on engage le câble. En B un harnais en nylon qui se présente comme un pantalon. On pourrait ainsi évacuer des personnes inanimées ou susceptibles de paniquer. Se faire hélitreuiller ou se balancer depuis une hauteur de 400 mètres sont des gestes qui ne procurent sans doute pas les mêmes impressions. Il faut penser aussi à des personnes âgées, ou impotantes, ou à des enfants. En C un personnage enfile ce harnais-pantalon. En D il serre les bretelles. A ses côtés une personne équipée d'un harnais plus simple (style hélitreuillage). La suspension des personnes est assurée par une simple sangle de nylon cousue, terminée par un mousqueton.

 

...Ci-après, un personnage prêt pour le grand saut. Son ralentisseur de descente a été positionné. Le couvre-câble est rabattu, assurant du même coup le contact galets-câble. Il a serré ses bretelles et s'est attaché au ralentisseur. Il tient sa sangle de suspension dans la main droite et s'apprête à saisit la poignée-frein dans la main gauche. Aucune de ces prises ne sont indispensables à sa sécurité, l'appareil pouvant déposer sa charge au sol de manière totalement autonome.

 

...Dans cette vue plongeante, un individu en phase de descente. Sa main gauche est sur le frein manuel, qu'il n'actionnera en principe que près du sol, pour éviter de percuter une personne étant déjà arrivée à destination et ne s'étant pas encoré dégagée, ou n'ayant pas encore été dégagée. Une personne "de poids normal" pourrait descendre à quelques 2m/s. Le frottement étant propotionnel au caré de la vitesse de descente, celle-ci ne serait pas beaucoup accrue si plusieurs personnes se suspendaient au même ralentisseur ou si le poids de la personne était plus important. Dans les antiques parachutes hémisphériques que j'ai utilisés, la vitesse normale à l'impact était de 6m/s.

...Vue suivante : le thème de l'usage à plusieurs d'un même descendeur. De toute manière, pendant ces manoeuvres, un responsable de poste d'évacuation se tiendrait à chaque plateforme, de plain pied avec la fenêtre. Il fixerait les descendeurs-ralentisseurs sur le câble, puis le mousqueton des gens qui se présenteraient. Il leur désignerait la poignée frein, leur rappelerait à quoi elle leur servira, s'assurerait que tout est en ordre avant de leur donner le feu vert pour le saut.

...Enfin, il faut assurer la réception des personnes qui, pour que l'évacuation de la tour se fasse le plus vite possible, se suivront à peu de distance sur un même câble. Il leur incombe, avec leur frein manuel (de type "descendeur d'escalade") de contrôler leur vitesse de descente et de tenir ainsi leurs distances avec la personne qui est en dessous, sans toute façon ralentir le flux vertical. Dans les manoeuvres d'évacuation, qui devraient faire l'objet d'exercices périodiques pour les personnels résidents et d'initiation pour les nouveaux employés, deux personnes joueraient un rôle clef. La première utiliserait le câblepour se poster en bas, à la réception des "paquets". Elle serait prompte à effectuer la manoeuvre de désengagement des "couvre-câbles" en faisant tourner le levier, peremettant ainsi le dégagement du câble de sa gorge. Au dessus une personne qui a actionné son frein manuel pour se mettre en attente et ne pas gêner la manoeuvre. Au premier plan une autre quitte rapidement la zone.

...Si un tel système avait été en place sur les quatre faces de chaque twin tower de Ney-York, il aurait sauvé des milliers de vies humaines. Mais qui aurait pu prévoir une telle horreur ?

...Maintenant, nous savons.

17 septembre 2001.

...Le déroulement des câbles, surtout depuis le heut de tours atteignant plusieurs centaines de mètres, reste problématique, à cause de l'effet d'un possible vent latéral. Il ne faudrait pas que, sous l'effet de fortes rafales, ces câbles s'emmêlent et que les gens s'accrochent les uns aux autres. Nous avions simplement envisagé un lest important. Mais avec un câble déployé sur deux cent, trois cent ou même quatre cent mètres, aucun lest ne serait susceptible de conserver en tension un câble soumis à un vent latéral. La solution serait donc de bloquer ce lest, en bas. Pour ce faire, ces lests de câbles pourraient être profilés comme des obus (B) et descendre (A), assez rapidement (freinage aérodynamique minimal) vers des puits obturés par des opercules en plastique, assez solide pour résister au poids d'un homme, mais assez fragiles pour éclater lors de l'impact de l'obus. Celui-ci se centrerait dans un logement à entrée cônique (C). Le blocage pourrait être automatique.

...En D, un opérateur qui, après avoir déclenché le déploiement vertical du câble, pourra assurer sa tension avecune simple manivelle. Si, comme évoqué en début de document, des ensembles de câbles seraient affectés à l'évacuation d'un nombre fini d'étages, le déploiement du câble et sa mise en tension pourraient être opérés à partir de plusieurs postes d'évacuation et de manoeuvre (ne serait-ce que parce que l'un d'eux peut être inaccesible pour une raison quelconque).

...On a envisagé un ralentisseur à friction, inspiré d'embrayages automobiles. Il est possible qu'un système inspiré du classique "régulateur à boules", de James Watt :

Régulateur à boules.

puisse assurer une descente à vitesse constante, quelle que soit la charge (étant donnée la réponse très "non-linéaire" du dispositif). Dans ces conditions, et cela serait sans doute préférable, les freins manuels pourraient être supprimés. Il aurait en effet un risque qu'un des personnes, totalement prise de panique ou saisie par le vertige, ne se crispe sur ce frein, en bloquant ainsi toute la chaîne d'évacuation. Si les gens peuvent descendre avec des vitesses très voisines, alors il suffirait d'espacer les départs de la plateforme pour que le préposé à la réception, en bas, ait le temps de dégager ceux qui arrivent.

...Il ne s'agit que d'idées en vrac. Mais elles semblent indiquer que sa modifier les bâtiments existants on peut les doter d'un système d'évacuation performant. Personne n'avait en fait pensé à l'effroyable impact de tels attentats sur la structure. Aucun pompier, aucun architecte, aucun spécialiste de la sécurité au monde n'aurait imaginé que la structure puisse être agressée en un temps très bref par l'apport que plusieurs dizaines de milliers de litres de kérozène, s'enflammant dès l'impact, ramollissant les armatures d'acier en quelques dizaines de minutes, puis provoquant l'effondrement des planchers "en dominos", un catastrophe qui, comme le soulignait un spécialiste des séismes, laisse encore moins de chances aux êtres humains pris dans un tel piège. Tous les cas de figure d'incendies ont été envisagés dans ces "tours infernales", y compris l'effet d'explosifs apportés sur place. Mais personne n'avait imaginé "qu'on puisse apporter aussi rapidement des dizaines de milliers d'un fluides extrêmement inflammable". Dans l'avenir, les idées les plus démentielles devront être prises en considération, dans le style des pires scénarios des films de James Bond, en passant en revue toute la palette technologique disponible. La façon dont fut tué ces jours derniers le commandant Massoud (explosifs logés dans des caméras de télévision apportées par des cameramen-kamikazes) représente une nouvelle variante de cette nouvelle arme : le terrorisme suicidaire.

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J.P.Petit 18 sept 2001

Une précision :

...Ce texte n'est pas le préambule à un dépôt de brevet. Je crois qu'il y a plus urgent que d'essayer de s'enrichir avec "l'industrie de la sécurité". Il faut avant tout sauver des vies. Ainsi ces idées, si elles peuvent être utile à qui pourrait les mettre en oeuvre, sont évidemment gratuites. Quand la maison brûle, on n'a pas le temps à consacrer pour repeindre le salon.

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