Tirs nucléaires "
froids" à Moronvilliers
près de Paris
1° juin 2005
Il y a six mois j'avais eu l'occasion de discuter avec un ingénieur du CEA qui m'avait pris à parti lors d'une réception à propos des positions que j'avais prises en 2003 vis à vis de la possibilité que la France ait mené et mène toujours des essais nucléaires souterrains sur son propre territoire. On se rappelle que cette affaire était partie de confidences que m'avait fait Antoine Giudicelli, ancien directeur du Centre de marcoule et ancien directeur adjoint des applications militaires du CEA. Suite à quoi celui-ci m'avait intenté un procès en diffamation pour lequel un non-lieu avait été prononcé en première instance, puis une condamnation en appel, me concernant.
J'avais été fortement soutenu à l'époque par mes mecteurs, qui avaientt largement contribué à éponger la forte somme que ja justice m'avait réclamé au titre de dommages et intérêts pour le "préjudice moral" subi par Antoine Giudicelli. Mais j'avais pu constater à cette occasion la lâcheté totale de la presse. C'est complètement seul que je m'étais retrouvé sur le banc des accusés à Nîmes, lors du procès en appel. Le journaliste Jean-Yves Casgha, animateur de la manifestation annuelle " Sciences Frontières " et journaliste à Radio France International avait jugé plus prudent pour lui de ne venir ni au procès en première instance, ni au procès en appel, alors que c'était lui qui nous avait lancé sur "la piste de la mine de Gardanne" où le doute subsiste quant au fait qu'une centaine de tirs nucléaires souterrains de faible puissance aient pu avoir été effectués pendant dix années, avant et après la fermeture du site de Mururoa. Mais cette affaire ne sera jamais tirée au clair. Après que j'aie évoqué cette éventualité dans un ouvrage que j'avais fait paraître début 2003, la mine fut très rapidement fermée et .. inondée ( par simple arrêt du pompage. Mais la mise en eau d'une mine est irréversible ). Si de tels essais se sont réellement déroulés dans cette mine, et je pense que la probabilité est élevée, car cette technique de tirs furtifs dans des mines, selon des techniques telles que le signal sismique peut être confondu avec l'activité minière ordinaire ( signaux de magnitude 3 ), alors l'eau dissoudra le calcaire et à terme les rejets nucléaires, draînés par la circulation phréatique iront se répandre dans toute la Méditerrannée, le Calanques de Marseille étant truffées de résurgences de rivières souterraines comme " le trou de Port-Miou ". Une situation singulière pour un lieu qu'on souhaite transformer en parc naturel et où il faudra peut être un jour se baigner avec ... un compteur Geiger à la main.
Mais je suis saisi de laissitude devant la lâcheté des journalistes, l'incompétences de politiques et la passivité des riverains. De temps à autre je reçois de messages inquiets de gens qui "ressentent d'étranges secousses" ou s'inquiètent "de taux de radioactivité anormaux". Je leur réponds désormais :
- Les gens qui foutent en l'air votre cadre de vie, empoisonnent votre environnement de manière irresponsable, mettent vos vies en danger, compromettent gravement les conditions de vie des générations futures ont gagné, sur toute la ligne. C'est avant qu'il fallait réagir. Maintenant, démerdez-vous ou ... écrivez à votre député.
Lorsque mon interlocuteur du CEA avait abordé ces questions il m'avait dit "qu'il n'était nullement nécessaire pour tester de nouvelles armes nucléaires d'effectuer des tirs avec une charge fissile, et que "des tirs froids", où le plutonium de l'amorce est remplacé par un matériau de propriétés mécaniques similaires mais non-fissile suffisaient largement". Notre homme ignore que la France, comme beaucoup d'autres pays, s'est lancée dans la mise au point d'armes électromagnétiques (armes EMP) où la source primaire d'énergie est celle délivrée par "une petite bombe A". Pour que de tels matériels puissent être mis au point des tirs avec charges fissiles sont donc indispendables. Où sont-ils réalisés, maintenant que le pays n'a pas le "terrain de jeu " de Mururoa ?
Vaujours est un centre du CEA qui a été fermé. Alors que c'est un terrain qui est assez proche de Paris et pourrait donc se prêter à une opération immobilière on pourra trouver étrange que ces lieux soient "maudits", interdits de construction, définitivement, gardés par des vigiles qui en interdisent l'accès. Pourquoi ?
Nous pourrons compter sur nos courageux
journalistes pour attaquer ces questions.
Voici donc un nouveau dossier, transmis par mon ami Andréas Guest.
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