Goering à Nuremberg

13 septembre 2005

Après l'effondrement de l'Allemagne Nazie et après le suicide d'Hitler dans sa chancellerie de Berlin les alliés se saisirent de son numéro 2, le maréchal Hermann Goering et celui-ci, ainsi que de plusieurs dignitaires du régime qui furent traduits devant une cour de justice qui tint ses assises à Nuremberg. Un certain nombre furent pendus, d'autres condamnés à des peines de prison allant jusqu'à la perpétuité ( comme Rudolf Hess, "fils spirituel" du Fürher, qui mourut à la prison de Spandau, dont il fut le dernier pensionnaire ). Aucun des principaux responsables des exactions Nazies ne manifesta la moindre culpabilité vis à vis des actes commis et beaucoup dévoilèrent leur façon de penser avec crudité et cynisme. Goering, sachant qu'il n'échapperait pas à la peine capitale, préféra se suicider dans sa cellule en avalant une capsule de cyanure. Voici une des déclarations qu'il fit lors du procès, qui résonne aujourd'hui avec une acuité toute particulière ( transmis par David Vidal )

 
Bien sûr, la majorité des gens ne veut pas la guerre. En fin du compte ce sont les leaders d'un pays qui déterminent la politique de celui-ci. C'est simplement une affaire du choix des moyens pour entraîner le peuple dans telle ou telle direction, qu'il s'agisse d'une démocratie, d'une dictature faciste, d'un régime parlementaire ou d'une dictature communiste. Quel que soit ce que les gens disent le peuple peut toujours être amené à adhérer aux choix et aux paris pris par leurs leaders. C'est facile. Tout ce qu'il faut dire à ces gens c'est qu'ils sont attaqués, en qualifiant les pacifistes de manque de patriotisme, en les accusant d'exposer la patrie à un danger. Ca marche de la même façon dans tous les pays du monde.


14 septembre 2005
. Remarque d'un lecteur qui me paraît pleine de bon sens :

Goebbels était une autre "tête pensante" des Nazis. Hitler l'avait nommé en 1933 Ministre du Reich pour "l'Education du public et la propagande". Dans ses fonctions, Goebbels rassemble tous les moyens communication comme la presse, la radio, le cinéma, le théâtre... en une seule vaste unité qu'il dirige. De mémoire, voici deux choses qui me viennent à l'esprit concernant ses dires et qui sont tout à fait d'actualité

Premièrement, il présentait les médias comme "un piano sous les doigts du gouvernement". Deuxièmement, selon Goebbels, une bonne propagande s'appuie sur "des médias uniformes dans les principes, polyformes dans les nuances".

En effet, on assiste aujourd'hui à une "information" qui donne à première vue une impression de variété. Mais au fond, tous les journalistes disent et répètent la même chose... aux nuances près justement. La propagande et la censure n'ont sans doute jamais été aussi bien manipulées par les pouvoirs dirigeants que de nos jours à la manière Goebbels, en ce sens qu'on nous fait croire que la liberté d'expression existe chez nous (grâce aux nuances) en nous montrant du doigt ces pays dits non-démocratiques où il y a censure à l'évidence. Mais tout compte fait, au moins dans ces derniers pays on SAIT qu'il n'y a pas liberté d'expression. Ici, on croit que cette liberté existe alors qu'il n'en est rien.

N'est-ce pas plus habile et vicieux ?

L'auteur de cette remarque a accepté, et tient même à ce que son nom et sa fonction figurent en bas de cet article. Et je le comprends. A une époque où nos journalistes et même nos intellectuels ne sont plus à la hauteur de leur tâche il est important que des gens ayant une "couverture sociale", des titres, des fonctions donnent de la voix. J'espère qu'il y en aura de plus en plus.

Kamil Fadel
Chef du département de physique
Palais de la découverte


Quelques phrases de Goebbels, trouvées par Nicolas Charpail, Jean-Michel Seracchioli et Ralph Chaléon:

- L'idéal, c'est que la presse soit organisée avec une telle finesse qu'elle soit en quelque sorte un piano sur lequel puisse jouer le gouvernement et que la critique ne soit autorisée qu'à ceux qui n'aient pas peur d'aller en camp de concentration.

- Quand j’entends le mot de culture, je sors mon révolver.

- Plus le mensonge est énorme, plus les gens y croient.

- Celui qui peut régner sur la rue régnera un jour sur l'Etat, car toute forme de pouvoir politique et de dictature à ses racines dans la rue.

- C'est l'un des droits absolu de l'Etat de présider à la constitution de l'opinion publique.

- Mentez, mentez, mentez, encore et toujours, il en restera bien quelque chose !

- Je veux qu’on ne tourne actuellement pour les français que des films légers, superficiels, divertissants, mais stupides... Le peuple français s’en contentera sûrement ! (Goebbels dirigeait également toutes les productions cinématographiques)

- La technique de propagande la plus brilliante ne remportera jamais de succès tant qu'un principe fondamental ne sera pas constamment gardé à l'esprit : il faut se limiter à quelques points et les répéter encore et encore.

- L'activité intellectuelle est un danger pour le façonnement des esprits.

- La vérité est le pire ennemi de l'Etat.



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