L'article commentant la parution de la plaquette
publiée en décembre 2010 par Stéphane Hessel :
Indignez-vous !
Le petit livre rouge qui décoiffe la France The latest call to (non-violent) arms has turned a 93-year-old war hero into a publishing phenomenon. John Lichfield reports Un récent appel aux armes (non-violent) a transformé un ancien héro de la seconde guerre mondiale, âgé de 93 ans, en un phénomène éditorial. John Lichfield nous raconte. Monday, 3 January 2011 Lundi 3 janvier 2011 Take a book of just 13 pages, written by a relatively obscure 93-year-old man, which contains no sex, no jokes, no fine writing and no startlingly original message. A publishing disaster? No, a publishing phenomenon. Prenez un livre d'à peine 13 pages, écrit par un vieil homme de 93 ans, peu connu. Un livre qui ne contient ni sexe, ni plaisanteries, ni style d'écriture sortant de l'ordinaire, ni message d'une ébouriffante originalité : un désastre question publication ? Eh bien non : un véritable phénomène dans le monde de l'édition. Indignez vous! (Cry out!), a slim pamphlet by a wartime French resistance hero, Stéphane Hessel, is smashing all publishing records in France. The book urges the French, and everyone else, to recapture the wartime spirit of resistance to the Nazis by rejecting the "insolent, selfish" power of money and markets and by defending the social "values of modern democracy". "Indignez-vous !" est un pamphlet plutôt mince, écrit par un héros de la résistance française. Ce livre incite les Français, et quiconque en général, à retrouver l'état d'esprit qui animait les résistants, du temps de l'invasion Nazie, en rejetant l'insolant et égoïste comportement des puissances d'argent et du monde des marchés, en défendant les valeurs sociales d'une démocratie moderne. The book, which costs €3, has sold 600,000 copies in three months and another 200,000 have just been printed. Its original print run was 8,000. In the run-up to Christmas, Mr Hessel's call for a "peaceful insurrection" not only topped the French bestsellers list, it sold eight times more copies than the second most popular book, a Goncourt prize-winning novel by Michel Houellebecq. Ce livre, dont le prix est de 3 euros, s'est vendu à 600.000 exemplaires en trois mois. Deux cent mille exemplaires viennent juste d'être réimprimés. Dans son tirage initial l'ouvrage avait été produit à 8000 exemplaires. En cette période de Noël Mr Hessel en appelait à une "insurrection pacifique". Ce faisant, non seulement il s'est placé en tête des best sellers du moment, mais son livre s'est vendu en huit fois plus d'exemplaires que l'ouvrage récemment primé au Goncourt, le roman de Michel Houellebecq. The extraordinary success of the book can be interpreted in several ways. Its low price and slender size – 29 pages including blurbs and notes but just 13 pages of text – has made it a popular stocking-filler among left-wing members of the French chattering classes. Bookshops report many instances of people buying a dozen copies for family and friends. L'extraordinaire succès de ce livre peut être interprété de différentes façons. Il y a d'abord son bas prix et son format modeste : 29 pages en incluant la mention des ouvrages déjà parus, ainsi que diverses notes. Avec au total 13 pages de texte, cette plaquette pouvait faire figure de plaquette de Noël pour clientèle de gauche. Les maisons de la presse ont rapporté que des clients avaient été jusqu'à acheter une douzaine d'exemplaires pour les donner aux membres de leur famille ainsi qu'à leurs amis et connaissances. But Mr Hessel and his small left-wing publisher (which is used to print runs in the hundreds) say that he has evidently struck a national, and international nerve, at a time of market tyranny, bankers' bonuses and budget threats to the survival of the post-war welfare state. They also suggest that the success of the book could be an important straw in the wind as France enters a political cycle leading to the presidential elections of May 2012. En fait, Mr Hessel et son petit éditeur de gauche (plus habitué à tirer ses plaquettes en quelques centaines d'exemplaires) ont de tout évidence touché un point sensible, au niveau national et international, à une époque où il n'est question que de tyrannie des marchés, de bonus que s'octroient les banquiers, et de menaces budgétaires affectant ce qui reste des avantages sociaux acquis dans l'après-guerre. Le succès de ce livre pourrait être révélateur de l'opinion publique, au moment où la France entre dans un cycle politique conduisant aux élections présidentielles de mai 2012. In a New Year message Mr Hessel, who survived Nazi concentration camps to become a French diplomat, said he was "profoundly touched" by the success of his book. Just as he "cried out" against Nazism in the 1940s, he said, young people today should "cry out against the complicity between politicians and economic and financial powers" and "defend our democratic rights acquired over two centuries". Dans un message du Nouvel An Mr Hessel, qui a survécu aux camps Nazis et est devenu un diplomate français, a dit que ce succès de son livre l'avait "profondément touché". De même que des gens comme lui s'indignaient contre le nazisme edans les années quarante, il pense que les jeunes d'aujourd'hui devraient s'indigner de cette complicité régnant entre la classe politique et les puissances économiques et financières, et défendre les droits démcratiques acquis depuis deux siècles. In a party-political aside which might or might not undermine his new status as political prophet, Mr Hessel went on to imply that "resistance" should begin with a rejection of President Nicolas Sarkozy and a vote for the Parti Socialiste. Dans une frange politique qui pourrait décider ou ne pas décider de miner son nouveau statut de prophète politique, Mr Hessel laisse à entendre que le première façon d'entrer en "résistance" serait de rejeter le Président Nicolas Sarkozy, en votant socialiste. The book has not pleased everyone. It also contains a lengthy denunciation of Israeli government policies, especially in the Gaza Strip. Although the final chapter calls vaguely for a "non-violent" solution to the world's problems, the book also suggests that "non-violence" is not "sufficient" in the Middle East. Mr Hessel, whose father was a German jew who emigrated to France, has been accused by French jewish organisations of "anti-semitism". Le livre n'a pas été au goût de tout le monde. Il contient une copieuse dénonciation de la politique menée par le gouvernement israélien, spécialement dans la bande de Gaza. Bien que dans son dernier chapître le livre appelle à une solution "non-violente", il suggère qu'un attitude de "non-violence" ne soit pas "suffisante" au Moyen-Orient. Aussi Mr Hessel, dont le père était un Juif originaire d'Allemagne qui avait émigré vers la France est-il qualifié par les organisation juive française "d'antisémite". Mr Hessel was born in Berlin in 1917. He emigrated to France with his family when he was seven. He joined General Charles de Gaulle in London in 1941 and was sent back to France to help organise the resistance. He was captured, tortured and sent to concentration camps in Germany. After the war, he helped to draft the UN's Universal Declaration of Human Rights in 1948. Mr Hessel est né à Berlin en 1917 et arriva en France quand il avait sept ans. Il rejoignit le général Charles de Gaulle à Londres en 1941, puis fut renvoyé en France pour aider la Résistance à s'organiser. Il fut capturé, torturé et envoyé dans des camps de concentration en Allemagne. Après la guerre il contribua à l'élaboration de la déclaration universelle des droits de l'homme, qui fut formulée en 194 par l'ONU. Jean-Pierre Barou, the joint head of the small Montpellier-based publishing house Indigène, which commissioned the book, said Mr Hessel had revealed a "deep sense of indignation in France". Jean-Pierre Barou, qui est le co-directeur de la maison d'édition Indigène, basée à Montpellier, dit que Hessel a simplement mis à jour "un profond sentiment d'indignation régnant en France actuellement". As a political tract, the book contains no especially original analysis of the world's problems. En tant que tract politique, le livre ne contient nulle analyse originale des problèmes du monde. "They dare to tell us that the State can no longer afford policies to support its citizens," Mr Hessel says. "But how can money be lacking ... when the production of wealth has enormously increased since the Liberation (of France), at a time when Europe was ruined? The only explanation is that the power of money ... has never been so great or so insolent or so selfish and that its servants are placed in the highest reaches of the State." "Ils osent dire que l'Etat ne peut pas mener plus longtemps une politique où il apporte son aide à ses citoyens", dit Mr. Hessel. "Mais comment l'argent peut-il manquer pour cela, alors que l'amélioration de l'état de santé des gens a énormément progressé depuis l'époque de la Libération, à une époque où le pays était complètement ruiné ? La seule explication est que les puissances d'argent n'ont jamais fait preuve d'un égoïsme aussi insolent et que ceux qui les servent ont été placés aux postes les plus élevés de l'Etat". The originality of the book is the suggestion that an organised "Resistance" is now called for, just like in 1940. "We, veterans of the resistance ... call on young people to revive and pass on the heritage and ideals of the Resistance," the book says. L'originalité du livre est de donner un nom à ce comportement de dénonciation en l'assimilant à la "Résistance" que le pays avait connu en 1940. Et d'ajouter : " Nous, vétérans de la Résistance, appelons la jeunesse à reprendre à son compte les idéaux de cette époque". How people should resist the power of money and the markets – by peaceful means, the book insists – is not made entirely clear. Comment les gens pourraient-ils résister aux puissances d'argent et à la tyrannie des marchés, par des moyens pacifiques (l'ouvrage insiste sur cette stratégie) ? Ceci n'est pas clairement dit. A message of resistance Un message de résistance * "I would like everyone – everyone of us – to find his or her own reason to cry out. That is a precious gift. When something makes you want to cry out, as I cried out against Nazism, you become a militant, tough and committed. You become part of the great stream of history ... and this stream leads us towards more justice and more freedom but not the uncontrolled freedom of the fox in the hen-house." * " Je voudrais que cxhacun d'entre nous trouve sa propre raison de s'indigner. Cette capacité de s'indigner est un bien précieux. Quand quelque chose vous amène à vous indigner, comme nous l'avons fait jadis contre le Nazisme, vous devenez un militant, ferme et engagé. Vous devenez un élément du grand courant de l'histoire, courant qui amène à plus de justice et de liberté, et non à cette liberté qui est celle du renard dans le poulailler. * "It's true that reasons to cry out can seem less obvious today. The world appears too complex. But in this world, there are things we should not tolerate... I say to the young, look around you a little and you will find them. The worst of all attitudes is indifference..." * Il est vrai que les raisons de s'indigner peuvent nous sembler moins évidentes dans le monde actuel, qui nous apparaît si complexe. Mais, dans ce monde, il y a des choses que nous ne devrions pas tolérer. Je dis aux jeunes : regardez autour de vous, et ces choses, vous les trouverez. * "The productivist obsession of the West has plunged the world into a crisis which can only be resolved by a radical shift away from the 'ever more', in the world of finance but also in science and technology. It is high time that ethics, justice and a sustainable balance prevailed..." * L'obsession de la production, le "Toujours Plus" a plongé le monde dans une crise dont on ne pourra sortir qu'en abandonnant cette position, dans le monde de la finance, mais aussi dans les sphères scientifiques et technologiques. Il est grand temps que les considérations d'éthique, de justice et de souci d'équilibre viennent à s'imposer. |
Le commentaire du texte de Hessel est pertinent. Nous vivons une guerre d'images. Sa comparaison de est très forte. Implicitement, elle assimile les exactions des puissances d'argent à celles de Nazis. L'armée des banquiers, ou des "bangsters", prend la place des hordes nazies. De nos jours, tout est fait pour que ce rabotage des acquis sociaux apparaisse aux citoyens comme une chose nécessaire, inévitable.
Le texte de Hessel est une condamnation d'ordre moral. Les inégalités deviennent si criantes, la non-satisfaction des besoins les plus élémentaires devient si évidente, qu'il n'est plus de bon ton d'afficher sa richesse, son opulence, son "Bling-Bling", de manière aussi insolente.
De plus en plus, notre monde à deux vitesses, avec une classe possédante sans cesse plus odieusement favorisée, sa classe politique de plus en plus corrompue, et une masse de laissés pour compte de plus en plus importante, ressemble de plus en plus à un monde en situation pré révolutionnaire, comme celui de la France de 1789, où les carrosses et les dentelles circulaient au milieu des haillons. Partout on entend " cela ne pourra pas durer comme cela éternellement".
Pour les défavorisés, point de progrès, mais au contraire une déchéance qui s'affirme de plus en plus.
Pour les nantis, vivant dans un univers de gâchis, de plus en plus de revenus, de privilèges.
Ce qui vaut pour des classes sociales vaut aussi à l'échelle de groupes humains entiers. Alors que la population de Gaza s'entasse dans ce qu'Hessel qualifie de "prison à ciel ouvert" , on trouvera dans les magazines des publicités incitant à des séjours touristiques à Tel-Aviv "la ville qui ne dort jamais", en insistant sur le rythme effréné de sa vie nocturne.
Y a-t-il des boites de nuit à Gaza ?
Les qualités morales de Hessel, son courage, son altruisme ne sauraient être contestés. Les choses en sont-elles arrivées, en France, au point que si vous contestez la politique menée par le gouvernement israélien, si vous vous indignez face à la tyrannies exercées aux quatre coins de la planète par les puissances d'argent, si vous remettez en doute le modèle d'évolution de nos sociétés vers sans cesse plus d'inégalités, bref si vous adoptez une attitude quelque peu humaniste, nous devenez automatiquement .... antisémite ?
Notre monde vire de plus en plus au délire. Comme dit Bourguignon "nous ne faisons plus de l'agriculture, nous gérons de la pathologie végétale". On interdit aux marques de faire figurer sur les produits alimentaires le fait qu'ils contiennent des OGM. On projette d'instaurer des lois condamnant le boycott de produits, en tant que crime contre l'activité économique. La part de l'activité scientifique consacrée aux activités touchant aux armements croît sans cesse. En tant que spécialiste de la MHD, de niveau international, je puis vous le confirmer, après avoir présenté nos travaux dans des colloques où on ne parle plus que de railguns, de beams et de projectiles à magnéto-implosion, qui électrocutent leur victime au lieu de la saigner.
Le monde politique devient celui de la plus extrême vulgarité. Une ex-garde des sceaux, après avoir exhibé son statut de mère célibataire, étale ses fantasmes à travers ses lapsus. La vulgarité, l'inculture d'un Sarkozy côtoient celles d'un Berlusconi. Nous sommes gouvernés par des nains vulgaires.
Chez un de mes amis j'ai fait il y a quelques mois la connaissance d'un de ses parents qui, retraité, a mené une carrière dans le service des sports de l'armée. Raffermissant les corps et les esprits, son statut lui a évité de se retrouver dans les zones de combats. Grand bien lui fit. Mais son fils, jeune engagé dans le corps des chasseurs alpins, va partir en Afghanistan.
Je lui ai demandé comment il voyait la chose.
Après m'avoir dit qu'il respectait les choix de son fils il m'a dit que ces guerres servaient à tester le matériel militaire, en vue de favoriser les ventes d'armes.
Vous avez déjà vu des photos ou des films de "crash-tests", destinés à améliorer la sécurité des automobilistes. C'est à travers de tels essais qu'on a testé les airbags et modifié notre façon de concevoir les carrosseries de véhicules pour les rendre plus à même d'absorber l'énergie, lors de collisions. Si ces essais ont aujourd'hui conduits avec des mannequins simulant le mieux possible les corps humains, ceux-ci ont été conduits dans le passé avec des cadavres habillés, dont les traits étaient dissimulés par des cagoules étroitement ajustées. Ça n'est que de cette façon qu'on a pu, après autopsie, chiffrer le nombre de "g" à partir duquel les boites crâniennes s'enfonçaient, les foies éclataient.
En Afghanistan et autres lieux, on effectue ces test sur de véritables cobayes humains, qui sont par ailleurs des engagés, lesquels permettent d'optimiser l'efficacité d'un gilet pare-balle ou celle du tir d'une nouvelle arme automatique, dans telles ou telles conditions climatiques. Car cette guerre est inutile et perdue d'avance. Ni l'Angleterre, au début de ce siècle, ni l'Union Soviétique, bien plus tard, n'ont pu gérer des guerres dans un terrain aussi difficile, propice aux embuscades.
A UFO-science, nous nous sommes séparés, en 2008, d'un des membres qui vivait en se lamentant de n'avoir pas été sélectionné, dans une école militaire, pour pouvoir devenir pilote sur Mirage 2000. Quand je lui avais demandé "mais, cela ne t'amènerait-il pas un jour à tirer sur des hommes, sans être pour autant partie prenante dans le conflit où on t'aurait engagé ?", il m'avait répondu "mieux vaut cela que de mener une vie médiocre".
Mais, le métier de tueur ne correspond-t-il pas à la vie la plus médiocre qui se puisse être ?
En revenant sur ce thème de l'Afghanistan, je vous conseille le DVD du film de Tom Hanks, intitulé "la guerre selon Charlie Wilson". L'histoire est parfaitement véridique. Boosté par une belle texane, chrétienne militante, d'extrême droite, décidée à lutter de toutes ses forces contre l'athéisme communiste, Wilson, membre du Congrès Américain, grossira l'aide apportée au Moujahidines. Ouvrez vos yeux : la première aide en matériel militaire importante sera fournie par ... Israël, celle-ci transitant par le Pakistan. Mais un shekel est un shekel. Par la suite les chars et les blindés soviétiques seront détruits à la chaîne par des missiles Milan, des "euromissiles" filoguidés, capables de venir à bout de n'importe quel blindage, issus d'une étroite collaboration franco-allemande. Enfin les célèbres missiles sol-air, légers, les Stinger, détruiront des dizaines d'hélicoptères lourds russes chaque mois. Tout cela jusqu'à la première défaite des Soviétiques, de leur histoire.
Cette guerre gagnée, Wilson demande au Congrès un financement pour construire des écoles en Afghanistan. Mais un membre de cette assemblée, dès lors plus que raréfiée, lui répondu :
- Charlie, mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de construire des écoles au Pakistan !
- Pas au Pakistan, en Afghanistan, corrige Wilson....
Si vous musardez sur le net, vous trouverez aisément force documents d'archives concernant la guerre du Vietnam. Côté américain : 58.000 morts et 380.000 invalides, comme le rappelle Jesse Ventura, qui participa au conflit en tant que nageur de combat. Les canons anti-aériens fournis aux Viets par les Russes, dotés d'un pointage radar, présentant un mur plus efficace que la légendaire Flak de la seconde guerre mondiale envoyèrent au tapis 4500 hélicoptères et un nombre comparable d'appareils d'attaque au sol. Vous découvrirez avec effarement le nombre de sortie effectué par les hélicoptères de l'Oncle Sam :
Trente cinq millions
Ne haussez pas les sourcils, vérifiez. C'est bien ce chiffre-là.
Combien de cartouches tirées, d'obus, de bombes larguées, de bidons de napalm, d'hectolitres de défoliants, d'agent orange, tératogène ? Tout cela pour une autre guerre inutile, qui se termine en débandade et en abandon d'un régime du Vietnam du Sud entièrement fabriqué par les conseillers américains.
Qui chiffrera les profits réalisés par les firmes Sikorsky, Hiller, Bell, etc .... ?
Derrière la misère du pauvre, de l'affamé, derrière celle du soldat, du civil bombardé, gazé, électrocuté, abreuvé des vapeurs de l'oxyde d'uranium, tératogène, dégagé lors de l'impact des "nouveaux projectiles", l'égoïsme insolent des investisseurs en misère humaine, celle qui n'en finit plus de rapporter des dividendes.